• l’année dernière
Transcription
00:00 - Rencontre au FEB à Saint-Malo avec Céline Vignault,
00:10 directrice générale de Triskem International.
00:13 Bonjour.
00:14 - Bonjour.
00:15 - Vous avez une entreprise unique au monde.
00:20 - Peut-être pas au monde, on est deux pour le moment.
00:24 On fabrique des résines d'extraction chromatographique.
00:28 - On est spécialisé dans l'identification des pollutions
00:33 nucléaires à l'état de trace-ultra-trace
00:36 chez l'homme et dans la nature.
00:38 On imagine que vous prenez un grand saladier,
00:41 vous mettez plein de fruits, vous faites une superbe
00:44 salade de fruits et vous décidez de compter vos grains
00:47 de pépins de kiwi.
00:49 Vous prenez notre résine et vous aurez le nombre
00:52 de vos pépins de kiwi.
00:54 - Incroyable.
00:55 Vous êtes en Bretagne.
00:57 - Oui, depuis 20 ans.
00:59 - A quel endroit?
01:01 - A Brut, sur la commune de Brut, à côté du campus
01:04 de Kerlan, sud de Rennes.
01:06 - Pourquoi avoir choisi la Bretagne?
01:09 - C'est un choix très personnel de mon associée et
01:13 co-fondatrice de l'entreprise qui adore la Bretagne.
01:18 - Elle est bretonne?
01:20 - Non, elle est allemande.
01:22 La Bretagne est un climat qui lui convient absolument.
01:25 Elle s'est posé la question d'aller dans le sud, vers Toulouse.
01:28 Je suis toulousaine.
01:30 Elle m'a regardée et m'a dit que c'était trop chaud chez elle.
01:33 On est allé sur un terrain neutre en Bretagne.
01:36 - Elle a pensé qu'il allait faire frais.
01:39 Manque de chance au moment où nous faisons cette rencontre.
01:42 Il fait 30 degrés.
01:44 - On peut dormir la nuit quand même.
01:46 - Limite en ce moment.
01:48 - Je suis tellement heureuse.
01:50 Je rentre d'une semaine de canicule dans le sud de la France
01:53 et je suis tellement heureuse.
01:55 - Le président de la région a dit qu'il n'y a pas mieux
01:58 que ceux qui ne sont pas bretons pour devenir bretons.
02:01 J'en deviens presque à dire à tous les gens de venir vivre
02:04 en Bretagne.
02:05 Il n'y a que là qu'on est heureux.
02:07 - C'est vraiment pour des convenances humaines
02:10 que Triskem se trouve là.
02:12 Vous êtes dans le domaine de la chimie.
02:14 On peut se dire qu'il y a peut-être aussi des produits
02:17 qui s'ouvriraient de la chaleur et qui sont mieux dans les endroits
02:20 tempéraires.
02:21 - Après, c'est vrai qu'en Bretagne, à Rennes,
02:24 parce qu'on aurait pu être à Brest...
02:27 - Là, vous êtes en pays rennais.
02:29 - Voilà, on est à Rennes.
02:31 Du coup, il y a quand même un pôle universitaire.
02:34 Il y a l'école nationale supérieure de la chimie de Rennes
02:37 également.
02:38 Il y a aussi un vivier où on peut aller pour aller chercher
02:41 des profils qui peuvent nous intéresser.
02:44 Sachant qu'aujourd'hui, en France, il y a très peu de formation
02:48 en termes de docteur en chimie nucléaire.
02:51 Mais on ne recrute pas que ça.
02:54 En tant que technicien ou des ingés, c'est intéressant pour nous,
02:58 cette proximité-là.
03:00 - Céline Bignot, vous venez de parler de recrutement.
03:03 Aujourd'hui, Triskem, c'est combien de personnes?
03:06 Triskem International, je le précise.
03:08 - C'est une petite entreprise puisqu'on n'est que 20 collaborateurs.
03:12 50% dédiés à la recherche et développement.
03:15 Un petit quart dédié à la production de nos produits.
03:18 Et le reste pour l'administratif et l'administration des ventes.
03:22 Puisque international, on est sur à peu près 75%
03:26 de notre chiffre d'affaires à l'international.
03:29 On vend au gramme.
03:31 - J'écarquille les yeux, vous ne le voyez pas.
03:34 Mais au gramme, forcément.
03:36 - Oui, on ne vend pas non plus des containers.
03:39 C'est facile d'aller à l'international
03:42 avec cette technologie-là.
03:44 - Vous avez 4 commerciaux?
03:46 - Nos commerciaux sont mon associé et mon directeur de l'innovation
03:50 qui sont des docteurs en chimie nucléaire.
03:53 Et qui eux, arpentent le monde lors de conférences scientifiques.
03:57 Ce sont nos clients qui font de la recherche et développement
04:01 avec nos résines et qui publient.
04:04 Qui, de facto, vont vendre nos résines.
04:07 Une fois qu'on a des publications scientifiques,
04:10 les gens viennent à nous.
04:12 - Il faut parler combien de langues pour travailler chez vous?
04:16 - En moyenne, chez nos collaborateurs,
04:19 on est sur une moyenne de 3 langues.
04:22 Mais ce n'est pas un prérequis.
04:25 En production, il se trouve que j'ai des gens
04:28 qui en parlent plusieurs langues.
04:30 Mais ils ne peuvent parler que français.
04:33 Ils comprennent un peu l'anglais.
04:35 Il y a des fiches de données de sécurité qui arrivent en anglais.
04:39 On est ouvert sur le monde.
04:41 On a plein de nationalités différentes chez nous.
04:45 Et ça, c'est la richesse de Triskem.
04:50 C'est nos petits.
04:53 - Beaucoup de déplacements, vous venez le dire.
04:58 Il y a peut-être une langue pour parler chimie,
05:02 c'est l'anglais comme toujours?
05:04 - C'est l'anglais.
05:06 - Et le breton, naturellement?
05:08 - Non, je ne suis pas encore.
05:10 - Qui avez-vous rencontré au FEB?
05:13 - Je n'ai pas rencontré grand monde.
05:16 Mais ce sera plutôt cet après-midi.
05:19 Je vais assister à des ateliers plus tournés vers l'export.
05:23 - Vous souhaitez rencontrer des clients?
05:26 - Je ne vais pas au FEB pour faire du business
05:29 et rencontrer des clients.
05:31 Je ne vais pas faire du business pour faire du business.
05:35 Je vais être honnête là-dessus.
05:38 Non, c'est pour m'ouvrir.
05:41 M'ouvrir à l'air du temps.
05:44 La thématique cette année au FEB est très intéressante.
05:48 Nous sommes vraiment en réflexion sur notre devenir,
05:53 sur notre raison d'être, sur notre transformation.
05:57 On est dans la chimie.
06:00 La chimie peut être visée quand on parle de responsabilité
06:04 sociétale et surtout environnementale.
06:07 C'est quelque chose qui nous tient à coeur.
06:10 La thématique abordée au FEB cette année est très porteuse.
06:14 J'y vais pour goûter l'air du temps,
06:17 pour valider certaines idées que j'ai.
06:21 Et voir ce que d'autres pensent.
06:24 Est-ce qu'ils pensent comme moi?
06:27 Ou est-ce que c'est moi qui suis à côté de la plaque?
06:31 C'est possible aussi, je suis capable de l'entendre.
06:35 Le FEB est une porte ouverte pour moi sur plein d'innovations
06:39 et de thématiques porteuses.
06:42 - Pendant cet entretien, on entend les rappels
06:45 pour telle et telle rencontre.
06:48 Cela m'a inspirée cette question.
06:51 Pour vous, être chef d'entreprise,
06:54 c'est être en avance ou être à l'heure?
06:57 - Les deux, mon capitaine.
07:00 - Vous n'avez pas le droit, choisissez.
07:03 - En gros, nous, on essaye toujours d'être en avance.
07:07 Je vous ai parlé de notre coeur de métier.
07:11 On est énormément avancé sur la médecine nucléaire.
07:14 Il ne faut pas l'oublier.
07:17 C'est une grande avancée qui se présente bientôt au monde.
07:20 La France n'est pas encore arrivée à ça.
07:23 Nous, on est plutôt sur le continent américain.
07:26 Mais il vaut mieux être en avance.
07:29 La difficulté d'être en avance, c'est de faire bouger
07:32 les partenaires que vous avez avec vous.
07:35 - Les convaincre.
07:38 - C'est un challenge.
07:41 On est assez doués pour ça avec mon associé.
07:44 - Vous n'êtes pas une bretonne de naissance,
07:47 mais d'adoption, de coeur.
07:50 Devant vous, j'ai préparé 3 questions bretagne.
07:53 Vous pouvez les prendre toutes les 3
07:56 ou n'en choisir qu'une.
07:59 Il y a 3 couleurs différentes.
08:02 Rouge, orange et jaune.
08:05 Vous commencez par la orange.
08:08 - Dicton breton, vérifiez.
08:11 - Il y en a plusieurs.
08:14 - En Bretagne, il ne pleut que sur les cons.
08:17 - Vous ne vous plaignez jamais de la pluie.
08:20 - Jamais.
08:23 - Une autre, rouge ou blanche?
08:26 - La rouge carrément.
08:29 - Breton art remarquable pour vous.
08:32 Loïc Hénaf.
08:35 - Pourquoi?
08:38 - Quelqu'un de très engagé.
08:41 - Vous l'avez rencontré?
08:44 - C'est quelqu'un que j'ai rencontré,
08:47 avec qui je travaille.
08:50 C'est un homme remarquable.
08:53 - Exemplaire.
08:56 - Si je pouvais avoir sa capacité de travail,
08:59 je serais parfaite.
09:02 Je ne le suis que presque.
09:05 - Vous prenez la dernière.
09:08 - Je prends la dernière.
09:11 - Basse-nose ou transmusicale?
09:14 - Je préfère aller en termes de transmusicale.
09:17 - Vous y êtes déjà allée?
09:20 - Oui, j'y suis déjà allée.
09:23 Fesse-nose, j'aime beaucoup.
09:26 Mais au bout d'un moment, j'aime bien varier.
09:29 - C'est un peu la même musique,
09:32 c'est fait pour danser.
09:35 Vous avez votre passeport à jour pour rester en Bretagne.
09:38 - Super.
09:41 - Merci Céline Vignault.
09:44 - Merci à vous.
09:47 - Au revoir.
09:50 [SILENCE]

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