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Les trains normands ont enfin gagné en ponctualité. 93 % d'entre-eux arrivent à l'heure. "Il faut maintenant reconquérir la clientèle" annonce Hervé Morin, le président de région.

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Transcription
00:00 - Merveilleux, merci d'avoir choisi France Bleu Normandie pour votre rentrée médiatique.
00:05 On va commencer avec une préoccupation quotidienne pour beaucoup, les trains.
00:09 93% de ponctualité sur l'ensemble des lignes normandes.
00:13 On est sorti du Moyen-Âge ferroviaire pour reprendre votre formule d'il y a quelques années.
00:17 - Écoutez, si je suis honnête, quoi je le suis toujours d'ailleurs,
00:21 pendant longtemps j'ai fini par désespérer qu'on a mis énormément d'argent
00:28 pour remettre à niveau le réseau ferroviaire, les équipements, le matériel, etc.
00:31 - Plus de 2 milliards. - Ouais, on a mis 2 milliards d'euros.
00:34 Je me disais, enfin je vais pas employer ces mots-là à la radio,
00:37 je disais mais on va pas y arriver quoi.
00:40 Et puis enfin, les efforts qu'on effectue finissent par payer.
00:47 Alors ceux qui continuent à vous dire que les trains sont pas à l'heure
00:49 sont des gens qui en général ne prennent pas le train.
00:51 J'ai eu l'occasion d'avoir plusieurs réunions, notamment par exemple avec le patronat à Caen.
00:56 Il me disait "alors, est-ce qu'un jour ça s'améliore ?"
00:58 Je lui dis "mais est-ce que vous prenez le train ?" "Ah non, je prends plus le train."
01:00 - Donc là cette mauvaise réputation c'est peut-être le travail à mener ?
01:03 - Mais vous savez, vous prenez le Paris-Grandville par exemple.
01:07 Les travaux ayant été faits sous les précédentes majorités, je peux d'autant plus en parler.
01:13 Ces trains marchent très très bien aujourd'hui.
01:16 Bon, après on peut se plaindre du confort dans les trains, mais c'est un autre sujet.
01:21 Les gens continuent à dire que les trains sont pas à l'heure.
01:25 C'est pas vrai.
01:27 Là pour nous il y a une reconquête de l'opinion.
01:31 On va le faire notamment auprès d'une cible qui est une cible de clientèle importante
01:35 qui est le monde de l'entreprise.
01:37 Probablement, même certainement, en faisant des voyages avec les chefs d'entreprise,
01:43 les cadres des entreprises pour leur dire...
01:45 - Les faire voyager en première classe et prouver qu'on arrive là ?
01:47 - Plutôt que de prendre la voiture, reprenez le train.
01:51 Mais clairement aujourd'hui, les efforts que nous effectuons finissent par payer.
01:56 Alors après il y a le temps.
01:58 - C'est un peu plus long actuellement.
02:00 - Oui c'est un peu plus long parce qu'on a des travaux notamment en Ile-de-France
02:04 et ce qu'on appelle le programme EOL qui va permettre de créer une voie de plus dans le Mantois.
02:09 Ça va nous aider un peu.
02:11 Mais quand vous prenez l'autoroute et que vous êtes avec votre voiture,
02:14 quand il y a des travaux sur l'autoroute et que vous êtes sur une voie, vous l'acceptez.
02:17 Il faut aussi accepter ces périodes de travaux qui au bout du compte
02:21 nous amèneront, je l'espère, à avoir un réseau ferroviaire qui fonctionne.
02:24 - Quelle est l'étape suivante si je dis LNPN ?
02:27 - Oui il y a la LNPN.
02:29 - Elle rétècrerait ses comptes Ligne, Nouvel, Paris, Normandie.
02:32 - Je pense que...
02:33 - Gros investissement. Elle n'en veut pas, clairement.
02:36 - Oui, non, mais enfin, comme je comprends un peu la politique,
02:39 je pense qu'elle a surtout un sujet avec l'État
02:43 qui est la prise en compte, dans le budget de l'île de France,
02:47 de toute la question du Grand Paris, des nouvelles lignes,
02:50 avec les milliards d'euros supplémentaires de dépenses.
02:53 Et donc elle fait le bras de fer.
02:55 Mais la Ligne, Nouvelle, Paris, Normandie, elle est aussi utile pour les franciliens.
02:58 Puisque à partir du moment où les trains normands ont leur propre ligne,
03:02 leur propre train, on en prend pour moi.
03:05 - Vous lui avez dit, Valérie Pécresse, ça ne vous calcule ?
03:08 - Je la laisse discuter avec le ministère des Transports, avec le gouvernement.
03:12 Mais clairement, on ne peut pas simplement penser que
03:16 les trains et les gares parisiennes sont simplement réservées aux Parisiens.
03:20 Paris, c'est la capitale de la France, et donc tous les Français y vont.
03:23 - Clairement, on a fait des projections. LNPN, Paris-Camp, ça sera en combien de temps ?
03:27 - Ecoutez, je ne serai pas président de région le jour où vous aurez un Paris-Camp à LNPN.
03:32 Ça, je peux vous le dire.
03:33 - Mais si, je pense que vous ne serez plus.
03:36 Le premier sujet pour nous, c'est ce qu'on appelle le saut de mouton,
03:39 c'est-à-dire une espèce de pont qui va enjamber les voies au niveau de la gare Saint-Lazare
03:45 et qui permettra de ne plus avoir le croisement entre les trains de banlieue et les trains normands.
03:51 - Envoie des lignes déviées à la Norvège.
03:52 - Et ça, les travaux doivent commencer en 2028, il faut qu'Éole soit terminée.
03:56 Et ça, déjà, ça va être pour nous un immense progrès.
03:58 Ça sera la première brique de la LNPN.
04:01 La deuxième brique, c'est de faire en sorte qu'on ait cette voie supplémentaire dans le Montoie,
04:05 qui est le bouchon pour le train.
04:08 Et puis, le troisième élément, c'est la gare de Rouen.
04:11 Donc, franchement, la LNPN complète...
04:15 - C'est pas pour maintenant.
04:16 - Ouais.
04:17 - On a bien compris.
04:18 - Et je pense que je serai pas loin de sucrer les fraises quand tout ça sera en place.
04:21 - Un événement qui, lui, sera plus proche, on connaît la date.
04:23 80e anniversaire du débarquement, ce sera clairement l'un des temps forts de l'année à venir.
04:29 - Il y a aussi Normandie Impressionniste l'année prochaine.
04:31 - Il y a aussi Normandie Impressionniste, mais la portée mondiale, je pense, du 80e anniversaire
04:36 aura un retentissement tout autre.
04:37 On connaît toujours pas le lieu de la cérémonie internationale.
04:40 Vous espérez, vous passez des coups de fil à l'éligible ?
04:44 - Je vais vous laisser le portable du président de la République, vous allez l'appeler, vous allez lui demander.
04:48 - Vous, c'est impossible.
04:49 - Ah ben, c'est pas du domaine de la région.
04:52 Je sais que la Manche est candidate pour accueillir l'événement majeur.
04:56 - Ça manque, pour vous, pour l'organisation ?
04:59 Ça manque ce maillon qui est quand même essentiel ?
05:01 - Je pense qu'il faut pas tarder maintenant.
05:03 C'est ce que j'ai fait savoir.
05:04 - Le délai acceptable, ce serait lequel ?
05:06 - Ben, je veux dire qu'après, il faut...
05:08 Nous, en plus, on a nos propres événements,
05:12 on a l'accompagnement des vétérans,
05:14 on aide les collectivités qui veulent participer à cet événement.
05:18 - Vous avez débloqué une enveloppe d'un million et demi.
05:20 - Voilà.
05:21 Donc, ce serait bien qu'on puisse avoir assez rapidement cette date, en effet.
05:25 - Dans une semaine, date encore plus proche, ce sera la rentrée scolaire.
05:29 Est-ce qu'il y a un sujet sur la sécurité dans les lycées ?
05:31 Il y a eu l'agression de la professeure de français à Malherbe, il y a un an.
05:35 Il y a des portiques qui étaient installés, on a sécurisé les abords.
05:38 Vous avez des craintes, vous, en tant que président de région ?
05:40 - Écoutez, quand on a été élu en 2015, j'ai annoncé un programme pour sécuriser les lycées.
05:45 À l'époque, on m'a traité de facho, par une partie de l'extrême-gauche.
05:49 - On est en pleine période d'attentat également.
05:50 - En me disant, voilà, vous courez après l'extrême-droite, etc.
05:53 J'ai dit, ben écoutez, c'est très simple.
05:55 La région va mettre de l'argent,
05:56 et c'est chaque conseil d'administration de chaque lycée qui va décider.
06:00 Donc là, les parents d'élèves, les professeurs, discuteront ensemble.
06:05 Si le vol...
06:06 - On en est où en termes de vidéoprotection, maintenant ?
06:08 - Au bout du compte, on a tout de même mis 37 millions d'euros pour sécuriser.
06:11 Quasiment tous les établissements qui ont demandé de la vidéoprotection en ont.
06:16 On a essayé autant que possible de refaire un clou convenable.
06:19 Bon, tout ça est forcément long,
06:21 mais on a fait un énorme effort pour sécuriser l'ensemble des établissements scolaires.
06:26 Et d'ailleurs, la plupart d'entre eux l'ont demandé.
06:29 - Il y a eu, courant août, le décès de ce chef d'établissement, Alizieux.
06:35 Il est intervenu de lui-même.
06:37 Il y a peu de sociétés de gardiennage qui sont employées par les établissements scolaires.
06:43 Est-ce qu'il faudrait l'envisager ?
06:45 Et au quelqu'un, comme vous êtes responsable des lycées, faudrait-il le faire ?
06:48 - Écoutez, moi je ne renoncerai jamais à assurer la sécurité d'un établissement scolaire.
06:55 Donc là où il y aura des demandes particulières sur tel ou tel sujet, on le fera.
06:58 Voilà, c'est tout ce que je peux dire.
07:01 - Vous ne fermez pas la porte.
07:03 - Je ne ferme la porte en rien à partir du moment où on nous dirait
07:07 qu'il faut des moyens supplémentaires en matière de sécurité.
07:10 - Très bien, merci Hervé Morin, président de la région Normandie.
07:14 Vous faisiez ce matin sur France Bleu Normandie votre rentrée médiatique.
07:17 Bonne journée !
07:18 - Merci.
07:19 - Bonne journée à vous.
07:20 - Notre invité à retrouver bien sûr en podcast sur francebleu.fr

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