Un adolescent de 15 ans s’est suicidé à son domicile de Poissy (Yvelines), alors que des faits de harcèlement à son encontre avaient été déclarés au cours de l’année scolaire précédente au sein de l’établissement scolaire qu’il avait quitté pour un autre en vue de la rentrée.
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00:00 C'est pas un enfant qui a été retrouvé pendu, c'est un enfant qui a mis fin à ses jours et qui est mort.
00:04 C'est un enfant de plus, quelles que soient les raisons.
00:07 Ça veut dire que nos enfants, nos adolescents, on a beau alerter sur la santé mentale et les risques de nos enfants,
00:12 c'est-à-dire que, quelles que soient les raisons, aujourd'hui il n'est plus là et c'est sa maman qui l'a retrouvé.
00:17 Elle était hospitalisée d'ailleurs.
00:18 Et je sais de quoi il s'agit.
00:21 On va rappeler que votre fille avait 13 ans lorsqu'elle s'est suicidée.
00:26 Oui.
00:27 Et donc forcément...
00:28 Et c'était il y a 10 ans.
00:29 Et cette affaire vous bouleverse ?
00:31 Parce que c'est ce qu'on appelle peut-être le stress post-traumatique.
00:35 À chaque fois que vous abordez ces sujets-là, il ne faut pas oublier que derrière l'écran ou à la radio, ou peu importe,
00:40 il y a des parents qui ont perdu leur enfant, il y a des frères et sœurs, il y a les collègues, les amis,
00:45 la mère de Poissy parle, c'est toute la communauté qui est impliquée.
00:49 Ce n'est pas juste un enfant, c'est un enfant de la République.
00:51 Chaque parent se reconnaît malheureusement dans ce drame.
00:54 Mais c'est un truc qu'on ne peut pas imaginer, qu'on ne veut pas.
00:56 Moi, c'est ma mission depuis 10 ans, je n'ai pas d'ego, je ne cherche rien.
00:59 Mais juste qu'un enfant ne mette pas fin à ses jours, ça veut dire qu'on a encore manqué,
01:02 qu'on a beau alerter, qu'on a beau dire qu'on a une hausse des signalements chaque année avant la rentrée.
01:08 Alors là, c'était un lycée, ça veut dire qu'il ne faut pas vous poser la question du programme phare,
01:12 ça n'existe pas dans les lycées.
01:14 C'est le programme de signalement, des cadres de harcèlement.
01:18 Oui, c'est de la prévention systémique et on prend en charge les enfants.
01:22 Il avait changé d'établissement, il était dans un nouveau lycée.
01:25 C'est peut-être la détection des signaux faibles.
01:27 On sait qu'il y a beaucoup d'enfants qui veulent fuir leur bourreau,
01:29 qui cherchent des options et qui partent.
01:31 On ne part pas de Poissy pour aller à Paris,
01:33 ce soit le seul lycée qui existe pour cette spécialité-là.
01:37 A priori, ce sont les harcèleurs qui doivent changer d'établissement.
01:39 D'ailleurs, un décret a été publié cet été,
01:41 l'élève harcèleur peut désormais être transféré dans un nouvel établissement.
01:45 C'était difficile de le faire jusqu'à présent, semble-t-il, on veut changer les choses.
01:49 Ce n'est pas une nouveauté, c'est une nouveauté que pour le premier degré.
01:52 Ça veut dire que pour les collèges et les lycées, ça a toujours été le cas dans les règlements intérieurs.
01:56 Mais dans la réalité, ce n'est pas le cas.