La calvitie, moi c'que j'en dis... La chronique de Lucie Carbone

  • l’année dernière
Pour sa première chronique, Lucie Carbone est très heureuse de participer à la libération de la parole des chauves.

Retrouvez Lucie Carbonne dans Zoom zoom zen : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/zoom-zoom-zen
Transcript
00:00 Bonjour Lucie Carbone ! Bonjour ! Ça va ? Super et toi ? Super ! C'est parti ? Ah ben c'est super !
00:07 Eh bien, hello, hola, abemous, papam ! Première chronique sur France Inter et c'est déjà parti
00:14 pour un sujet sensible. Alors, c'est pas le sexisme ni les discriminations salariales, non,
00:19 c'est la calvitie. Ecoutez, moi je suis très heureuse de participer à la libération de la
00:25 parole des chauves. Je comprends les chauves puisque moi-même j'ai un père. Et je vous le dis en tant
00:32 que femme déconstruite puisque je fais du foot. Voilà, je regarde le foot, pardon. Je suis tellement
00:38 solidaire avec les chauves que je m'épile les genoux. Bref, vous l'avez compris, les masques
00:44 tombent, eux aussi. Alors oui, tout à fait, je me suis renseignée sur la calvitie comme la plupart
00:51 des hommes deviennent experts en féminisme. J'en parle beaucoup. Mais au fond, j'ai rien compris.
00:56 J'ai rien compris. Non mais c'est vrai, pour moi, la calvitie, je veux dire, c'est ni bien ni mal,
01:00 c'est comme ça. C'est aussi neutre qu'un œuf mimosa au restaurant. C'est là, c'est là,
01:04 qu'est-ce que tu vas faire ? Tu vas prendre la vie en octogone ? Courage, mon brave ! Et puis
01:10 fécouez-vous que c'est pas terminé parce que plus je me suis renseignée, plus j'ai jugé. Non mais je
01:16 sais, c'est pas bien, carton jaune, Lucie. Notamment quand j'ai lu le témoignage de Bertrand.
01:20 38 ans, dégé d'une start-up qui décolle dans le big data et que j'ai découvert que son seul
01:26 souci dans la vie, c'est qu'on ne l'appelle plus « boucle d'or » mais « chaussée aux moines ».
01:31 Bon, il n'y a pas de quoi s'arracher les cheveux quand même. Non, façon de parler, excusez-moi.
01:38 Non, comme quoi on voit comment un homme s'accroche à la vie, à la manière dont il s'accroche à ses
01:43 cheveux. Et ça, c'est beau. Par contre, typiquement quand même, à ceux qui prennent les cheveux de
01:48 gauche pour les ramener à droite, tout à fait les macronistes du type, je leur dis, c'est pas
01:55 parce que vous avez un QR code volu situé en haut du crâne que tout le monde va flasher sur vous.
02:00 Alors si je vous dis ça, attention, c'est pas pour être vilaine, et non, c'est pour vous faire
02:04 économiser parce que j'ai vu qu'il y avait un tourisme de la Momot. Un Momot tour qui démarre
02:10 et se termine en Turquie. J'ai regardé les tarifs dans un plan capillaire, on a dit que c'était
02:15 entre 2000 et 5000 euros. J'ai fait le calcul, ça fait quand même 18 000 euros le mètre carré.
02:21 Sans la place de parquet. C'est beaucoup. Surtout pendant des siècles, on n'a rien dit, il me semble,
02:27 pour la calvitie. Et puis un jour, le nombre de requêtes Google a explosé pour le mot « calvitie ».
02:31 Le marketing a sorti un shampoing anti-chute de vache, et là, on l'a pris au premier degré.
02:37 Vous avez commencé à complexer, à faire attention à vos cheveux, et ça j'avoue, je ne m'y attendais
02:42 pas. Si on m'avait dit qu'on était à une pub thermomix du partage des tâches domestiques,
02:47 purée, je n'aurais pas dit, je ne m'y attendais pas. Surtout qu'aujourd'hui, on a plein de chauves
02:51 qui ont fait leur nid. On l'a dit, Bruce Willis, Vin Diesel, Jean Castex. On est quand même en l'an 12,
02:59 après Jason Statham. Jason Statham, le saint patron des crânes d'œufs, celui qui a cloué
03:05 toutes les Momot au pilori. Alors les chauves, je vous le dis, ABEMUS STATHAM ! Eh oui, parce qu'en
03:11 ces temps de disette, de dérèglement climatique et d'inflation, moi je vous le dis, en matière de
03:16 calvitie, c'est peut-être plus la peine de se prendre la tête. Je vous le dis, bisous, bye bye,
03:20 et surtout, ABEMUS STATHAM !

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