Emmanuel Macron s'exprime lors du dîner d'État donné en l'honneur du roi d'Angleterre Charles III au château de Versailles
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00:00 et malgré le Brexit, parce que ce qui nous lie vient de si loin
00:04 et parce que vous êtes là aujourd'hui,
00:07 Votre Majesté.
00:09 Je sais que nous continuerons d'écrire ensemble
00:14 une part de l'avenir de notre continent
00:16 et de relever les défis et de servir les causes
00:19 que nous avons en commun.
00:21 Le Royaume-Uni et la France vibrent
00:24 au diapason d'une philosophie démocratique séculaire,
00:28 d'un élan vers l'art et le savoir
00:30 qui résonne d'une même passion, du Louvre à la Tate,
00:32 des cloîtres d'Oxford et Cambridge à la coupole de la Sorbonne.
00:36 Nous avons la même lecture des enjeux de notre temps,
00:39 la même quête du progrès scientifique
00:42 qu'elle concerne les avancées médicales
00:44 ou l'essor de l'intelligence artificielle,
00:46 la même volonté de défendre la sécurité de notre Europe
00:49 là où elle est en cause, comme aujourd'hui en Ukraine,
00:53 le même attachement à la lutte contre les inégalités
00:57 et pour le climat.
00:59 Nous sommes animés aussi d'un même amour du sport,
01:03 de l'olympisme, dont Paris reprend le flambeau
01:06 que Londres avait placé si haut.
01:08 Certes, quand il s'agit de tennis,
01:12 nous préférons la terre battue au gazon.
01:15 Certes, même si la découverte récente d'une archive
01:20 dont je laisserai les historiens débattre
01:22 semble montrer que le cricket serait né en France,
01:25 au château de Liètre, en 1478,
01:30 la vérité, je devrais dire la lucidité,
01:33 nous force à admettre que nous n'avons pas forcément
01:35 tiré grand avantage de cette tennis.
01:39 Mais cela n'empêche en rien l'émulation mutuelle.
01:42 Quand vos joueurs de rugby aplatissent le ballon ovale
01:45 sur le sol de France,
01:47 les supporters français vous acclament de bon coeur,
01:51 à la condition expresse que ce ne soit pas un essai
01:53 marqué contre nos bleus.