• il y a 2 mois
Avec Charles Gave, président de l’Institut des Libertés, économiste, auteur du livre "Cessez de vous faire avoir" éd. Pierre de Taillac

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##LE_FACE_A_FACE-2024-10-28##

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Transcription
00:00— Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face.
00:07— Moniteur de Sud Radio, vous pouvez pas savoir la chance que vous avez. Vous savez qui est avec nous ? Moïse.
00:12Moïse, oui, Moïse lui-même. Il est descendu du Sinaï. Pas du Sinaï, du 16e arrondissement. La tête entourée d'éclairs. Ça, c'est vrai.
00:21Eh bien il a produit les dix commandements pour l'épargnant français. Mais c'est qui, Moïse ? Vous l'avez reconnu, bien sûr.
00:30C'est Charles Gave. Charles Gave, qui vient d'écrire « Cessez de vous faire avoir. Occupez-vous de votre épargne ».
00:37Et il commence le livre comme ça, juste. Je veux dire, les Français ont deux caractéristiques quelque peu contradictoires.
00:43Ils épargnent comme des fous. Et pourtant, ils vont connaître une fin de vie misérable.
00:47Et dis donc, Charles Gave, c'est gentil. Vous nous noyez de l'optimisme. Et pourquoi ? Parce que, ajoutez-vous, les mêmes Français, quand il y a un problème,
00:55vont toujours la même demande. L'État doit s'en occuper, à la place de se dire « Mais qu'est-ce que je devrais faire pour que ce problème ne me touche pas ? ».
01:02Alors, pourquoi vous avez écrit ce livre, en fait ?
01:05J.-L. M. J'ai écrit ce livre parce que c'est une longue histoire. Je vais essayer de la faire courte. Mon métier, pour des raisons qui m'échappent,
01:11j'ai une façon de regarder le marché financier, l'économie, qui n'est pas celle de tout le monde. Et il se trouve que j'ai plutôt plus raison qu'un tort.
01:17J.-L. M. Ça fait 40 ans que vous faites ça.
01:19J.-L. M. Ça fait 40 ans que je le fais. Et donc, au départ, étant d'un naturel vénal, je l'ai fait pour des gens qui me payaient très cher.
01:26Vous voyez, c'était normal, quoi. Et puis, je suis arrivé à un moment où j'ai atteint ce que les Américains appellent le « fuck you money ».
01:34C'est-à-dire que je fais ce qui me plaît. Et puis les autres, j'en ai rien à foutre. Ce n'est pas mon problème.
01:39Je suis revenu en France. Et là, avec ma fille, on a créé l'Institut des libertés. On a commencé à écrire sur des trucs.
01:44Et je me suis rendu compte petit à petit que, quand j'écrivais sur l'épargne, l'épargne des gens, ça les intéressait énormément.
01:51À ce moment-là, j'avais beaucoup beaucoup de questions. Donc j'ai commencé à orienter un peu plus l'Institut des libertés vers l'épargne.
01:57Et puis j'ai fait un faux portefeuille. Enfin un portefeuille comme ça, dans lequel je mettais 10 valeurs françaises,
02:03et puis de l'or et des obligations chinoises, ce qui a fait 54% en 4 ans, ce qui était bien.
02:08— 54% d'augmentation. — D'augmentation en 4 ans, ce qui était bien, avec un profil de risque très très bas.
02:15Et puis les gens me posaient de plus en plus de questions. Et ma fille m'a dit « Tu sais ce qu'on va faire ?
02:20On va faire une université de l'épargne pour apprendre aux gens à gérer leur épargne ».
02:24Donc on a créé cette université de l'épargne. On n'avait pas eu le temps de dire qu'on l'a créée, qu'on avait 5 000 abonnés,
02:30ce qui est quand même beaucoup. — Pas mal. Ouais, bien.
02:32— On faisait payer la somme monstrueuse de 100 € par an parce que si vous donnez quelque chose gratuitement aux gens,
02:38ils pensent que ça vaut rien. — Donc l'abonné, il paye 100 € par an. On s'abonne à votre université de l'épargne.
02:43— On s'abonne. Il a plein de cours. Il peut avoir des questions. On a créé un...
02:47— C'est quoi, universitédelepargne.org ? C'est quoi ? — Universitédelepargne.fr, je crois.
02:51— Ouais, fr, d'accord. — Vous tapez « université de l'épargne », vous arrivez dessus. Donc on fait des cours.
02:54On est 3 à travailler là-dessus maintenant. Et je me suis dit « On a besoin d'un manuel ».
03:01Et donc j'ai écrit le manuel. Voilà. Et ce qui est très... — C'est de vous faire avoir, oui.
03:06— C'est de vous faire avoir. Et ce que j'essaye de montrer aux gens, c'est que c'est pas difficile du tout.
03:12La plupart des gens, quand vous commencez à leur parler d'épargne, ils prennent un air affolé.
03:18Et ils disent « Mais c'est très compliqué ». — Mais peut-être, Charles, pardon. Il faudrait peut-être définir
03:22qu'est-ce que c'est que l'épargne, en commençant à la définir. — Mais l'épargne, en bon économie, je vais vous dire
03:26qu'est-ce que c'est que l'épargne. C'est grosso modo... Vous dépensez de l'argent. Et à la fin d'avoir dépensé,
03:32vous avez la même chose. Voyez, vous avez dépensé votre surplus. — Vous voulez dire qu'il me reste autant d'argent
03:38quand j'ai dépensé. Donc c'est les bénéfices, quelque part. — C'est un peu les bénéfices. — Les bénéfices, oui.
03:43— Et d'ailleurs, dans l'épargne nationale, vous avez l'épargne des particuliers qui mettent de côté et qui essayent
03:47d'investir pour garder la même chose au moins. Et de l'autre côté, vous avez l'épargne des entreprises
03:52qui sont les profits. — D'accord. Bien sûr. — J'y reviendrai, parce que ce que je viens de dire est assez important.
03:57Pour que les gens comprennent. — Je suis content. Je suis content que vous ayez cette autosatisfaction
04:00qui fait votre charme. — Oui. Vous savez, ce que disait ma grand-mère, c'est que quand je me vois, je me désole,
04:05quand je me compare, je me consomme. — Oui, absolument. Alors justement, je voudrais juste rappeler,
04:12parce que c'est intéressant. On va les énumérer. Juste, je voudrais rappeler les 10 commandements de l'université
04:18de l'épargne. Vous allez donner... Tu t'occuperas de ton épargne toi-même. Tu diversifieras tes investissements
04:24entre classes d'actifs. Tu rebalanceras régulièrement ton portefeuille. Tu éviteras les dettes, surtout en période
04:30de déflation. Tu resteras vigilant face aux signaux du marché. Tu te protégeras contre l'inflation avec l'or.
04:37Allez, on va parler. Tu privilégieras l'épargne en cash en période de crise. Tu utiliseras la règle de l'enmoi immobile
04:43de 7 ans. Tu seras patient et prudent. Et tu poursuivras constamment l'apprentissage. Mais alors vaste programme.
04:50C'est très intéressant, Charles. Mais comment je fais, moi, par exemple, qui travaille, qui m'attend au soir beaucoup,
04:55enfin qui est occupé, comment on va s'initier à cela ? C'est quand même très complexe.
05:00— C'est pas complexe du tout. La première des choses que vous devez rendre compte, c'est qu'il y a 30 ans, 40 ans,
05:06gérer de l'épargne, ça supposait une infrastructure monstrueuse. C'est-à-dire qu'il fallait des ordinateurs,
05:12des trucs. C'était compliqué. Passer les ordres, c'était cher. — Oui.
05:16— C'était très compliqué. Aujourd'hui, vous avez toute une série de plateformes sur lesquelles vous pouvez mettre votre épargne.
05:23Vous déposez de l'argent dans la plateforme. Et ensuite, vous avez sur votre ordinateur de quoi la gérer.
05:28Et c'est pas plus difficile que l'email. Et à ce moment-là... — On peut le gérer tous sur son appareil et...
05:34— Tranquille. Et vous aurez la valorisation de votre épargne en temps réel, tous les jours. Vous regarderez la façon,
05:42parce que dans ces plateformes, ils vous mettent à jour tous sans arrêt. Les coûts aujourd'hui de transaction sont très faibles.
05:49Pour vous donner un exemple, quand je gérais de l'épargne institutionnelle à Londres il y a 25 ans, j'avais dû installer
05:55un ordinateur qui était de la taille de cette taille, de cette pièce, quoi. — Ah bon ? Ouais, ouais.
05:59— Et ça me coûtait, d'entretenir cet ordinateur, de faire les relations avec tout le monde, 2 millions de dollars par an.
06:05Maintenant, ça ne vous coûte rien. Donc il n'y a aucune raison qu'un particulier ne se mette pas sur Itoro, Boursorama.
06:13Il y en a plein, hein. — Ouais, ouais. — Vous le faites et vous apprenez en une demi-journée comment ça marche,
06:18comment passer un ordre, comment vérifier les trucs. Ils vous font d'ailleurs des démonstrations. Vous pouvez les avoir facilement.
06:24Vous pouvez faire des simulations. C'est-à-dire qu'avant, vous mettez pas du vrai argent, vous commencez à jouer avec du faux argent,
06:31des jetons, pour voir comment ça se passe. Donc c'est très facile. Et ensuite, ce que j'essaye de montrer, la plupart des gens s'imaginent
06:39que gérer son épargne, c'est de vendre un écran. Si l'écran est vert, tout va bien. Si il devient rouge, vous tenez tout vert.
06:45Ou est-ce que... Ça veut dire que tout s'en va. — Ça veut dire que tout s'en va. Ouais.
06:49— Et donc vous avez l'impression que vous devez rester et surveiller les signaux toute la journée. En fait, la façon dont moi, je gère de l'épargne,
06:56c'est que je donne un ordre une fois tous les 3 mois. Et je montre comment on peut gérer une épargne de façon parfaitement rationnelle
07:03en donnant un ordre tous les 3 mois en fonction d'un signal qui se produit une fois tous les 5 ans, quoi. Et ce que je veux dire, c'est donc...
07:08— Mais comment savoir ce qui monte, ce qui descend ? Si je ne suis pas la bourse, si je ne suis pas en permanence en train de regarder
07:14ce qui se passe, comment je fais ? — Ben vous vous inscrivez à l'université de l'épargne pour commencer. On signalera ces changements.
07:21— Ouais. — On dit aux gens. Ils vont pousser là. Mais je vous donne un exemple qui est assez simple.
07:25— Un exemple concret, oui. — Un exemple concret. Vous dites « Je veux garder la valeur de mon épargne en pouvoir d'achat ».
07:33— Hmm. C'est-à-dire je vais pouvoir le dépenser comme je veux. — C'est-à-dire que mon épargne, une fois que j'aurai déduit le taux d'inflation,
07:40je pourrai dépenser la même chose. — D'accord. — Alors dans ce cas-là, il faut utiliser ce qu'on appelle des réserves de valeurs. C'est ça.
07:48— Oui. Ça veut dire ? — Les réserves de valeurs, c'est ce qui garde sa valeur. Et dans les marchés, il y en a 2. C'est pas trop compliqué.
07:56Vous avez les obligations d'État et vous avez l'or. — Ce sont les 2 vraiment qui gardent leur valeur. — Réserve de valeur. Voilà.
08:05— Et alors vous savez, bon, que les États, aujourd'hui, sont tellement endettés qu'ils rembourseront jamais leurs obligations.
08:14— Oui, c'est ça. Vous me dites « Mais c'est obligation d'État. Tout va bien ». — Mais non. Donc quand l'État est bien géré, par exemple,
08:21vous achetez une obligation suisse, vous serez remboursé. Vous achetez une obligation française, vous serez pas remboursé.
08:28— Donc ce que vous faites, c'est que vous faites un rapport. Le cours de l'or divisé par ce que vous rapporte l'obligation.
08:35Vous faites un ration entre les deux comme ça. Et si l'or fait mieux que les obligations... — C'est l'or. — C'est l'or. Et si les obligations font mieux que l'or,
08:45c'est les obligations. Et vous faites une moyenne mobile à 7 ans, ce qui vous prend du temps. Et si depuis 7 ans, l'or fait mieux que les obligations,
08:54vous n'avez pas d'obligation. Vous avez de l'or. Et ça marche très très bien. Et c'est très facile. — Une question... Il y en aura beaucoup, je sais qu'il va arriver.
09:03Est-ce que c'est la même chose, l'épargner... Je pose la question vraiment de Huron et la bourse. Ou c'est autre chose ?
09:13Est-ce que l'épargner peut jouer à la bourse ou etc., voilà ? — Non. Vous avez différentes façons d'épargner. Vous pouvez par exemple
09:20acheter un appartement dans lequel vous vivrez. — Oui. C'est une épargne. Oui, c'est vrai. — C'est une épargne. C'est une épargne.
09:27Vous pouvez mettre votre argent dans un Picasso. C'est une autre forme d'épargne. Donc je définis deux sortes d'épargne, ce que j'appelle
09:39les valeurs de rareté, un Picasso, de l'or, ou les valeurs d'efficacité, des outils. — Les outils comme par exemple ?
09:48— Les outils comme par exemple le VMH. — Ah d'accord. L'entreprise, enfin. — L'entreprise. Donc la valeur d'efficacité, c'est ce qui vous permet
09:59de participer à la croissance du PIB. Parce que si vous choisissez bien vos valeurs, vous allez faire mieux que l'or ou les obligations.
10:10Donc ce que je fais là-dedans, c'est que je dis qu'il y a un type qui, à la fin du siècle dernier, aux États-Unis, a montré que vous avez...
10:19Ce que j'essaie de montrer là-dedans, c'est que vous avez 4 outils que vous devez utiliser. Les bons du trésor à 3 mois, c'est-à-dire
10:25les taux courts, c'est-à-dire vous achetez un fonds de trésorerie. Vous achetez un fonds de trésorerie. Allez, hop. Vous avez les obligations
10:33à 10 ans de l'État. Ça, c'est les obligations. Vous avez les actions, l'indice des actions françaises. Et vous avez l'or.
10:42Et lui, il dit... Écoutez, je vais vous dire un truc qui est très rigolo quand même. Si vous faites un quart en fonds de trésorerie, un quart en obligations,
10:55un quart en actions et un quart en or, et que vous remenez tout le monde à un quart tous les trimestres, vous ramenez tout le monde à un quart s'il y en a qui est monté,
11:05vous le vendez, vous le rachetez, vous l'abaissez... — Ah oui. Vous restez au quart, quoi. Enfin, oui. — Vous restez au quart tout le temps comme ça.
11:09— Et alors ? Ça marche. — Vous faites 4% réel avec une volatilité extraordinairement faible. C'est-à-dire que vous faites à peu près 2 fois mieux que le livret A, quoi.
11:19Facile. Et vous ne prenez aucun risque. Il y a pour ainsi dire aucun risque. Et vous faites ça. Donc vous bâtissez une espèce d'obligation synthétique indexée sur l'inflation
11:32qui fait 4% de plus que l'inflation, mais avec 4% de remboursement réel à 4% de remboursement réel. — Sans prendre de risque.
11:37— Vous avez un portefeuille qui est totalement... Et vous n'avez même pas besoin de sortir à l'étranger. Vous pouvez le faire tranquille.
11:43Vous pouvez le faire dans un APE, hein. Et donc ce que j'essaie de dire, c'est ne croyez pas que c'est compliqué. Et là, au début, je m'adresse aux femmes.
11:52Je leur dis que dans tous les pays où j'ai vécu dans ma vie, ça paraît curieux, mais c'est toujours les femmes qui s'occupent de l'épargne familiale, sauf en France.
12:00Parce qu'en France, les dames, si on commence à leur parler d'épargne, elles prennent un RF à Rouchy en disant « Je ne mange pas de ce pain-là, monsieur ».
12:07— Oui, enfin, pas généralisé non plus, mais c'est vrai que ça existe. Je crois que d'ailleurs, on a une auditrice. — Oui, nous avons une auditrice.
12:13C'est Clarisse, qui nous appelle de Paris. Bonjour, Clarisse. — Bonjour, Clarisse. — Bonjour. Bonjour, monsieur Bercoff. Bonjour, monsieur Gave.
12:19Et merci infiniment, monsieur Bercoff, pour vos émissions. — Merci. — Monsieur Gave, je suis abonnée à votre université de l'épargne.
12:26Je vous ai découvert avant sur l'Institut des libertés, donc je n'ai pas de questions sur le portefeuille, les cadrans, etc.
12:31C'est plutôt sur qu'est-ce que je peux faire de l'argent que j'ai de côté pour acheter ma résidence principale à très court terme.
12:37Et l'épargne de précaution, donc ce qu'on met... Pour l'instant, j'ai pas de travail. Donc ce qu'on met de côté pour les années à venir,
12:43sachant donc qu'il faut que j'ai un accès que ce soit sûr et liquide. Pour l'instant, c'est dans une banque française.
12:47Mais avec la faillite à venir de l'État et sa volonté de taxer ou d'accaparer l'épargne... — Comme vous y allez, Clarisse. Ça y est, faillite.
12:54Ça y est, on est en faillite, nous. On est heureux d'être en faillite. — En tout cas, ça risque d'exploser. Donc ça me sert de l'heure pour l'ajoutant.
13:01— Vous posez 2, 3 questions très importantes. La première, c'est vous allez avoir besoin d'acheter une résidence dans les combien de temps ?
13:096 mois, 2 ans, 4 ans ? Clarisse ? — Hier. — Hier. Hier. Alors à ce moment-là, vous devez vous mettre dans un fonds de trésorerie,
13:23c'est-à-dire des placements à très très court terme, dans la monnaie française du jour, c'est l'euro. Et là, il n'y a rien à faire, parce que vous...
13:33Mais surtout, vous ne le laissez pas en cash dans votre banque. — Pour l'instant, je l'avais mis sur un compte à terme, mais là,
13:39qui est arrivé à échéance. Est-ce que le compte à terme... — Le compte à terme, vous pouvez vous le faire piquer facilement, parce que le compte à terme,
13:48vous avez prêté de l'argent à la banque. Tandis que si vous vous mettez dans un fonds de trésorerie, des obligations émises par l'État français
13:57à court terme, 3 mois, 6 mois, 1 an, à ce moment-là, c'est à vous. Tandis que là, vous avez prêté de l'argent à la banque.
14:06Donc si la banque fait faillite, vous vous retrouverez dans le pot commun des débiteurs de la banque, et vous serez cuit.
14:12Donc vous devez assurer la propriété. Si vous achetez un fonds de trésorerie, c'est comme si vous achetez une action. Elle est à vous.
14:19Donc vous devez pas rester en compte à terme. Voilà, Clarisse. Si vous ne voulez pas être cuite, pensez à Charles Gave. Et il est cru, lui.
14:26— Et si vous voulez continuer à poser vos questions ou si vous voulez réagir à l'émission, n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 330.
14:36André Bercov revient tout de suite avec l'économiste Charles Gave.
14:40Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
14:44— Et nous sommes toujours effectivement avec Charles Gave. Moïse descend du Sinaï pour vous raconter comment il faut cesser de vous faire avoir.
14:54C'est pas simple, mais honnêtement, vous vous y mettez. Dans une semaine, vous y êtes. Occupez-vous de votre épargne. C'est pas un mauvais conseil.
15:01Je crois, Marie, nous avons... — Nous avons encore une auditrice. Alors je tiens à le soulier. C'est encore une femme.
15:06— C'est pas vous qui disiez qu'en France, les femmes ne s'occupaient pas de l'épargne. — Je suis très content que ce soit des femmes, parce que c'est par elles que passera le salut.
15:12— Alors Chantal. — Tout à fait. C'est Chantal qui nous appelle d'Arles. Bonjour, Chantal. — Bonjour, Chantal.
15:17— Oui. Bonjour, André Bercov. Je vous remercie pour vos émissions. Je vous remercie de m'accueillir.
15:22Et je vous remercie pour la qualité de vos intervenants. Voilà. Alors ma question était celle-ci.
15:28J'ai souscrit il y a 5 ans une assurance-vie. J'ai un livret d'épargne populaire, puisque mes revenus sont modestes.
15:37Et les bruits qui circulent depuis quelques jours, quelques semaines concernant la préemption possible par l'État sur nos comptes,
15:48ça m'intrigue un petit peu. Et je voudrais savoir quoi faire. Ne pas laisser mon argent à disposition de l'État.
15:56— Vous avez parfaitement raison. Essayons de raisonner une seconde tranquillement. L'État a une dette de 3 000 milliards, 3 300.
16:04— 3 300 milliards. — Oui, ça monte très vite. C'est déjà plus vrai. Ce sera 3 400 la semaine prochaine. Bon.
16:10Et l'épargne, si vous ajoutez le livret A plus les assurances-vie, ça doit faire pas loin de 3 000 milliards aussi.
16:21Et ils peuvent plus augmenter les impôts, parce que tout le monde est étranglé. Et puis maintenant, on est du côté des impôts.
16:27Ou si vous augmentez les impôts, les rentrées fiscales vont baisser. C'est la courbe de l'affaire. Vous savez, tout le monde le sait.
16:33— Trop d'impôts tue l'impôt. — Voilà. C'est ce que disaient mes grands anciens. Donc vous vous dites... Vous êtes un homme sans foi ni loi.
16:42Vous vous dites donc qu'il y a 3 000 d'épargne chez les Français et 3 000 d'épargne que j'ai dépensée en trop.
16:47Ce que je vais faire, c'est que je vais leur piquer l'épargne. Non ? Donc vous devez mettre votre épargne à l'abri du gouvernement français.
16:55Il y a 2 façons de le faire. Vous pouvez acheter par exemple des actions air liquide. À ce moment-là, ils vous les prendront pas.
17:03C'est à vous. C'est le droit de propriété. — Et comment on sait quelles actions ont droit de propriété ou pas ?
17:10— Toutes les actions sont en droit de propriété. Mais tout ce que vous avez en contrat, c'est-à-dire les obligations...
17:15— Oui. Ah oui. Les obligations. — Ça, c'est des contrats. Donc l'État, qui est souverain, peut changer les termes du contrat.
17:22Mais il peut pas enlever votre droit de propriété, parce que ça, c'est constitutionnel. — D'accord.
17:26— Donc ce que j'essaie de dire, c'est que les contrats en France, c'est-à-dire l'argent que vous avez à court terme dans la banque,
17:33l'argent que vous avez à long terme, les obligations, l'État peut vous les piquer. Il peut décider un jour qu'il remboursera pas les obligations
17:40ou qu'il les remboursera dans 20 ans. — Et y compris votre compte, comme dit Chantal.
17:44— Ah bah si vous avez du cash, il vous le pique, si c'est soi-disant moins de 100 000 €. — Oui, c'est ce qu'il dit. Moins de 100 000 €, oui.
17:51Enfin... On peut jouer. — On changera. Et ce qu'il y a d'étonnant, c'est que les législations pour piquer l'épargne des Français sont déjà en place.
18:01C'est la loi Sapin qui a été faite. Tout est déjà en place pour le cas échéant. Déterminer qu'on est dans des états de difficultés financières,
18:10ils appellent ça. C'est-à-dire que l'État a l'évidence en faillite. Et à ce moment-là, ça leur donne le droit d'utiliser l'argument...
18:21— Mais Charles Gave, est-ce que ça ne risque pas ? Je veux dire que vous dites ça, et puis les gens vous disent « Oh là là, il faut qu'on enlève nos banques », etc.
18:29— Il y a ce qu'il faut qu'ils le fassent. — Vous savez, une panique à la chypriote ou à la grecque, quoi.
18:34— Bah oui. Mais si vous voulez, comme me disait un de mes grands amis traders à Londres, qui a fait d'ailleurs une énorme fortune dans un hedge fund et tout,
18:40que j'aime beaucoup, il dit « S'il faut paniquer, il vaut mieux être le premier que le dernier », quoi. Vous voyez ce que je veux dire ?
18:47C'est bien joli de dire « Ne paniquez pas ». Mais en même temps, comme ces gars-là nous ont amenés dans un État où la panique est inévitable
18:54à un moment ou à un autre, il vaut mieux être le premier que le dernier, quoi. Vous n'êtes pas responsables d'avoir déclenché la panique.
19:01C'est eux qui, par leur politique débile, ont rendu la panique inévitable. — Donc vous connaissez un Chantal pour revenir à...
19:09— Un Chantal. Il faut qu'elle mette son argent soit dans un compte étranger, si elle peut. Elle peut ouvrir un compte à la Banque cantonale de Genève
19:20ou j'en sais rien. Ce serait très bien. Soit dans une plateforme qui est à l'étranger, comme par exemple Swissquote, qui est détenue par UBS.
19:30— Je vois que les Suisses, quand même, c'est pas mal. C'est à la côte, les Suisses. — Vous pouvez aller à Singapour. Mais vous pourrez pas aller à Singapour.
19:35Vous pouvez aller à Londres. C'est très bien aussi. Vous pouvez aller à HSBC Londres. Ce sera parfait. Vous pouvez aller.
19:41Mais le tout, c'est de sortir du droit français. Sortiez votre épingle, si vous le pouvez, du droit français. — D'accord. Merci, Chantal.
19:51— Je suis pas un mauvais citoyen quand je dis ça. Moi, j'en veux beaucoup aux Français d'avoir continué à prêter à l'État alors qu'ils auraient dû s'arrêter il y a des années.
19:59— Pour prêter à l'État par... — Par l'achetage des obligations et tout. Si les Français avaient dit « On vous prêtera plus tant que vous serez parvenus à l'équilibre budgétaire », ils seraient arrêtés.
20:08— Encore fallait-il qu'ils en aient conscience, nos chers compatriotes. — Oui. Et puis moi, ce qui me tue avec les Français, ce que je mets dans mon bouquin,
20:15j'ai des copains qui viennent, à qui je demande... À qui me demandent « Charles, qu'est-ce que je dois faire ? ». Je leur dis « Bah qu'est-ce que tu as ? ».
20:21Ils me disent « J'ai une assurance vie ». Je lui dis « Et qu'est-ce que tu as dans ton assurance vie ? » « Des obligations d'État ».
20:26Alors je lui dis « Bah écoute, tu m'expliques que l'État français va faire faillite et tu mets ton poignard dans une obligation française
20:33parce qu'il te donne un avantage fiscal à la con ». Mais si c'était un bon investissement, ils auraient pas besoin de te donner l'avantage fiscal.
20:39Il n'y a pas d'avantage fiscal sur les obligations suisses. — Parce que c'est un bon investissement. — Parce que c'est un bon investissement.
20:45Donc dès que l'État vous donne un avantage fiscal, partez en courant. Vous savez qu'il veut vous plumer. Donc il y a quelques réflexes comme ça à avoir.
20:55— Réflexes de survie, quoi. — Des réflexes de survie. Vous savez, c'est ce que disait ce brave... — Jean-Piterre, non ? Pas Jean-Piterre.
21:06— Non, c'est ce que disait Benjamin Franklin. Il disait « La démocratie, c'est quand deux loups votent avec un agneau pour savoir si ils ont dîné ce soir ».
21:16— Ça. Et l'autre, vous savez... Et la variante, c'est « Ah mais moi, je flatte beaucoup l'agneau. J'espère que je serai mangé en dernier ».
21:24— Ils espèrent beaucoup ça. — Oui, oui, ils espèrent beaucoup ça. — Ils espèrent beaucoup ça. Vous savez, être le dernier à être bouffé par le crocodile.
21:30— Oui, ça, c'est... Et justement, de ce point de vue-là, qu'est-ce qu'il fait ? Alors il y a quand même... Et on en parle. Il y a une méfiance très forte effectivement des gens.
21:40Vous avez entendu nos auditrices, etc. Et on entend beaucoup ça dans mon émission à Sud, etc. On reçoit. Et il s'est installé une très grosse méfiance, je veux dire.
21:49— Écoutez, vous avez un peu d'épargne. On vous dit « Vous le mettez dans une insurancie. Vous pourrez le transmettre librement à vos enfants. Il n'y aura pas de droit de douane ».
21:58Et puis il y a 3 crétins au Parlement qui disent « On va peut-être enlever cet avantage ». — Oui. Mais c'est honteux.
22:09— Faut mettre des droits de succession, des choses comme ça. — Faut mettre des droits de succession. Mais c'est honteux. D'abord, vous changez les termes d'un contrat.
22:14Et ensuite, quel est le gars maintenant qui, aujourd'hui, sachant que ça peut arriver, va mettre de l'argent... Donc je comprends qu'ils aient la trouille.
22:22Il faut que vous ayez la trouille. Dites-vous bien que ces gens-là, maintenant, sont là pour vous piquer votre épargne. Ils n'ont pas d'autre solution.
22:30C'est à vous, maintenant, d'aller dans des endroits où ils pourront pas vous la piquer. C'est tout l'objet de ce bouquin.
22:36C'est-à-dire faites gaffe. Ne croyez pas que l'État est bon ou que ceux qui le dirigent veulent votre bien.
22:42Ce sont... Si vous croyez que M. Macron veut le bien de la France... — Il fut un temps où on avait des dirigeants qui pensaient collectif.
22:50— Qui pensaient à l'intérêt du pays. Aujourd'hui, vous pouvez pas vous empêcher de penser que le bien commun, c'est une notion qui a disparu
22:59dans l'éthique de nos gens qui seront élus. Enfin je sais pas, moi. — En tout cas, c'est préoccupant. C'est le moins que je puisse dire.
23:05— Mais oui. Et comment se fait-il qu'un peu partout dans le monde, on ait une génération de gens, maintenant, qui ne pensent plus au bien commun,
23:10qui ne pensent qu'à eux ? C'est une nouveauté, ça. Comment se fait-il que notre système de sélection ne nous ait amené que des Macron ?
23:17C'est quand même étonnant. Autrefois, on s'est amené de temps en temps un gars qui était convenable.
23:22— Oui. En tout cas, c'est une question qu'on peut se poser, effectivement. L'entropie génétique, non. L'entropie économique, je ne sais pas.
23:31Mais Charles Gave, on va revenir effectivement avec nos auditeurs à l'épargne et à ce livre, encore une fois, que je recommande.
23:38Mais prenez le temps, effectivement. Il faut une semaine pour voir. — Il faut une semaine à tout casser pour lire le livre, ce qui se fait en 1 heure,
23:46et surtout après pour vous renseigner sur la façon dont vous allez techniquement mettre votre épargne à l'abri.
23:53Et ça, honnêtement, autant c'était difficile il y a 30 ans, autant aujourd'hui, vous avez... — C'est faisable.
24:00— C'est faisable. Vous avez Hitoro. Vous en avez 25 qui sont là, qui sont ravis d'accueillir votre épargne, qui la mettent dans un endroit sûr.
24:07Elle restera à vous. Et vous pourrez la gérer vous-même à partir de chez vous sans... En étant bien prudent. Et ça, ça vous coûte rien.
24:16— Et si vous voulez transmettre ça à vos enfants, vous n'aurez pas 60% d'impôts à payer, quoi.
24:20— Vous les aurez peut-être, mais vous leur aurez d'abord fait 4 rupelés. — Oui, c'est ça. — Et donc il en restera quelque chose, quoi.
24:26Vous n'imaginez pas, André, la panique des gens sur leur épargne aujourd'hui. Je suis arrêté dans la rue sans arrêt.
24:35Les gens sont affolés, parce qu'ils se rendent compte que leur retraite, pour des raisons que j'ai expliquées 10 fois,
24:42ils la toucheront pas. C'est du pipeau. C'est désagréable pour des raisons démographiques. C'est même pas possible.
24:46Donc ils se mettent une épargne de côté. Et ils se rendent compte que cette épargne de côté, ils vont se la faire piquer.
24:52Donc ils se disent « Ma fin de vie va être abominable ». — « Comment je vais faire ? » C'est pas évident.
24:58— Donc ce que j'essaie de dire aux gens, c'est que vous n'avez pas besoin de paniquer. Vous devez simplement lire ce livre.
25:04Le cas échéant, vous abonnez à l'université de l'épargne. Mais même celui qui vous louera, qui est gratuit d'ailleurs,
25:14sur ces plateformes, il vous expliquera comment faire pour donner un ordre pour eux. C'est très facile.
25:19— Oui, techniquement, etc. — Techniquement, ce sera un bouton à appliquer. C'est tout, quoi.
25:23— On va en parler après cette petite pause. Et surtout, on va parler... Alors justement, Charles, on va passer de l'économie nationale
25:30à ce qui se passe dans le monde, parce qu'il y a eu 2 dates extrêmement importantes. Et je parle surtout encore une fois
25:35sur le plan de l'épargne, sur le plan de la monnaie, sur le plan... — Bien sûr.
25:39— Il s'est passé les BRICS, hein, le grand... — Étonnant. On n'en a pas éclaté. — Étonnant, effectivement.
25:43On va parler avec Guthières de l'ONU, qui est venu. Et puis le 5 novembre, les élections américaines dans quelques jours.
25:50Qu'est-ce que ça peut changer ? Qu'est-ce que ça risque de changer ou pas ? À tout de suite, après cette petite pause.
25:57— André Bercov reçoit aujourd'hui le président de l'Institut des libertés Charles Gave, qui nous parle de l'épargne et de son livre
26:03« Cessez de vous faire avoir ». Si vous avez une question ou vous voulez réagir à l'émission, n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
26:11— Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
26:16— Et nous sommes toujours avec Charles Gave, « Cessez de vous faire avoir », vaste programme. Marie, je crois que nous avons un auditeur.
26:23— Oui. Nous avons Guy, qui nous appelle de Paris. Bonjour, Guy. — Bonjour, Guy. — Bonjour, Marie. Bonjour, M. André Bercov. Bonjour, M. Charles Gave.
26:30— Bonjour. On vous écoute, Guy. — Je viens de prendre une assurance vie auprès de la Banque postale. Ça m'inquiète, vos propos, là.
26:38— Qu'est-ce que vous avez mis dedans ? Vous achetez des obligations ? — Il me semble que ce sont des obligations...
26:45— Ça, c'est pas une bonne idée. Ce que vous pouvez faire, c'est prendre une assurance vie et acheter un portefeuille d'actions bien diversifiée française, parce que là...
26:54— Non, c'est ce que j'ai fait, oui. Ce sont des actions françaises, pas des obligations. — Ah bah ça va. Si vous avez des actions, c'est pas grave.
27:00C'est même une bonne chose, à condition qu'ils vous mettent pas trop d'actions qui dépendent complètement de l'État français, parce que...
27:08— Vous avez une maille à partir, là, avec l'État français, Charles Gave. — C'est pas ça. Vous savez, la France...
27:14— Non, il a raison. Il a raison. Il a raison, parce que vous avez des entreprises... Déjà, on sait que les entreprises du CAC 40, la quasi-totalité,
27:22sur les... Comment ça s'appelle ? — Le siège. Oui, le siège, oui.
27:28— ...sont contrôlées à 40 % par des fonds étrangers, déjà. — Ça, c'est déjà mieux que l'État français. Regardez ce qu'ils ont fait à EDF et ce qu'ils ont fait à Alstom.
27:37C'est quand même étonnant. C'était des sociétés qui avaient... Et qui étaient des vrais fleurons. Et ils ont réussi à foutre EDF en faillite dans un moment où c'était
27:51un monopole qui produisait de l'électricité à 25 qu'ils vendaient à 40. C'était impossible de foutre EDF en faillite. Mais les crétins qui nous gouvernent
28:01ont réussi à foutre EDF en faillite, à foutre Alstom en faillite. Il y a 30 ans, on dominait la transformation de l'uranium avec Areva, on dominait la production
28:12d'électricité et on dominait la distribution d'électricité. On était le seul pays au monde à avoir les trois. Eh ben en l'espace de 25 ans, ils ont tout foutu en l'air
28:22en affermant ça à l'Europe et en laissant l'Allemagne déterminer la politique énergétique de la France. Mais ils vont faire ça avec toutes les sociétés.
28:29Donc la seule chance que vous avez si vous achetez une société française, c'est d'acheter une société où l'État n'est pas au conseil d'administration.
28:36Si l'État est au conseil d'administration, vous vendez parce que vous savez qu'ils vont vous plumer.
28:41— Voilà Guy. Vous savez comment ne pas être plumé. — Qu'est-ce que c'est qu'un compte à terme, s'il vous plaît ?
28:45— Compte à terme, la même chose. Vous avez prêté de l'argent à la banque. Donc si l'État décide que la banque n'a pas à honorer son contrat avec vous,
28:57vous êtes cuit. Si vous achetez, encore une fois, Air Liquide ou Schneider et que vous le mettez dans votre compte à la banque, c'est à vous.
29:03Ils peuvent pas vous le prendre. Tandis que votre compte, ils peuvent prendre votre cash, ils peuvent prendre votre compte à terme.
29:08— Par contre, mon simple compte en banque, ils peuvent me le prendre. — Soi-disant, s'il fait... En tout cas, ils vous prendront tout ce qui est au-dessus de 100 000.
29:16Ça, c'est certain. Mais ensuite, si qu'on se bromet au mois d'argent, ils diront que non, c'est pas 100 000, c'est 50 000. Et puis ça sera 20 000.
29:22— Oui, tout à fait. Oui, il y a le risque de ça, de descendre. — Ah bah écoutez, on n'y est pas encore. Mais tout est possible. La vie est un métier à risque.
29:31— Je le vois quand même. Je comprends pas qu'un pays comme la France soit à 3 300 milliards d'endettements. Moi, j'ai toujours été mon patron chef d'entreprise.
29:41Quand il y avait des soucis, bon, j'ai réparé. J'ai peiné. J'en ai souffert. Mais j'ai réparé. J'ai jamais laissé de dette.
29:48— C'est pour ça, si vous voulez. C'est pour ça que la solution de l'EJ depuis très longtemps, c'est d'interdire aux fonctionnaires de se présenter aux élections.
30:00Ils peuvent se présenter. Mais s'ils sont élus, ils abandonnent la fonction publique pour toujours, parce que comme ça, les fonctionnaires, si vous voulez,
30:07c'est pas leur problème. Si ça va pas, ils augmentent les impôts. Mais vous, vous pouvez pas augmenter les prêts sur vos clients.
30:13— D'accord. Oui, c'est... — C'est-à-dire qu'il faut rendre, comme dans toutes les grandes démocraties, le fonctionnaire éligible mais qui quitte la fonction publique pour toujours.
30:21— C'est ça, qui n'a pas les portes tournantes, quoi. — Regardez la retraite de Hollande. Il a 6 ou 7 retraites de l'État. Il touche 3 000...
30:31— Il va toucher... Alors c'est contesté. Certains disent 25 000. Les autres disent 35 000 par mois. C'est sympathique.
30:38— Sans avoir jamais pris un risque. — Oui, c'est vrai. C'est intéressant. — Il a jamais eu une baraque à frites, hein. Jamais. Il sait pas ce que c'est.
30:45— D'ailleurs, il sait pas ce que c'est que la frite. — Il l'avait dit quand il était président. Il l'avait dit. Ça coûte rien. C'est l'État qui paye.
30:51— Oui, exact. Alors je ne sais pas si on a Chantal. — Oui, on a encore quelqu'un. On a Chantal, qui nous appelle de Bastia. Bonjour, Chantal.
30:58— Bonjour, Chantal. — Bonjour, André. Et merci d'avoir invité Charles Gave. Il est toujours pétillant quand Charles Gave est sur votre antenne.
31:08Écoutez, je dis une bêtise, mais sur l'épargne depuis la loi de... C'est qui ? Sapin 2, je crois que c'est Hollande.
31:18— Sapin 2, oui. Sapin 2, oui. — Qui avait déjà commencé à vouloir déjà prendre notre épargne.
31:26Est-ce que vous pensez qu'une banque nationalisée de dépôts, si on séparait la banque de dépôts et la banque d'affaires, ça pourrait changer quelque chose ?
31:38— En principe, si vous voulez, on doit la fusion des banques d'affaires et des banques de dépôts à M. Debré, qui nous a aussi créé l'École nationale d'administration,
31:48l'École nationale de la magistrature. — Attention, je suis fonctionnaire, hein. — Oui, mais moi, mon père aussi, il était.
31:53— Mais je veux dire, j'ai rien contre les fonctionnaires. Mais il n'y a aucune raison que les fonctionnaires aillent dans le domaine politique.
32:00C'est-à-dire que la fonction administrative, c'est de gérer l'État. C'est pas de prendre des décisions pour l'État.
32:06La fonction politique, c'est celle dont la noblesse est d'être foudroyée s'ils font une erreur. C'est pétain. Mais depuis des années jusqu'à,
32:14la fonction administrative a capturé la fonction politique. Et nous n'avons plus de fonction politique en France.
32:20Nous avons que des fonctionnaires. Et si vous faites une différence entre Juppé et Fabius, en dehors du fait que tous les deux ont un casier judiciaire
32:27et qu'ils sont tous les deux au Conseil constitutionnel, il semble que pour être au Conseil constitutionnel, il faille un casier judiciaire.
32:34— Vous avez vite en besoin du Charles Gave, quand même. Ils sont pas tous... — Regardez Sarkozy. Il en fait partie, aussi, du Conseil constitutionnel.
32:39Il a aussi un casier judiciaire. C'est quand même prodigieux. On peut pas être gendarme avec un casier judiciaire.
32:46Et on peut être au Conseil constitutionnel. — Et c'est vrai que c'est intéressant à creuser, ça, à creuser. Merci, Chantal.
32:53Moi, je voudrais quand même qu'on parle de quelque chose qui vient de nous occuper. Et d'ailleurs, auquel je dois dire, à part nous,
33:01à part Sud Radio et à part un certain nombre de médias, il y a eu un silence tout à fait remarquable. C'est le sommet des BRICS.
33:08— Oui, le sommet des BRICS. Alors c'est un mouvement qui a commencé il y a très longtemps. J'avais écrit un papier, je crois,
33:15quand la BNP avait été condamnée à payer 9 milliards d'amende, parce qu'après 9-11, là... — Après le 11 septembre, oui.
33:25— Après le 11 septembre, ce qui s'est passé, c'est que les États-Unis ont décidé que quiconque utilisait le dollar en dehors des États-Unis
33:31était soumis à la loi américaine. — Absolument. — Même si les deux gars n'étaient pas américains.
33:36— Même si Charles Gave et André Bercoff ont fait un accord, si c'est en dollar, on est susceptibles de tomber sous la justice américaine.
33:43— Et donc à ce moment-là, j'avais écrit « C'est la fin du dollar », puisqu'il y a... C'est une perte de souveraineté totale pour une nation comme la France.
33:51Remarquez que ça gêne pas beaucoup les politiques à l'heure actuelle. Les peines de la souveraineté, mais enfin autrefois, ça aurait gêné.
33:55Et donc j'avais dit « Il est foutu ». Et alors ce qui se passe depuis, c'est qu'avec la guerre qui est arrivée entre la Russie et l'Ukraine,
34:04à ce moment-là, on a commis une deuxième erreur monstrueuse, c'est qu'on a piqué les réserves de change de l'Ukraine.
34:09— De la Russie, vous voulez dire. — De la Russie, pardon. — Les réserves de change de la Russie, oui.
34:14— Et à ce moment-là, la plupart des gens gardaient la réserve de change en dollar, parce qu'ils avaient besoin de dollars pour acheter le pétrole.
34:21— Tout à fait. — Mais à partir du moment où... Ils les gardaient chez nous parce qu'on avait soi-disant le droit de propriété,
34:28qu'on était un État de droit, ce qui fait rire aux éclats de tout le monde aujourd'hui. Mais l'État de droit, c'est...
34:33— Oui. C'est l'État tordu. — C'est l'État tordu, oui. Et donc ce qui s'est passé, c'est que les gens se sont dits « Mais je peux pas garder ça ».
34:41Et à ce moment-là, le verrou qu'avaient les États-Unis sur le paiement du pétrole en dollars a sauté. Et pour cette raison, d'ailleurs.
34:50Donc vous pouvez maintenant, si vous êtes l'Inde, vous acheter votre pétrole dans votre monnaie.
34:55— En roupie ou en rouille. — En roupie. Ou vous payez en rouille. Vous vous débrouillez. Voilà. Ça veut dire qu'aujourd'hui, le dollar...
35:03Il n'y a plus de raison d'avoir ses réserves de change dedans. 1. Vous n'êtes pas sûr que vous allez les garder.
35:07Et 2. Elles vous servent plus à rien, puisque vous pouvez acheter votre pétrole. — Et ça, c'est déjà acté.
35:12— Ça, c'est déjà acté. Mais le grand problème dans un système de paiement international, c'est qu'il faut apprendre à régler les excédents et les déficits.
35:22Vous savez, on va payer un excédent, donc il doit recevoir du fric. On va payer un déficit, il doit en payer.
35:27Et alors autrefois, on faisait ça en passant par une fois de plus le dollar. On faisait des réserves de change en dollars.
35:32On les passait aux pays d'à côté, qui les acceptaient, etc. — Ouais. Le dollar était...
35:36— Il servait non seulement à acheter le pétrole, mais à acheter le temps. — C'est ça. — Il servait le temps. Or, il a perdu ça.
35:42Donc le grand problème des marchés de tous les autres pays, maintenant, c'est de créer des marchés obligataires locaux qui vont être acceptés
35:48localement de façon à arbitrer leur... — L'excédent, etc. — Et c'est ce qu'ils ont discuté à quels ans.
35:57Qu'est-ce qu'ils vont faire ? Donc il y aura l'or dedans. Il y aura probablement un substitut du pétrole.
36:01Il y aura peut-être une espèce de banque centrale locale qui essaiera de faire une chambre de compensation.
36:06Mais il faut bien se rendre compte que la vraie question qui va se poser dans les années qui viennent, c'est que les réserves de change
36:11dans le monde en dollars, c'est à peu près 5 000 milliards de dollars. C'est beaucoup, hein. — Ah oui. Actuellement, 5 000 milliards, oui.
36:17— Dont plus personne n'a besoin. Qu'est-ce qu'ils vont devenir, ces 5 000 milliards ? Ils servent plus à rien.
36:22— Mais les États-Unis... — Oui, vous allez acheter des trucs aux États-Unis. Mais qu'est-ce que vous pouvez acheter
36:29aux États-Unis aujourd'hui si ce n'est des armes qui marchent pas ? — C'est-à-dire que ce qui s'est passé, vous voulez dire...
36:34— D'un seul coup, ça rend ces 5 000 milliards de dollars dont tout le monde avait besoin inutiles. Donc la grande question, c'est...
36:41— Qu'est-ce qu'on fait avec ça ? — Qu'est-ce qu'on fait avec ça ? Eh ben personne n'a la moindre idée. Et c'est ça dont ils discutent.
36:47— Mais est-ce que c'est déjà... On peut parler de dédollarisation. — Complètement. Aujourd'hui... C'est-à-dire pour essayer d'utiliser une image...
36:55Vous vous souvenez des ordinateurs il y a 40 ans ? Vous aviez un gros ordinateur au milieu qui avait des écrans qui étaient branchés
37:01sur le gros ordinateur. Et puis le gros ordinateur était... Tout passait par lui. Eh ben le gros ordinateur, c'est le système Swift.
37:10Vous savez, c'est le système de paiement. Tout passait en dollars. Donc la Malaisie devait payer à l'Indonésie, qui est la frontière d'un côté...
37:16— En dollars. — En dollars. Donc ça passait par le dollar. — La France avait le Kyrgyzstan, etc., etc.
37:21— Voilà. Et la CIA était au courant de toutes les transactions. Bien sûr. Tandis qu'aujourd'hui, ça va être remplacé par des PC.
37:30Vous aurez un PC à la Banque centrale indonésienne, un PC à la Banque centrale malaisienne. Ils feront le total des transactions
37:38qu'ils ont eues de ce jour-là. Et à la fin de la journée, ils essaieront de solder. Et la question, c'est avec quoi je solde ?
37:43— Et donc... — C'est la fin du steindollar. — C'est ça. Et c'est un basculement quand même, justement.
37:49— Ah mais c'est un basculement gigantesque. Ça veut dire qu'on sort du monde américain. C'est-à-dire qu'autrefois, en tant que financier,
37:56je devais d'abord savoir ce qui se passait aux États-Unis pour savoir les conséquences que ça allait avoir sur le reste du monde.
38:00Maintenant, il va y avoir des cycles complètement indépendants. Le cycle chinois sera plus déterminé.
38:04Donc je sache qu'il passe en Chine, en Russie, en Inde et ailleurs. — Voilà. Et je vois comment ils s'en mélangent les uns aux autres.
38:08Ça va devenir amusant à nouveau. — Et alors comme d'habitude, l'Europe va payer les poux cassées.
38:13— L'Europe a décidé de devenir Venise au XVIIe siècle, un pays de bronze-cul qu'on va voir quand on a envie de rigoler, quand même.
38:19— Marrakech avec un peu de pluie, quoi. C'est ça. — Et pas de bons impôts. — Et pas de bons impôts.
38:26— Au moins, à Marrakech, il n'y a pas d'impôts, quoi. — C'est vrai. On va continuer à en parler avec Charles Gave.
38:32Cessez de vous faire avoir après cette petite pause. À tout de suite.
38:36— Et si vous voulez réagir ou poser une question, n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
38:42— ...de Radio Bercov dans tous ses états.
38:46— Nous sommes toujours avec Charles Gave. Cessez de vous faire avoir ce livre réflecté.
38:51Si vous vous intéressez à votre épargne et qui n'est pas intéressé à son épargne, quelle qu'elle soit... — Et restez libre.
38:55Et restez libre. J'ai écrit ça pour que vous restiez libre. — Et restez libre et avec l'esprit critique.
38:59— Oui. — C'est important, ça, l'esprit critique. — Ah bah si. Vous savez, c'est toujours pareil.
39:03Si vous ne mordez pas la main qui vous nourrit... — Exact. Exact. Et comme disait l'autre, il n'y a pas de free lunch.
39:09Il n'y a pas de déjeuner gratuit. Charles Gave, justement, on a parlé des BRICS.
39:15On a parlé de ce que ça... Cette dédonnarisation qui a commencé et qui, effectivement, s'est activée.
39:21Alors les élections américaines, qu'est-ce qui se passe ? — Écoutez, on va essayer... Bon, tout le monde me dit
39:27que c'est très proche et tout ça. Bon, on verra. Je suis pas Madame Soleil. Mais on va essayer...
39:32Je veux vous dire quel est le scénario qui fout la France en l'air. C'est peut-être une meilleure façon de raisonner.
39:38— Allons-y. — Si Trump est élu, s'il a le contrôle des Sénats, s'il a le contrôle de la Chambre des représentants...
39:46À ce moment-là, il a le contrôle du système politique. Le nettoyage de l'État profond commence avec Kennedy,
39:51avec Andy Sowell, avec Tucker Carlson, avec... — Elon Musk. — Elon Musk, qui sait comment archer une tronçonneuse.
40:01Donc à ce moment-là, l'Amérique, quelque part, redevient isolationniste. — Oui. Et pourtant, elle va continuer avec la Chine,
40:10avec la Russie. — Oui, oui, mais beaucoup moins. Vous savez, est-ce qu'il va faire Trump ? Est-ce qu'il va dire à la Chine
40:15« D'accord, on n'est pas copains ». Mais si vous mettez les usines aux États-Unis, on redevient copains.
40:20— Ouais, c'est ça. Même chose pour la Russie. — Même chose pour l'Europe. Il se débrouillera. Donc ce que ça veut dire à ce moment-là,
40:26c'est que si ça se passe comme ça, la rentabilité du capital investi aux États-Unis va beaucoup monter.
40:34Donc à ce moment-là, les taux d'intérêt vont beaucoup monter. Et si les taux d'intérêt montent beaucoup, comme les taux français
40:41sont branchés sur les taux américains, nos taux d'intérêt vont monter beaucoup par sympathie. Et si vous croyez que le gouvernement français
40:48peut prendre une hausse de 2 points des taux d'intérêt, c'est que vous n'avez pas regardé les chiffres. C'est-à-dire que la victoire totale de Trump
40:56m'amènerait à vendre toutes les obligations françaises si par hasard j'en avais encore, ce qui n'est pas le cas, et à me dire « Vingt dieux ! »,
41:02le système risque d'exploser. Parce que là, si les taux d'intérêt montent de 200 points de base, la France est en faillite demain.
41:10— Mais on est obligé de suivre les taux d'intérêt américains. — Ah oui, oui. Parce que sinon... Bah oui. Sinon, si vous suivez pas
41:17les taux américains, ce qu'il se passe, c'est qu'il faut que vous ayez des réserves de change à vendre, à vendre vos obligations américaines
41:24pour acheter les obligations françaises. — Oui. De l'euro. — Bah le vrai problème de l'euro, c'est que pour la première fois depuis...
41:30Vous savez, les Allemands, ils avaient un système de retraite qui était fondé – encore une fois l'épargne – sur les obligations allemandes.
41:36Parce que pendant 40 ans, le Bund, l'obligation allemande, vous donnait du 5% réel. Donc c'était pas la peine de s'emmerder.
41:43— Bien sûr. — Vous achetiez des obligations. Vous étiez un fonds de pension. Vous achetiez des obligations le matin. L'après-midi, vous allez jouer au golf
41:48à 3 heures. C'était pas embêtant. — Tout va bien. — Sauf qu'ils ont perdu 25% sur ces obligations avec l'euro depuis 3 ans.
41:54Donc tous les fonds de pension allemands sont en faillite. Donc il faut que l'Allemagne se remette à épargner. Donc ça va être un petit peu
42:01comme en 1936, vous savez. Nous, on va prendre les congés payés. On va voir la mer. Et les Allemands, ils se réarment.
42:08Et aujourd'hui, les Allemands sont en train de se réarmer. Et nous, on discute des congés payés, quoi.
42:14— Et du travail au noir, oui. — Et du travail au noir. Donc il faut bien se rendre compte que pour la première fois depuis les années 30,
42:20les deux politiques économiques sont à 180° l'une de l'autre. La France veut continuer à vivre dans le rêve et la dépense.
42:30L'Allemagne se remet à épargner. Et donc à ce moment-là, je vois pas comment on le retient.
42:35— Donc dites-moi, le couple franco-allemand, c'est une aimable farce. — Ça l'a toujours été. — Ouais.
42:41— Ça l'a toujours été. Les Allemands ont toujours obéi aux Américains. Et puis c'est tout, quoi. Donc ce que je veux dire par là,
42:46c'est qu'aujourd'hui... Vous connaissiez le slogan du Front populaire. C'était du pain, du travail, et puis je sais plus quoi. La liberté.
42:56— Le travail et la liberté, oui. — Oui. Et 4 ans après, on avait les Allemands à Paris. On avait ni pain, ni travail, ni liberté, quoi.
43:01— Oui mais enfin là, c'est pas le Front populaire qui dirige ici en ce moment. — Non, mais c'est des incompétents. — Ouais.
43:08— Des incompétents, si vous voulez, c'est... — Et c'est quand même assez hallucinant qu'il n'y ait pas de prévision, de pensée.
43:14Voilà ce qui peut se passer. Regardez, moi, j'ai été frappé dans l'histoire du BRICS. C'est que pratiquement personne n'y est allé dans les médias.
43:20— Mais moi, ça fait 10 ans que je suis... — Personne n'en parle. — Personne n'en parle. Pourquoi... Il faudrait que vous répondiez un jour
43:27à une question qui me gêne beaucoup. C'est qu'il y a des gens qui sont autorisés à parler comme, je sais pas, Duhamel ou Minc ou Atelier
43:34ou j'en sais rien. Ça fait 40 ans qu'ils se plantent et 40 ans que tout le monde les interviewe comme s'ils avaient dit quelque chose d'intelligent
43:40la fois d'avant. Mais ces gars-là se trompent surtout. Donc à quel moment la classe journalétique française va-t-elle décider qu'il y a des gars
43:47que c'est pas la peine d'interroger ? Vous voyez ce que je veux dire ? C'est extraordinaire. Vous lisez les bouquins de Minc.
43:54Il y a 30 ans, vous pouvez pas vous empêcher de vous rouler par terre de bonheur, quoi. C'est... — Sans parler des généraux de plateau aujourd'hui, hein.
43:59— Des généraux de plateau qui ont jamais vu une troupe, d'ailleurs, qui sont tous des gars qui ont fait leur carrière au centre de l'OTAN.
44:05— Voilà pourquoi ici, on essaie d'interroger des gens qui savent en tout cas dans leur parti ce dont ils parlent. Et c'est le cas, je le dis, de Charles Gave.
44:13Cessez de vous faire avoir. Écoutez. Cessez de vous faire avoir et prenez le temps de ne pas vous faire avoir. — Mais si vous ne prenez pas le temps,
44:20vous vous ferez avoir, hein. Ça, je peux vous dire. Merci.
44:25Et si vous avez raté l'émission ou si vous voulez tout simplement la réécouter, vous pouvez vous brancher sur sudradio.fr et la retrouver en...

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