Le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié a décidé de réaligner les cadres face à la Namibie jeudi soir (21 heures) à Marseille. Il a assuré que le match moyen des doublures face à l'Uruguay (27-12) n'a pas bouleversé ses plans pour la Coupe du monde.
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00:00 Est-ce que tu peux nous dire ce qui t'a convaincu d'aligner Louis sur une aile pour ce match ?
00:05 Ses performances, tout simplement.
00:08 Ça fait...
00:09 C'est son chemin, son parcours, bien sûr.
00:13 Et puis, depuis qu'il est avec nous, ses performances.
00:15 Je crois que toutes ses performances sont très bonnes.
00:19 Et donc, il mérite à nouveau de reporter le maillot.
00:24 Comme je vous dis, c'est vraiment un joueur qui rentre dans le vestiaire
00:29 et qui est venu chercher ce maillot.
00:30 Dans le cadre de notre groupe France, de l'émulation qu'il y a dans ce groupe,
00:34 on a besoin de tout le monde.
00:35 Et Louis répond présent à chaque sortie.
00:39 Après, on a quand même des rotations pendant le match.
00:42 On essaie de faire en sorte que Thibault Flamand partage avec lui le poste de gaucher,
00:49 tout en pensant qu'il peut aussi jouer à droite.
00:51 Je trouve que Cameroun a besoin de retrouver des repères,
00:56 par rapport à la saison passée notamment,
00:59 et qu'il est en forme et qu'il supporte la charge de travail,
01:02 que ce soit la préparation, que ce soit les matchs de Coupe du Monde.
01:08 Il est bien.
01:09 On va dire que les différents profils de joueurs
01:14 et que les joueurs peuvent enchaîner assez facilement.
01:18 Dans le cadre d'une rotation, et pour d'autres, on fait les choix de rotation.
01:24 Est-ce qu'on peut revenir sur l'importance qu'ont dans le jeu
01:27 Cyril Baille et Jonathan Danty qui font leur retour ?
01:29 Ce sont des joueurs qui, depuis quatre ans, sont régulièrement titulaires avec nous.
01:35 Ils ont été de toutes les batailles, de toutes les tournées, quasiment en France,
01:39 puisqu'on a une rotation qui est particulière à l'étranger,
01:42 et des tournois, et notamment des Grands Chênes.
01:44 Ce sont des joueurs très importants pour l'équipe de France,
01:47 tout simplement, à leur poste et avec aussi une expérience importante.
01:52 Quelques nouvelles des deux Toulonnais, Jean-Baptiste Gros, Gabin Villières,
01:56 pourquoi ne sont-ils pas dans le groupe cette fois ?
01:59 Il y a des raisons précises ?
02:00 Déjà, ils vont très bien sur un plan médical, il n'y a pas de problème.
02:03 Ensuite, ils ont joué la semaine dernière, et dans le cadre de rotation,
02:08 on a choisi de mettre d'autres joueurs à leur poste.
02:11 Mais ils vont très bien, ils sont dans le groupe, on a besoin de tout le monde,
02:13 notamment des deux tournées.
02:15 On entend, c'est intéressant, on entend beaucoup le débat autour des compositions d'équipe,
02:20 donc je vais essayer de partager avec vous comment on travaille,
02:24 pour être le plus clair possible.
02:25 On a essayé de l'être depuis 4 ans.
02:28 Nous, en fait, on compose nos équipes à la semaine,
02:33 c'est-à-dire que dès le lendemain du match,
02:36 dans le staff, on a une mécanique de construction d'équipe
02:39 où chacun pose la sienne, et puis je synthétise jour après jour,
02:44 en fonction du ressenti.
02:45 En fait, il n'y a pas de prévision à long terme sur les compositions d'équipe.
02:50 Dans la compétition, on a une vision de la préparation, ça c'est clair.
02:53 On a une vision des rotations, on surveille les temps de jeu,
02:56 on regarde bien sûr les performances, on travaille sur l'émulation,
02:59 on a besoin de tout le monde.
03:01 Mais les compositions d'équipe, on avait une idée sur le début de la compétition,
03:06 c'est-à-dire, il y avait ce match face au All Black,
03:08 qui était pour nous clairement identifié,
03:12 et on a aligné notre meilleure équipe du moment face au All Black.
03:16 Le match a été gagné, c'était un succès pour tout le groupe,
03:19 pas uniquement pour ceux qui étaient sur le terrain.
03:21 Et ensuite, on avait un match six jours plus tard, avec un déplacement à l'île.
03:25 Donc là, il était clair que les joueurs qui avaient joué le All Black
03:27 avaient besoin de récupérer, et donc on a fait une équipe
03:31 avec le groupe qui travaille, en gérant les potentiels.
03:34 Et donc, dès le lendemain du match face au All Black,
03:38 on a travaillé sur la composition d'équipe.
03:41 Les joueurs en général la connaissent deux jours après,
03:46 sur une semaine de sept jours,
03:49 et au bout du deuxième jour, ils savent s'ils jouent,
03:51 si ils sont titulaires, ou si on est en attente en fonction des états physiques,
03:56 sachant qu'on leur annonce le troisième jour,
03:59 parce qu'on a besoin de travailler avec des repères.
04:01 Et puis ensuite, après le match face à l'île,
04:04 on avait une semaine de sept jours,
04:06 où là, on avait la possibilité de remettre les joueurs
04:09 qui avaient joué face au All Black sur le terrain,
04:12 dans une rotation classique.
04:13 Donc, dès le lendemain, on s'est remis à travailler sur la composition d'équipe,
04:17 et dès le lendemain, l'équipe que vous avez là avait quelques modifications,
04:21 puisque on a parlé de Greg Altheide, qui a eu une petite alertie hier.
04:24 C'est l'équipe qu'on avait posée le lendemain du match face à l'Uruguay.
04:31 Mais il n'y a pas de réaction, de changement de cas.
04:35 Non, on travaille, notre méthode est basée sur l'adaptabilité.
04:42 On s'adapte, et on lit en fonction des échéances.
04:47 C'est un peu la théorie de Darwin.
04:49 Si ça vous intéresse, on peut aller plus loin.
04:53 Vous savez, Darwin, pour survivre, ce n'est pas les espèces les plus fortes,
04:55 ni les plus intelligentes qui survivent.
04:57 C'est celles qui s'adaptent.
04:59 Donc, on essaie de suivre un petit peu les conseils de Darwin.