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Ce samedi vers 12h30 à l’aéroport de Marignane, l’émotion était grande, à l’hauteur de la peur que les passagers en provenance de Marrakech ont ressenti hier soir lorsque le séisme a grondé. Manon est encore très perturbée de la nuit qu’elle vient de passer sur le transat de la piscine de l’hôtel où elle logeait. Originaire de Saint-Tropez (83), la jeune femme était en vacances depuis une semaine quand elle a ressenti une première secousse qui l’a laissé dans l’incompréhension. La deuxième, cette fois-ci beaucoup plus forte, l’a poussé à se réfugier sur la terrasse de sa chambre d’hôtel, au rez-de-chaussée. « Tout a tremblé, fissuré, on a cru que tout allait s’écrouler ».
Manon va attendre plus de 5h autour de la piscine avant qu’une navette puisse l’emmener à l’aéroport. Sur le trajet, elle a constaté avec horreur la catastrophe : « Tous les habitants dorment dehors sur des ronds-points, les enfants… Il y a des monuments qui sont écroulés. Ça fait très très peur et les habitants aussi ont très très peur ».

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Transcription
00:00 Très perturbant, ça nous a fait extrêmement peur quand on était dans l'hôtel.
00:05 On venait à peine de se mettre au lit.
00:07 Il y a eu une première secousse où on s'est regardé, on n'a pas trop compris.
00:11 Il y en a eu une deuxième où ça a fait un appel d'air, où tout a tremblé.
00:14 On a cru vraiment que tout allait s'écrouler.
00:16 Heureusement qu'on était au rez-de-chaussée.
00:17 Donc on a pu partir par la terrasse et tout a fissuré.
00:21 Donc on est resté plus de 5 heures dans le centre de l'hôtel, à la piscine, sur des
00:26 transats, jusqu'à ce qu'on puisse se prendre la navette pour aller à l'aéroport où
00:30 là on a encore attendu 3-4 heures.
00:32 Mais voilà, ça a été vraiment très très violent.
00:35 Les rues dans Marrakech, ça va encore.
00:38 Il y a certaines rues, mais tous les habitants dorment dehors sur des ronds-points.
00:41 Ils sont tous dehors par terre les peuples, tous les enfants.
00:44 Il y a des monuments qui sont tous écroulés.
00:46 Franchement, ça fait très très peur.
00:48 Et eux aussi, ils ont vraiment très peur.
00:50 C'était assez surréaliste.
00:51 Quand ça arrivait, on ne réalisait même pas ce qui se passait.
00:53 Et après, on a réalisé quand on a vu la rue, quand on a vu le monde, quand on a vu
00:57 les blessures.
00:58 On a eu très peur, donc c'est sûr que revoir ses proches, ça rend ça un peu plus réel

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