Une semaine avant le procès des agresseurs du chauffeur de bus de Bayonne, Philippe Monguillot, nous avons pu nous entretenir avec sa veuve, Véronique. Elle évoque la mort de son mari, mais aussi le contexte douloureux dans lequel le drame s’est produit. Elle dénonce notamment les violences quotidiennes contre tout ce qui peut représenter les institutions dans notre pays.
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00:00 Véronique Monguillot ne mâche pas ses mots.
00:02 Dans sa petite maison de Bayonne,
00:04 elle évoque la mort de son mari sans filtre.
00:06 Un œil sur les photos de famille, omniprésente autour d'elle.
00:09 Elle parle notamment du contexte du drame,
00:11 la délinquance et la violence subies au quotidien dans les transports en commun.
00:15 Je me dis que ce qui nous est arrivé à nous, c'est ce que j'ai déjà dit,
00:18 ça peut arriver à n'importe qui.
00:20 Donc les personnes qui sont là, qui nous soutiennent,
00:23 ça aurait pu leur arriver à eux.
00:25 Donc ils se sentent concernés.
00:27 Donc les gens s'identifient à nous par rapport à ça.
00:30 La veuve de Philippe Monguillot reçoit des messages de soutien de la France entière,
00:33 par les réseaux sociaux notamment.
00:35 Elle constate que les institutions font de plus en plus l'objet d'attaques.
00:38 On veut détruire des symboles.
00:40 Ce sont des symboles, la police, les pompiers, les maires, chauffeurs de bus.
00:45 Ces personnes-là sont là pour rendre service, pour sauver des vies.
00:50 Et en fait, on veut détruire tout ça.
00:53 C'est l'impression que j'ai.
00:55 Véronique Monguillot estime que le procès qui commence la semaine prochaine
00:59 sera vécu comme un soulagement, mais aussi comme une épreuve, très longue et très dure.
01:03 Mes rêves se sont arrêtés.
01:05 Ma vie s'est arrêtée, ma vie s'est arrêtée le 5 juillet.
01:08 Tout s'est arrêté pour moi.
01:10 Mes envies, mes désirs, mes projets.
01:12 Je n'ai plus rien. J'ai tout perdu.
01:14 Les débats commencent vendredi prochain devant la cour d'assises de Pau.
01:17 Les juges vont tenter de comprendre ce qui s'est réellement passé
01:19 dans le bus conduit par Philippe Monguillot.
01:21 Ils s'appuieront notamment sur les images de vidéosurveillance
01:24 qui montrent de nombreux échanges de coups entre les différents protagonistes.
01:29 Sous-titrage Société Radio-Canada
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