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Beaucaire (Gard) accueille ce samedi les journées d'été du Rassemblement National. Son maire, Julien Sanchez, est l'invité du 7h45 de France Bleu Gard Lozère ce vendredi. Ce vendredi, justement, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran se rend à Beaucaire.
Beaucaire est administrée depuis 2014 par Julien Sanchez, un des vice-présidents du RN, et le Gard compte quatre députés RN sur six circonscriptions

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00:00 - 445 France Bleu-Garloser et un invité en studio ce matin, invité politique, qui va jouer les hôtes pendant tout le week-end.
00:06 - Oui, pour la rentrée politique du RN avec toutes les huiles du parti, la patronne Marine Le Pen, son bras droit aussi, Jordane Bardella.
00:12 - Tous réunis, jusqu'à dimanche, à Bocquer.
00:14 - Oui, le maire est donc avec nous. Bonjour Julien Sanchez.
00:16 - Bonjour.
00:17 - Alors, il y a quelques minutes, Olivier Véran était sur France Bleu, il arrive chez vous à Bocquer, et il s'est étonné de l'accueil que vous lui réservez. Écoutez.
00:25 - C'est la première fois que ça pose problème. C'est la première fois que l'accueil républicain qui m'effraie passe par des communiqués de presse à la limite de l'insulte de la part du maire RN du territoire.
00:34 - Donc je sens la fébrilité, moi je tiens à rassurer tout le monde, je suis pas venu parler à des électeurs RN, je suis venu convaincre les Français et écouter les Français.
00:41 - Bon, c'est vrai que dans un communiqué, vous l'avez traité de "petit monsieur", parce qu'il vient un petit peu gâcher la rentrée du RN. Bon, disons qu'on a connu plus amical.
00:49 - Non, c'est pas parce qu'il vient gâcher la rentrée du RN, tout le monde se fout de sa visite, c'est pas le problème.
00:53 - Le problème c'est qu'en fait, c'est la première fois surtout, et il oublie de le dire, qu'il se rend dans une commune sans prévenir son maire.
00:59 - C'est-à-dire que ce déplacement, normalement, lorsqu'on se déplace et qu'on est ministre, le protocole, la bienséance, veut qu'on appelle quand même le maire, qu'on l'associe un minimum à la visite,
01:08 - qu'on lui demande aussi s'il a quelque chose à proposer. Or je n'ai été à aucun moment associé, j'ai appris cette visite par voix de presse.
01:16 - En plus, ce ministre soi-disant de la démocratie, bon on sait que ce gouvernement fonctionne avec le 49.3,
01:21 - donc c'est quand même amusant d'entendre parler de démocratie et de pratiques démocratiques, sur les retraites notamment.
01:27 - Mais donc ce ministre de la démocratie met de côté le maire de la commune et va chercher le maire de Bellegarde pour le faire venir à Boquer.
01:34 - Justement, c'est le maire de Bellegarde qu'il a invité, c'est ce qu'il nous a dit au départ.
01:37 - C'est le gros, c'est lui qui est allé lui demander de l'inviter, ce qui est encore plus amusant.
01:42 - Je sais bien que c'est la rentrée, Julien Sanchez, mais ça ne fait pas un peu cours de récré là quand même ?
01:46 - Oui, je trouve que ça fait cours de récréation son attitude pour un ministre, je trouve ça minable.
01:50 - Donc je pense qu'il aurait dû faire comme dans n'importe quelle commune, vous savez, le fait que choix du rassemblement national.
01:55 - Nous, quand on sera au gouvernement et que nous aurons des ministres, nous irons dans toutes les communes,
01:59 - qu'elles soient tenues par le parti communiste, par le parti socialiste, par les républicains, on associera les maires parce que c'est le minimum.
02:05 - Et puis on les rencontrera pour savoir quels sont les problèmes dans leur commune,
02:09 - quelles sont les difficultés qu'ils rencontrent au quotidien, quelles sont leurs suggestions, leurs propositions
02:13 - et quelles sont les bonnes choses qu'ils estiment de la part du gouvernement. Je crois que c'est ça la République en fait.
02:19 - Au-delà de tout ça, Julien Sanchez, vous avez une rentrée politique franchement en trois étoiles,
02:23 - avec une actu qui sert plutôt votre discours, un sondage qui voit pour le premier tour de la présidentielle,
02:28 - sondage Harris, Marine Le Pen avec 33%, franchement c'est tapis rouge là pour elle ce week-end.
02:34 - Elle sera en tout cas aux arènes de Bocquer à 17h demain, samedi, avec Jordan Bardella pour un grand meeting,
02:39 - c'est gratuit, tout le monde peut venir et donc on attend plus de 4000 personnes dans les arènes de Bocquer.
02:44 - Je crois que l'enjeu cette année c'est les élections européennes.
02:47 - Il est important que les patriotes dans tous les pays l'emportent et je crois qu'aujourd'hui il est temps de s'intéresser à ces élections européennes
02:56 - parce que l'Europe, l'Union Européenne décide de plus en plus pour la France
03:00 - et je crois qu'il est important d'avoir des représentants là-bas, à l'Union Européenne,
03:04 - et qui se battent pour les intérêts de la France.
03:06 Marine Le Pen donc, qui va parler des européennes et qui manifestement a une proposition à faire,
03:11 - je cite, "qui devrait réunir cette proposition tous ceux qui sont attachés à leur nation".
03:16 - Alors c'est quoi cette proposition ?
03:18 Je ne vais pas dévoiler les choses avant demain, c'est demain à 17h dans les arènes qu'il faut venir pour entendre ce qu'aura à dire Marine Le Pen.
03:24 Ce qui est clair c'est qu'elle va rappeler que nous avons des alliés partout en Europe maintenant,
03:28 - que des alliés qui comptent, qui sont parfois dans les gouvernements, qui sont des partis qui sont devenus très importants,
03:34 - et donc que nous avons vraiment un coup à jouer avec ces élections européennes pour inverser la politique désastreuse en matière d'immigration.
03:41 - On le voit à Lampedusa actuellement où il y a une immigration massive qui arrive, mais bon c'est le cas aussi en France aujourd'hui.
03:48 - Donc voilà, tout est possible, il ne faut pas se contenter d'être pessimiste, il ne faut pas se contenter de dire "ah oui c'est comme ça",
03:54 - non, on peut changer les choses, il faut pour ça aller voter.
03:57 Ce qui est en train de se tramer en fait c'est une alliance avec Reconquête, voire même une partie d'une frange des Républicains.
04:03 Je pense notamment à François-Xavier Bellamy.
04:07 Non, je crois que ce qu'elle dit simplement c'est qu'elle en appelle aux électeurs,
04:11 - parce que se disperser sur des candidats qui vont faire 4% ou 5% ça n'a aucun intérêt, si ce n'est perdre des députés au Parlement européen pour les patriotes.
04:20 - Donc je crois qu'il est important de voter utile pour ces élections européennes et donc pour Jordane Bardella.
04:25 - Et ce qu'elle a expliqué aussi c'est que, encore une fois, nous avons beaucoup d'alliés en Union Européenne, contrairement à avant,
04:30 - et qu'aujourd'hui, non seulement en France, il y a un coup à jouer, mais aussi dans toute l'Union Européenne.
04:35 - Il est 7h50, vous écoutez France Bleu Garloseur, Julien Sanchez vous êtes dans notre studio en direct.
04:41 - L'invitation vous l'avez acceptée, répondre aussi aux questions des auditeurs.
04:45 - Le maire de Bocquer, qui est encerclé par les fusillades en ce moment, Julien Sanchez, avec des morts à Marseille, à Avignon, à Nîmes.
04:53 - Pas à Bocquer !
04:54 - Mais votre solution, ce serait quoi vous en tant que maire contre le trafic de drogue ?
04:58 - Qui existe aussi à Bocquer.
05:00 - Je pense que la solution elle est globale, c'est-à-dire qu'il faut que la justice fasse son travail, qu'elle soit ferme.
05:06 - Aujourd'hui, on sait qu'on ne risque rien quand on commet un crime ou un délit, et qu'on a beaucoup de chances de ne pas se faire prendre, et d'être dans la nature.
05:16 - Je crois qu'il faut que les choses s'inversent, et que les délinquants aient peur de la justice, aient peur de l'autorité, aient peur du gouvernement.
05:23 - Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
05:24 - Non mais ça ce n'est pas le rôle d'un maire.
05:26 - Non mais ce n'est pas le maire qui va régler la sécurité intérieure ou la politique d'immigration.
05:30 - Le maire il est là pour gérer une ville, il n'est pas là pour...
05:32 - Non mais il peut mettre plus de policiers peut-être ?
05:34 - Ah oui, ça c'est ce que j'ai fait moi en passant de 13 policiers lorsque j'ai été élu à 24 aujourd'hui, et on va même passer à 30.
05:40 - Ce qui est très rare pour une commune de cette taille, donc de 16 000 habitants.
05:43 - Et on met maintenant la police 24h/24 depuis quelques années, ce qui a déplacé beaucoup les problèmes dans les communes à côté.
05:50 - Mais ça ce n'est pas mon problème, parce que moi je suis là pour m'occuper de Bocquer.
05:53 - Mais vous allez d'abord passer quand à 30 policiers ? Là, tout bientôt ?
05:57 - Avant la fin du mandat on passera à 30 policiers, vous voyez on était à 13, on est passé à 24, on passera à 30.
06:02 - Et on a augmenté considérablement le nombre de caméras de vidéosurveillance, on a mis plus d'un million d'euros dans la vidéosurveillance.
06:07 - Et ça produit des effets, puisque la délinquance et l'insécurité ont beaucoup baissé à Bocquer.
06:11 - Donc leur rôle en fait à ces policiers-là, c'est de repousser la délinquance dans les communes voisines ?
06:15 - C'est d'avoir une présence sur le terrain 24/24, ce qui n'était pas le cas avant.
06:19 - Et si vous n'avez pas d'uniforme sur la voie publique la nuit, il se passe beaucoup de problèmes, c'est le cas dans beaucoup de villes du Gard malheureusement.
06:25 - Nous 24/24, si il y a quelqu'un, on ne dépend pas de la police nationale, on a la municipale qui est là.
06:29 - Et ça, ça compte beaucoup psychologiquement vis-à-vis des délinquants.
06:33 - Mais ils vont être ravis d'entendre que vous repoussez la délinquance chez eux, là vos voisins ?
06:36 - C'est mon rôle, moi je suis maire de Bocquer, je ne suis pas...
06:38 - C'est votre rôle de repousser la délinquance dans les autres communes ?
06:40 - Oui, puisque le gouvernement ne fait rien sur la justice et sur la sécurité, donc moi mon rôle c'est que cette insécurité s'arrête aux portes de Bocquer.
06:47 - Voilà, je ne suis pas maire des communes d'à côté, je ne suis pas ministre de l'Intérieur, pas encore.
06:51 - Bon, Julien Sanchez, on va prendre Arnaud qui habite Bocquer et qui manifestement est un de vos électeurs. Bonjour Arnaud !
06:58 - Oui, bonjour, non je ne suis pas un...
07:01 - Ah, vous n'êtes pas électeur ?
07:02 - Un habitant de Bocquer, j'habite Nîmes.
07:05 - Vous habitez Nîmes ?
07:06 - Non, j'habite Nîmes, mais j'appelle parce que j'ai été quand même relativement surpris, d'ailleurs je le suis un peu plus chaque année, puisque cette ville que je connais depuis très longtemps,
07:15 et sous la tutelle de Jean-Marie-André qui était un brave homme...
07:20 - Oui, vous parlez de Bocquer, Arnaud.
07:22 - Je parle de Bocquer, oui, oui, Jean-Marie-André, mais là actuellement, je vous garantis que depuis Sanchez, la ville est belle, la ville est en bellis, les quais sont magnifiques,
07:31 et je voulais surtout accentuer mon appel en disant que c'est une des rares villes qui fait un effort de considérer ceux qui ont un petit peu moins de moyens,
07:39 en mettant des spectacles en oeuvre gratuits, voyez, l'été, et ça c'est important.
07:44 - Bon, Arnaud, je vais un petit peu tempérer ce que vous dites là par une enquête de Libération qui a été publiée cette semaine, que vous avez dû lire, monsieur le maire,
07:52 et qui pointe votre gestion, mauvaise gestion des données publiques...
07:55 - Ça s'appellerait plutôt "L'Aberration", ce journal, oui.
07:57 - Donc, voilà, cette enquête dit "mauvaise gestion des données publiques", "mauvaise gestion du personnel" aussi, "personnel parfois insulté", vous répondez quoi ?
08:04 - Je réponds... Moi je m'attendais en fait, en ouvrant Libération, à avoir ma photo en une, avec marqué "le boucher de Bocquer", avec du sang sur les murs,
08:11 en fait j'ai pas eu ça, j'étais déçu. Non, écoutez, c'est un journal, malheureusement, qui est partisan, militant, et de gauche,
08:20 alors il y a une presse de gauche qui est honnête, celle-ci ne l'est pas, et donc ils auront à la fois des plaintes pour diffamation, des droits de réponse,
08:26 et ils vont s'en souvenir très longtemps, je pense.
08:28 - Là, vous allez porter plainte contre le journaliste ?
08:29 - Bien sûr, évidemment, non seulement moi, mais aussi les employés qui ont été mis en cause, et ils auront des droits de réponse, je rendez-vous avec mon avocate la semaine prochaine.
08:35 - Vous niez tout, par exemple, le remboursement du centenier qui a traîné, les salariés qui ont été parfois pris de haut par votre entourage ?
08:47 - Non, mais ce journal ne fonctionne que par procès d'intention, par allusion, et donc, moi, la meilleure preuve, c'est encore une fois, les urnes,
08:54 les Bocquerums ont réélu à 60%, ce ne sont pas des débiles, et s'ils ont voté à 60% au premier tour pour quelqu'un, c'est parce qu'ils estiment qu'il fait du bon travail.
09:01 - Une toute petite dernière question, manifestement, on vous a offert un lapin, c'est ce que j'ai appris dans cet article de Libération,
09:07 on vous l'a offert il y a 4 mois, il est dans votre bureau, et vous ne lui avez toujours pas trouvé de nom, ça veut dire quoi, que vous comptez le manger ?
09:13 - Non, non, non, vous savez, le précédent, on l'a gardé plus de 3 ans, en fait, on a un week-end de l'agriculture à Bocquer, et on a une agriculture très forte,
09:21 et donc, ce lapin, c'est un lapin géant, et donc, il égaye nos journées, il mange un peu les câbles, les paraffers, etc., c'est très amusant, et donc, on le garde, on en est très heureux.
09:30 - Bon, toujours pas de prénom ? - Non, pas encore, parce qu'il est tellement affectueux qu'on lui donne plein de noms, en fait, c'est surtout ça.
09:37 - Julien Sanchez, merci beaucoup d'avoir été avec nous sur ton Bocquer, le jour...
09:40 - Et je le redis, enfin, moi, M. Véran n'a pas prévu de rencontrer les gens, donc, que les gens qui veulent rencontrer les ministres viennent à Bocquer,
09:46 il sera à 11h15 rue Le Drurollin, à midi rue Salingro, et à 13h15, à la communauté de communes, il faut qu'il rencontre des vrais gens et pas des gentriers sur le volet.
09:53 - Appel lancé, donc, sur France Bleu, Garlozer, Julien Sanchez, maire de Bocquer, je vous remercie beaucoup, une bonne fin de semaine à vous.

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