Avec Grégoire Ensel, Président de la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d'Elèves)
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NewsTranscription
00:00 - Martin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
00:03 - Il est 7h12, c'est à la une l'indignation après la révélation ce week-end de la lettre
00:08 du rectorat de Versailles.
00:09 Il y a quelques mois, aux parents du jeune Nicolas qui vient de se suicider, c'était
00:13 un courrier menaçant qui qualifiait d'inacceptable les propos des parents qui envisageaient de
00:19 porter plainte contre le lycée à Poissy.
00:21 Nous sommes avec Grégoire Ancel qui est président de la FCPE, la Fédération des conseils de
00:27 parents d'élèves.
00:28 Bonjour.
00:29 - Bonjour.
00:30 - Quelle est votre réaction et position après la découverte justement de cette lettre ?
00:34 - C'est de la colère, de l'indignation, de l'incompréhension.
00:38 Effectivement c'est une honte.
00:39 On ne peut pas parler à des parents en souffrance qui cherchent de l'aide et un soutien de cette
00:44 façon.
00:45 Ça montre vraiment comment le système éducatif à tous les niveaux est complètement grippé,
00:50 tétanisé et du coup il choisit de l'agressivité dans certains cas pour répondre aux parents
00:54 qui cherchent de l'aide.
00:56 - Oui, c'est ça.
00:57 Vous avez le sentiment que finalement à l'éducation nationale c'est toujours un petit peu la même
01:02 chose, c'est-à-dire qu'on met un peu la poussière sous le tapis si je puis dire et
01:07 puis on évite de mettre les choses sur la place publique ?
01:10 - Tout à fait.
01:11 Aujourd'hui les chez l'établissement, les équipes sont totalement démunies face au
01:15 harcèlement et aux situations de harcèlement qui touchent 10% des enfants.
01:19 Donc tous les établissements sont concernés et à chaque fois on cherche à bricoler,
01:24 à trouver des solutions et en parler le moins possible de peur de décorner l'image de
01:28 l'établissement.
01:29 C'est aujourd'hui l'inverse qu'il faut, c'est dire voilà ce que nous on fait, voilà
01:32 ce que l'on porte, voilà notre projet et donner des moyens aux équipes parce qu'aujourd'hui
01:36 ça bricole à tous les étages.
01:37 - Oui, c'est ça.
01:38 Alors qu'attendez-vous aujourd'hui de la rencontre Gabriel Attal reçoit les recteurs
01:42 et les rectrices d'Académie ?
01:43 - Alors déjà aujourd'hui sortir en quelque sorte, durcir le ton face à tout le monde,
01:52 ça va crisper tout le monde et ça n'aidera pas les choses à avancer.
01:54 Ce qu'il faut c'est qu'on prenne conscience que le harcèlement c'est le résultat d'années
01:59 et d'années de suppression d'enseignants, de la disparition de beaucoup de médecins
02:06 scolaires, d'infirmières, d'auxiliaires scolaires, d'assistants d'éducation et en fait aujourd'hui
02:11 il n'y a plus assez d'adultes pour repérer les situations de harcèlement, les tensions
02:16 entre élèves et les désamorcés.
02:18 Donc il faut des allonges concrètes, des moyens.
02:21 - Vous parlez de profs, de médecins, mais c'est aussi une question de surveillants,
02:29 les fameux pions qu'il y avait auparavant et qui étaient chargés de réguler, de voir
02:34 ce qui se passait dans la cour, de détecter des problèmes.
02:37 Est-ce que ça aujourd'hui finalement on a un peu aussi abandonné ?
02:40 - Alors abandonner peut-être pas, en tout cas pas former, on n'accompagne pas et lorsqu'un
02:46 enfant vient se plaindre de situation de harcèlement, il n'a pas la certitude d'être écouté.
02:51 D'être accompagné sur la durée et qu'on va apporter une réponse à sa situation.
02:57 Aujourd'hui en fonction de votre établissement, de votre école, collège ou lycée, vous êtes
03:02 soumis à la bonne volonté et à la capacité d'écoute de la personne qui vous accueille.
03:06 Et ça c'est pas possible.
03:07 Il faut qu'aujourd'hui un enfant harcelé sache qu'il va être écouté, accompagné
03:11 et entendu.
03:12 C'est pas forcément le cas aujourd'hui malgré la bonne volonté de tout le monde.
03:16 - Et comment vous tentez d'accompagner vous, Fédération des conseils de parents d'élèves
03:20 justement, ces parents qui se sentent un petit peu abandonnés, délaissés ? Les parents
03:24 mais aussi bien sûr les enfants eux-mêmes qui sont harcelés.
03:28 - On a leur contact au quotidien et tous les jours on nous appelle pour essayer de trouver
03:32 des solutions.
03:33 On essaie de les orienter vers le 30-20 ou le 30-18, ce sont les numéros 30-20 pour le
03:39 harcèlement, 30-18 pour le cyber-harcèlement.
03:41 On va voir les chefs d'établissement, on va voir les correspondants académiques et on
03:45 essaie de trouver des solutions au cas par cas.
03:47 - C'est quoi les solutions au cas par cas, Grégoire Ancel ?
03:51 - Déjà c'est de se parler, déjà c'est d'essayer de comprendre et de dire à un enfant
03:56 que lorsqu'il est harcelé ce n'est pas normal et qu'on va l'aider, qu'on va l'accompagner.
03:59 - D'accord mais comment concrètement ? Parce que pour Nicolas, il savait que ses parents
04:04 avaient rencontré quand même les responsables d'établissement et ça n'a pas beaucoup
04:08 changé quoi.
04:09 Lui-même a été contraint de changer.
04:11 Est-ce qu'il faut s'en prendre aux harceleurs en fait un petit peu plus ?
04:14 - Alors déjà on parle d'enfants à chaque fois et que chaque parent se dise que demain
04:20 matin il peut être concerné par un enfant harcelé ou harceleur.
04:23 Et ça il ne faut pas l'oublier parce qu'il n'y a aucun parent qui se réjouit d'avoir
04:27 un parent harcelé ou harceleur.
04:29 Et ce qui manque concrètement aux équipes c'est des outils pour diagnostiquer ce qui
04:34 se passe concrètement, avoir le temps de gérer ces situations, être suffisamment
04:38 nombreux et être formés avec des outils qui soient les mêmes à Marseille, à Lille,
04:43 à Dunkerque ou à Brest.
04:44 - Mais c'est quoi les outils par exemple ? C'est convoquer les parents des harceleurs
04:49 et leur faire comprendre un petit peu les choses quoi ? Pour qu'eux-mêmes aient une
04:52 influence sur leurs enfants ou pas ?
04:54 - Mais vous voyez à chaque fois on renvoie la balle sur les parents qui auraient fait
04:57 une erreur d'éducation.
04:58 - Bah non mais pas à chaque fois ! Non mais attendez, non mais Grégoire Ancel, pas à
05:02 chaque fois mais il faut dire les choses quand même quoi.
05:04 Vous avez été, vous êtes parent d'élève mais vous avez été élève et vous avez
05:08 vu des situations quoi aussi bien sûr.
05:10 - Et si on n'intervient pas sur les élèves harceleurs, bah c'est difficile aussi non ?
05:14 - Ah vous avez complètement raison.
05:16 Le premier effet c'est qu'un enfant harceleur sait, doit savoir que ce qu'il fait n'est
05:20 pas acceptable et qu'il va y avoir une réponse éducative immédiate.
05:23 Ça c'est la première chose.
05:25 Et que l'enfant harcelé sache qu'il va pouvoir être écouté accompagné sur la durée et
05:29 pas sur deux trois jours, une semaine.
05:31 Mais qu'on va suivre la situation pour voir qu'elle se normalise.
05:34 On va entendre l'enfant harceleur, on va entendre l'enfant harcelé, on va peut-être
05:39 effectivement rencontrer les parents pour expliquer ce qui se passe et trouver ensemble
05:43 des solutions qui vont permettre à chacun de comprendre que ce qui se passe n'est pas
05:46 normal et acceptable.
05:48 Voilà.
05:49 Et ça aujourd'hui c'est au bon vouloir de chacun et de sa capacité à faire.
05:55 Il n'y a pas d'outils, il n'y a pas de process, de procédure, il n'y a pas de façon de faire
06:00 uniforme et je vous dis en fonction de votre habitation, enfin de votre collège, établissement
06:04 vous n'avez pas la même réponse.
06:06 Bon voilà, donc on va suivre justement cette rencontre entre Gabriel Attal aujourd'hui
06:11 et les recteurs, rectrices d'académie.
06:13 Merci Grégoire Ancel, président de la Fédération des conseils de parents d'élèves d'avoir
06:16 été avec nous ce matin en direct sur Sud Radio.