• l’année dernière
Transcription
00:00 Bonjour ! Première Restauration, 100 jours,
00:03 Seconde Restauration, Révolution de Juillet, Révolution de Février,
00:06 Monarchie de Juillet, Second Empire, Troisième République.
00:10 Si vous êtes perdus dans toutes ces périodes,
00:13 suivez ma vidéo et tout deviendra clair.
00:16 Vous apprendrez aussi davantage sur Louis XVIII, Charles X,
00:21 Louis-Philippe, Louis-Napoléon Bonaparte.
00:24 Vous saurez de qui il s'agit le cas échéant.
00:27 Si vous restez jusqu'au bout, vous apprendrez les différents courants politiques,
00:33 légitimistes, orléanistes, bonapartistes, républicains,
00:37 et vous en saurez davantage sur les révolutions scientifiques de cette période,
00:42 ainsi que sur la révolution industrielle.
00:45 Je vous souhaite un bon visionnage !
00:48 Donc, on est en 1814.
00:51 Le XIXe siècle historique va s'arrêter en 1914, à la Première Guerre mondiale.
00:56 Même si, en théorie, ça devrait être 1900, la fin du XIXe siècle,
01:01 le XIXe siècle s'arrête en 1914,
01:05 parce qu'on va continuer, on va finir le siècle jusqu'en 1914
01:09 avec les mêmes mouvements que ce qu'on avait au XIXe siècle.
01:13 Donc, on va dire que le XIXe siècle historique, c'est 1814-1914.
01:18 Et là, on a les droits du peuple qui s'opposent à l'aristocratie,
01:24 qui ne veut pas perdre son pouvoir, qu'elle a déjà pas mal perdu,
01:28 et à la bourgeoisie capitaliste qui est en train de naître.
01:33 Donc, on a le peuple qui aimerait bien défendre ses droits
01:38 face aux patrons qui exagèrent, parce qu'il n'y a pas de droit du travail encore,
01:43 et face à l'aristocratie qui est aussi en lutte contre la bourgeoisie.
01:50 Donc, il y a trois forces en présence, le peuple, l'aristocratie, la bourgeoisie.
01:54 Ça va être extrêmement tendu.
01:57 – C'est intéressant ce que vous dites, parce qu'avant il y avait trois états,
02:01 il y avait le tiers état, le clergé, et puis les nobles ou l'aristocratie.
02:07 Et là, on dirait que le clergé a été remplacé par la bourgeoisie,
02:10 enfin je veux dire, comme troisième… on ne parle plus du clergé, je veux dire.
02:15 – Oui, c'est vrai. Alors le clergé, si vous voulez,
02:19 il y a une partie qui va être cotée aristocratie,
02:25 parce que quand vous étiez noble à l'époque,
02:29 vous aviez un de vos enfants qui partait dans le clergé,
02:33 et qui faisait une autre fonction.
02:37 Donc, le haut clergé est noble, donc il est coté noblesse.
02:44 Et le bas clergé, le clergé, le curé de campagne,
02:48 eh bien lui, il est coté tiers état, c'est quelqu'un du peuple,
02:52 il n'a pas beaucoup d'argent.
02:55 Donc si vous voulez, le clergé, il va être entre les deux,
03:01 c'est vrai qu'il ne va pas avoir un pouvoir important,
03:05 d'autant plus qu'avec la fin de la monarchie absolue de droit divin,
03:10 il baisse un petit peu en pouvoir.
03:15 Et donc, on avait des droits acquis sous la révolution
03:19 qui sont remis en cause.
03:21 Du coup, il faut faire des luttes sociales en permanence,
03:23 pour essayer de récupérer les droits qu'on ne veut pas nous laisser.
03:27 Donc ça c'est tout le 19ème siècle.
03:30 Les droits du peuple qu'il faut essayer de récupérer.
03:35 Par exemple, quels étaient les droits acquis qui ont été remis en cause ?
03:39 Égalité des droits, devant la justice,
03:42 devant les charges possibles.
03:46 Tout le monde peut avoir une charge politique par exemple,
03:52 s'il est capable.
03:56 Sauf qu'on ne va pas forcément laisser toutes les charges,
03:59 on va essayer de bloquer un petit peu.
04:02 La liberté de la presse.
04:04 Donc on va enlever la liberté,
04:07 alors là c'est pour tout le monde, c'est pour bourgeoisie et puis peuple.
04:12 Et le respect de la propriété.
04:16 Chacun peut posséder ses propres choses.
04:23 Le problème du 19ème siècle,
04:26 ça va être que les patrons,
04:30 ceux qui possèdent des usines,
04:33 vont être dans l'exploitation auprès des ouvriers en fait.
04:39 Et en termes d'heures de travail aussi,
04:42 je n'ai pas les chiffres exacts, mais c'est assez important.
04:46 Et on est avec la révolution industrielle dont on va parler,
04:51 on passe d'un système où chacun produit un petit peu chez lui,
05:00 est un petit peu artisan, il vend ses produits,
05:06 à il est employé quelque part, il est ouvrier quelque part,
05:11 il est payé à l'heure.
05:13 Et le paiement, ce qui est vendu, c'est les heures de travail des gens.
05:21 Ce n'est plus le produit final.
05:23 Et ça ne va pas être avantageux.
05:27 Voilà.
05:31 Donc ensuite, ce qui se passe entre 1814 et 1914,
05:40 c'est la page suivante.
05:42 On commence par la première restauration.
05:46 Donc, il y a Louis XVIII qui revient au pouvoir.
05:54 Napoléon a abdique parce qu'il s'est cassé le nez en Russie,
06:00 où il était obligé de revenir.
06:02 Il a perdu des hommes.
06:05 Il a totalement perdu.
06:08 Eh bien, il abdique, il s'en va.
06:12 Louis XVIII revient.
06:19 C'est une première restauration.
06:21 Ensuite, Napoléon revient de l'endroit où il s'était exilé,
06:27 où il avait été exilé un peu de force.
06:30 Donc, il revient de là.
06:31 Et pas longtemps, 100 jours, donc il revient.
06:36 Il essaye de...
06:38 Enfin, il récupère ses hommes parce qu'il était apprécié.
06:42 C'était un très bon général.
06:44 Il était aimé en tant qu'empereur.
06:46 Donc, il récupère ses hommes, son armée.
06:49 Il reprend le pouvoir.
06:51 Pas longtemps, il perd à Waterloo.
06:54 C'est fini, il est exilé pour de bon.
06:58 - Et on est en quelle année, là, quand les 100 jours ?
07:00 - 1815.
07:01 - Toujours, OK.
07:02 - Toujours.
07:03 Ensuite, seconde restauration.
07:05 Donc, Louis XVIII revient.
07:07 Voilà.
07:09 Ensuite, on passe à Charles X.
07:14 Et après, il y a une révolution.
07:17 La révolution de juillet.
07:19 On appelle ça les trois glorieuses.
07:21 Parce qu'il y a trois jours où il y a une révolution
07:26 qui vise à destituer Charles X.
07:29 Ça, c'est en 1830.
07:31 - Une question.
07:37 Comment était perçu Napoléon après son abdication ?
07:41 Il avait une bonne image en France ou une mauvaise image ?
07:44 Je n'arrive pas à...
07:45 Parce qu'aujourd'hui, il a un peu une bonne image de temps en temps.
07:50 Même s'il a été un peu dictateur.
07:52 Mais là, après l'abdication de Napoléon,
07:56 quelle était son image entre 1815 et 1830 ?
07:59 - Alors, il y a eu des hauts et des bas.
08:01 Mais dans l'ensemble, il a été idolâtré.
08:03 Napoléon, ça a vraiment...
08:07 Il a vraiment une image extrêmement positive.
08:11 C'est quelqu'un qui, de général, a réussi à prendre le pouvoir.
08:15 C'était un général qui était très courageux,
08:19 qui était toujours devant, qui prenait des risques lui aussi,
08:23 qui était très proche des hommes, des militaires,
08:28 qui a fait une politique d'expansion,
08:32 donc qui a récupéré beaucoup de territoire.
08:35 Alors, même s'il a tout reperdu,
08:37 il a quand même donné une bonne image
08:42 par l'expansion territoriale, par la guerre.
08:45 C'était un génie en termes de militaires.
08:48 Un génie stratégique vraiment à un niveau exceptionnel.
08:53 Et il était très, très aimé.
08:55 - Ce qu'on en retient aujourd'hui, c'est surtout qu'il a organisé la France
09:01 après le chaos révolutionnaire.
09:03 Est-ce que c'était vu comme ça aussi à l'époque ?
09:06 - Oui, oui, bien sûr.
09:08 Tout le monde le voulait, en fait.
09:12 Enfin, pas tout le monde, mais de façon générale,
09:15 la plupart des gens voulaient qu'il revienne au pouvoir.
09:19 Parce que s'il avait fait un coup d'État sans avoir l'aval de la population,
09:23 ça n'aurait pas fonctionné aussi bien.
09:26 Là, tout le monde était content.
09:28 - C'est presque un coup d'État démocratique.
09:31 - Au départ, il voulait par la démocratie,
09:34 puis ça n'a pas fonctionné, donc il a fait un coup d'État.
09:36 Mais oui, il avait l'approbation de tous.
09:40 Donc oui, Napoléon a eu quelques bases de popularité,
09:45 mais dans l'ensemble, il a été vu de façon formidable.
09:48 Il avait une très bonne image auprès des gens.
09:53 - C'est un peu l'incarnation ordonnée de la démocratie.
09:59 Parce que la Révolution, c'était un peu désordonné,
10:02 mais là, c'est ordonné, et ça donnait quand même des chances aux gens.
10:05 Parce que d'après ce que j'ai compris,
10:07 certains généraux étaient issus de milieux bien différents
10:10 de ce qui existait auparavant.
10:12 Le peuple avait plus sa chance sous Napoléon, on dirait.
10:15 Je ne sais pas s'il y a eu des généraux qui sont issus de la base,
10:20 ou des généraux ou des haut-gradés militaires qui sont issus de la base,
10:24 alors que ce n'était pas possible auparavant.
10:26 Je ne sais pas si ça s'est passé dans l'armée napoléonienne.
10:29 - Napoléon, ça a été l'occasion pour énormément de bourgeois
10:35 d'avoir une ascension sociale fulgurante.
10:38 Ça a été une opportunité énorme.
10:41 Et d'ailleurs, les romantiques en général disent "on est nés trop tard".
10:50 On est nés trop tard parce que franchement, ça aurait été bien sous Napoléon.
10:55 Ils naissent un petit peu après, ils disent "ah ben nous, on n'a pas connu un Napoléon,
11:01 c'est dommage parce qu'on aurait bien aimé vivre à cette période-là".
11:05 C'était une période qui était vue très positivement.
11:09 - Pourquoi ils disent ça les romantiques ?
11:13 Parce que c'était quand même une période de guerre.
11:16 Je veux dire, sur un plan humain, ce n'est pas très positif quand même.
11:19 - Oui, mais la guerre n'est pas vue négativement à l'époque.
11:22 Du moment qu'on gagne.
11:24 Aujourd'hui, on dit "bon, la guerre, il faudrait éviter".
11:28 Parce qu'on a majoritairement la paix dans les pays industrialisés,
11:34 on a la paix dans tous les pays qui ont la bombe atomique.
11:38 Et on pense que la guerre, c'est négatif.
11:44 Mais à une époque où la guerre faisait partie de la vie quotidienne,
11:49 faire une guerre et la gagner systématiquement, ça fait plaisir aux gens.
11:53 Ça coûte cher, mais ils récupèrent de l'argent derrière, du prestige.
11:58 Donc la guerre était vue positivement.
12:00 D'accord, il y avait eu des morts, mais c'était quand même vu positivement.
12:05 Donc les romantiques trouvent que finalement, c'était mieux avant.
12:10 Et ça va expliquer tout ce courant romantique qu'on verra la prochaine fois.
12:20 Louis XVIII est beaucoup moins apprécié.
12:25 Louis XVIII a la légitimité parce qu'il est de la famille de Louis XVI,
12:34 mais il est moins apprécié.
12:37 La restauration n'est pas spécialement populaire.
12:42 Charles X est renversé lors de la Révolution de Juillet,
12:47 qu'on appelle les Trois Glorieuses, en 1830.
12:50 Donc on a Louis XVIII, ensuite on a Charles X,
12:52 et puis ensuite, Révolution, on a 1830.
12:55 Trois jours pendant lesquels il y a une Révolution.
12:58 Et ça suffit à faire se destituer Charles X.
13:02 Et on a après ce qu'on appelle la Monarchie de Juillet.
13:06 On a Louis-Philippe qui prend le pouvoir.
13:09 Donc c'est Philippe d'Orléans.
13:12 Et lui, il faut retenir, parce que ça va être tout un courant aussi,
13:18 tous ceux qui sont pour les descendants de Philippe d'Orléans,
13:22 ça va être un courant.
13:24 Donc Louis-Philippe prend le pouvoir,
13:27 et lui, il a une idée particulière qui plaît beaucoup aux bourgeois,
13:33 c'est qu'il est pour la liberté de la presse.
13:36 Donc il va tout lâcher.
13:39 Il va dire "moi, je ne me poserai jamais à la liberté de la presse.
13:43 Jamais, jamais."
13:45 Ensuite, il regrette.
13:47 Ensuite, il regrette parce qu'il y a énormément de caricatures de lui.
13:51 Alors que Louis XIV, on ne le caricaturait pas.
13:54 Louis XVI non plus.
13:56 Dès qu'on donne la liberté de la presse,
14:00 on va le caricaturer.
14:02 Il va le regretter, il va faire des procès aux gens.
14:05 Il va faire des procès aux journaux.
14:08 Mais il laissera la liberté de la presse parce que c'est ce qu'il a promis.
14:11 Et c'est pour ça que la bourgeoise, il voulait.
14:14 Parce qu'il est plus libéral, on va dire.
14:17 Et après Louis-Philippe, il y a encore une révolution.
14:22 La révolution de février en 1848.
14:25 Il y a des révolutions tout le temps.
14:28 C'est un siècle de révolutions.
14:30 Donc la révolution de février,
14:32 et on arrive avec la Deuxième République.
14:35 Avec le neveu de Bonaparte,
14:38 de Napoléon Bonaparte,
14:40 qui s'appelle Louis-Napoléon Bonaparte.
14:42 Mais en République.
14:45 Il est élu.
14:46 Donc comme il est de la famille de Bonaparte,
14:49 on se dit que finalement Bonaparte, il était quand même pas mal.
14:52 Donc on va élire dans sa famille, il doit être bien aussi.
14:57 Deuxième République, c'est lui.
15:01 Bon, il fait comme Bonaparte, il fait un coup d'État.
15:06 Donc le 2 décembre 1851, il fait son coup d'État.
15:09 Et ça devient le Second Empire.
15:11 Et il ne s'appelle plus Louis-Napoléon Bonaparte,
15:13 il s'appelle Napoléon III.
15:15 Celui que Victor Hugo ne supportait pas.
15:21 Et il est populaire ou pas son coup d'État ?
15:23 Parce que vous disiez celui de Napoléon Bonaparte était populaire,
15:26 mais celui-là, il est populaire ou pas ?
15:28 Il est soutenu.
15:29 Il est quand même soutenu puisqu'il a été élu.
15:32 Il a été élu avant le coup d'État.
15:35 Oui, avant le coup d'État.
15:36 Oui, mais ça se faisait beaucoup à l'époque.
15:40 Avant que la République, avant que la démocratie s'installe vraiment,
15:45 on passait notre temps à naviguer entre régimes autoritaires, régimes démocratiques.
15:55 Donc ça n'a pas plus choqué que ça.
16:00 Alors évidemment, forcément qu'il avait des opposants.
16:02 Mais je ne sais pas exactement les détails.
16:05 Donc Napoléon III.
16:07 Et en 1870, il y a une guerre avec la Prusse.
16:10 Voilà, une guerre avec la Prusse en 1870.
16:19 En 1871, page suivante, il y a la Commune de Paris.
16:29 Donc révolte populaire.
16:31 Révolte surtout ouvrière, populaire de façon générale,
16:37 qui est réprimée de façon très sanglante.
16:40 Voilà.
16:43 Et ensuite, on arrive avec la Troisième République.
16:47 On a Thiers qui est orléaniste.
16:51 Donc en fait, Thiers, il est pour Philippe d'Orléans, Louis-Philippe.
16:58 Donc il veut que ceux qui viennent au pouvoir, ce soit des descendants de Philippe d'Orléans.
17:06 Donc il est orléaniste.
17:07 Mais ensuite, comme au bout d'un moment, les monarchistes perdent en pouvoir,
17:14 et finalement, la monarchie, au bout d'un moment,
17:17 ça intéresse de moins en moins de monde.
17:20 Et à la fin, il devient républicain.
17:23 On a Mac Mahon qui est légitimiste.
17:27 Donc légitimiste.
17:28 Une question, Catia, parce qu'on parlait de Napoléon III.
17:31 On passe à la Troisième République.
17:33 Donc il a été déchu, Napoléon III, à quel moment ?
17:37 Oui, torturé par les Prussiens.
17:41 Ah, je ne savais pas ça.
17:44 Donc en 1870 alors ?
17:46 Oui, en 1870.
17:48 Ah, je ne savais pas ça.
17:50 Il veut revenir au pouvoir, mais il ne peut pas.
17:55 Oui, il est capturé lors de la bataille de Sedan.
18:03 C'est ça.
18:04 La bataille de 1870, il est capturé.
18:06 Donc forcément, deux jours plus tard, il faut faire quelque chose.
18:11 Donc on proclame la Troisième République.
18:14 OK.
18:15 Voilà.
18:16 Donc on revient à Mac Mahon.
18:18 Lui, c'est un légitimiste.
18:20 Or, les légitimistes, c'est ceux qui veulent voir venir sur le trône les Bourbons.
18:27 Les Bourbons, c'est toute la lignée de Louis XVIII.
18:32 Louis XVIII, c'était un Bourbon.
18:35 Donc c'est quelqu'un qui est élu dans la Troisième République,
18:40 mais qui veut quand même un roi, pareil que Thiers.
18:44 Ils sont élus, mais la monarchie finalement, ils aiment bien.
18:48 Et puis ensuite, les suivants, ce sont des républicains modérés.
18:53 C'est-à-dire des républicains, mais qui ne veulent pas aller trop loin
18:56 en termes de droits sociaux, de droits au peuple.
18:59 Donc on en a quelques-uns.
19:01 J'ai mis la liste.
19:07 Donc grosso modo, il y a des pro-royalistes et des pro-bourgeois.
19:13 Oui, c'est ça.
19:15 Il y a des pro-peuple ?
19:16 Oui, justement.
19:18 Page suivante, on regarde les courants politiques qu'il y a
19:21 pendant les républiques et l'Empire et pendant tout.
19:26 Alors en fait, les courants politiques, on a les légitimistes,
19:30 qui veulent la famille Bourbon.
19:32 On a les orléanistes, qui veulent Philippe d'Orléans et sa famille.
19:36 On a les bonapartistes, qui veulent les descendants de Napoléon Bonaparte.
19:41 Et ensuite, on va avoir les conservateurs et plus tard, les nationalistes.
19:50 Et puis, on a de l'autre côté, les libéraux.
19:54 Donc les libéraux, on a les républicains modérés et les républicains radicaux.
19:59 Donc ceux qui en veulent un peu plus, on les appelle les radicaux.
20:02 Et ensuite, ça va encore plus loin, on a les socialistes.
20:06 Non, c'est pour savoir un peu ce qui se situe à droite et à gauche dans tout ça.
20:11 Alors, en fait…
20:13 Ça, c'était une séparation à l'époque.
20:15 Ça dépend où. En fait, je ne l'ai pas mis.
20:17 Je vais vous dire ce que j'avais trouvé.
20:21 Donc en fait, pendant la Restauration, à droite, il y a les royalistes,
20:26 conservateurs, absolutistes.
20:28 Donc eux, ils disent "monarchie absolue de droit divin", ils sont à droite.
20:32 Au centre, on a les royalistes libéraux constitutionnels.
20:36 Donc on a des royalistes, mais qui veulent une monarchie constitutionnelle.
20:40 Et à gauche, on a un parti qui s'appelle les indépendants.
20:43 Les indépendants, dedans, il y a les libéraux.
20:45 Donc les libéraux sont de gauche.
20:47 Les républicains, toute la bourgeoisie.
20:50 Et finalement, à gauche, on a les libéraux.
20:55 Pendant la monarchie de juillet, à droite, on a les légitimistes et on a les bonapartistes.
21:02 Au centre droit, on a les orléanistes, ceux qui veulent Philippe d'Orléans.
21:07 Et ils s'appellent "partis de la résistance", mais voilà, c'est juste leur nom.
21:11 Ils sont conservateurs.
21:13 Au centre, on a les orléanistes, les orléanistes moins conservateurs.
21:20 On les appelle le tiers parti.
21:22 Au centre gauche, on a les orléanistes progressistes.
21:26 Et à gauche, on a les républicains.
21:28 Ceux qui ne sont pas royalistes, ils sont à gauche.
21:33 Ceux qui ne veulent pas de droit, ils sont à gauche.
21:35 Ensuite, pendant la Deuxième République et le Second Empire,
21:38 à droite, on a les bonapartistes.
21:40 On a aussi à droite les légitimistes et les orléanistes, les républicains conservateurs.
21:45 Au centre, on a les républicains modérés.
21:48 Et à gauche, on a les socialistes.
21:52 Les royalistes, on va en avoir de moins en moins.
22:01 Ceux qui étaient considérés comme de gauche à un moment,
22:08 quand ils ont eu ce qu'ils voulaient, ils ont eu un peu plus de libéralisme,
22:15 ils passent à droite puisqu'ils veulent conserver ce qu'ils ont.
22:18 À gauche, on veut changer la société.
22:21 À droite, on veut conserver ce qu'on a.
22:23 Une fois qu'ils ont changé ce qu'ils voulaient,
22:26 c'est-à-dire qu'ils ont eu la liberté de la presse,
22:28 qu'ils ont eu un peu plus de libéralisme,
22:30 un peu plus de liberté d'entreprendre, etc.,
22:33 ils passent à droite puisqu'ils ont eu ce qu'ils voulaient.
22:36 Donc, un mouvement ne reste pas à droite.
22:43 Il ne reste pas à gauche, pardon.
22:45 Un mouvement de gauche ne reste pas à gauche.
22:48 Et au bout d'un moment, il passe à droite.
22:50 Une fois qu'il a obtenu ce qu'il voulait.
22:52 Oui.
22:54 Tout ce qui est légitimiste, orléaniste, bonapartiste,
23:02 au fur et à mesure, dans la Troisième République,
23:04 Quatrième, Cinquième, on en a eu de moins en moins.
23:08 Donc au final, ils sont à l'extrême-extrême-extrême-droite.
23:12 Mais on ne va plus dire qu'un orléaniste est de gauche,
23:15 alors qu'à l'époque, oui, un orléaniste était quelqu'un de gauche.
23:19 Ça n'a pas le même sens, gauche et droite.
23:24 Voilà.
23:27 OK.
23:28 Maintenant, la révolution scientifique.
23:31 Page suivante.
23:33 Donc, la révolution en sens scientifique,
23:36 on a une révolution dans l'énergie.
23:42 On a la machine à vapeur qui est utilisée.
23:45 Alors, elle avait déjà été inventée, mais là, elle est utilisée.
23:48 Elle est très utilisée et ça va vraiment changer l'industrie.
23:52 Donc, la machine à vapeur en 1800,
23:57 la relativité restreinte,
23:59 ça change les sources d'énergie aussi, 1905.
24:02 Les moyens de communication,
24:06 on a l'affichage public,
24:08 on a le sémaphore, on a le cinéma,
24:11 on a la TSF, l'ancêtre de la radio.
24:14 Vous le mettez dans quelle communication, c'est ça ?
24:16 Communication, oui.
24:18 Je suis à la page 16.
24:21 Oui, je crois que j'y suis aussi.
24:23 Je ne vous prends pas le numéro de page, mais je pense que j'y suis.
24:26 Je vois révolution scientifique.
24:28 Alors, oui, révolution scientifique.
24:31 Ensuite, il y a les facilités de voyage.
24:34 On a la locomotive à vapeur,
24:36 avec la machine à vapeur, 1804.
24:38 La ford de Thé, 1908.
24:41 Le canal de Panama, 1914.
24:44 Tout ça, on améliore un petit peu le voyage.
24:49 Et on a une révolution aussi dans le domaine médical,
24:53 avec le vaccin contre la variole, 1796.
24:56 La rage et l'anthrax, 1885.
24:59 Et là, c'est vraiment une avancée énorme.
25:04 On ne devrait pas aussi dire l'hygiène ?
25:07 Enfin, oui, ce n'est peut-être pas une révolution scientifique.
25:10 Oui, il y a des progrès d'hygiène, oui, bien sûr.
25:13 On se rend compte que finalement,
25:15 si on se lave les mains,
25:18 ça évite des microbes.
25:21 Ce n'est pas mal.
25:23 Oui, mais j'avais lu que ça avait plus contribué
25:26 à l'augmentation de la durée de vie, l'hygiène,
25:29 que toutes les autres découvertes scientifiques,
25:33 comme les vaccins, etc., au 19e.
25:36 Oui, oui, oui.
25:39 Donc, la photo que j'ai mise, c'est le congrès de Solvay, en 1911.
25:46 C'est une conférence scientifique en physique-chimie.
25:50 Donc là, vous avez une photo qui est assez...
25:55 intéressante parce qu'on a plein de scientifiques.
25:59 On a Henri Poincaré, on a Marie Curie, Albert Einstein,
26:04 et puis d'autres, voilà.
26:08 Ensuite, page suivante,
26:12 il faut bien comprendre que cette lutte politique
26:18 se voit dans les journaux.
26:21 Tout le monde écrit.
26:24 Tous les écrivains qui écrivent des livres,
26:27 ils écrivent aussi des journaux.
26:30 Voilà.
26:33 À chaque fois qu'il y en a un qui écrit des livres,
26:36 il écrit un journal.
26:39 Alors, il y en a deux qui n'ont pas écrit d'article,
26:42 c'est Flaubert, puis il y a aussi Rimbaud,
26:45 parce qu'il n'était pas assez bon pour écrire des journaux.
26:48 Il était très bon pour écrire des poèmes,
26:51 mais bon, apparemment, les journaux, on n'en voulait pas.
26:54 Donc sinon, sauf si j'en ai oublié,
26:57 mais à première vue, ils ont tous écrit.
27:00 C'était ce qui se faisait.
27:03 C'est le siècle du journal.
27:06 Le 19e siècle est le siècle du journal.
27:09 Voilà.
27:11 Et ils écrivaient une fois qu'ils étaient connus
27:14 ou pour se faire connaître ?
27:17 Avant d'être connus, ils pouvaient écrire dans les journaux quand même
27:20 pour essayer de se faire connaître, de se faire un nom.
27:23 Oui, quand on acceptait qu'ils écrivent, oui.
27:26 Et est-ce qu'il y a eu des journalistes qui sont devenus écrivains à l'époque ?
27:31 En fait, tout était…
27:34 Il y avait une porosité importante entre journalistes et écrivains,
27:37 donc je ne saurais pas vous dire.
27:40 Donc, on passe à la suite.
27:43 Première et deuxième révolution industrielle,
27:46 c'est la révolution industrielle qui commence au Royaume-Uni.
27:49 Donc, on a la révolution industrielle qui commence au Royaume-Uni,
27:52 en 1820-1870, et ensuite 1870-1910.
27:55 Donc, la révolution industrielle commence au Royaume-Uni
27:58 avec la machine à tisser automatique.
28:01 Donc, on a la machine à tisser automatique
28:04 qui arrive au Royaume-Uni,
28:07 et ça va arriver en France après.
28:10 Donc, ça va changer totalement l'industrialisation du textile.
28:13 Donc, on va devenir ouvrier pour faire du textile dans une usine,
28:19 ce qui va baisser considérablement le niveau de vie, en fait,
28:23 la qualité de la vie.
28:26 Pas le niveau de vie à proprement parler, mais la qualité de la vie.
28:29 Mais qui va augmenter considérablement la productivité.
28:33 On va produire plus,
28:36 donc ça va faire baisser un petit peu les coûts, même beaucoup.
28:39 On a la machine à vapeur, on en a parlé,
28:42 et donc le monde du travail change radicalement.
28:45 C'est là où on commence à employer les gens à la journée,
28:48 et non plus à la tâche, en fait.
28:51 Et puis, les gens ne travaillent plus chez eux,
28:54 ils travaillent plus dans une usine.
28:57 Et on a des grands bourgeois qui achètent des grandes usines.
29:01 Il n'y a plus de...
29:05 Enfin, on voit une baisse importante des petits commerces,
29:09 de tout ce qui est petit,
29:12 parce qu'il y a une économie d'échelle à acheter des machines.
29:16 Ensuite, on a...
29:20 Oui, donc là, je fais un panel général de la littérature,
29:28 et puis la prochaine fois, on verra le détail des courants littéraires.
29:32 Donc, de façon générale, la production écrite reste politique.
29:37 On n'a pas une production qui se libère totalement de l'aspect politique,
29:42 parce qu'il se passe tellement de choses dans ce siècle,
29:45 que tout est politique.
29:47 Mais à la place de n'écrire que des essais et des pamphlets,
29:51 on change de genre.
29:52 On peut écrire du roman social, voilà, on change un petit peu de genre.
29:56 Donc, ça devient plus littéraire.
29:58 Comment ça va être une façon plus littéraire d'écrire ?
30:03 La vie politique a été malmenée pendant ce siècle.
30:06 On a deux ans...
30:07 - Ah, donc, vous étiez la vie politique.
30:10 Le roman social, est-ce qu'il existait avant le XIXe ?
30:13 - Non.
30:14 - Et pourquoi ?
30:15 Parce qu'il y avait quand même des gens pauvres, il y avait des gens...
30:18 - Ah oui, mais on n'en parlait pas.
30:19 En fait, si vous voulez...
30:21 - Ah, pourquoi ?
30:22 - En fait, si vous partez du principe que ce qui est beau,
30:26 c'est ce qui doit transcrire dans les romans.
30:29 L'aristocratie, ce sont des beaux sentiments, des belles valeurs,
30:34 donc il faut les transcrire dans la littérature.
30:38 Pourquoi, dans ce cas-là, est-ce qu'ils auraient fait des...
30:42 travaillé sur quelque chose qui n'est pas beau
30:45 et qui parle de la vie de tous les jours
30:48 et de gens qui ne sont pas des nobles ?
30:51 En fait, le XIXe siècle, c'est le siècle où on se dit
30:55 finalement, on peut parler de la vie courante,
30:57 on peut parler des petites gens,
30:59 on peut, avec Courbet, dessiner des vaches,
31:03 faire un tableau de vaches.
31:05 On n'est pas obligé de mettre des belles scènes
31:08 avec des beaux sentiments, des beaux romans,
31:12 avec des choses valorisantes.
31:17 - Mais comment ça se fait qu'on le fait à partir du XIXe
31:20 et pas avant ?
31:21 Parce qu'il y a eu une liberté de la fête ?
31:23 - Lutte sociale.
31:24 - Lutte sociale, en fait.
31:26 On a changé de mentalité.
31:29 On se dit que finalement, il y a égalité de droit entre les gens.
31:32 Forcément, ça va influer sur ce qu'on écrit.
31:41 - Donc c'est un petit peu la Révolution
31:44 qui a amené le roman social.
31:46 - C'est pour ça qu'on a passé tant de temps sur la Révolution.
31:49 Parce que si on n'avait pas eu la Révolution,
31:51 on n'aurait pas eu de roman social.
31:53 - OK.
31:54 - Donc la vie politique est malmenée pendant ce siècle.
31:59 On a deux empereurs, quatre rois, neuf présidents.
32:02 Donc vous voyez, ça succède très vite.
32:05 Donc c'est propice aux oppositions d'idées.
32:07 On va avoir beaucoup de polémiques,
32:09 de romans polémiques, etc., de textes polémiques.
32:12 Parce qu'il y a tellement de gouvernements différents
32:16 que tout le monde n'est pas d'accord.
32:18 Vous prenez le XVIIe siècle,
32:19 il n'y a quasiment que Louis XIV sur tout le XVIIe siècle,
32:22 vous n'allez pas avoir beaucoup de polémiques.
32:25 Vous prenez un siècle où il y a je ne sais combien de gouvernements,
32:28 forcément il y a des oppositions d'idées.
32:31 Et ça va se transcrire dans la presse,
32:33 qui pendant une grande partie du siècle est libre.
32:36 Donc forcément les idées se propagent bien.
32:40 On passe à la dernière ?
32:46 - Oui.
32:47 - Donc la presse profite des inventions.
32:50 Il y a des inventions dans le domaine de l'impression
32:52 et de la communication, des transports.
32:55 Donc c'est beaucoup plus facile d'écrire.
32:57 On a le matériel pour tirer les journaux qui s'améliore, etc.
33:05 Et on a le transport facile et rapide des idées.
33:09 Et les mouvements littéraires vont s'enchaîner au même rythme que les régimes.
33:13 On va avoir énormément de régimes
33:15 et on va avoir énormément de mouvements littéraires.
33:18 Et ça on verra tout ça la prochaine fois.
33:21 - Une question, le transport rapide et facile des idées,
33:25 ça va avoir comme conséquence aussi que les mouvements littéraires
33:29 vont être plus internationalisés qu'auparavant ?
33:32 - Je dirais qu'en fait ça a toujours été international.
33:38 Mais c'est juste que ça va plus vite pour changer là.
33:42 Ça change plus vite.
33:44 Dans tous les cas, il y a toujours eu une exportation des mouvements littéraires.
33:51 Mais là, il y en a plus des mouvements littéraires à exporter.
33:56 Je dirais plutôt ça.
33:58 Le romantisme allemand, il commence en 1800 et il arrive en France en 1820.
34:07 Il met 20 ans pour arriver.
34:09 C'était un peu long. Là, ça arrive plus vite.
34:12 Parce qu'il y a le transport, etc.
34:14 Mais dans tous les cas, ça arrivait.
34:16 - Et puis on était occupé avec la guerre aussi.
34:19 - Oui, ça n'aide pas.
34:21 Voilà.
34:23 Du coup, vous me direz, on fera la suite.
34:29 - C'était très bien. C'est presque un cours d'histoire.
34:33 - Alors oui, clairement.
34:35 À ce niveau-là, on n'est pas loin de l'histoire.
34:38 - On n'est pas loin de l'histoire.
34:40 - C'est très historique.
34:41 Mais vous voyez un peu les liens qu'il y a entre l'histoire et la littérature ?
34:47 C'est parce qu'on étudie l'histoire qu'on peut comprendre la littérature,
34:50 qu'on peut comprendre pourquoi on a ces idées.
34:53 On ne peut pas étudier un mouvement littéraire
34:55 sans savoir ce qui s'est passé à côté,
34:57 ce qui a fait que les gens ont pensé comme ça.
34:59 - Ce qu'on disait sur le roman social, en fait.
35:01 - Oui, c'est ça.
35:02 - Les mouvements littéraires sont liés à leur contexte historique.
35:05 - Voilà, c'est ça.
35:07 Voilà. J'arrête l'enregistrement.

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