Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00 - Mais il y a des effets importants quand même.
00:02 - Il y a des effets...
00:04 - Vous parlez de santé publique, j'imagine que ce n'est pas sans conséquences ?
00:06 - Ah c'est jamais sans conséquences de toute façon.
00:08 - Mais c'est toute une génération qui peut être en difficulté ?
00:12 - Comme on le voit un peu plus sur certains aspects, mais l'histoire continue.
00:20 Ça a toujours été des questions y compris de santé publique.
00:23 Mais pas que. Vous voyez dans les profils que vous m'énoncez là.
00:26 On a effectivement des usagers qui sont plutôt dans des usages festifs.
00:30 On a des usagers aussi qui sont dans des usages de performance.
00:33 Ce qui est important aussi de constater c'est comment ça aide à tenir dans certains boulots qui sont plus exigeants.
00:39 Comment ça aide à tenir des cadences, comment ça aide à tenir des rythmes.
00:43 On a aussi des gens qui l'utilisent, alors pas forcément la cocaïne, mais qui utilisent certains produits pour s'apaiser.
00:50 Le problème de l'accessibilité des produits c'est aussi le problème de la répression,
00:56 enfin je veux dire de la stigmatisation des usagers.
00:59 On est en plein dedans là. Quand on commence à culpabiliser les consommateurs...
01:03 - Mais évidemment que j'ai envie de les culpabiliser, j'ai tort ?
01:06 - Très bien, alors de notre point de vue oui.
01:09 - Ah bon ? Je vais pas le faire alors.
01:11 - Ce serait parfait.
01:13 La culpabilisation, si vous voulez, ça participe à éloigner les publics qui auraient le plus besoin de soins et de prévention de nos dispositifs.
01:22 Vous savez quand vous portez un stigmate pareil et qu'en plus on vous dit que vous êtes responsable du meurtre qui s'est commis il y a 48 heures,
01:31 c'est quand même beaucoup plus difficile de se dire "je vais me mobiliser et je vais aller consulter".