Julien Masson, porte-parole du RN en Ille-et-Vilaine

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Julien Masson, porte-parole du RN en Ille-et-Vilaine, invité de France Bleu Armorique, ce mercredi 3 juillet.

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00:007h46, à quatre jours du second tour des législatives anticipées, on reçoit ce matin le représentant du Rassemblement National en Ille-et-Vilaine,
00:07le parti qui est arrivé en tête du premier tour au niveau national dimanche avec un peu plus de 33% des voix valentins.
00:13Bonjour Julien Masson.
00:14Bonjour.
00:15Le Rassemblement National qualifié dans sept des huit circonscriptions d'Ille-et-Vilaine pour le second tour,
00:19combien de candidats estimez-vous réellement en mesure de l'emporter dimanche ?
00:24C'est difficile de le savoir, il faudrait que les Français et les Bretons se mobilisent, mais nous sommes en tête aujourd'hui dans cinq circonscriptions.
00:29Nous avons fait des scores plus de cent mille voix en Ille-et-Vilaine en seulement deux ans.
00:33Nous avons à Rennes, par exemple, multiplié notre électorat par cinq entre 2020 et 2024, donc nous avons aujourd'hui des motifs d'espoir.
00:41Il faut absolument se mobiliser, ne pas céder aux sirènes du découragement.
00:47Et voilà, nous avons des réserves de voix partout en Bretagne.
00:51Dans quelles circonscriptions concrètement ?
00:54Puisque dans toutes celles où vous étiez plus ou moins en mesure de l'emporter, il y a eu des désistements de la part de vos adversaires pour faire barrage, justement, à une possibilité que vous arriviez à l'Assemblée Nationale.
01:03Vous savez, ces histoires de barrage, je pense que ça ne fonctionne pas.
01:05Ça ne fonctionne pas parce que je pense que ces gens qui font barrage ne se rendent pas compte que, d'une part, ils surmobilisent notre électorat,
01:11et que, deuxièmement, ils créent au kilomètre des électeurs Rennes, des futurs électeurs Rennes.
01:16Donc je pense que ces barrages ne fonctionnent pas, et que nous pouvons avoir dimanche prochain des surprises ici aussi en Bretagne.
01:23C'est dans la circonscription de Redon, en Ille-et-Vienne, où vous aviez le plus de chances de l'emporter, car Jacques-François, votre candidat, est arrivé en tête dimanche.
01:32Mais depuis, la troisième, Anne Pateau, s'est désistée au profit de Mathilde Ignet du Nouveau Front Populaire.
01:37Ça semble donc compromis pour Jacques-François, et donc pour la circonscription de Redon.
01:41Mais je ne crois pas, parce que vous savez, voilà, on a un exemple...
01:44Si on additionne les voix qui se retirent pour les mettre avec vos adversaires, finalement, vous êtes derrière à chaque fois.
01:49Où iront voter les électeurs macronistes, en fait ?
01:52Là, on a un exemple typique de ce barrage et de ces systèmes politiciens, de cette poloche qui ne fonctionne pas et qui dégoûte même.
02:00Les électeurs sont sidérés par ces calculs. On voit une belle romance aujourd'hui entre Mélenchon et Macron.
02:07C'est incompréhensible pour les électeurs qui vont se mobiliser.
02:10Là, on a la candidate macroniste qui se désiste pour la candidate La France Insoumise.
02:16Nous en sommes là, dans le Kaval d'Ausse.
02:17Madame Élisabeth Borne profite du désistement aussi de la gauche, alors qu'elle a été qualifiée de Miss 49.3 pendant des années.
02:24Donc, les Français ne comprennent pas.
02:26Les Français vont se mobiliser pour amener Jordane Bardella à Matignon dimanche prochain.
02:30– Julien Masson, porte-parole du Rassemblement National en Ile-et-Vilaine avec nous ce matin sur France Blaire-Mauric.
02:35On a entendu ce matin dans nos reportages l'inquiétude de plusieurs étrangers en situation régulière qui vivent à Rennes.
02:41Ils ont peur d'être renvoyés dans leur pays d'origine avec le RN au pouvoir.
02:45Est-ce qu'ils ont raison d'avoir peur, selon vous ?
02:47– Non, ils ont tort, malheureusement.
02:49Ils ont aussi ces caricatures qu'on entend sur notre programme, sur notre parti.
02:55Et effectivement, non, les étrangers en situation régulière qui travaillent, qui respectent nos lois, nos traditions, notre pays,
03:01n'ont évidemment aucun problème à rester sur le sol français.
03:04Ça, c'est la belle fable qu'on raconte à gauche pour faire peur.
03:07Ça, c'est toujours pareil.
03:08– Ils disent aussi que concernant les travailleurs sans-papiers,
03:10ce sont souvent des emplois occupés par des étrangers, car les français d'origine ne les occupent pas.
03:16Comment remplacer ces travailleurs une fois qu'ils seront expulsés, comme vous souhaitez le faire ?
03:21– Mais attendez, on a, je crois, 5 millions de chômeurs en France.
03:24Faisons en sorte déjà, comme d'ailleurs l'ont dit certaines organisations patronales,
03:28de faire en sorte que les français ici, qui ne trouvent pas de boulot, puissent en trouver un.
03:32Ça pourrait être une politique de bon sens, déjà, de prioriser l'accès à l'emploi pour les français ici,
03:40qui sont dans la désespérance de trouver un emploi et d'enfin pouvoir vivre bien de leur travail.
03:46– Vous considérez par ailleurs que la Bretagne n'est pas épargnée par l'immigration désormais ?
03:51– C'est de plus en plus le cas, effectivement.
03:53– Combien de demandes d'asile y a-t-il en Bretagne ?
03:55– Je ne peux pas vous dire le chiffre exact.
03:58– Il y en a eu 6 000 l'an dernier.
04:00Parmi elles, 2 200 ont obtenu la protection internationale, donc 2 200 ont été acceptés.
04:05Sur 3,4 millions de bretons, vous trouvez que ça fait beaucoup ?
04:08– Mais ce n'est pas un chiffre comme ça, si vous voulez.
04:10La Macronie aujourd'hui répartit l'immigration avec, on l'a vu avec les JO à Paris,
04:16il fallait faire place nette pour embellir l'île de France, comme ils l'ont dit.
04:20Donc il y a un programme de répartition des migrants, mais les bretons le constatent au jour le jour.
04:25Et ce n'est pas seulement dans les grandes villes, c'est aussi dans les campagnes.
04:28Et c'est pour ça également que les bretons dans la ruralité votent aussi également pour le Rassemblement National.
04:33– Je précise effectivement que vous parliez du SASS de Bongermont au nord de Rennes,
04:36qui a accueilli 354 personnes en errance venues de l'île de France,
04:40selon les chiffres communiqués par la préfecture d'Île-et-Vilaine.
04:43– Très humaniste en plus comme appellation, n'est-ce pas ?
04:46– Merci beaucoup Julien Masson, on arrive à court de temps.
04:49Porte-parole de RN en Île-et-Vilaine, bonne journée à vous.
04:51– Merci, bonne journée.

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