Les confidences d'Olivier Delacroix dans PAF !

  • l’année dernière
PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé ! 




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Transcript
00:00 plein de questions à vous poser. Olivier Delacroix, regardez, il y a votre CV qui s'affiche à l'écran.
00:06 Vous avez fait tellement de choses. Le CV, c'est bon, il n'y a pas de faute ?
00:10 Non, mais vous l'hésitez.
00:12 Non, c'est le principal.
00:15 Oui, le principal. Effectivement, dans les yeux d'Olivier, bien sûr, qu'on connaît tous,
00:21 et la libre antenne, on va s'en parler sur Europe 1, parce que là aussi, vous avez beaucoup de témoignages.
00:26 Évidemment, qui ne connaît pas Olivier Delacroix, vous savez faire parler les gens,
00:31 recueillir des témoignages très forts, des témoignages sociétaux.
00:34 Les gens se confient à eux, parfois sur des sujets extrêmement difficiles,
00:37 et vous avez ce talent, ce talent justement de pouvoir aider les gens à se confier
00:43 sur un événement de vie, sur une maladie. On va y revenir dans quelques instants.
00:49 Mais d'abord, c'est une émission de médias, Olivier Delacroix,
00:51 j'ai envie de vous poser la première question. Vous regardez quoi à la télé ?
00:54 Moi, je regarde beaucoup de séries. Beaucoup de séries américaines.
01:01 Je suis très série Narcos, Top Boy sur Netflix, qui est excellent en ce moment.
01:07 Snowfall, vraiment la série qui m'a…
01:13 Vous êtes un gros consommateur de séries sur les plateformes.
01:15 Oui, voilà. Et puis après, beaucoup de documentaires.
01:17 Ça, c'est sur la télé Lierre.
01:19 Sur Mel Canal, en fait, où il y a un grand choix aujourd'hui,
01:21 et où finalement on retrouve un peu toutes les chaînes.
01:25 Oui, mais vous ne consommez pas la télé en linéaire, non ? Pas trop ?
01:27 Non, je regarde ma copine, Julia Vignali, quand je peux, depuis peu,
01:33 et je trouve qu'elle est formidable.
01:35 L'après-midi, donc, à sa conclue.
01:37 Vous la regardez en télématin ou pas ?
01:39 Non, je me couche… Vous savez, avec la librentèle d'Europe 1, je me couche très tard.
01:43 À quelle heure vous vous couchez ?
01:44 Je me couche à 3h30, 4h, tous les matins.
01:47 Vous rentrez à quelle heure ?
01:48 Je rentre à 2h00 chez moi, mais vous savez, le temps de redescendre…
01:50 Ah oui, je connais bien.
01:51 C'est compliqué, vous connaissez ?
01:53 Je ne connais pas à ce moment-là. C'est difficile d'aller se coucher après.
01:55 Donc, vous vous couchez très, très tard la nuit.
01:56 Oui, et j'essaie de me refaire régulièrement…
01:59 Bon, les chaînes d'info, je regarde pas mal quand je me lève.
02:02 Et puis, compléments d'enquête, jeudi, investigations.
02:07 J'essaie tout le temps de ne pas trop prendre de retard.
02:11 Et les grandes soirées infrarouges de France Télévisions aussi,
02:15 où il y a quand même une qualité de documentaire excellente.
02:19 Je ne suis pas très…
02:22 On va parler d'une émission, La robe de ma vie, c'est ça ?
02:25 C'est ça.
02:26 Avant de vous en parler, c'était brief.
02:27 Dans un instant, vous allez voir, vous allez adorer.
02:29 Je vais vous donner mon avis vraiment pur.
02:32 Exactement, votre avis, ça, vraiment, il nous intéresse.
02:34 Effectivement, on en parlera après, effectivement,
02:36 La robe de ma vie sur Sister.
02:38 Un mot justement sur cette limontaine sur Europe 1.
02:41 Vous avez beaucoup de témoignages très forts.
02:43 Vous avez eu des témoignages sur des personnes qui sont atteintes d'un Covid long,
02:47 par exemple, d'un père qui s'inquiète aussi pour la santé mentale de son fils.
02:52 D'abord, comment vous…
02:54 "Caster", ce n'est pas le bon terme,
02:55 mais comment vous arrivez à trouver, effectivement, ces témoins ?
02:58 Et comment vous vous y prenez pour les aider à être en confiance
03:03 et à pouvoir se confier ?
03:05 C'est bien, je me rends compte, parce que c'est moi qui pose les questions,
03:07 finalement.
03:08 Là, je me rends compte que vous, vous posez en une question,
03:10 il y en a trois, quatre.
03:12 Alors, beaucoup de gens appellent cette librantaine,
03:15 parce qu'en quatre ans, on a vraiment gagné.
03:19 Quand Europe 1 a fait le pari de me mettre sur cette librantaine,
03:23 c'était justement pour amener une touche sociétale à la librantaine.
03:28 Elle était traditionnellement assez psy, psycho.
03:33 Donc, moi, j'ai élargi.
03:35 Et donc, voilà, Covid long, la santé mentale d'un enfant,
03:40 mais ça peut être une histoire d'amour qui tourne mal,
03:42 ça peut être le placement des enfants,
03:46 aussi bien que des problèmes de voisinage.
03:48 Il y a beaucoup de gens qui m'appellent.
03:50 - Ce sont toujours des gens qui ont des "problèmes".
03:53 - Qui ont envie de parler.
03:56 On a tous des problèmes.
03:58 Mais le principe de la librantaine,
04:00 vous me demandez comment j'arrive à gagner leur confiance,
04:04 c'est l'écoute.
04:06 En fait, vous le savez, ma chère Pascale,
04:08 nous sommes dans un milieu où l'ego est un peu plus surdimensionné
04:12 et où de nombreux confrères et consoeurs...
04:16 - Ça balance.
04:18 - Vous n'avez pas encore donné le nom.
04:20 - Toutes les 10 secondes, toutes les 15 secondes,
04:22 il faut intervenir.
04:24 Or, je pense que naturellement, moi, parfois,
04:28 c'est un de mes potes qui me dit ça l'autre jour,
04:31 j'ai chronométré pendant 2 minutes 10,
04:34 on ne t'a pas entendu intervenir.
04:36 - C'est énorme.
04:38 Vous regardez 2 minutes 10, vous vous dites 2 minutes, c'est rien,
04:40 mais en télé ou en radio, c'est un temps infini.
04:42 - La radio, en 2 minutes 10, ça passe.
04:45 Mais l'écoute, je pense qu'aujourd'hui,
04:47 on est dans une société où beaucoup de personnes
04:50 ont l'impression de ne plus être écoutées, entendues.
04:53 Et donc, du coup, je pense que depuis,
04:56 dans les yeux d'Olivier, et puis ensuite avec la librantaine,
04:59 c'est cette confiance-là que je gagne
05:02 en écoutant attentivement celles et ceux
05:05 qui veulent bien me parler.
05:07 - Et vous avez le droit...
05:09 On vous met des barrières, c'est-à-dire,
05:11 est-ce que vous avez le droit d'aborder tous les thèmes ?
05:14 - Que ça soit sur France 2, aussi bien que sur Europe 1,
05:19 on ne m'a jamais mis la moindre barrière, non.
05:23 - Parce que tu ne me dis pas qu'il y a des thèmes,
05:25 c'est pas très fédérateur, tu ne devrais pas parler de ça.
05:28 - Non, je pense que depuis le début,
05:30 je fais preuve aussi de limites.
05:34 On n'est jamais dans le pathos, on n'est jamais dans le voyeurisme.
05:37 Et puis, je protège beaucoup celles et ceux qui me parlent,
05:40 parce que parfois, la confiance, l'émotion,
05:44 les emmène plus loin que ce qui est permis de raconter
05:49 ou de voir à la télé ou à la radio.
05:51 - Vous avez plus de liberté en radio ou en télé ?
05:54 - En radio.
05:56 - En radio, oui.
05:58 - Oui, et c'est pour ça que la radio, d'abord, c'est en direct,
06:01 parce que la radio est un média très vivant, très instantané.
06:04 Et puis, lorsqu'on va acheter sa baguette de pain le lendemain,
06:08 dans les Jeux d'Olivier, ce n'est pas la même
06:10 que quand vous êtes passé sur la libre-antenne.
06:12 Lorsqu'on s'engage pour se raconter à la télévision,
06:16 c'est un sacré engagement.
06:19 - Quelle est la chose la plus insolite
06:21 que vous ayez eu à gérer en direct pendant la libre-antenne ?
06:25 - Une personne qui voulait mettre fin à ses jours.
06:28 - Oh, mon Dieu !
06:29 - Ça m'est arrivé deux, trois fois depuis quatre ans.
06:32 Et ce sont, je ne dirais pas insolites,
06:35 mais les situations les plus compliquées à gérer.
06:40 Oui, ce sont les plus embarrassantes.
06:42 - Et vous avez réussi à leur sauver la vie ?
06:44 - Non, non, non. Je n'ai sauvé la vie à personne.
06:47 - Bah, si, Olivier !
06:49 - Non, mais à ce moment-là, vous avez une responsabilité,
06:52 parce que vous êtes avec quelqu'un qui est vraiment au bout.
06:56 Et oui, il faut bien peser les mots qu'on emploie.
07:01 - Et vous avez réussi ?
07:03 - Bah, si, quand même. C'est moi qui vous le dis.
07:05 C'est formidable ce que vous arrivez à faire.
07:07 On se dit les choses, quand même.
07:09 - Oui, mais je n'ai pas sauvé la vie.
07:10 En tout cas, j'ai fait en sorte que ces personnes,
07:12 une fois qu'elles raccrochent,
07:13 parce que l'engagement, c'était qu'elles me rappellent
07:16 semaine après semaine.
07:18 Nous avons, avec mon équipe de la libre-antenne,
07:20 parce qu'elle est très importante,
07:22 on a réussi à établir, d'abord à peser les mots,
07:25 l'intervention, et puis ensuite à établir un contrat
07:27 de trouver des choses pour se raccrocher un peu.
07:31 - Alors, vous nous disiez tout à l'heure,
07:33 pour repasser dans un tout autre registre,
07:34 c'est vrai que quand on descend dans la rue
07:36 à acheter sa baguette de pain le matin
07:37 et qu'on a fait dans les yeux d'Olivier la veille,
07:39 forcément, ce n'est pas la même.
07:40 C'est vrai que vous êtes très identifiable,
07:41 notamment, pardon de changer de sujet,
07:43 mais grâce à votre coiffure, à votre haire,
07:46 et vous, vous êtes confié à ce sujet.
07:48 - Vous la reprochez, ça, en télé ?
07:50 - Non, jamais.
07:51 - On vous a demandé de les couper ?
07:52 - Non, pas vraiment.
07:54 Je pense plutôt que ça a été une gêne
07:58 à différents moments de ma carrière.
08:03 Certains patrons des programmes me regardaient
08:05 avec une certaine terreur dans les yeux.
08:07 - Pourquoi ça vous est pas propre
08:08 de mettre quelqu'un avec des vrais labos ?
08:09 - Mais ça ne fait pas propre.
08:10 Je pense être aussi propre que vous, je les lave.
08:14 - Non, parce que c'est la…
08:15 - Non, mais c'est juste que si vous voulez,
08:17 ce milieu est tellement lisse,
08:19 il faut être bien habillé,
08:22 il ne faut pas rien dépasser.
08:24 - D'accord, il est trop aseptisé, c'est sûr.
08:26 - Mais il a raison.
08:28 - Non, mais c'est vrai.
08:30 C'est un choix, cette coiffure ?
08:32 - A votre avis, Pascal ?
08:34 - Oui, mais dites-le, rappelez-le-nous.
08:36 - C'est arrivé vraiment par hasard.
08:38 Ma mère détestait, en fait,
08:42 ses cheveux toujours frisés,
08:44 mais que je ne peignais pas.
08:46 Un jour, avec ma tante,
08:47 elle m'a attrapé, j'avais 20 ans,
08:49 j'étais dans mon bain, 18 ans peut-être même,
08:51 et puis elles m'ont démêlé les cheveux,
08:53 mais ils ont tellement abîmé ce jour-là
08:55 que je partais ensuite au Costa Rica
08:57 pendant deux mois et demi avec mon frère
08:59 et que surf tous les jours,
09:01 plus soleil, plus sel, plus surf,
09:03 plus sel, plus soleil, plus surf.
09:05 Ma mère m'a vu revenir avec ces liames.
09:08 - Elle a dû adorer, elle a dû kiffer votre maman.
09:10 - Et vous voulez que je vous dise,
09:12 vraiment, j'aimais pas les cheveux frisés,
09:14 c'est chiant, les cheveux frisés.
09:16 Et en fait, je le prends vraiment
09:18 comme un don parce que ça pousse
09:21 depuis maintenant plus de 35 ans comme ça.
09:24 Parce qu'il y a plein de gens qui me disent
09:26 "Ouais, mais tu fais des tourniques."
09:28 Enfin voilà, parce que non, ça ne fait rien.
09:31 Ça pousse, vous voyez, normalement...
09:33 - Vous n'allez jamais chez le coiffeur ?
09:35 - Jamais.
09:36 - C'est incroyable.
09:37 - Et je défie un quelconque coiffeur
09:39 de dire qu'il m'a vu chez lui depuis 35 ans.
09:41 - D'accord.
09:42 - Vous n'allez jamais aller chez le coiffeur
09:44 depuis 35 ans ?
09:45 - Non, j'étais petit.
09:46 - Il est soignant.
09:47 - Il a une bonne hygiène, il nous explique tout.
09:49 - Oui, oui, on est d'accord.
09:50 - Vous savez que c'est la question
09:51 qui revient régulièrement.
09:52 - J'en sais quelque chose.
09:53 - Je vais me délaver.
09:54 - Oui, bah oui.
09:55 - Bon, allez, on a fait le truc 4K.
09:57 - On adore, parce que c'est votre particularité
09:59 en télé, Olivier.
10:00 - Et en même temps, c'est vrai que la particularité,
10:02 c'est qu'une personne me voit une fois
10:04 et elle enregistre.
10:06 C'est un de mes potes,
10:07 présentateur de "Foutre à Cannelle Plus"
10:09 qui me dit "C'est dingue, je passe 20 fois
10:11 plus que toi à l'antenne et dans la rue,
10:13 c'est toi qu'on reconnaît."
10:16 Oui, j'ai une tronche particulière, je le sais.
10:18 - Voilà, c'est ce qui fait votre spécificité ludivine.
10:20 Est-ce que vous pensez justement
10:22 que ça vous a fermé beaucoup de portes,
10:24 d'être un "ovni" télévisuel ?
10:27 - Écoutez, vraiment, aujourd'hui,
10:30 je suis tellement comblé par la carrière que j'ai
10:35 que si ça m'a fermé les portes...
10:37 - C'est que c'était pas les bonnes.
10:39 - Voilà, je pense que j'ai eu la chance
10:42 de pouvoir affirmer mes convictions dans ce métier,
10:45 d'avoir eu aussi, et je le dis,
10:48 parce que c'est super important,
10:50 depuis maintenant plus de 5 ans,
10:52 des patrons, et avant eux,
10:54 mais à France Télévisions,
10:56 qui ont protégé dans les Jeux de Lilliers,
10:58 qui m'ont protégé, qui ont continué.
11:01 Ça fait 12 ans maintenant que ce programme existe.
11:04 Et il y a une conviction de ma part
11:06 qui a été appuyée par mes boss à France Télévisions.
11:09 Donc du coup, entre la libre-antenne européen
11:12 et dans les Jeux de Lilliers,
11:14 croyez-moi, je suis très occupé.
11:16 - On imagine.
11:17 - Et donc du coup, si des portes se sont fermées
11:19 à cause de ça...
11:20 - C'est pas bien grave.
11:21 - On va arrêter la séance coiffure,
11:23 on va refermer la porte du salon de coiffure.
11:25 - On a quand même 3 minutes.
11:27 - D'accord, mais c'est votre félicité, Olivier.
11:30 On le reconnaît grâce à ça,
11:32 les téléspectateurs s'interrogent.
11:34 Ça vous va très bien, ne changez rien.
11:37 Je voudrais qu'on revienne en parler
11:39 de "L'amour est dans le pré" tout à l'heure,
11:41 qui est arrivé encore en tête hier.
11:43 Vous avez des coups de gueule, Olivier.
11:45 Vous dites ce que vous pensez, notamment sur ce programme.
11:48 On va voir ce que vous aviez déclaré
11:50 et ce que vous en pensez aujourd'hui.
11:52 Ça va s'afficher sur votre écran.
11:54 Je n'aime pas du tout cette émission.
11:56 Je sens que tout est fou dans cette émission.
11:58 Pour moi, "L'amour est dans le pré",
12:00 c'est partie de ces émissions qui se jouent
12:02 des sentiments et des émotions.
12:04 Est-ce que vous pensez toujours ça ?
12:06 Je me souviens profondément,
12:08 de manière instantanée,
12:10 d'avoir dit ce que je pensais.
12:12 Vous auriez mieux fait de ne pas dire ce que vous pensez.
12:15 Vous savez bien ce que vous pensez.
12:17 C'est avec un de vos collaborateurs,
12:19 Damien, qui est régulièrement à vous.
12:21 Je ne m'attendais pas du tout à cette question.
12:23 Je vous avoue que, comme je suis quelqu'un
12:25 de très spontané et de très franc,
12:27 je ne me prépare pas.
12:29 Et puis, il y a des règles dans ce milieu.
12:31 Une des règles, c'est de ne pas me balancer
12:33 sur les petits copains et les petites copines.
12:35 - Vous n'avez pas le droit de blâmer le programme.
12:37 - Je trouve Karine Le Marchand extrêmement douée,
12:39 pour ce qu'elle fait, extrêmement intelligente.
12:41 Mes mots ont dépassé ma pensée.
12:43 Je lui en ai fait mes excuses, d'ailleurs.
12:45 Elle n'a pas répondu.
12:47 Mais voilà, je ne regarde jamais
12:49 "L'amour est dans le pré".
12:51 Je m'en fous, en fait.
12:53 - Ah bon ? Clairement.
12:55 (Rires)
12:57 Vous vous en foutez de quoi ?
12:59 - "L'amour est dans le pré",
13:01 les gens regardent ce qu'ils veulent.
13:03 Je pars du principe, aujourd'hui,
13:05 que quand un programme trouve son public,
13:07 on doit le respecter.
13:09 Et j'ai eu tort de dire ça.
13:11 Mais je le regrette.
13:13 Et je l'ai dit à Karine.
13:15 - Non, mais vous avez le droit.
13:17 Karine Le Marchand, c'est une chose.
13:19 - Oui, mais bon, je l'ai fait un peu.
13:21 - Elle porte le programme.
13:23 - Oui, mais vous savez comment c'est.
13:25 Ça a été repris le soir, notamment chez Cyril.
13:27 Karine s'est vexée.
13:29 Elle a appelé. Enfin, ça a pris la mayonnaise.
13:31 Le lendemain, j'étais au salon de l'agriculture.
13:33 Tout le monde me regardait comme...
13:35 - Ah, mais surtout au salon de l'agriculture,
13:37 le lendemain, et d'aller taper sur la mouette
13:39 en pressé.
13:41 - Non, donc voilà, je regrette.
13:43 Voilà, on balance pas.
13:45 Et ça fait partie des choses
13:47 qu'ils m'ont apprises, aussi.
13:49 - De pas toujours dire la vérité.
13:51 De pas toujours dire ce qu'on pense.
13:53 C'est ça, ce que vous êtes en train de dire, Olivier ?
13:55 Est-ce que je dis toujours la vérité, moi ?
13:57 Je caire, je caire.
13:59 - Je sais pas, mais si j'essaie.
14:01 Moi, malheureusement, j'ai une très mauvaise menteuse,
14:03 si vous saviez. Je me fais avoir à tous les coups.
14:05 Non, non, je sais pas faire ça.
14:07 Juste aussi, une petite déclaration que vous aviez faite
14:09 à propos de l'émission "Ça commence aujourd'hui" sur France 2.
14:11 Vous aviez dit, je pense que Faustine Bollert
14:13 fait un très bon boulot. Elle a de bonnes audiences.
14:15 Elle a remonté des après-midi de France 2.
14:17 On témoigne en 7 minutes. Je pense quand même
14:19 qu'on survole les choses. Mais évidemment, c'est pas le même format que vous.
14:21 - Alors... - Alors, décidément.
14:23 - Deuxième dossier.
14:25 - C'est une déclaration où il faut peser chaque mot.
14:27 En fait, c'est pas du tout...
14:29 C'est pas exactement... Cette phrase,
14:31 elle a été sortie d'un contexte général
14:33 dans lequel le journaliste me disait
14:35 que dans les yeux de Lillier,
14:37 où on traite chaque histoire
14:39 24 à 26 minutes,
14:41 je disais... Et d'ailleurs,
14:43 je parlais aussi bien de l'émission de Faustine
14:45 que celle de Cyril,
14:47 où, à l'époque,
14:49 puisque ça remonte à quelques années,
14:51 où on prenait moins de temps
14:53 pour évoquer ces histoires.
14:55 J'ai emprunté le mot "survoler",
14:57 encore une fois.
14:59 Peut-être n'était-ce pas le terme
15:01 le plus précis.
15:03 Mais encore une fois, je crois qu'il n'y a rien à redire
15:05 sur le talent de Faustine,
15:07 sa capacité à écouter.
15:09 Il y a souvent
15:11 des comparaisons entre nous,
15:13 parce que je crois qu'elle a ce talent d'écoute,
15:15 cette hypersensibilité.
15:17 L'important, je vais vous dire, c'est que
15:19 Faustine sait ce que je pense d'elle.
15:21 Et le jour où
15:23 ce journaliste belge
15:25 me titillait sur Faustine,
15:27 ensuite c'était sur Cyril,
15:29 ensuite sur Karine Le Marchand...
15:31 Bon, voilà.
15:33 - Cyril, en tout cas, vous avez éduqué des trucs très sympas,
15:35 et il vous adore. Il me disait "Ah, Olivier Delacroix,
15:37 je l'adore". C'est vrai, je vous promets.
15:39 - Mais vous savez quoi ? On était tous les deux
15:41 sur France 4 au tout début,
15:43 et tous les deux,
15:45 on est sortis...
15:47 Alors pas de la même façon.
15:49 - Et regardez, Olivier, ce que vous avez dit.
15:51 Cyril a une honneur très douée dans ce qu'il fait.
15:53 Si on veut se renseigner sur... Oui, c'est vrai !
15:55 C'est très vrai ce que vous dites. Sur la température de la société,
15:57 vous pouvez savoir ce qui se passe grâce à TPMP.
15:59 C'est très libre et populaire.
16:01 C'est une émission qui est assez atypique
16:03 dans le paysage audiovisuel.
16:05 - Vous savez, si on veut,
16:07 je pense que dans notre métier de journaliste,
16:09 si on veut être le plus juste possible
16:11 dans notre quête
16:13 de la vérité, de la réalité,
16:15 parce que c'est ce qu'on nous apprend
16:17 dans la scole du journalisme.
16:19 C'est ce qu'on nous apprend à aller chercher la réalité,
16:21 à la ramener. Il faut être au courant des choses.
16:23 Et pour être au courant des choses,
16:25 il faut regarder aussi bien CNews
16:27 que BFM, que le journal de TF1
16:29 et celui de France Télévisions.
16:31 Il faut regarder "C'est dans l'air",
16:33 "C'est à vous", aussi bien que
16:35 "Touche pas à mon poste".
16:37 Je pense qu'il faut
16:39 connaître toutes les tendances
16:41 et être au courant de ce dont on parle
16:43 et de qui on parle.
16:45 Il faut me tenir au courant
16:47 parce que c'est mon métier.
16:49 Et que oui, encore une fois,
16:51 tes PNP, Cyril Hanouna,
16:53 ne rencontreraient pas cette popularité
16:55 et ce public
16:57 s'il n'y avait pas quelque chose
16:59 de puissant dedans.
17:01 Il y a quelque chose de puissant.
17:03 Lui aussi, c'est ce que je pense.
17:05 Je sais ce qu'il pense de moi.
17:07 - Je vous apprécie beaucoup.
17:09 - Et encore une fois,
17:11 dans ce milieu,
17:13 il y a toujours les plus gentils.
17:15 Les plus sympas.
17:17 - J'adore que vous donniez des noms
17:19 parce que depuis tout à l'heure...
17:21 - Non, mais non.
17:23 Mais Cyril, en même temps,
17:25 quand il a quelque chose à dire,
17:27 comme moi, il le dit.
17:29 Du coup, on n'est pas beaucoup à...
17:31 Sauf que lui, quand il la ramène,
17:33 il n'y a pas grand monde qui l'emmène.
17:35 Tandis que moi,
17:37 on m'en parle encore trois ans après.
17:39 - Ecoutez, c'est de bonne guerre,
17:41 non, juste.
17:43 On demande des explications.
17:45 C'est intéressant d'avoir votre regard.
17:47 - Je suis très à l'aise à vous les donner.
17:49 - Et sur Sud Radio, vous vous disiez
17:51 que vous regardiez beaucoup les chaînes info.
17:53 Vous avez poussé... Ah bah oui.
17:55 - Je vous vois venir, enfin.
17:57 - Je ne suis pas allée chercher bien loin.
17:59 Mais sur Sud Radio, vous avez poussé
18:01 un gros coup de gueule sur le traitement
18:03 de l'affaire Palmad.
18:05 Et ça, vous maintenez.
18:07 - Bien sûr que je maintiens.
18:09 - Et vous avez vu Max appeler presque au suicide.
18:11 Est-ce que vous pensez sincèrement...
18:13 - Comment ça, appeler au suicide ?
18:15 - Appeler au suicide, il a dit,
18:17 je crois, enfin...
18:19 que ce mec devrait se suicider.
18:21 Mais bon, j'ai vu le traitement
18:23 d'une affaire où un gars...
18:25 - On vérifiera.
18:27 - Bien évidemment, commet une horreur.
18:29 Et il sait qu'il a commis une horreur.
18:31 Il est sans doute
18:33 complètement au fond du trou.
18:35 Et pendant 10 ans,
18:37 j'entends comme si chacun
18:39 et chacune s'essuyait
18:41 les pieds sur la tronche de Pierre Palmad.
18:43 À un moment, à Sud Radio,
18:45 on m'a demandé ce que j'en pensais.
18:47 Et j'ai dit stop.
18:49 Il est peut-être bien de passer
18:51 à autre chose.
18:53 Ça fait 10 jours qu'on répète
18:55 les mêmes choses en boucle.
18:57 Je n'ai pas pris la défense.
18:59 Je ne le connais pas, Pierre Palmad.
19:01 Le traitement qui a été fait...
19:03 - C'était de l'acharnement.
19:05 - Oui.
19:07 - Sur quelqu'un qui, dès qu'il a
19:09 percuté cette voiture, était mort
19:11 médiatiquement,
19:13 sociétalement parlant.
19:15 Et oui, l'acharnement
19:17 m'a profondément gêné.
19:19 Je vais vous dire quelque chose.
19:21 Après mon passage à Sud Radio,
19:23 BFM TV m'a demandé de venir
19:25 pour répéter ce que j'avais dit.
19:27 Je suis venu sur BFM.
19:29 Et si vous saviez le nombre de SMS
19:31 que j'ai reçus me remerciant
19:33 d'avoir un peu d'humanité
19:35 dans ce traitement.
19:37 Je ne me souviens pas qu'il y a eu
19:39 beaucoup de gens pour dire
19:41 "Stop, c'est bon, là".
19:43 - Les chaînes devraient
19:45 donc s'abstenir au strict minimum ?
19:47 - Non. Je ne dis pas qu'il faut
19:49 s'abstenir, mais on a traité un fait
19:51 divers dramatique,
19:53 bien évidemment avec une célébrité.
19:55 Est-ce qu'il était nécessaire
19:57 que ce soit la ligne éditoriale,
19:59 notamment d'une chaîne,
20:01 pendant presque 10 jours ?
20:03 - Vous avez vu les audiences que ça fait ?
20:05 - Est-ce que vous ne pensez pas
20:07 que les gens sont intéressés
20:09 par autre chose ?
20:11 - Non, non, c'est ça, les audiences.
20:13 Olivier, vous savez comment ça marche.
20:15 - Il y a de la dignité à avoir
20:17 dans notre métier.
20:19 Quand on fait le métier de journaliste,
20:21 on est là pour informer les gens.
20:23 Pendant que Pierre Palmade
20:25 percutait cette voiture et tuait un bébé,
20:27 détruisait le descente et l'établit,
20:29 il a fait des bateaux pour traverser
20:31 la Méditerranée, il y avait la guerre
20:33 en Ukraine, il y avait encore tout un tas
20:35 de choses qui se passaient. Le monde ne s'est pas
20:37 arrêté de tourner le jour où Pierre Palmade
20:39 a fait la connerie de sa vie.
20:41 J'ai voulu dire à un moment, stop.
20:43 C'est une manière d'abrutir les gens,
20:45 de tout le temps leur rabâcher.
20:47 Moi, je vais vous dire ce qui me gênait,
20:49 c'était que d'un seul coup,
20:51 un puissant, un mec qui avait
20:53 du succès, de l'argent,
20:55 d'un seul coup, il était...
20:57 - À terre. - Voilà.
20:59 Et qu'est-ce que je suis allé dire ?
21:01 Je suis juste allé dire, arrêtez de vous essuyer,
21:03 de vous pomper sur ce mec-là.
21:05 C'est bon. - Et ça vous maintient
21:07 encore aujourd'hui.
21:09 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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