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Transcription
00:00 - Heureux pas matin ! - Nicolas Caro, le livre du jour.
00:03 Vous nous parlez donc ce matin d'un roman belge.
00:05 - De l'écrivain Thomas Gunzig, publié au Diable Vauvert.
00:09 - Ah vous l'aimez bien lui ! - Énorme talent Thomas Gunzig, je le suis depuis longtemps.
00:13 Et ses adeptes croissent au fur et à mesure des publications.
00:16 Et alors c'est intéressant, quoiqu'assez logique, c'était déjà très très bien au début,
00:20 mais à chaque nouveau roman, c'est encore le cran du dessus.
00:23 - Et donc vous avez aimé le dernier Gunzig, Rocky, Dernier Rivage.
00:26 - Nous sommes sur une île, il y a la Fred et sa petite famille.
00:30 Fred est très content de lui.
00:31 C'est un homme riche qui a su, comme il le répète souvent,
00:34 mettre sa famille à l'abri, il le dit tout le temps.
00:36 Et en effet, il y a eu une catastrophe.
00:38 On ne sait pas exactement quoi au début, mais Fred avait anticipé et acheté
00:41 et construit une villa de luxe sur ce caillou tout petit.
00:44 18 hectares, 500 mètres de long sur 350 de large.
00:47 On a vite fait le tour, oui, mais il ne l'a pas choisi par hasard cette île.
00:50 Climat idéal, jamais sous les 10 degrés, jamais au-dessus de 25.
00:53 Il pleut régulièrement, mais pas trop non plus. La faune est calme.
00:56 Et surtout, l'île est à 600 kilomètres des côtes les plus proches
00:59 et n'a rien de stratégique, donc on les laisse tranquilles.
01:02 - Mais ce sont des survivants de l'apocalypse ?
01:04 - On n'est pas bien sûr, on saura plus tard précisément,
01:06 mais au début, on n'est pas bien sûr. Ça fait cinq ans qu'ils sont là.
01:09 Tant que la connexion satellite fonctionnait,
01:11 ils avaient des nouvelles du monde qui était en train de s'effondrer
01:13 et de leurs proches qui n'ont pas cru à la fin du monde.
01:15 Justement, ils ne les ont pas suivis sur l'île.
01:17 Et puis, comme on pouvait s'y attendre, la liaison a fini par s'interrompre.
01:21 A priori, oui, il ne reste plus grand-chose du monde habité.
01:24 Alors, ils ont tout ce qu'il faut, des dizaines de milliers de plats préparés,
01:28 de provisions, une cave de grands crues, il y en a pour un siècle, vraiment.
01:32 Et il y a même, parce que c'est un fan de vin, Fred, donc il ne voulait pas laisser ça,
01:35 il y a même un couple de gardiens qui vit juste à côté,
01:38 ils sont au service de la famille.
01:39 Et maintenant, il faut passer le temps en essayant de ne pas devenir complètement fou
01:42 à cause de l'ennui. Et pour le tromper, cet ennui,
01:45 ils ont des milliers de films, de livres numériques et de séries,
01:49 toute la production culturelle mondiale stockée, il n'y a qu'à choisir.
01:52 Hélène, la femme de Fred, passe son temps à regarder beaucoup de films.
01:55 Les enfants, eux, avaient une quinzaine d'années quand ils sont arrivés.
01:58 Il y a Jeanne qui rêve de pouvoir revenir un jour sur le continent,
02:01 elle regarde en boucle une série de type Melrose Place,
02:03 et sinon, elle se regarde, elle, dans le miroir de la salle de sport.
02:07 Lui, Alexandre, il est complètement dévasté, il boit de la vodka tout seul sur la plage tout le temps
02:10 parce qu'il rêve à Chloé, la première et dernière fille qu'il a embrassée.
02:13 Et il se demande tout le temps, toute cette famille et tout le monde, à quoi bon ?
02:16 Et puis il y a une question, surtout, c'est qu'est-ce qui s'est passé avec les Gardiens ?
02:20 Où sont-ils passés ?
02:21 On saura, à la fin, avec une tension de dingue pendant tout le roman,
02:26 cet addictif diablement intelligent.
02:28 Et puis le Rocky du titre, ah, ça, ça nous explique.
02:31 - Oh mais quel suspense !
02:33 - Thomas Gensig, Rocky, Dernier Rivage,
02:36 évidemment, on va en parler en cette rentrée littéraire.
02:37 Merci beaucoup, Nicolas Caro.
02:39 Le jeu vidéo de la semaine, Caroline Speller.
02:41 Alors, c'est tout mignon, c'est sur Nintendo Switch, Pikmin 4.
02:46 - Oui, c'est un jeu tout droit sorti de l'imaginaire de Shigeru Miyamoto,
02:49 le créateur de Mario et Zelda.
02:51 Mais dans Pikmin 4, pas de plombier sautillant ou de chevalier légendaire.
02:54 Non, nous incarnons un petit astronaute envoyé en mission
02:57 pour retrouver ses collègues et réparer leur vaisseau
03:00 qui s'est écrasé sur une planète semblable à la Terre.
03:03 Sauf que voilà, nous avons la taille d'un Lilliputien.
03:06 Comme dans le film, chérie, j'ai attréci les gosses,
03:08 nous devons explorer ce monde à hauteur d'insectes,
03:10 peuplé de créatures sauvages.
03:12 On reste tout de même dans un jeu Nintendo.
03:14 Tout est coloré, mignon, même la musique est féerique.
03:16 - Alors apparemment, il ne faut pas se fier à l'ambiance enfantine du jeu.
03:26 - Oui, Dimitri, parce que Pikmin 4, c'est avant tout un jeu de stratégie.
03:29 Vu notre taille, nous sommes évidemment limités dans nos actions.
03:32 Et pour nous, c'était "il y a les Pikmins",
03:34 sorte de radiant fleurs sur pattes que nous devons arracher
03:38 pour former une armée à notre service aussi adorable qu'efficace.
03:41 *Pikmins qui s'éloignent*
03:45 Nous avons littéralement l'impression de gérer une colonie de fourmis,
03:48 qui est d'ailleurs la source d'inspiration du jeu.
03:50 Chaque Pikmin a son rôle et ses capacités selon leur couleur.
03:53 Les rouges résistent au feu, les bleus sont des êtres amphibies,
03:56 ou les roses volent, collent à nous comme des canetons.
03:59 Ils s'activent sous nos ors pour déterrer des objets,
04:01 rapporter des ressources, créer des chemins et combattre toute la faune hostile.
04:05 - Voilà, ça a l'air facile comme ça, mais c'est pas facile du tout en réalité.
04:08 La licence Pikmin, mais c'est un excellent jeu.
04:10 C'est à découvrir sur Nintendo Switch.
04:12 Merci beaucoup Caroline Speller, merci Nicolas, merci Vincent.
04:16 A demain !

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