Le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a annoncé ce lundi matin que le port de l'abaya, une robe longue ample et couvrante majoritairement portée par les femmes musulmanes, serait interdit à l'école dès la rentrée prochaine.
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00:00 Vous dites Didier Légeorge que ce sera plus simple quand même pour vous ?
00:02 – Ce qui est plus simple surtout c'est qu'on a un arbitrage de l'État.
00:06 Notre revendication elle se posait là-dessus.
00:08 Nous on n'était pas pour ou contre,
00:10 enfin je parle bien pour les personnels de direction,
00:12 la question n'était pas d'être pour ou contre la présence des abayas dans les écoles,
00:15 la question était de savoir si oui ou non elles étaient acceptées par l'État.
00:19 Si le ministre Attal avait dit oui,
00:21 les abayas ne sont pas un vêtement religieux et on les accepte à l'école,
00:25 nous aurions validé cette idée.
00:27 Simplement ce qui nous était demandé par le ministre précédent
00:30 c'était d'être nous les arbitrés et c'est ce que nous ne souhaitions pas.
00:33 Aujourd'hui il y a eu une décision du ministre Attal
00:36 qui a été prise en connaissance de cause,
00:38 il s'est certainement appuyé sur les rapports du CIPDR,
00:41 par exemple le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation,
00:45 qui disait qu'il y avait une montée en puissance
00:47 de par notamment des groupes politico-religieux
00:51 qui essayaient de faire de l'antrisme dans les écoles publiques françaises
00:54 à travers ce port du vêtement.
00:56 Il y avait les réseaux sociaux qui avaient une importance fondamentale là-dessus.
00:59 Donc nous on était inquiets et on voulait ne pas être seuls au front,
01:04 pardon cette expression qui est un peu guerrière parce que ce n'est pas tout à fait le cas.
01:07 Il faut savoir quand même que 95% des situations qui vont se présenter
01:11 vont se régler par le dialogue, par la pédagogie,
01:14 par l'esprit républicain qu'on essaie de faire vivre dans nos écoles.
01:17 Mais il n'en demeure pas moins que maintenant qu'on a une décision
01:19 et qu'elle a été assez claire et exprimée très clairement par le ministre,
01:22 Nous sommes nous, professionnellement, aidés dans notre prise de décision.