Lucie allait super bien jusqu'à ce qu'on lui rappelle l'existence du mp3...
Retrouvez " Moi ce que j'en dis" de Lucie Carbone sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/lucie-carbone-moi-ce-que-j-en-dis
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AmusantTranscription
00:00 Ah les amis, je pense que c'est vraiment à ce stade, on peut le dire, une de nos meilleures
00:03 émissions.
00:04 Une de nos meilleures émissions de l'année, peut-être même sur les deux saisons.
00:07 Et on est très heureux d'accueillir Lucie Carbone.
00:09 Bonjour Lucie.
00:10 Ah, coucou, ça va tout le monde ? Super, trop bien, trop contente.
00:14 Moi ça allait super bien et puis on m'a rappelé l'existence du MP3.
00:18 Oh ça a sonné comme un coup de vieux quoi, le MP3, le MP3, le MP3, le MP3 ! Bah oui
00:23 purée, on était ensemble au collège, 6ème B, purée.
00:27 Ah mais dingue, j'avais tellement pas de nouvelles, je l'ai carrément cherché sur
00:29 Copains d'Avant.
00:30 Et figurez-vous qu'il réussit le garçon, il a pris l'industrie musicale, PAF, il lui
00:35 a cassé les genoux.
00:36 Non mais c'est dingue, c'est beau à voir parce qu'on l'a connu, il était là, et
00:39 là maintenant ça fait carrément des playlists chill.
00:42 Oh purée, ça pousse, ça pousse.
00:44 Alors le MP3, je resitue, pour les jeunes, c'est un format qui permet d'échanger des
00:49 contenus audio très lourds.
00:51 Même les sketches de Bigard, c'est-à-dire que c'est une sacrée révolution, alors sociale,
00:55 je ne sais pas, mais technologique en tout cas.
00:58 Car je vous rappelle qu'à une époque, acheter un album, mais c'était pas un plaisir, non,
01:03 c'était un investissement.
01:04 Pire, une prise de risque.
01:06 Moi je me souviens quand j'ai acheté « Innamoramento » Mylène Fermer 99 Körker.
01:10 Mais dans ma tête, je n'étais pas chez le disquaire, non, j'étais chez le notaire.
01:15 J'espère qu'il va être bien parce que j'ai mis toutes mes économies, Noël, anniversaire,
01:20 la petite souris, mais oui c'était tellement mignon.
01:22 Quand soudain, dans les années 2000, le MP3 est arrivé tel un Jésus.
01:27 Si Jésus a changé l'eau en vin, le MP3 a changé l'industrie musicale en buffet
01:34 libre.
01:35 Tout à volonté, pour la modique somme de rien du tout.
01:38 C'est la première fois qu'on avait accès à tout pour rien.
01:41 Et ça, ça n'était jamais arrivé depuis… ça n'était jamais arrivé en fait.
01:46 Sauf peut-être si dans la vie d'un sénateur.
01:49 Tous les jours, c'est vrai, on se disait « ouah, qu'est-ce qu'on écoute aujourd'hui
01:53 ? ». Pendant ce temps-là, tous les producteurs se disaient « ouah, elle est où la thune
01:57 ? ». Et c'est comme ça que, contre toute attente, le MP3 a fait bien plus de ravages
02:02 dans la musique que Carlos.
02:03 On est tous devenus des pirates informatiques.
02:10 Même Martine, 53 ans, profession aux fans de Francis Cabrel.
02:14 Donc évidemment, il a fallu siffler la fin de la récré avec Adopi.
02:17 Adopi ? Et qui se souvient d'Adopi ?
02:20 Il faut faire une émission là-dessus.
02:21 Mais oui, parce qu'effectivement, Adopi, gros sujet, qui se souvient d'Adopi ? Tout
02:26 le monde ? Qui l'a respecté ? Personne ! Personne ! Mais c'est vrai, en même temps,
02:30 avec un nom de loi tellement mignon, franchement, mais c'est vrai, évidemment qu'on ne respecte
02:34 pas, on fait des guillis ! Regardez, la loi France Travail.
02:37 Bon ben là, on se tait, voilà.
02:40 Alors qu'Adopi, tatatatata, on guillit, on guillit, on fait des guillis.
02:44 Et qui c'est qui va avoir son petit calendrier de l'avant ? Monsieur le petit Adopi, c'est
02:47 Adopi, t'as envie de lui faire un câlin, quoi !
02:49 Et puis depuis, évidemment, on est passé du téléchargement aux plateformes de streaming.
02:54 Et là, il y a un nouveau souci.
02:56 C'est que, en fait, ça oblige les artistes à être présents tout le temps.
03:00 H24, 7/7, les vacances, tout oblige.
03:02 C'est-à-dire qu'il faut faire des chansons, des clips et bientôt la Manche.
03:06 Si, parce que récemment, j'ai vu Justin Bieber, Justin Bieber, j'ai tellement mal prononcé,
03:11 Justin Bieber, je ne connais pas.
03:13 Justin Bieber, c'est un Allemand donc, qui a supplié ses followers d'écouter sa chanson
03:20 sur Spotify.
03:21 C'est tellement triste, j'ai failli trouver une blague, mais elle était partie chercher
03:25 un Kleenex, quoi.
03:26 Sur ce, je suis désolée, j'ai comme qui dirait l'impression qu'on arrive à trois
03:31 minutes de chronique.
03:32 Et c'est pas tout ça, parce que moi j'ai des stories à faire, des vidéos à pondre,
03:35 du contenu à créer.
03:37 Alors c'est bien beau, les dissertations France Inter, mais au bout d'un moment, le buzz,
03:40 le buzz, le buzz.
03:41 Non, je déconne, je vais chercher juste un calendrier de l'avant.
03:44 Nicolas Demorand : merci beaucoup, Lucie Carbone, on vous retrouve très bientôt, dans Zoom