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00:00 C'est la rentrée, droit dans les yeux est de retour et je vous remercie d'être de plus en plus nombreux à regarder cette émission.
00:07 Nous venons de vivre une intense séquence politique. Je veux parler bien sûr des élections municipales et régionales qui se sont tenues dans le calme.
00:17 Des élections remportées haut la main par le RHDP.
00:21 Pour commenter ces résultats, j'ai le plaisir de recevoir le directeur de cabinet du secrétaire exécutif du RHDP, l'ancien ministre, monsieur Roger Adam.
00:32 (Générique)
00:47 Bonjour monsieur le ministre.
00:48 Bonjour.
00:49 Merci d'ouvrir cette nouvelle saison de droit dans les yeux avec nous.
00:53 Tout le plaisir est pour moi.
00:55 Alors 25 régions sur 30, plus de 60% des 201 communes ivoiriennes sont tombées dans l'escarcelle du RHDP lors du scrutin du 2 septembre dernier.
01:06 Des résultats en forte progression depuis, après les dernières élections de 2018.
01:12 Donc j'imagine que depuis dimanche vous êtes un homme heureux.
01:15 Nous sommes toujours heureux. Gouverner ça rend heureux puisqu'on travaille pour les Ivoiriens et les Ivoiriennes.
01:22 Donc voilà maintenant ce qui est intéressant dans ces résultats, ça montre que le chemin emprunté par son excellence le président de la République,
01:31 par le gouvernement du Premier ministre Patrick Achi est le bon et que nos actions ne sont pas sanctionnables et plaisent aux Ivoiriennes et aux Ivoiriens.
01:40 Vous pensez que vous récoltez les fruits du développement visible à l'intérieur du pays ?
01:46 Oui tout à fait. Les actes sont palpables. Donc je pense que nos œuvres sont visibles,
01:53 enfin les œuvres de la politique de gouvernement sous le leadership du président de la République.
01:58 Tout ce qu'on fait est visible et je pense que c'est ce qui fait que nous sommes encore aujourd'hui en tête.
02:04 Souvent les élections locales permettent aux électeurs d'exprimer un certain mécontentement vis-à-vis du pouvoir.
02:11 Ce n'est pas le cas ici, c'est même le contraire. Alors est-ce que vous pensez que pour les Ivoiriens tout va pour le mieux
02:16 ou il y a aussi d'autres explications qui entrent en ligne de compte ?
02:20 Déjà je pense que le premier point important c'est que les Ivoiriennes et les Ivoiriens sachent que le RHDP est le parti qui compromet ses préoccupations.
02:33 Et c'était pour nous des élections importantes puisque ce sont des élections à mi-mandat.
02:38 Et à mi-mandat justement ça permet de juger et de juger la politique du gouvernement.
02:44 Donc aujourd'hui, trois ans après, on se rend compte que nous sommes encore la force de progrès, la force d'avenir, la force du développement.
02:52 Donc je pense que c'est ce que les Ivoiriennes et les Ivoiriens ont jugé. Ensuite il y a peut-être une opposition qui est un peu en panne.
02:58 La faiblesse et la dispersion de l'opposition.
03:02 Dispersion oui c'est normal puisqu'il y a plusieurs partis. Nous sommes un seul parti, nous sommes un parti de rassemblement.
03:07 Donc à eux de montrer qu'ils ont des solutions d'échange.
03:12 Moi j'ai suivi la campagne de manière active sur le terrain. Ce n'est pas le cas. Ils n'ont rien à présenter.
03:17 Donc je dis qu'ils n'ont rien à présenter. C'est normal que les Ivoiriennes et les Ivoiriens en toute conscience vont vers le parti qui a des solutions pour eux.
03:26 À l'examen on constate donc que les grands perdants de ces élections sont la gauche dans sa globalité.
03:31 Le PDCI, RDA et ce groupe indéterminé qu'on appelle les indépendants qui souvent sont plutôt des dissidents des partis établis.
03:40 Donc on peut dire qu'à l'occasion de ces élections se présenter contre la volonté de son parti n'a pas payé ou moins bien payé que d'autres fois.
03:51 C'est vrai que nous on les appelle les indisciplinés.
03:54 Mais c'est vrai que malgré ce qu'on constate, c'est peut-être notre déception, c'est qu'après le RHDP, le second groupe, ce groupe des indisciplinés...
04:04 Qui est quand même en diminution.
04:06 Il est en diminution, c'est vrai. Mais il y a quand même 41 élus. Il y a, si mes souvenirs sont bons, 29 à 31 qui sont issus du RHDP.
04:13 Donc ils nous ont fait perdre certaines mairies. C'est dommage.
04:17 Alors, ils seront sanctionnés ou ils ne seront pas sanctionnés ? Le président de la République et le président du RHDP avaient été assez fermes sur ce sujet.
04:23 Mais pour l'instant ils sont sanctionnés. Tous ceux qui sont dans les assurances du parti sont sanctionnés.
04:27 Et tous ceux qui ont gagné vont être réintégrés ?
04:29 On n'a jamais dit ça. On a dit que pour l'instant ils sont sanctionnés.
04:33 Après personne ne peut prédire l'avenir mais pour l'instant ils sont sanctionnés.
04:36 Après le président du parti, c'est quand même lui qui décide. Il peut faire preuve de clémence s'il demande mais pour l'instant, pour le moment ils sont sanctionnés.
04:44 C'était la première participation à des scrutins du PPACI et il obtient une région et deux communes en son nom.
04:54 Ses plus hauts responsables ont échoué à se faire élire. Qu'est-ce que cela vous inspire, vous, membre de la majorité ?
05:01 Nous, déjà, ça ne fait que refléter ce qu'on dit depuis tout le temps.
05:05 Parce qu'il y avait le "serpent de mer" qui fait que le jour où le PPACI sera présent, les choses changeraient.
05:11 On voit que ce n'est pas le cas. On a vu qu'ils n'ont pas pu proposer de solution.
05:15 Dans différents bastions, ils ont été battus. Dans ce qu'ils appelaient même leur propre bastion, ils n'ont pas gagné.
05:21 C'est-à-dire la région du sud-ouest ?
05:25 Dans le sud-ouest, c'est vrai qu'il y a peut-être une région qu'ils ont dû remporter.
05:29 Mais au global, ce n'est pas aujourd'hui une force de progrès, ce n'est pas une force de proposition, ce n'est pas une force d'avenir.
05:34 En tout cas, ce n'est pas une machine électorale.
05:37 Oui, mais un parti politique qui veut gouverner, il faut qu'il gagne les élections. C'est la première chose.
05:42 Déjà, il faut faire des propositions. Les élections, il faut les gagner.
05:45 Il ne peut pas les avoir par procuration.
05:48 On constate également que la coalition PDCI-PPACI, qui a été mise en œuvre dans certaines villes et dans certaines régions,
05:57 n'a pas non plus été très efficace en termes de résultats électoraux.
06:01 Je crois qu'ils en ont gagné 10. Sur 38-32, ce n'est pas énorme.
06:06 Non, mais même moins de 10. Ils ont gagné 10 communes, en région, ils en ont gagné moins de 10, puisque nous, on en a gagné 25.
06:12 Donc, oui, ce n'est pas efficace. On se rend compte que deux forces politiques sans proposition, ce n'est pas une force qui en a.
06:21 Vous pensez que c'est une alliance contre nature ?
06:24 C'est ce qu'on pense. Maintenant, après, je dirais, libre à eux de se mettre d'accord, si c'est ce qui peut leur permettre d'avancer.
06:30 Mais nous, nous sommes un parti, nous savons où nous partons. Nous avons un président de la République qui est président du parti, qui nous montre le chemin.
06:38 Nous avons un gouvernement qui est soutenu par le RHDP à pratiquement 100%, puisque tous les membres du gouvernement, à une exception près, sont du parti du RHDP.
06:46 Donc, pour nous, on avance. Maintenant, après, s'ils veulent se mettre d'accord pour fonctionner autour, vraiment, on n'a pas de jugement. C'est leur affaire.
06:53 Alors, d'un autre côté, le FPI avec lequel votre parti a pourtant signé un accord de partenariat a régressé.
07:00 Et même son président, M. Pascal Affenguessant, a été battu dans la région qu'il dirigeait, le Morenou. Est-ce que vous avez suffisamment soutenu votre partenaire ?
07:10 On l'a soutenu. On l'a soutenu. Il y a des zones où on a soutenu le FPI.
07:13 Mais vous gagnez partout, sauf là où vous soutenez votre partenaire. Pourquoi ?
07:18 Je ne saurais le dire. Malheureusement, je n'ai pas pu aller dans le Morenou pour faire campagne. J'avais été invité pour aider.
07:25 Bon, il se pourrait, je ne vais pas vraiment conditionner, que l'alchimie entre le FPI et le RHDP sur le terrain n'ait pas forcément pris.
07:33 Mais il y a beaucoup de zones où cette alchimie a pris. Quel est le cas spécifique du Morenou ? Je ne saurais le dire.
07:39 Il faudra que nous y allions plus loin dans les analyses. Je ne peux pas me permettre de faire des analyses. Mais on va faire des rapports. On va analyser.
07:43 On est un peu là pour ça aussi.
07:45 Oui, mais je ne vais pas dire ce que je n'ai pas vu. Et puis on n'a pas pris le temps, en trois jours, d'analyser ce qui est spécifique, région par région.
07:54 Quel est le sens pour vous, RHDP, et l'intérêt de ce partenariat signé avec le FPI, il y a quelques mois ?
08:05 Déjà, ce partenariat, il est fait pour la stabilité et pour la paix.
08:09 C'est-à-dire que quand il y a des difficultés, si il y en a, le monde est fait des difficultés, on s'assied ensemble et on discute pour voir quelles sont les solutions que nous allons pouvoir apporter.
08:19 Donc, on pense que le président de la République, le président du parti, prend le dialogue, prend la cohésion, prend la paix.
08:25 Nous, on va pouvoir mettre des cartes d'échange, de discussion, de concertation avec les partis politiques. C'est vraiment le sens de notre gouvernance.
08:32 Mais est-ce qu'il n'y a pas un problème de cohérence de la ligne politique qui est là aussi un peu sanctionnée par les électeurs ?
08:38 Parce que bon, on sait bien que le FPI vient d'une opposition ancestrale au RDR puis au RHDP. Cette alliance subite là, est-ce que les gens l'ont comprise ?
08:49 Peut-être qu'on n'a pas su jamais expliquer, mais il y a des endroits où ça nous a fait gagner.
08:52 C'est un fait, et ce n'est pas faute de l'avoir demandé l'explication.
08:55 Non, mais toujours est-il que la vérité d'hier n'est pas forcément celle d'aujourd'hui, ni celle de demain.
09:00 Il y a eu un moment donné où on était opposés. Rien n'empêche que nous travaillons ensemble.
09:04 Donc, c'est un début d'un partenariat. En ce qui concerne le RHDP, je suis pas sûr qu'il ait gagné.
09:09 Peut-être que le président, parce qu'à la fin du décennt, à son détriment, n'a pas pu gagner.
09:13 On ne pense pas que ce soit le RHDP qui l'ait plombé, pas du tout.
09:16 On peut peut-être dire aussi que la candidature du PDCI a été très bonne, ça peut arriver.
09:19 C'était Camille Nolcien, présidente de région. Donc, il faut voir ce qui s'est passé.
09:22 Mais on pense vraiment que c'est la bonne direction.
09:25 En tout cas, si vous pensez que c'est la bonne direction, il faut faire beaucoup plus de pédagogie.
09:28 Mais est-ce que vous pensez que, vous avez dit que c'est un début, ça veut dire que vous pensez que ce partenariat,
09:34 pour l'instant, peut prospérer après ce qui vient de se passer ?
09:39 On sent que le partenariat vous tient à cœur. Oui, mais néanmoins, quand on regarde, peut-être qu'ils ont perdu une région.
09:49 C'est peut-être dommage pour le président Pascal Laffite-Guessant, pour le ministre Pascal Laffite-Guessant.
09:52 Après, je ne pense pas qu'il soit remis en cause.
09:54 Est-ce qu'il va survivre aux élections ? Qui ? Ce partenariat ?
09:57 Oui, en ce qui nous concerne, ce partenariat n'est pas remis en cause.
10:00 En tout cas, on ne le remettra pas en cause, on n'a pas envie de le continuer jusqu'à 2025, 2026.
10:04 Donc, il n'y a pas de raison qu'il soit remis en cause.
10:06 Après, il faudra peut-être l'améliorer, renforcer les choses.
10:09 Mais c'est un début, ça fait à peine six mois qu'il a été signé.
10:12 Il n'y a pas de raison qu'il soit remis en cause, bien au contraire.
10:14 Alors, la victoire du RHDP, on l'a vu, elle est assez écrasante.
10:18 Mais il y a tout de même quelques bémols pour le parti au pouvoir que vous représentez.
10:24 Et le premier, j'allais dire, c'est cette abstention qui reste assez forte, au-dessus de 63% au plan général.
10:31 Comment est-ce que ça vous fait réagir, ce problème d'abstention récurrent ?
10:34 C'est sûr que l'abstention des élections locales, parce que c'est vrai que c'est la vie locale.
10:39 C'est vrai qu'il faut qu'on puisse montrer aux populations quels sont réellement les pouvoirs des collectivités locales.
10:47 Et souvent, il se peut aussi que ce soit des personnalités qui ne sont pas des personnes de premier plan,
10:51 qui ne sont pas forcément connues, qui font que les gens ne se sentent pas concernés.
10:55 Mais c'est sûr qu'on voit quand même qu'au niveau des régions, la participation des électeurs est de 44%.
11:01 C'est-à-dire un bon point.
11:02 Sous les mairies, peut-être moins.
11:04 Mais il faut justement conduire la pédagogie et puis faire comprendre à la population que voter est un acte civique.
11:09 Et c'est justement voter qui permet d'impulser la politique du point de vue local.
11:13 Surtout les jeunes, parce que ce sont eux les futurs électeurs.
11:16 S'ils se désintéressent maintenant des élections, on se demande ce que ça va devenir plus tard.
11:21 Mais on va voir. Ne soyons pas pessimistes.
11:23 On verra, on fera en sorte que lors des prochaines joutes électorales, ils se sentent beaucoup plus concernés.
11:28 Et puis, il y a eu quelques mauvaises surprises quand même, qu'on peut souligner pour le RHDP.
11:34 La perte de la région de la Nahua, présidée par Alain-Richard Donvahy.
11:38 La perte de la ville de San Pedro, dont le maire sortant est l'ex-ministre Félix Annoblé.
11:44 Celle de Sacendra.
11:46 Et aussi, le RHDP n'a pas pu conquérir certaines places fortes, qui sont détenues traditionnellement par l'opposition.
11:53 La ville de Yamoussoukro, les communes de Marcory et du plateau d'Abidjan par exemple.
11:57 Ou aussi, la région du Bélier que convoitait le président du Sénat.
12:01 Bon, il faut bien laisser leurs places fortes.
12:05 On ne peut pas tout gagner, on ne peut pas tout remporter.
12:07 C'est vrai que malheureusement, Alain Donvahy a perdu la Nahua.
12:11 De ce que je sais, puisqu'il y a des recours en cours, puisque l'écart est faible et puis il y a eu quelques irrégularités.
12:17 On n'a pas gagné le Bélier, c'est vrai.
12:19 Mais il ne faut pas oublier qu'on a gagné le Rhô-Sacendra.
12:21 Donc je profite pour féliciter le ministre Mamandou Touré pour cette belle performance.
12:24 On a gagné la mairie d'Aben-Gourou.
12:27 Je suis d'autant plus fier que c'est mon frère qui l'a remporté cette mairie.
12:30 Donc je ne peux être qu'heureux.
12:31 Donc voilà, il y a quelques pertes, mais il y a beaucoup de victoires.
12:35 Donc on est déçu pour ceux qui ont perdu, mais surtout très heureux pour ceux qui l'ont emporté.
12:41 Je voudrais évoquer avec vous deux situations qui restent encore un peu confuses.
12:46 La première, c'est celle de Kokodi.
12:48 Où la gendarmerie a procédé à une perquisition dans la soirée du mardi 5 septembre.
12:55 Les équipes du maire élu, M. Jean-Marc Yacé, accusent son adversaire RHDP, M. Eric Tabat,
13:02 de lui chercher des noises, ce que celui-ci a formellement et officiellement démenti,
13:07 puisqu'il a, je le précise, saisi le Conseil d'État pour un recours.
13:12 Savez-vous ce qui se passe à Kokodi ?
13:14 Et pourquoi cette perquisition a-t-elle été ordonnée ?
13:17 Pourquoi la perquisition ? Je ne suis pas du monde de la justice.
13:20 Je ne peux commenter des zones de justice.
13:23 Il y a encore moins de forces régaliennes, de police, de défense et de sécurité.
13:27 Après, derrière, s'il y a des recours, c'est vrai que j'ai vu sur un journal que le RHDP veut voler la victoire.
13:34 On ne veut voler aucune victoire, parce que nous déjà on a gagné.
13:36 On a gagné normalement les élections.
13:38 Sur la commune d'Abidjan, quand Abidjan, c'est vrai qu'on n'a pas gagné les places fortes du PDCI,
13:44 nous avons quand même remporté la commune de Songon,
13:47 ce qui fait qu'au final, quand on fait le calcul, on gagne une mairie en plus par rapport à ce qu'on avait auparavant.
13:52 Donc c'est déjà pour nous une victoire.
13:53 Et on a réussi à gagner aussi des places fortes, notamment avec le président Adama Biktogo,
13:57 qui a pu, de main de fer, conserver et gagner la commune de Yopougon.
14:01 Ensuite, il y a des recours, chose qui est normale, ça ne fait pas du jeu démocratique.
14:05 Le recours de M. Dabab est en cours.
14:07 Mais cette perquisition, ça vient un peu gâcher la fête.
14:11 Non, ça gâche la fête de ceux qui veulent faire l'actualité.
14:14 Si aujourd'hui les forces de défense et de sécurité décident,
14:17 ou la gendarmerie ou la police allient dans un endroit pour une perquisition, c'est de leur droit.
14:21 Nous ne sommes pas dans le parti...
14:22 Oui, mais vous ne savez pas ce qui se passe, vous ne savez pas ce qu'on cherche.
14:24 Nous ne sommes pas... Je ne peux pas savoir ce qui se passe.
14:26 A priori, c'est plutôt lié aux élections.
14:29 Ça, c'est vous qui le dites. Vous êtes journaliste, vous savez ça mieux que moi.
14:32 Moi, je suis...
14:33 On avait quand même quelques éléments qui étaient sur place le soir.
14:38 Ah oui, donc dans ce cas, vous allez poser la question, c'est pas moi.
14:40 Moi, je vous dis que je ne sais pas ce que la gendarmerie et la police peuvent faire dans une enquête.
14:44 Je ne connais pas toutes les règles de perquisition, ça je le dis vraiment toute franchise.
14:50 Donc je peux vous dire qu'ils peuvent venir, s'ils estiment qu'ils doivent venir, ils viennent et puis après derrière, ils se justifieront.
14:54 Donc, est-ce que vous pouvez dire là que ce n'est pas le RHDP ou un membre du RHDP ou le candidat du RHDP qui a initié cette action ?
15:01 Je n'ai rien à affirmer.
15:03 Je peux juste dire que si la gendarmerie a intervenu, je pense, je vous dis vraiment sans savoir ce qui se passe,
15:09 qu'ils ont dû le... Ils l'ont fait parce qu'ils estimaient qu'ils devaient le faire.
15:14 Maintenant, après, jouer à la victime, peut-être le maire a sa raison, mais si jamais les victimes, la vérité sortira un jour.
15:19 Il ne faut pas qu'ils s'inquiètent, il ne faut pas qu'on s'inquiète.
15:21 La seconde situation que je voulais évoquer avec vous, c'est à Atia Salé, où le maire élu à Saletier-Mocot se plaint du comportement du RHDP local
15:30 qui voudrait, selon lui, empêcher le nouveau conseil municipal de se réunir.
15:34 Déjà, le conseil municipal connaissait la situation provisoire, donc il ne veut pas se réunir.
15:39 Pour que le nouveau conseil municipal se réunisse, il se fait selon certaines conditions.
15:42 Je ne sais pas... Parce que hier, on a fait, pendant la réunion du directeur, on a fait le point des communes et des régions
15:49 pour lesquelles nous avons soumis un recours. Je ne sais pas si ça en fait partie, sûrement.
15:56 Donc, tant que le recours n'est pas...
15:58 Épuisé.
15:59 Épuisé, donc il n'y a pas de raison qu'ils se réunissent.
16:01 Donc, se réunir en tant que nouveau conseil, il y a des conditions, c'est encadré par la loi, c'est encadré par le ministère de l'Intérieur,
16:07 donc il serait bien que monsieur Atia Salé-Temoco puisse respecter sa disposition.
16:10 Bon, on peut espérer que ça se passe dans le calme, quand même ?
16:12 Jusqu'à présent, on a eu des élections en Côte d'Ivoire qui sont passées le 2 septembre.
16:16 Pendant la campagne électorale, il n'y a pas eu d'incident, il n'y a pas eu de mort, il n'y a pas eu de blessé.
16:21 Pendant le jeu des élections, il n'y a eu aucun problème, donc on se rend compte qu'on a une vraie démocratie,
16:25 que les Ivoiriens sont responsables, et puis on ne peut que féliciter le président de la République pour cette démocratie apaisée qu'il a mise en place.
16:31 Il avait voulu que les élections soient apaisées, festives, et puis que ce soit un jeu démocratique.
16:35 C'était le cas, le peuple s'est exprimé, il s'est exprimé largement en faveur de notre parti.
16:40 On ne peut que lui dire merci, et on est déçus pour nos quelques défaites,
16:44 mais globalement, du point de vue collectif, nous avons gagné.
16:46 Donc c'est déjà vraiment très intéressant pour nous.
16:49 Alors, monsieur le ministre, l'autre constat important, et effectivement vous en parliez juste à la fin de la première partie,
16:56 et que tous les observateurs font à l'occasion de ce scrutin,
17:00 c'est que la campagne électorale et le vote se sont déroulés dans le calme, dans une ambiance bon enfant,
17:06 avec une certaine courtoisie, et surtout sans incident majeur.
17:10 Et c'est bien la première fois depuis de nombreuses années que cela se passe ainsi,
17:16 et j'ai l'impression que ça fait du bien aux Ivoiriens qui en tirent une certaine fierté.
17:21 Tout à fait. Donc il faut déjà saluer la maturité du peuple ivoirien, c'est déjà la première chose.
17:28 On comprend les enjeux, on voit que réellement la démocratie ce n'est pas la guerre,
17:33 mais surtout je tiens à féliciter le président de la République pour justement cette démocratie apaisée
17:38 qu'il a installée, qu'il a instaurée, qu'il nous l'avait dit, qu'il a promis, et c'est chose faite.
17:44 Donc tout le monde sait que la démocratie c'est ce qui régit notre pays, avec une constitution qui est bien établie, qui est claire.
17:52 Il suffit donc de respecter les lois, il n'y a aucun problème, on ne peut pas aller voter, on n'a pas besoin de violence pour gagner.
17:57 Vous avez parlé de la maturité du peuple ivoirien, c'est aussi le signe d'une plus grande maturité du personnel politique en Côte d'Ivoire ?
18:05 Oui, mais déjà oui, bien évidemment, puisque c'est eux qui impulsent le mouvement.
18:12 On voit qu'à quelques exceptions près, il n'y a peu eu de messages d'invectif.
18:18 Les discours que j'ai suivis, chacun parle de ce qu'il va faire, sans forcément critiquer l'autre, sans forcément insulter l'autre.
18:26 Et c'est ça la démocratie, c'est qu'il faut présenter au peuple, à ceux qui vont voter, ce qu'on compte faire pour eux.
18:31 C'est ça le plus important, c'est le message, c'est le discours.
18:33 Et il n'y a pas eu de discours haineux, il n'y a pas eu de discours belliqueux, il y a eu vraiment des discours de se dire
18:37 voici ce qu'on va faire pour vous si jamais vous votez pour nous.
18:40 L'Observatoire indépendant des élections, qui n'est pas spécialement proche du pouvoir, a déclaré par la voix de son président,
18:46 M. Bogazatko-Gervais, qu'aucune fraude n'a été formellement détectée par les observateurs.
18:51 Si on ajoute à cela la forme apaisée, le tour apaisé qu'a pris le débat public durant cette période électorale,
18:58 on peut se poser la question de savoir si la démocratie ivoirienne commence enfin à se normaliser en réalité.
19:06 En ce qui concerne le RHDP, elle a toujours été normalisée.
19:11 Nous sommes vraiment partis de paix, de cohésion, qu'on prend dans notre programme de gouvernement.
19:17 Le premier point c'est la paix, la cohésion, la stabilité, c'est ce que nous prenons.
19:22 Donc ce n'est pas nous qui allons effectiver les choses bien au contraire.
19:25 Nous sommes vraiment heureux aujourd'hui que les autres parties nous suivent,
19:29 qu'ils se disent que le jeu démocratique c'est vraiment un débat d'idées, un débat de projets.
19:35 Nous sommes un parti de progrès au niveau du RHDP, nous sommes un parti de développement.
19:38 Nous avons des solutions pour développer notre pays et surtout pour améliorer les conditions de vie des Ivoiriens.
19:44 Il y a d'ailleurs assez peu de contestations de résultats et ce qui est frappant c'est que quand il y en a,
19:49 elles se font dans les formes, c'est-à-dire auprès des instances compétentes qui est le Conseil d'État et non dans la rue.
19:57 Donc ça c'est un vrai progrès et une vraie satisfaction.
20:01 Mais on le dit, il n'y a pas à crier à l'injustice.
20:07 J'ai dit le pays est gouverné, oui, quand même c'est un euphémisme.
20:13 Mais je dis par là qu'on a des institutions qu'il faut savoir respecter.
20:16 Et utiliser.
20:17 Et utiliser. Une fois qu'on a respecté les institutions, tout se passe normalement.
20:20 Le Conseil d'État dira le droit.
20:23 Dira le droit et donc on a juste des points sur lesquels nous ne sommes pas d'accord, sur lesquels nous avons fait des recours.
20:29 Et puis voilà, donc si on nous donne raison, tant mieux.
20:33 On aura peut-être quelques victoires supplémentaires.
20:35 Si on nous donne tort, la vie continue.
20:38 A votre avis, les Ivoiriens ont-ils tourné la page des violences politiques ou bien est-ce que ça reste fragile ?
20:48 Pour moi, on a tourné la page des violences politiques.
20:51 On a vraiment tourné cette page-là.
20:52 Je pense que tout le monde veut vivre dans un cadre de vie agréable, dans un cadre de vie apaisée, dans un cadre de vie tranquille.
21:00 On veut pouvoir se déplacer sans difficulté.
21:03 Donc oui, j'espère que si le Conseil de l'ONU et le RGDP, ça fait vraiment partie des valeurs que nous prenons.
21:09 Le calme, la paix, la stabilité, la non-violence.
21:13 Donc oui, on espère vraiment que personne d'autre parmi les partis politiques ne va changer cela.
21:20 Je voudrais en venir aux perspectives après ces élections et aux chantiers qui attendent le gouvernement dans les années qui viennent.
21:27 Après toute élection d'importance, il y a souvent un changement au sein de l'exécutif pour donner un nouvel élan à l'action gouvernementale.
21:35 Pensez-vous qu'un remaniement ministériel devrait intervenir prochainement ?
21:39 Le remaniement, c'est le pouvoir du président de la République.
21:42 C'est un pouvoir égalien.
21:43 A lui de décider.
21:44 Il peut le faire quand il veut.
21:46 Qu'est-ce qu'il fera ? Sincèrement, il seul le sait.
21:51 Donc, s'il décide de remanier ou pas, nous, on continue.
21:54 Il y a un gouvernement qui travaille, qui a la tâche.
21:56 Donc, s'il décide de changer l'équipe, il changera l'équipe, on la soutiendra.
21:59 S'il change l'équipe actuelle, il fait déjà du bon travail.
22:02 Mais tout ira pour le mieux.
22:05 Donc au RGDP, il n'y a qu'une seule personne qui est au courant de cette perspective éventuelle, c'est le président du RGDP.
22:12 Ce n'est pas le RGDP qui remanie.
22:14 Non, non, je dis, c'est le président de la République.
22:16 C'est le président de la République qui remanie.
22:17 Donc, nous, on est le parti au pouvoir.
22:19 Mais le président de la République fait un gouvernement en s'appuyant principalement sur le parti politique au pouvoir avec lequel il gouverne.
22:29 Mais après, c'est lui qui décide.
22:30 Ce n'est pas le RGDP qui décide de se remanier.
22:33 C'est le président de la République.
22:34 C'est vraiment son pouvoir égalien.
22:35 Alors s'ouvre maintenant la dernière séquence politique avant l'échéance présidentielle de 2025.
22:41 Deux années presque entières sans élection, à part les sénatoriales, mais qui concernent les grands électeurs.
22:46 C'est dans une semaine sénatoriale.
22:47 C'est ça, oui.
22:48 La campagne commence lundi, donc ce sera terminé le samedi 16.
22:52 On est dans la même séquence électorale, donc on peut dire deux ans sans élection.
22:55 À quoi ces deux années doivent-elles être mises à profit, à votre avis ?
23:00 Nous avons un programme de gouvernement qui est en cours d'être implémenté, en cours d'être mis d'être, oui.
23:06 Donc voilà, il va falloir continuer les réformes, des réformes importantes qui seront faites dans différents secteurs.
23:10 Je sais que les éleveurs nous attendent au niveau du cadre de vie, au niveau des transports,
23:14 au niveau de la lutte contre la pauvreté, au niveau de la scolarisation.
23:18 Donc tout ça, tous les châtaignes sont en cours, donc vont continuer.
23:21 Donc on n'est pas inquiet.
23:22 Il y a aussi, bien évidemment, la lutte contre l'augmentation des prix.
23:26 La lutte contre, pardon ?
23:28 L'augmentation des prix, avec une façon qui est relativement bien maîtrisée par le gouvernement.
23:34 Donc voilà, on va continuer les réformes et le programme de gouvernement continue.
23:38 C'est un programme de gouvernement qui nous a permis, qui a permis d'être au pouvoir aujourd'hui.
23:42 Donc tout ça, c'est sûr qu'il va continuer.
23:44 On connaît l'importance des infrastructures pour le développement du pays.
23:47 On a vu l'engouement d'ailleurs et la fierté des Ivoiriens après l'inauguration du pont à la Seine au Atara.
23:54 Néanmoins, l'économie mondiale va mal et notamment à cause de la guerre en Ukraine.
23:59 Alors quels efforts il faudra fournir pour mieux protéger les Ivoiriens,
24:04 notamment les plus faibles, face aux aléas de l'économie mondiale ?
24:08 Aujourd'hui, il y a notamment beaucoup de fonds de soutien.
24:12 Fonds de soutien pour la jeunesse, fonds de soutien pour les femmes.
24:16 On parle beaucoup d'autonomisation des femmes, avec le FAFSI.
24:22 Beaucoup de femmes sont financées aujourd'hui pour développer des projets.
24:25 Le président de la République a dit que 2023 était l'année de la jeunesse.
24:28 Un effort principal est mis sur la jeunesse.
24:30 On voit que des fonds ont été débloqués pour justement leur permettre d'avoir des projets.
24:35 Donc en ce qui concerne les jeunes, il y a les actes sur l'emploi, sur l'entreprenariat qui sont en cours.
24:41 Le ministre de l'Environnement a dit qu'il y aurait aussi pas mal d'actions au sein du gouvernement, qui peuvent se passer cachées.
24:46 Donc voilà, c'est vraiment soutenir les plus faibles, réduire les inégalités,
24:50 faire en sorte que l'État qui est régalien puisse permettre de mettre en place des infrastructures
24:56 pour justement désenclaver certaines régions et permettre justement à tout un chacun de pouvoir faire son commerce
25:02 ou d'aller travailler dans les meilleures conditions.
25:04 Dans les deux années qui viennent, les enjeux sécuritaires liés notamment à la poussée djihadiste ne vont pas diminuer.
25:10 Seulement la situation politique a changé tout autour de la Côte d'Ivoire.
25:14 Est-ce que c'est inquiétant ou pas pour la sécurité des Ivoiriens ?
25:17 C'est sûr que le président Fubani disait qu'il ne veut pas que la Côte d'Ivoire soit un havre de paix
25:23 entouré de pays dans lesquels il y a des coups d'État.
25:26 On n'a pas envie, on veut vraiment que…
25:28 C'est un peu ce qui se passe, malheureusement.
25:30 C'est malheureux, c'est triste. On le déplore. Le président de la République le déplore.
25:35 Maintenant derrière, on a du mal, nous, en Côte d'Ivoire, de pouvoir impulser la volonté des peuples des pays frères.
25:41 On espère que très rapidement, ils vont venir vers la démocratie.
25:44 On voit la Côte d'Ivoire dans une situation économique difficile, avec une conjoncture difficile.
25:48 On tient, on a quand même un taux de croissance qui est aux alentours de 7%, une inflation qui est maîtrisée.
25:54 Donc on pense que l'appel à la stabilité, le fait d'avoir un pouvoir civil, nous permet de garantir cela.
25:59 Lorsqu'on va en trouble avec un pouvoir militaire, ce n'est pas forcément la même chose.
26:03 Donc on espère que les pays qui ont tourné le dos à la démocratie reviendront très vite
26:07 et vraiment tourneront le dos au progrès et à la stabilité.
26:10 Mais justement, la sécurité et notamment la lutte contre le djihadisme nécessitent beaucoup d'interactions avec les États voisins
26:17 puisque les frontières sont poreuses.
26:20 Et c'est là que les djihadistes agissent.
26:24 Donc la coopération avec des régimes issus de coups d'État qui ont été condamnés par la Côte d'Ivoire,
26:29 par la CDAO, par l'ONU et par tout le monde, évidemment, elle n'est pas de même intensité.
26:36 Comment est-ce qu'on pallie ce problème ? Comment est-ce qu'on peut rassurer les gens ?
26:39 Si j'ai bien compris, les coups d'État au Burkina Faso et au Mali, c'était à cause de la lutte contre le djihadisme.
26:45 C'est pour lutter contre le djihadisme qu'ils ont estimé que les pouvoirs civils étaient pas seulement dans l'arrêt.
26:50 Donc à partir du moment où ils sont, c'est pour lutter contre le djihadisme, il n'y a pas de raison que nous ne coopérions pas.
26:55 Donc la coopération se fait aujourd'hui.
26:57 Donc aux frontières nord, la coopération se fait.
27:01 Peut-être moins du point de vue politique, mais du point de vue sécuritaire.
27:05 Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais je suis persuadé que la coopération se fait.
27:08 Et on voit que l'indice de sécurité de notre pays n'a pas baissé.
27:14 Ce qui veut dire que la coopération se fait et est efficace.
27:17 Pour l'instant en tout cas, à ce jour.
27:19 De même, certains parlent d'épidémie de coups d'État en Afrique subsaharienne.
27:23 C'est un drôle de mot, mais comment est-ce que vous analysez cela d'abord ?
27:27 Et comment est-ce que vous pouvez rassurer les Ivoiriens ?
27:30 Le président nous a dit qu'il n'y aurait plus de coups d'État en Côte d'Ivoire.
27:34 On espère que ces paroles d'évangile et que ce qu'il a dit sera réellement vérifié.
27:39 En Côte d'Ivoire, il n'y a pas eu beaucoup de coups d'État.
27:41 Il n'y en a eu qu'un seul réellement.
27:42 Après, il y a eu une partition du pays à un moment donné.
27:44 Ce n'est pas un pays, ça fait partie de notre culture.
27:47 Pendant longtemps, nous avons vécu d'instabilité.
27:50 Et s'il y a eu à un moment donné des déviances, c'est parce que justement,
27:53 à ce moment précis, dans notre pays, le pouvoir politique n'a pas fait ce qu'il fallait.
27:58 Je pense qu'aujourd'hui, depuis 2011, en 12 ans,
28:02 tout ce que le président de la République fait,
28:05 tout ce que ses gouvernements successifs font,
28:08 fait que la situation des Ivoiriens s'améliore, le cadre de vie s'améliore,
28:12 la vie au quotidien s'améliore, la lutte contre la pauvreté s'intensifie,
28:16 la sécurité est de plus en plus garantie.
28:18 Donc il n'y a pas de raison.
28:19 Donc on pense que si ce pays-là arrive réellement à revenir vers la démocratie,
28:26 à réellement pouvoir se dire maintenant, on met la paix, l'économie et le bien-être des populations
28:30 au sein de nos préoccupations, il n'y a pas de raison que de nouveaux coups d'État se surviennent.
28:34 Bien au contraire.
28:35 Vous liez cette propagation, cette multiplication des coups d'État
28:41 peut-être à une faiblesse de l'État et à une moindre prise en compte
28:45 des aspirations ou des problématiques des populations.
28:48 C'est ce que je me dis.
28:49 Je pense que s'il y a un coup d'État qui est derrière, soutenu par certaines personnes,
28:52 c'est qu'il y a peut-être une justification profonde.
28:55 Moi, je suis persuadé que le coup d'État n'est pas la solution.
28:58 Je prends l'exemple, par exemple, du Burkina ou du Mali.
29:01 Il n'y avait aucune raison qu'il arrive de nouvelles élections
29:04 et qu'après, d'ailleurs, comme le met un pouvoir civil,
29:07 qui aurait pu faire des promesses pour garantir la sécurité des gens
29:12 et puis surtout faire en sorte que le bien-être des populations augmente.
29:16 En ce qui concerne le Niger, quand on analyse ce qui s'est passé,
29:19 il n'y a aucune raison puisque le président Bazoum avait démarré un mandat depuis 2021.
29:24 La situation sécuritaire se renforçait.
29:27 J'ai du mal jusqu'à aujourd'hui à comprendre ce qui s'est passé, ce qui se passe.
29:31 J'ai du mal à comprendre ce qui se passe.
29:32 Après, on espère que très rapidement, le pouvoir militaire remettra le pouvoir au civil
29:38 et puis respectera la Constitution.
29:40 Donc voilà.
29:41 Alors, on vient d'évoquer à quoi doivent servir les deux ans qui viennent,
29:46 mais aussi, il faut se demander avec qui.
29:48 Les élections que nous venons de vivre redéfinissent un peu,
29:52 même beaucoup, la cartographie politique du pays.
29:55 On n'a plus trois pôles d'égal importance, culturellement et géographiquement,
30:01 marqués, qui se disputent le pouvoir.
30:04 On a une configuration avec un parti dominant qui est présent dans tout le pays
30:09 et une pluralité de partis politiques qui, même coalisés, ont un peu du mal à exister.
30:15 Est-ce que c'est vraiment confortable pour vous ?
30:17 Est-ce que ce n'est pas une victoire qui est si aisée à gérer après ?
30:25 Non, après, c'est sûr qu'on n'a pas des problèmes "de riches", comme je dirais,
30:31 de riches politiquement.
30:32 Oui, oui, c'est ça.
30:33 Comme disent les policiers, trop de viol ne gâte pas la sauce.
30:36 Après, il faut qu'on gère, il faut qu'on ait l'unité.
30:39 Aujourd'hui, notre parti est rassemblé, on a un rassemblement de diverses forces politiques
30:46 qui existaient et qui se disputent aujourd'hui.
30:48 Le président de la République a dit, le président du parti nous a dit
30:50 qu'il faudrait qu'on parte dans quelques temps à l'union.
30:52 Donc, aller encore plus loin, renforcer encore la cohésion du parti
30:56 et de toutes les différentes forces qui ont créé le RHDP entre 2015 et 2017.
31:00 C'est-à-dire la disparition des forces en elles-mêmes, c'est ça que vous appelez l'union ?
31:03 Elles ont déjà disparu.
31:04 Elles ont déjà disparu, oui.
31:05 Elles sont déjà disparues, mais elles sont encore à l'union.
31:06 Qu'est-ce que vous voulez dire ?
31:07 Parce qu'on disait rassemblement, donc se rassembler, mais maintenant on va venir à l'union.
31:10 Donc, c'est encore renforcer les liens entre nous.
31:13 Ensuite, vous avez des élections apaisées.
31:15 Nous avons empêché aucun parti de se présenter, aucun candidat de se présenter,
31:20 aucun parti de faire campagne.
31:22 Chacun fait campagne librement.
31:23 Les Yvain et les Yvainnes ont décidé librement.
31:25 On ne peut pas nous-mêmes se faire à Rakhiri.
31:27 On a essayé de se présenter partout, en tant que force politique.
31:30 On a fait campagne partout.
31:31 On a gagné là où on a pu, on a fait des élections les meilleures.
31:34 On a perdu à certains autres endroits, mais on n'a empêché personne de se présenter, de faire campagne.
31:40 Donc, ça montre que nous sommes un parti dominant par la réalité des faits
31:45 et par la réalité de l'électorat.
31:47 Aujourd'hui, je prends l'exemple du groupe Sassandra,
31:49 parce que je l'ai parlé à certaines personnes comment ça s'est passé.
31:50 On a vu qu'on n'avait pas la région, mais nous étions le parti qui donnait l'aspiration de renouveau,
31:58 qui donnait l'aspiration d'avenir.
32:00 Il n'y avait pas une besoin de changement pour aller vers le RHDP.
32:02 Donc, on pense qu'aujourd'hui, nous sommes encore et toujours la force de développement,
32:06 la force de progrès, nous sommes la force d'avenir.
32:08 Est-ce que cette victoire écrasante du RHDP ne porte pas un risque,
32:13 qui est celui d'une forme d'hégémonie d'un camp politique, le vôtre,
32:16 et qui pourrait être un germe de frustration, voire de violence future ?
32:21 Justement, il est important que la maturité politique des Ivoriennes et des Ivoriennes
32:25 nous permette de gérer la majorité, comme le parti majoritaire.
32:28 Ça, on n'y peut rien.
32:30 Nous espérons que les forces politiques seront des partis d'espérance.
32:35 Il faut qu'ils arrivent à se renouveler, ils n'ont pas réussi.
32:38 Ils sont venus avec des recettes du passé.
32:40 Nous avons des recettes d'avenir.
32:42 Donc, à eux de présenter une offre politique.
32:44 On ne peut pas le faire pour eux.
32:46 On n'irait pas jusque-là, mais vous pensez quand même
32:49 qu'une opposition structurée serait intéressante pour la vie démocratique ?
32:54 L'opposition est libre.
32:56 Ils ont la liberté de se réunir, de se proposer des solutions,
33:01 de parler à des Ivoriennes et des Ivoriennes. Ils sont libres.
33:03 Donc, s'ils n'y arrivent pas, ce n'est pas de notre faute.
33:06 On ne peut pas leur donner de leçons. On leur montre le chemin pour gagner.
33:09 Un président de la République, un président du parti qui a une vision,
33:13 une équipe rassemblée autour de lui, des propositions pour les Ivoriennes et les Ivoriennes,
33:19 c'est ce que c'est le RHDP.
33:21 Donc, s'ils veulent apprendre, qu'ils apprennent.
33:24 Mais on ne peut pas nous leur dire, on ne peut pas le faire à leur place.
33:27 Le décès du président du PDCI-RDA, M. Henri Connambé,
33:32 dit que le président de la République n'a pas manqué dans tous ses hommages
33:35 d'appeler son grand frère.
33:37 Est-ce que cela peut changer quelque chose dans la relation entre le RHDP et le PDCI ?
33:42 Déjà, la perte du président Bédié, c'est la perte d'un grand homme
33:46 qui a marqué la Côte d'Ivoire de son indépendance jusqu'à son décès,
33:50 le 1er août 2023.
33:53 Il faut lui rendre hommage, rendre hommage à sa famille, à sa famille politique.
33:57 Il était président de la République pendant six ans et président du parti pendant près de 30 ans.
34:01 C'est vraiment un grand homme marquant de l'histoire de la Côte d'Ivoire.
34:05 Je pense qu'il va manquer à sa force politique.
34:08 Oui, peut-être qu'il va manquer à sa force politique pendant les élections précédentes et dernières.
34:13 Maintenant, après, qu'allons-nous faire ?
34:15 Bon, il y a beaucoup de militants du PDCI qui ont rejoint le RHDP.
34:20 Nous leur tendons les bras.
34:22 S'ils veulent venir, nous allons les accueillir les bras ouverts
34:26 et puis les intégrer dans les instances du parti.
34:29 Après, les relations entre les partis politiques,
34:31 on pense qu'ils ont des élections à organiser et un parti à restructurer.
34:36 Nous, nous sommes prêts.
34:37 Quand le RHDP a démarré, a débuté en 2005, c'était avant tout un accord
34:41 entre le président Henri Conan-Bédier et le président Alassane Ouattara.
34:44 Donc, ils en sont partis.
34:46 Certains sont partis, mais sinon, le RHDP, le PDCI en fait partie.
34:50 S'ils veulent revenir, il n'y a aucune raison que nous leur tenons le dos.
34:54 À Ivoire.
34:55 Merci.
34:56 Merci, monsieur le ministre, d'avoir partagé vos analyses de ce scrutin sur le plateau de cette info.
35:03 Merci de votre attention.
35:04 À la prochaine fois.
35:05 [Musique]
35:17 [SILENCE]