Une famille russe, composée de deux adultes et de deux adolescents, a accosté au port de Saint-Florent en Corse le lundi 28 août. Se disant opposants à Vladimir Poutine et en danger, ils ont dit vouloir obtenir l'asile politique. Ils ont été pris en charge par la police aux frontières pour être transférés à Marseille.
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00:00 La saison touristique n'est pas encore terminée,
00:04 et pourtant, le port de Saint-Florent, en Haute-Corse,
00:11 a vu accoster un voilier un petit peu particulier.
00:15 C'était lundi, si je ne m'abuse, David Donini, merci d'être avec nous.
00:19 Vous êtes justement le directeur du port de Saint-Florent en Haute-Corse.
00:24 Expliquez-nous qui, précisément, a accosté.
00:28 Effectivement, comme vous l'avez dit, lundi,
00:33 ils se sont présentés à la capitannerie comme n'importe quel plaisancier.
00:37 Une famille avec deux enfants.
00:39 A la base, je n'étais pas à l'accueil,
00:42 ils étaient venus juste pour se déclarer, selon leurs termes.
00:47 Je suis venu, puisque ce n'est pas un cas qui se présente tous les jours,
00:53 vous imaginez.
00:53 Arrivé là-bas, dès que j'étais en contact avec eux,
00:56 ils m'ont demandé l'asile politique, tout simplement.
01:01 Donc, ils se sont présentés comme des opposants,
01:05 pour parler clairement à Vladimir Poutine, qui avait dû fuir leur pays,
01:10 parce qu'ils craignaient pour leur vie.
01:12 Oui, effectivement.
01:15 Après, on leur a posé des questions, d'où ils venaient.
01:20 Ils ont eu un cheminement assez long,
01:23 puisqu'ils ont été pendant un mois en mer.
01:26 On leur a demandé pourquoi ils venaient à Saint-Florent.
01:32 Ils se sont présentés comme des opposants politiques,
01:34 et que sa vie était menacée,
01:37 puisqu'ils avaient participé à des manifestations anti-Poutine.
01:39 De ce fait, ils demandaient l'asile politique à la France.
01:44 C'est la première fois que vous vous êtes confronté à une telle situation,
01:48 particulièrement depuis le début de la guerre en Ukraine ?
01:51 Oui, oui.
01:54 C'est la première fois.
01:55 Je pense que c'est un cas exceptionnel pour un port de plaisance,
01:58 d'accueillir des réfugiés politiques.
02:00 J'ai des collègues directeurs de port,
02:02 ils n'ont jamais eu cette situation.
02:05 Au début, je vous avoue que c'est quand même surprenant.
02:09 Après, bien sûr, derrière, il y a toute une logique administrative
02:13 qui va se mettre en place.
02:14 D'ailleurs, j'étais surpris, parce que tout a très bien fonctionné rapidement,
02:17 que ce soit de la police de l'air et des frontières,
02:19 ou l'action de l'État en mer, tout s'est déroulé.
02:22 Jusqu'à leur accompagnement, puisqu'ils sont restés un jour sur Saint-Florent.
02:26 Et le lendemain, ils ont été transportés sur Marseille
02:29 pour pouvoir faire les démarches administratives,
02:31 puisque ce n'est pas possible en Corse.