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Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, était jeudi 7 septembre l’invité du 8h30 franceinfo.

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00:00 - Bruno Le Maire, vous avez eu hier avec votre collègue Aurore Berger le président des Restos du Coeur.
00:05 Vous l'avez rencontré, Patrice Dourais, après son appel à l'aide. Qu'est-ce que vous lui avez dit ?
00:09 - Que nous serions au rendez-vous, que quoi qu'il arrive, les Restos du Coeur, comme toutes les banques alimentaires,
00:15 auraient les moyens de fonctionner correctement et de faire le travail exceptionnel qu'ils font avec les bénévoles.
00:21 Nous avions anticipé que 2023 serait difficile. Je rappelle qu'en 2019, le budget des banques alimentaires était d'un peu plus de 50 millions d'euros.
00:28 En 2023, on avait prévu 157 millions d'euros, c'est-à-dire trois fois plus. Visiblement, ce n'est pas encore suffisant.
00:35 Donc nous serons au rendez-vous. J'ai demandé à Patrice Doucet d'évaluer très précisément ses besoins budgétaires.
00:41 - Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que vous pourriez aller au-delà des 15 millions d'euros promis ?
00:45 - Nous permettrons aux Restos du Coeur, à toutes les banques alimentaires de fonctionner sans souci et sans difficulté.
00:51 C'est, je pense, une responsabilité de tout le gouvernement, de toute la majorité, une responsabilité politique globale.
00:58 La France tient parce qu'il y a les associations, parce qu'il y a les bénévoles, parce qu'il y a les Restos du Coeur.
01:04 Elle tient parce qu'il y a de la générosité individuelle. Elle tient parce que vous avez des entreprises que je salue au passage.
01:09 Je suis un peu stupéfait des polémiques qui entourent les dons qui sont faits par les entreprises.
01:13 Mais vous avez beaucoup d'entreprises, de l'agroalimentaire, du vêtement, d'autres secteurs, qui ont donné aux Restos du Coeur, qui donnent aux banques alimentaires.
01:21 - Mais la crise de ces associations, ce n'est pas le signe d'un appauvrissement de la population française ?
01:26 - Non, je ne crois pas. C'est le signe que l'inflation touche très durement beaucoup de nos compatriotes.
01:32 Mais je récuse cette idée qu'il y a un appauvrissement de la société française.
01:37 - Il y a quand même un Français sur cinq qui vit à découvert cette année.
01:41 - Comprenez bien ce que je dis. L'économie française, une fois encore, a des bons résultats.
01:47 Nous créons des emplois. Et l'objectif est de créer des emplois toujours mieux qualifiés et mieux rémunérés.
01:52 Mais bien entendu qu'il reste aujourd'hui beaucoup de personnes en difficulté, beaucoup de personnes qui ont du mal à boucler les fins de mois,
01:58 beaucoup de personnes qui ont du mal à se nourrir. Et notre responsabilité, c'est de leur offrir des solutions sur les prêts alimentaires.
02:05 Je me bats matin, midi et soir pour cela, de permettre aux associations de remplir leur rôle et de sortir le maximum de personnes de la pauvreté
02:13 dans les mois qui viennent, bien entendu.

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