Lenglet-Co and You du 31 août 2023

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Regardez Lenglet-Co du 31 août 2023 avec François Lenglet.
Transcript
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00:02 RTL Matin
00:06 Il est 7h37, Langley Co avec vous François Langley. Bonjour à tous. Après une année de 2002 historique François, les dividendes versés par les grandes entreprises à leurs actionnaires
00:15 atteignent un nouveau record. Oui au second trimestre de cette année ces dividendes se sont élevés à
00:21 520 milliards d'euros au plan mondial. C'est le cabinet et Janus Anderson qui en tient la comptabilité chaque année.
00:27 5% de plus que l'année précédente qui avait comme vous l'avez dit déjà affiché un montant record. Ces dividendes
00:34 c'est bien sûr la part des bénéfices des entreprises versées aux propriétaires
00:39 de ces mêmes entreprises leurs actionnaires. Et on retrouve cette tendance dans tous les pays ? Oui alors elle est marquée plus
00:44 nettement en Europe avec un +10% par rapport 2022 et plus encore en France qui affiche une croissance de
00:51 13,3%
00:53 Un particularisme qui s'explique de deux façons. Un, certaines entreprises européennes versent leurs dividendes annuels en juin
00:59 c'est pas le cas ailleurs et ça gonfle évidemment la part de l'Europe au second trimestre.
01:03 Deux, pour la France le secteur du luxe très profitable l'année dernière
01:08 représente une part importante des sociétés cotées. Alors ça veut dire que les entreprises ont plus augmenté leurs actionnaires que leurs salariés ? Oui oui
01:15 beaucoup plus ça n'a rien de commun. Alors attention faut préciser ici qu'on parle des grandes entreprises cotées à la bourse
01:21 c'est pas du tout la même situation dans les petites et moyennes entreprises où les actionnaires ont eu des fortunes beaucoup plus diverses.
01:27 Pour les grandes la profitabilité a été excellente et du coup non seulement les revenus des actionnaires n'ont pas subi l'inflation mais au contraire ils
01:35 semblent en avoir profité
01:36 contrairement aux salariés. C'est la grande surprise économique du choc inflationniste actuel
01:41 qui a produit des effets contraires à ceux qu'on attendait en privilégiant le capital et en pénalisant le travail. En 2022
01:50 les salaires n'ont pas augmenté autant que la hausse des prix en moyenne. Mais d'habitude c'est le contraire ?
01:54 Disons que lors du dernier choc inflationniste, dans les années 70 après le choc pétrolier, les salariés étaient protégés par l'augmentation
02:03 automatique de leur rémunération. C'était la loi à l'époque, l'indexation, alors que les profits et les actionnaires avaient trinqué.
02:10 Qu'est ce qui s'est passé cette fois-ci ?
02:13 C'est ce que les américains appellent la "gridflation", l'inflation créée par la cupidité.
02:18 "Grid" en anglais. En clair, les grandes entreprises de l'alimentaire, de soda, du luxe, de soins de l'hygiène, de l'automobile
02:25 ont profité de la vague d'inflation pour passer des hausses de prix qui allaient bien au-delà de la hausse de leurs coûts.
02:31 Tout simplement parce que la demande des consommateurs était là, forte, grâce à l'épargne accumulée pendant le Covid.
02:37 Et dans le même temps, elles ont réussi à tenir les salaires parce que les travailleurs
02:42 déshabitués par 20 ans sans inflation et désormais non protégés, puisque l'indexation des salaires avait disparu,
02:49 ils ont mis un moment à comprendre résultat des profits qui explosent. Avec la part du lion pour l'actionnaire, selon la BCE, Banque Centrale Européenne,
02:56 c'est pas des marxistes... - Non, non, non, j'ai pas vu ça.
02:59 C'est Fabien Roussel qui opine du chef.
03:03 Selon la BCE, la croissance des profits joue un rôle important, bien davantage que les salaires, dans l'inflation subie par les ménages.
03:11 Merci beaucoup François Langlais, il est 7h40.
03:14 -Allez, d'où ça n'a...