Gaspard Proust face à Xavier Bertrand : «Le chicon c'est mon addiction»

  • l’année dernière

Chaque mardi, mercredi et jeudi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Gaspard Proust livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Gaspard Proust - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/gaspard-proust-les-signatures-deurope-1
Transcript
00:00 Mais d'abord, Xavier Bertrand, merci d'être resté pour écouter Gaspard Proust.
00:05 Bonjour Gaspard.
00:06 Bonjour.
00:07 Alors si je peux me permettre une analyse politique de haut vol, un peu comme d'habitude
00:10 j'ai envie de dire, j'ai comme l'impression que l'actualité est un peu molle en ce moment.
00:14 Pourquoi dites-vous cela ?
00:15 Bah, arriver à débloquer 15 minutes de grande écoute sur Europe 1 pour demander à l'invité,
00:19 alors en ce moment la Picardie ça boum, c'est qu'a priori on a résolu pas mal de problèmes
00:24 interstellaires de premier plan.
00:25 Alors attention, je dis pas du tout ça pour stigmatiser votre région monsieur Bertrand
00:28 parce que c'est juste qu'hier on a déjà reçu Sébastien Chenu, lui aussi conseiller
00:31 régional des Hauts-de-France.
00:32 Alors qu'est-ce qui se passe ? C'est la semaine de la gaufre, de la welsh et de l'éolienne
00:35 sur un champ de betterave à sucre.
00:37 Un peu en parlant de Sébastien Chenu, ça m'étonnait que vous n'ayez pas réagi sur
00:40 cette photo de Marine Le Pen dans la coccinelle décapotable.
00:43 Vous avez aimé ? Ça vous a choqué ?
00:44 Quelle faute de goût.
00:45 Ah vous trouvez que ça évoque quoi ? Les heures sombres de l'histoire ?
00:49 Disons que ça évoque surtout les heures sombres du design.
00:51 Comment ça ?
00:52 C'est quand même difficile de trouver une bagnole aussi moche qu'une coccinelle.
00:55 On dirait le fruit des amours entre une Porsche 911 et une Twingo à un moment.
00:58 Mais pour revenir, Hauts-de-France.
01:00 Pas que les auditeurs restent sur l'idée que Proust méprise cette région.
01:03 Sachez monsieur Bertrand que c'est une région qui est particulièrement chère à mon cœur
01:06 puisqu'elle fournit à peu près l'essentiel de la production française de mon légume
01:09 préféré, l'endive.
01:10 Je vous avais prévenu que l'actualité était un peu molle.
01:13 Vous aimez l'endive ?
01:14 J'adore.
01:15 Le chicon c'est mon addiction.
01:16 Alors ça c'est pour la belle histoire des Hauts-de-France mais hélas les Hauts-de-France
01:19 c'est aussi la région qui est "prompt" sur la production de choux de Bruxelles.
01:22 Et là se pose une question, mais qu'est-ce qu'attend encore l'ONU pour classer le choux
01:26 de Bruxelles dans la catégorie des armes biologiques non conventionnelles ?
01:29 Ah oui à ce point là, oui.
01:30 Non mais tu fais une ogive, tu la remplis avec du choux de Bruxelles bouillie, tu balances
01:33 ça dans une tranchée de back-moot, en trois jours t'as plié le game et le beat des soldats.
01:36 Autre élément intéressant, plus sérieux, je me suis renseigné sur cette contrée que
01:40 sont les Hauts-de-France.
01:41 Alors je sais pas si vous l'avez dit, mais j'arrive pas à écouter les interviews, ça
01:44 me sort un peu de la concentration d'athlète de haut niveau nécessaire à l'expression
01:47 de mon talent brut.
01:48 J'ai lu que les Hauts-de-France étaient jumelés avec la région de Marrakech et Safi.
01:51 Ah oui c'est vrai, ça d'ailleurs.
01:53 Je sais pas si vous avez…
01:54 Ça vous choque que le Maroc ait refusé l'aide française d'ailleurs, Gaspard ?
01:57 Ah non, ça c'est normal.
01:58 Comment ça ?
01:59 Les Marocains ils sont pas idiots, ils viennent souvent à Paris, ils voient le bordel que
02:01 c'est, forcément ils se disent "déjà sans tremblement de terre, Paris c'est un
02:05 chantier, on va quand même pas lâcher ces gens là chez nous, on risque de frôler
02:07 le sur-accident".
02:08 Il y a certains reproches à Emmanuel Macron d'avoir privilégié la relation avec l'Algérie.
02:12 Ça c'est du Manu tout craché, on tient quand même un talerant de bac à sable, mais
02:16 j'ai envie de dire que ça c'est son caractère.
02:18 Comment ça son caractère ?
02:19 Mais oui, c'est le concours qui est la plus grosse par rapport à ses prédécesseurs,
02:22 comme ils sont à peu près tous plantés avec l'Algérie, lui ça lui chauffe le casque,
02:25 il arrive avec son saut, il s'appelle "vous allez voir, moi j'aime les faire".
02:28 Résultat, les Algériens, bon, ils rajoutent un couplet anti-France dans l'hymne, chapeau
02:31 l'artiste.
02:32 L'état d'esprit c'est que de l'égote.
02:33 Pour prendre un exemple que tout le monde comprendra, c'est comme au lycée en classe,
02:37 t'avais toujours un mec qui faisait le kéké et qui disait "on parie qu'avant mes 16 ans,
02:39 je me la fais la prof de français".
02:41 Ah pardon, mauvais exemple.
02:42 Tiens, ça nous intéresse, vous au lycée, est-ce qu'il y a une prof sur laquelle vous
02:49 avez fantasmé ?
02:50 Non, au lycée, trop dangereux, t'as quand même 900 sur 10 de tomber sur un nana qui
02:53 est contaminé par le nouvel OPS.
02:54 Par contre à l'école de commerce, oui, il y avait une prof là-bas.
02:57 C'était une prof de quoi ?
02:58 Prof de finance de marché.
02:59 T'allais se pointer en cours, saper, maquiller, tu lui enlevais ses bijoux et remboursais
03:03 la moitié de la dette malienne.
03:04 Enfin, je ne sais pas si c'est nécessaire d'évoquer cette région, encore une nouvelle
03:08 réussite diplomatique française.
03:09 D'ailleurs, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les démocrates ont toujours des rapports
03:13 compliqués avec les dictateurs, alors qu'entre eux, les dictateurs s'entendent généralement
03:16 assez bien.
03:17 Ah, vous pensez à la rencontre Vladimir Poutine-Kim Jong-un, ça ne vous fait pas peur ce genre
03:22 de rencontre ?
03:23 Non, pas du tout.
03:24 Kim le joue flu, miskine, à chaque fois qu'il balance un missile, il te le plante dans
03:27 un banc de sardines au large du Japon, on ne risque rien.
03:29 Et puis comment dire, franchement, entre nous, quand tu vois le Kim, le premier truc que
03:34 t'as envie de lui faire, c'est quand même d'aller lui tripoter les joues.
03:36 Non mais, il a quand même une bonne tête, tu vois.
03:38 J'ai l'impression de voir un hamster avec une coupe de grine de golf qui a stocké deux
03:42 boules anti-stress dans les joues.
03:43 Le gars, il porte son visage, tout ce que son peuple n'a pas dans le ventre.
03:47 Et d'ailleurs, comme le chantait très bien cet immense poète nord-coréen, Han Ri Ko
03:51 Ma-si-as, "Les dirigeants du corps et du nerf ont dans les joues le blé qu'il manque
03:55 à l'heure du corps."
03:56 Non ? Il est gamin, je faisais ça à mon frère, je lui pincais les joues, il gueulait
04:02 "je vais te tuer, je vais te tuer".
04:04 Mais la preuve, il ne l'a pas fait.
04:05 Alors que si le frère de Kim Jong, il avait l'idée d'allumer à l'accès la pommette
04:09 pendant que l'autre, en train de causer avec l'adhémire, il y aurait peut-être plus
04:12 de raison de le croire.
04:13 Malgré tout, moi, j'arrive pas à trouver un côté méchant.
04:15 Franchement, il faut se mettre à sa place.
04:17 Mais attends, le mec, il part en vacances à l'étranger pour aller où ? A Vladivostok.
04:22 Les dictateurs en général, ils vont sur la côte d'Azur, au Maldives, à Courchevel.
04:26 Pépère, il se prend un train qui roule à 60 km pour aller à Vladivostok.
04:29 Vous savez, Vladivostok, c'est un endroit où on se grattera tous mutuellement le dos
04:32 dans des pyjamas rayés le jour où Plenel sera ministre de la Justice.
04:35 En gros, le Havre avec des icebergs.
04:38 Mais bon, c'est en Médine, on se console comme on peut.
04:40 À mardi, dans la paix du Christ.
04:43 Merci beaucoup, Gaspard.
04:44 Oui, c'est un train blindé avec des lance-missiles.
04:48 C'est pas mal, quand même.
04:49 Vous qui aimez les missiles.
04:51 Comme ils vont les missiles, on sait où ils vont les missiles.
04:53 Enfin bref.
04:54 Merci beaucoup, Gaspard.
04:55 Je vous en prie, vous étiez formidable ce matin.
04:57 Et vous aussi l'invité.
04:58 Merci.
04:59 J'ai pas écouté, mais c'était super.
05:00 Merci beaucoup, Xavier Bertrand.
05:01 Bonne journée à vous.

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