Au Gabon, des militaires proclament l'annulation du scrutin

  • l’année dernière
À la une de l'actualité, mercredi 30 août, la remise en cause de la réélection du président gabonais, Ali Bongo, par des militaires. Un groupe de militaires a annoncé la "fin du régime" peu après l'annonce des résultats de la présidentielle.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également en devenant fan de notre page Facebook.Quelques minutes après l'apparition surprise d'une douzaine de militaires surGabon 24, annonçant l'annulation de l'élection présidentielle, les médias internationaux se sont emparés de l'information. "Des officiers gabonais annoncent un coup d'État", titre le Guardian. "Des militaires proclament l'annulation du scrutin", ajoutent nos confrères de RFI.Sur France 24, les événements sont relatés en temps réel via notre fil d'informations. Sans dire qu'ils étaient prévisibles, ces faits interviennent dans un contexte électoral extrêmement tendu.À lire aussi En direct : coup de force au Gabon après l'annonce de la réélection d'Ali BongoDeux articles, publiés hier, évoquaient déjà ce climat particulier. Les Échos annonçaient une crise possible au vu de l'insécurité qui entourait ces élections. Internet coupé, couvre-feu imposé et absence forcée de médias étrangers. "Le risque d’affrontements semble non négligeable", écrivait le quotidien.Dans la presse africaine, le journal burkinabè Le Pays, publiait, le 29 août, un article au titre presque prémonitoire : "Le calme avant... Lire la suite sur notre site web.
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Transcript
00:00 cette fois avec Julien Cheida. Bonjour Julien. - Bonjour Damien.
00:03 Ce qui se passe au Gabon est évidemment très commenté dans la presse et depuis plusieurs jours.
00:07 Globalement, toute la presse parle de cette tentative de coup d'État.
00:11 Oui, on peut dire ça Damien. Regardez d'abord du côté des médias internationaux.
00:15 On va commencer avec Le Guardian qui quelques minutes après l'annonce des militaires,
00:20 et bien une minute, une vingtaine de minutes environ après cette annonce,
00:22 et bien Le Guardian évoquait clairement un coup d'État qui faisait suite aux accusations de fraude du président
00:28 en sortant Ali Bongo. Chez nos confrères de RFI, je vous propose ici un récit assez détaillé
00:35 de ce qui s'est passé avant ce discours. Vers 1h du matin, l'annonce des résultats officiels avait été enregistrée.
00:42 Elle avait été ensuite diffusée à la télévision publique. Il était environ 5h du matin, heure locale.
00:49 Mais à la fin de cette annonce, les premiers coups de feu ont été entendus, nous dit RFI.
00:53 Quelques minutes plus tard, une douzaine de militaires, ceux dont on parle depuis tout à l'heure,
00:57 sont apparus sur une chaîne privée, Gabon 24, et ont donc annoncé l'annulation des événements.
01:03 Ici aussi sur le site de France 24, évidemment, on parle abondamment de ce qui se passe sur place.
01:09 En temps réel, je vous invite à suivre notre site. Je vous renvoie au fil info qui est disponible sur notre site internet.
01:17 Alors Julien, sans dire qu'ils étaient prévisibles, ces événements, en tout cas, on vient de le dire,
01:20 ils interviennent dans un contexte électoral extrêmement tendu.
01:24 Oui, Damien. On va faire un petit retour en arrière avec quelques articles.
01:28 Deux d'abord qui ont été publiés hier, avec ici un article des Échos, et ce titre extrêmement évocateur,
01:34 vers une nouvelle crise post-électorale au Gabon.
01:39 Cet article, eh bien, annonçait une crise possible au vu du climat de tension qui entourait les élections.
01:45 Internet coupé, couvre-feu imposé et absence aussi de médias étrangers.
01:50 Ajoutez à cela un candidat de l'opposition, candidat unique de l'opposition, qui criait déjà à la fraude ce week-end envers le président sortant.
01:58 Je cite le journal, "le risque d'affrontement semblait non négligeable".
02:03 Dans la fresse africaine, il y a aussi cet article du journal Burkina Be le pays et ce titre aussi évocateur.
02:09 Regardez Damien, le calme qui précède la tempête, point d'interrogation.
02:14 L'article évoque une capitale gabonaise sur le pied de guerre dans l'attente des résultats,
02:19 avec ses forces de sécurité extrêmement équipées, des véhicules lourds, des équipements, des matraques, des masques à gaz.
02:25 Toutes les preuves nous dit l'article d'un journal aux abois.
02:29 Et pour terminer, je vous cite aussi cet article de l'oncofrère de Jeune Afrique qui date du 23 août.
02:34 Donc c'était, Damien, trois jours avant les élections.
02:38 Donc même tonalité avec ce titre aussi évocateur.
02:42 Pourquoi est-ce qu'à Libreville, donc la capitale, la confiance ne règne pas ?
02:46 Le journal critiquait aussi ouvertement le refus des autorités locales d'accréditer des journalistes étrangers.
02:53 Et pour terminer cette revue de presse, Damien, il ne manque ici effectivement que,
02:56 bien tout simplement, la presse gabonaise que nous n'avons pas malheureusement,
03:00 puisque le signal internet avait été coupé dès le 26 août.
03:04 Signal qui serait, selon nos dernières informations, Damien, en passe d'être rétabli.
03:08 Merci beaucoup Julien Chahida.
03:10 Merci à vous deux de nous avoir éclairés sur cette situation au Gabon qu'on va continuer à suivre.

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