Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale, s'est exprimée ce samedi soir en direct de Beaucaire, dans le Gard.
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00:00 Mesdames, Messieurs, chers amis, merci d'être venus si nombreux ici, dans cette belle ville de Bocquer.
00:06 Merci à son maire, cher Julien.
00:09 Merci à vous tous, citoyens, militants, élus du Rassemblement National.
00:15 Chers amis, qui nous faites l'honneur de votre présence.
00:19 Et merci surtout pour votre ferveur et pour votre enthousiasme si communicatif.
00:25 Cette ferveur, ces attentes si fortes qui émanent de vous, sont sans doute le meilleur antidote à un sentiment qui, je dois le dire, m'est totalement étranger, la résignation.
00:37 Merci Jordan.
00:39 Merci Jordan pour ton discours qui décrit la situation difficile de notre pays, les nombreux sujets d'inquiétude pour nos compatriotes, au premier rang desquels l'inflation et l'insécurité.
00:53 Ton discours a aussi rappelé qu'il n'y a pas de fatalité et que notre pays possède toutes les ressources pour se redresser, pour retrouver une puissance au service des Français, de l'Europe et du monde.
01:06 Je le disais encore il y a moins d'une semaine à Hénin-Beaumont.
01:10 Non seulement vous donnez un sens à mon combat et au combat de tous les élus du Rassemblement National, mais au-delà du sens, vous nous donnez une force sans égal.
01:21 Pour vous représenter et vous défendre au Parlement, pour porter nos idées, nos solutions et nos espoirs chaque jour dans le débat public.
01:30 Vous le savez, chers amis, et Jordan vient de le rappeler, nous entrons dans une année électorale qui s'annonce décisive.
01:40 Et c'est de votre force précisément dont nous aurons besoin pour nous porter jusqu'à cette date qui désormais va occuper pendant plusieurs mois nos esprits, le 9 juin 2024.
01:54 (Applaudissements)
02:14 Vous avez raison, on a 9 mois pour en faire un jour de mobilisation.
02:18 Un de ces jours où le peuple de France relève la tête face à l'adversité.
02:24 Un rendez-vous démocratique dont nous tous ici présents nous souviendrons de longues années.
02:30 Un jour aussi dont eux, qui aiment désormais à s'autodésigner sous le terme de bloc central, se souviendront comme celui d'un nouveau réveil du peuple de France.
02:42 (Applaudissements)
02:46 Ce 9 juin, nous avons l'intention d'en faire un jour de fierté et de ferveur.
02:55 Mais mes chers amis, il y a une condition sine qua non pour que cela arrive.
03:00 Que le peuple de France aille voter.
03:04 Il faudra impérativement voter et faire voter.
03:10 Si vous ne le faites pas, Emmanuel Macron et ses amis bénéficieront par défaut de l'appui d'un Parlement européen acquis à leurs idées pour poursuivre leur entreprise de déconstruction, affaiblir nos défenses collectives et ouvrir nos frontières aux menaces extérieures.
03:29 Et si nous y parvenons, quelque chose me dit qu'il nous rappellera peut-être un autre jour de juin.
03:38 Le 19, il y a à peine plus d'un an, où nous avons envoyé, déjouant tous les pronostics, près d'une centaine de députés à l'Assemblée nationale.
03:49 (Applaudissements)
03:57 Que de chemin parcouru depuis, chers amis, je suis certaine que comme moi, il vous semble que c'était déjà il y a un siècle.
04:04 Ce 9 juin 2024, enfin, nous voulons en faire le jour de l'ambition nationale plus que jamais confiante et conquérante.
04:11 Un jour de sursaut où la nation française proclamera de nouveau avec ferveur son désir de liberté.
04:19 La liberté des citoyens et des nations, la liberté des hommes et des peuples, la liberté des intelligences et des esprits, c'est tout l'enjeu du prochain scrutin européen.
04:31 C'est un enjeu pour les Français en France, pour les Français en Europe et pour tous les peuples d'Europe.
04:41 Quelle belle cause pour notre peuple que celle de sa liberté à se déterminer, de son droit à l'émancipation par le choix démocratique.
04:51 Ne l'oublions jamais, aux origines, franc signifie avant tout libre.
05:00 Ce n'est donc pas pour rien que notre peuple fait preuve d'une si grande aspiration à la liberté et plus encore lorsqu'il sent que l'on veut le conduire,
05:09 comme c'est le cas de la technocratie bruxelloise, à une forme de servitude.
05:15 Le premier emblème de cette servitude, c'est bien évidemment la Commission européenne elle-même.
05:20 Madame von der Leyen a beau se rêver en chef d'un nouvel État fédéral, imposée aux nations du continent, elle n'incarne de fait aucune souveraineté.
05:32 Et ce sont pourtant les milliers de technocrates bruxellois qui exercent chaque année un droit de veto, de commentaire, de jugement sur les choix des gouvernements de nos pays.
05:45 Qui empêche par exemple l'émergence de champions industriels européens pendant que notre production industrielle et notre balance commerciale s'effondrent ?
05:56 Le deuxième emblème de cette servitude, c'est la façon dont les peuples des nations européennes ont été, peu à peu, hors de tout contrôle démocratique,
06:05 dépossédés de droits, de libertés et de choix qu'ils croyaient pourtant garantis par leurs différentes constitutions.
06:14 Cette dépossession, elle a été opérée par le jeu de la jurisprudence des instances européennes qui, progressivement, se sont arrogées des pouvoirs exorbitants.
06:25 Elle s'est opérée aussi par des référendums ignorés, puis bafoués, comme celui de 2005, qui restera dans l'histoire de la Ve République comme le pire déni de démocratie.
06:39 Le troisième emblème de cette servitude, c'est enfin l'état de minorité juridique, presque d'enfance,
06:45 dans lequel nous a peu à peu placé l'extension des pouvoirs de l'Union européenne, empiétant systématiquement sur le pouvoir des États.
06:53 Des accords de libre-échange anachroniques ont continué d'être signés depuis 20 ans, au mépris de la protection de nos entreprises et de nos agriculteurs.
07:03 Au mépris aussi du combat contre le réchauffement climatique.
07:07 Il est plus facile, il est vrai, de faire fonctionner les micros.
07:13 (Applaudissements)
07:22 Il est plus facile, il est vrai, de matraquer les consommateurs européens de taxes sur les carburants,
07:29 que d'imposer la volonté souveraine des États face aux intérêts de firmes mondialisées qui détruisent notre planète.
07:36 Et comment ne pas évoquer alors que de nouvelles images dramatiquement inquiétantes nous viennent de l'homme-pédouza ?
07:46 Ces directives européennes qui ont peu à peu imposé une répartition autoritaire de flux migratoires hors de contrôle.
07:54 Demain, ce sont des sanctions financières qui seront imposées grâce au pacte européen sur les migrations aux pays récalcitrants.
08:03 Mais quelle honte !
08:07 Nous devons rester totalement maîtres de notre politique d'immigration.
08:14 Et j'irai même plus loin.
08:17 Il est vain d'en appeler à l'Union européenne pour résoudre la crise migratoire,
08:22 comme un enfant appelle maman quand il a un problème.
08:27 C'est vain et c'est dangereux !
08:30 C'est vain parce que l'Union européenne a fait de l'agence Frontex non pas un corps de garde-frontière,
08:42 mais une agence d'hôtesse d'accueil de l'immigration anarchique.
08:48 C'est dangereux parce que c'est acté que c'est à l'Union européenne de décider de notre politique migratoire.
08:58 Or, c'est à nous et à nous seuls de la déterminer en fonction de nos intérêts.
09:05 (Applaudissements)
09:12 Dois-je également rappeler, chers amis, comment le dogmatisme concurrentiel européen inepte
09:20 a mis et continue de mettre en péril des milliers d'entreprises et des millions de ménages français
09:26 contraints de subir les fluctuations anarchiques des prix liées au marché européen de l'électricité.
09:34 Soyons bien conscients que les ougues qui nous entravent ne sont pas le fait d'une quelconque fatalité,
09:41 mais bien de lâcheté et même souvent de volonté.
09:46 Ils ne sont pas le fait de l'Europe qui est une réalité.
09:51 Ils sont le fait de cette Union européenne qui cherche tel un empire à uniformiser par la contrainte notre vieux continent
09:58 au lieu de créer les conditions d'une coopération bienfaisante entre nations libres.
10:04 La coopération bienfaisante entre nations libres, voilà ce qui devrait être le rêve européen.
10:12 (Applaudissements)
10:22 Aujourd'hui, Mme von der Leyen et sa cohorte d'eurocrates abîment jour après jour ce rêve
10:28 entraînant d'ailleurs ce réveil des peuples que nous voyons poindre au cœur des nations européennes.
10:35 Eh bien mes amis, il nous faut accompagner ce réveil. Il nous faut retrouver ce rêve européen
10:42 en mettant à la première place la volonté des peuples et la diversité des nations.
10:48 Parce que, comme l'a rappelé Jordane, ce qui nous est imposé c'est aussi au-delà de la structure bruxelloise
10:56 une soumission à l'idéologie du renoncement. C'est l'arrimage de la France à un projet de déconstruction.
11:04 L'acceptation de l'effondrement de nos potentiels, l'abdication à toute idée de puissance.
11:11 Jordane, tu l'as dit tout à l'heure.
11:13 (Cris de la foule)
11:17 Face... Écoutez, déjà, il ne pleut pas.
11:21 (Rires)
11:24 Tu disais, face aux forces du renoncement qui vont de Jean-Luc Mélenchon à Emmanuel Macron,
11:29 nous devons rassembler les partisans de la puissance, c'est-à-dire tous ceux qui pensent
11:33 que la France est encore une grande nation avec une identité millénaire, une culture, un génie des frontières
11:40 et une prospérité à conquérir.
11:42 (Applaudissements)
11:44 Et en effet, qui sinon les nations, pourra éviter que demain se reproduise aux frontières de la Chine
11:57 qui redessine d'autorité ces frontières une tragédie similaire à celle que vit l'Ukraine depuis un an et demi
12:03 du fait de l'agression russe.
12:05 Nous assistons impuissants à des sommets internationaux où les éléments de langage creux
12:10 et les sanctions inefficaces sont égrénés.
12:13 En réalité, seules les nations souveraines dont la France au premier chef
12:18 aurait la capacité d'asseoir à la table des négociations la Russie et l'Ukraine
12:22 et à mettre fin, un terme enfin, au martyr du peuple ukrainien.
12:27 (Applaudissements)
12:32 Qui, qui sinon les nations, pourra protéger demain les peuples du monde
12:39 contre la prédation croissante que font peser les milices, qu'elles soient terroristes ou para-étatiques.
12:45 Mais à cet égard, la politique, enfin ou plutôt la non-politique d'Emmanuel Macron en Afrique
12:51 est l'une des incarnations les plus manifestes de l'échec du multilatéralisme creux.
12:58 En délégant mes amis à l'Union Européenne notre diplomatie, nous nous sommes nation française
13:04 coulée dans sa vision du monde.
13:07 Une vision irrespectueuse des identités nationales qui ne convainc pas mais impose, contraint, menace et culpabilise.
13:16 Et nous l'avons laissé s'éteindre, cette voie spécifique qui est celle de la France dans le concert des nations.
13:23 La facture, mes amis, n'a pas tardé à arriver.
13:27 En multipliant les instances de dialogue sans pouvoir réel dans la bande sahélo-saharienne
13:32 c'est en réalité la force des liens affectifs et historiques si particuliers
13:37 qui unissaient la France à ces états souverains que sont le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire ou le Niger
13:42 que le Président a détruits.
13:44 Je le dis ici solennellement, la réparation de ces liens sera un chantier important lorsque nous serons au pouvoir
13:51 car c'est en Afrique que se joue une part, mais une part essentielle du rayonnement culturel et économique de notre grande et belle France.
14:01 Qui, qui sinon les nations, pourra réellement préserver les peuples du monde demain
14:09 et pour le siècle qui vient de l'impact toujours croissant du réchauffement climatique
14:14 et de ses conséquences déjà perceptibles sur les flux de populations incontrôlées
14:19 qui menacent à la fois, on est obligé de le constater, nos modes de vie et la paix civile dans nombre d'états européens.
14:25 Encore une fois, ce ne sont pas les forums, les COP, les sommets qui pourront répondre à ces problématiques
14:31 dont les solutions sont si profondément nationales
14:34 qui pourront opérer ces choix qui relèvent de la plus stricte intimité des peuples.
14:39 Le modèle énergétique français n'a pas à être décidé par des hauts fonctionnaires allemands, espagnols ou hollandais en poste à Bruxelles.
14:48 Qui, sinon les nations, pourront enfin protéger les citoyens des états les plus avancés,
14:57 mais aussi demain, ceux des pays en voie de développement, des menaces que fait peser sur eux
15:03 la croissance exponentielle de technologies toujours plus intrusives, toujours plus opaques,
15:08 toujours moins contrôlées par les instances supranationales, soi-disant d'ailleurs chargées de leurs régulations.
15:14 Mais l'actualité récente nous a montré qu'un milliardaire, Elon Musk,
15:18 pouvait influer à lui seul sur le cours d'une guerre inter-étatique
15:23 en désactivant des réseaux satellitaires hors de tout contrôle public.
15:27 Les GAFAM tirent aussi leur puissance de leur poids financier.
15:31 Ils pèsent d'ailleurs plus lourd que le PIB de nombre de pays du monde,
15:37 ce qui était inenvisageable il y a encore quelques décennies pour une entité commerciale.
15:43 Dans le même temps, nous nous rappelons tous comment la Commission,
15:47 finalement rattrapée par les mots justifiés d'ailleurs de l'opinion,
15:50 a dû renoncer à nommer une ancienne lobbyiste des GAFAM comme chef économiste en charge de la concurrence.
15:56 Rien que cela !
15:57 Et une fois encore, le contournement des souverainetés nationales
16:02 au nom d'une régulation multilatérale et non démocratique, soi-disant plus efficace,
16:07 n'est que le fauné d'un logiciel mondialiste aux abois.
16:12 Oui, chers amis, ce combat pour les peuples et les nations a toujours été celui de la France.
16:17 Des Capétiens à la République de Philippe Auguste au général de Gaulle.
16:21 C'est ce combat qui, depuis des siècles, donne à la France cette place si singulière dans le concert des nations.
16:28 C'est ce combat qui, hier, faisait dire non à la guerre en Irak
16:32 et qui, avant-hier, soutenait la création des États-Unis d'Amérique.
16:36 Ce combat est toujours d'une impérieuse actualité.
16:39 Pour la France, il est vital.
16:41 Pour l'Europe, il est nécessaire.
16:43 Pour le monde, il sera apaisant.
16:45 Voilà pourquoi je formule aujourd'hui, devant vous, le souhait
16:52 que soit promu dans les mois et les années à venir
16:56 une déclaration solennelle du droit des peuples et des nations
17:01 qui marquera la fin du funeste processus d'uniformisation et de dissolution conduit depuis 50 ans.
17:09 Tout comme les idéologies barbares du XXe siècle ont entraîné
17:12 une prise de conscience tragique de la communauté internationale
17:15 en 1945 et peu après la naissance de la déclaration universelle des droits de l'homme.
17:21 Je suis convaincue que l'effondrement des illusions mondialistes
17:24 appelle dans le temps présent la création de nouvelles protections
17:28 pour les libertés humaines et la pluralité des cultures nationales.
17:32 Pour que les aspirations des peuples et des nations se concrétisent de manière pacifique et ordonnée,
17:37 il apparaît nécessaire de faire appel au droit et de donner à la communauté internationale
17:43 un outil supplémentaire pour, je cite la charte de l'ONU,
17:47 "favoriser le progrès social et instaurer les meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande".
17:54 Nous avons, au Rassemblement national, rédigé un projet de texte en ce sens.
18:01 Il vous sera distribué tout à l'heure.
18:04 Je formule le vœu que cette déclaration que je vais vous présenter brièvement
18:15 irrigue le projet que nous porterons dans le cadre des élections européennes.
18:20 Fondamentalement, il s'agit non seulement d'un acte de foi dans la force des nations,
18:25 mais surtout la proclamation de nouveaux droits venant compléter les règles internationales
18:31 au premier rang desquelles la Déclaration universelle des droits de l'homme.
18:35 En effet, si celle-ci vise à protéger les hommes et les citoyens contre les abus de leur propre État,
18:40 il s'agit maintenant de compléter ces droits fondamentaux des personnes
18:44 par la sacralisation des droits des nations et des peuples
18:47 sans lesquels, je vous le dis très clairement, les droits individuels ne peuvent s'épanouir,
18:53 sans lesquels il n'existe plus réellement de liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes.
18:58 La vision que nous portons à travers ce texte est résumée en 16 articles
19:02 qui gravent les droits inaliénables des nations, être et demeurer,
19:07 être respectés dans leur liberté et leur particularité.
19:12 Par ce texte, nous entendons défendre la dignité et l'égalité des nations en droit
19:20 à rebours des désirs hégémoniques de quelques grandes puissances étatiques ou supranationales,
19:26 dont bien sûr l'Union européenne est une incarnation,
19:29 à rebours également de la logique de bloc dans laquelle la folie de quelques-uns veulent nous entraîner.
19:36 Par ce texte, nous souhaitons aussi défendre la souveraineté.
19:39 Je vous dis souvent que la souveraineté est aux nations ce que la liberté est aux individus.
19:44 Plus jamais nous nous devons tolérer que l'on impose sur le sol européen
19:50 des modes de gouvernement ou des législations à des chefs d'État qui ont été élus démocratiquement,
19:57 et ce, ni en Pologne, ni en Hongrie, ni en Italie, ni ailleurs.
20:02 (Applaudissements)
20:16 Par ce texte, nous souhaitons défendre la légitimité supérieure des constitutions nationales.
20:23 La constitution n'appartient à personne d'autre qu'à vous.
20:29 C'est votre constitution et nous devons la défendre.
20:36 Là où, voyez-vous, des organisations et autorités non élues ont pris l'habitude depuis des décennies
20:42 de mettre peu à peu les États dans des carcans juridiques supranationaux
20:46 qui privent de fait le choix démocratique d'être suivi des effets attendus par les citoyens.
20:51 Le droit des peuples à se choisir des règles supérieures communes doit être réaffirmé.
20:57 Il doit être aussi respecté.
21:01 Par ce texte, nous souhaitons défendre la sécurité des nations
21:05 en réaffirmant le caractère incontournable du règlement pacifique des conflits
21:09 indispensables à la stabilité du monde.
21:12 Par ce texte, nous souhaitons affirmer notre attachement au droit pour chaque nation
21:17 de défendre ses intérêts vitaux.
21:20 Au premier chef, l'alimentation, l'énergie, la santé ou encore l'éducation.
21:27 Par ce texte, nous souhaitons défendre le droit des nations à la défense de leur identité,
21:36 c'est-à-dire le droit des peuples à la continuité historique
21:40 et à la défense de leur patrimoine matériel ou immatériel.
21:45 Par ce texte, nous affirmons également le droit des nations au bénéfice du progrès
21:50 scientifique et technique.
21:52 Ça paraît fou, mais aujourd'hui dans la classe politique,
21:55 il y a des gens qui remettent cela en cause.
21:59 Chaque jour, des idéologies obscurantistes, du wokisme à la décroissance
22:04 qui engagent des dizaines de pays avancés dans une voie technophobe
22:09 qui fait peser sur eux un danger mortel.
22:12 Ils veulent même, ils ne le disent pas tout à fait clairement,
22:16 mais on le lit entre les lignes privées, les pays en voie de développement
22:20 du progrès auquel chaque peuple peut aspirer.
22:24 Par ce texte, enfin, nous affirmons le principe de consentement aux contributions
22:29 diamétralement opposées aux prélèvements et diverses contributions
22:32 qu'imposent plusieurs organisations supranationales à leur Etat membre
22:36 et l'Union européenne, bien sûr, est à cet égard l'une des pires incarnations
22:41 de cette réalité.
22:44 Le mouvement national français, par son ancienneté, par sa légitimité,
22:50 par sa puissance politique, est fondé à initier cette belle et grande proposition
22:57 en faveur des libertés humaines.
23:00 Bien loin des caricatures de nos adversaires,
23:06 parce que nous sommes profondément français.
23:09 Nous n'avons pas une vision étriquée, nous n'avons pas une vision de repli.
23:16 Notre vision a une vocation universelle, je vous l'ai dit mille fois.
23:22 Mille fois, lorsque nous défendons la souveraineté de la France,
23:27 nous défendons également la souveraineté de toutes les nations du monde.
23:33 (Applaudissements)
23:39 Oui, je crois que ce texte est essentiel.
23:42 Nous le présenterons dans toutes les instances où nous sommes présents,
23:44 et croyez-moi, elle commence à être nombreuse.
23:46 En France, avec une proposition de loi constitutionnelle.
23:49 En Europe, d'abord auprès de nos alliés européens dans le cadre de la campagne,
23:53 puis dans le cadre d'une proposition de résolution au Parlement européen.
23:56 Je le ferai d'ailleurs dès demain auprès de la Lega, de mon ami Matteo Salvini.
24:02 (Applaudissements)
24:08 Ensuite, je le présenterai au-delà des Etats partenaires de la France,
24:11 notamment en Afrique, afin de rendre à ce grand continent
24:14 les signes de reconnaissance et de considération
24:16 qui lui ont tant fait défaut de notre part depuis un certain nombre d'années.
24:22 Vous l'avez compris, chers amis, la France et l'Europe sont à un tournant historique décisif.
24:29 Et c'est à nous, patriotes français, qu'il appartient de donner à notre pays
24:34 l'impulsion qui lui permettra d'aborder cette nouvelle ère avec la confiance,
24:38 les principes et les outils qui lui seront indispensables dans les prochaines décennies.
24:42 C'est là le sens de notre combat jusqu'au 9 juin prochain sur la scène européenne.
24:47 Diffuser cette conception de la souveraineté et de la liberté des nations
24:50 à laquelle nous sommes si profondément attachés, et nombre d'Etats européens avec nous.
24:55 Rendre aux Français les leviers souverains qui n'auraient jamais dû lui être confisqués
25:00 en matière économique, énergétique, migratoire ou fiscale,
25:04 des leviers indispensables au redressement français.
25:08 Redonner confiance aux dizaines de millions de Français
25:11 qui observent chaque jour avec amertume et colère
25:14 la déliquescence de notre pays sur la scène européenne
25:17 d'accommodement, renoncement, de compromission, en capitulation.
25:23 Sonner le rappel de toutes les forces qui aujourd'hui en Europe ont compris, comme nous,
25:27 que le regain des nations était la condition du maintien des liens fraternels
25:31 qui unissent tous les peuples de notre continent,
25:33 à l'inverse de la vision technocratique sans âme et à bout de souffle
25:37 que nous observons depuis tant d'années.
25:39 Rendre à la France sa voix particulière,
25:43 qui ne lui fait pas seulement aimer passionnément la liberté,
25:47 mais lui permet de créer les outils de la liberté
25:50 de toutes les nations et de tous les peuples du monde.
25:53 Jordan, je sais, nous savons tous ici,
25:59 que tu disposes mille fois des qualités, du talent et de l'énergie
26:04 qui seront nécessaires à la conduite de ce combat.
26:07 (Applaudissements)
26:15 Chers amis, c'est votre force que j'ai évoquée au début de cette intervention
26:20 et c'est par là que je vais la terminer.
26:23 Je veux vous redire cette vérité simple.
26:26 Nous sommes des millions et rien ne nous résistera
26:30 si nous restons fidèles aux principes que nous défendons
26:33 avec constance depuis des décennies, car ils n'ont jamais été
26:37 d'une si brûlante actualité.
26:39 Nous incarnons et vous incarnez désormais
26:43 l'espoir d'une réelle alternance politique
26:46 après 40 ans d'erreurs stratégiques dont nous payons le prix
26:49 chaque jour par le déclassement, la pauvreté et la perte de foi en l'avenir.
26:54 Nous sommes prêts à endosser cette responsabilité de redressement national.
26:59 Le Rassemblement national était notre maison commune.
27:02 En l'espace de quelques années, il est devenu celle de millions et millions
27:08 de compatriotes qui ont compris que nos solutions et notre constance seules
27:13 constituaient un espoir solide.
27:15 Cette voie ne peut plus être ignorée ni étouffée.
27:19 Elle porte bien trop désormais pour cela.
27:23 Notre objectif maintenant n'est plus seulement d'exister, mais d'exceller.
27:28 La campagne des élections européennes nous donnera l'occasion
27:31 de faire vivre cette magnifique aspiration pour que vive le droit des peuples
27:36 et des nations libres, vive la République et vive la France !
27:41 (Applaudissements)