TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00 Géraldine, non ?
00:01 Non, absolument aucune indécence.
00:02 Moi, je trouve que c'est indécent de trouver ça indécent.
00:04 Ça fait partie du prestige, de la vitrine, de l'entente cordiale.
00:07 En fait, je pense que ceux qui disent oui auraient voulu qu'on reçoive le roi Charles
00:11 avec, je ne sais pas, de la villageoise, un taboulet et des couverts en carton.
00:14 En fait, ça n'a aucun sens, en fait.
00:16 En plus, ces bouteilles ont été offertes par les viticulteurs de Bordeaux.
00:19 L'édition et le millésime 2004, symboliquement, c'était fort parce que le millésime change
00:24 d'étiquette tous les ans.
00:25 Et 2004, c'est une aquarelle qu'a peinte le roi Charles.
00:28 C'était un très beau symbole et un très beau geste aussi.
00:31 Donc, en fait, c'est circulé, il n'y a rien à voir, à part les insoumis qui, évidemment,
00:37 vont trouver que c'est démagogique.
00:38 Tu parles de J ?
00:39 Oui, voilà, par exemple.
00:40 Mais visiblement, Raymond aussi.
00:41 Donc, j'ai fait la surprise.
00:42 Non, non, mais oui.
00:43 Attends, attends, attends.
00:44 Raymond.
00:45 Moi, tu peux être surpris, mais ça, c'est tout le bordel, moi, qui me dérange.
00:49 Non, mais ce n'est pas la question.
00:50 La bouteille à 2007.
00:51 Non, mais on ne me dit pas est-ce que le bordel vous a gêné ?
00:52 Si, si, si.
00:53 Tout le bordel me gêne parce que c'est la période qui ne va pas.
00:56 Tout le bordel me gêne.
00:57 La bouteille à 2007, elle me dérange.
00:58 Le repas à 2007 me dérange.
01:00 Qu'on ait bloqué Paris toute une journée, ça me dérange parce que quand c'est pour
01:03 faire des manifs pour les grèves et des manifs pour les gilets jaunes, tous les commerçants
01:07 vont debout.
01:08 On nous a bloqué tout le quartier.
01:09 Là, on n'a pas attendu un commerçant dire…
01:11 Ton populisme est en train de te perdre.
01:12 On n'a pas attendu un commerçant ouvrir sa gueule en disant que Paris était tout bloqué,
01:15 qu'on n'a pas réussi à vendre des slips, qu'on n'a pas réussi à vendre des chemises.
01:17 Par un commerçant à broncher.
01:19 La semaine dernière, on m'explique que le pape est à Marseille.
01:21 5 000 policiers qui sont débauchés, ça ne gêne personne.
01:25 Donc, quand on peut le faire, on le fait.
01:27 Moi, je dis qu'une bouteille de vin à 2700 balles, dans la situation où on est aujourd'hui,
01:31 avec les Français, qu'on nous explique tous les soirs que les Français souffrent, l'électricité,
01:34 un plein d'essence, pas en dessous de 100 euros un plein d'essence.
01:36 C'est pas grave, ça ne concerne pas.
01:38 C'est pas démago, c'est la vie des Français.
01:40 Un Français, il ne peut pas regarder sa télé le soir et dire qu'ils ont mis 2007.
01:43 Ils ont acheté 10, 15, 20 bouteilles de vin.
01:46 Ils ont été à Versailles, tout le monde est venu.
01:47 160 bouteilles de vin.
01:49 160 fois 2007.
01:50 Et après, on vient m'expliquer qu'il n'y a plus d'argent et que l'électricité va augmenter encore de 10%.
01:54 Que l'essence va rester à plus de 2 euros.
01:56 Qu'on est en train de nous réduire les pâtes à 500 grammes.
01:59 Pour justement faire arrêter...
02:01 - Franchement, t'es tellement démago que ça te donne envie de changer ton pancart.
02:04 - Change ta pancart.
02:05 - Tellement que tes arguments sont démago, ça te donne envie de changer.
02:07 - Parce que tu ne le fais pas.
02:08 - En fait, le vrai problème, c'est que tu viens de dire.
02:09 Hugo, tout ce que je viens de dire, tu ne le fais pas.
02:11 L'essence, ça ne te regarde pas.
02:13 - Mais qu'est-ce que c'est ? Tu ne connais rien à ma vie.
02:14 - Tu roules en voiture ?
02:15 - Bah...
02:15 - Mais moi, je prends le métro tous les jours.
02:17 Qu'est-ce que tu connais à ma vie ?
02:18 - Mais le métro, tu dois mettre en place un camion.
02:19 Moi, je ne prends pas le métro, je fais 50 bornes par jour.
02:21 J'ai 400 euros de budget.
02:23 400 euros de budget d'essence.
02:24 Mais je suis content parce que je suis là et je touche mon argent.
02:26 - Moi, pour moi, ce qui est indécent, ce n'est pas le fait qu'on propose...
02:29 Mais laisse un peu les gens parler aussi, Raymond.
02:31 - Vas-y, parle.
02:31 - Ce n'est pas le fait...
02:32 - C'est l'avis des Français, alors.
02:33 - Oh, là, franchement...
02:34 - On l'est autant que toi, Raymond ?
02:35 - On a compris ton message.
02:36 - Mais on l'est autant que...
02:36 Mais quoi ?
02:37 - Vas-y, vas-y, vas-y.
02:37 - Ce qui est indécent, et après, je n'en ai pas pour longtemps,
02:40 ce n'est pas le fait qu'on propose le meilleur au roi.
02:42 C'est normal qu'on propose le meilleur de ce que fait la France au roi.
02:45 C'est qu'il y ait 180 personnes qui sont toutes là autour d'une table.
02:48 On dirait que la photo a été prise il y a 400 ans.
02:51 Et que tous ces gens-là, moi, là, ça me fait chier
02:53 que tous ces gens-là soient en train de boire du vin qui coûte aussi cher.
02:57 Parce que là, le montant devient complètement...
02:58 - Pourquoi ?
02:59 - Parce qu'il y a la moitié des invitants.
03:00 Qu'est-ce qu'on s'en fout des invités ?
03:01 On s'en fout.
03:01 - On reçoit le roi.
03:04 On ne reçoit pas ces gens-là.
03:05 On s'en fout de ces gens-là.
03:05 - Mais ce n'est pas du tout le problème.
03:06 - S'ils auraient pu faire un repas à l'Élysée...
03:08 - Vous êtes hors sujet.
03:09 - Pas du tout.
03:10 - Alors, moi, j'aimerais avoir Jacques Cardo, là.
03:11 - Alors, je pense que là, vous êtes totalement...
03:13 - Alors, il y a plein de téléspectateurs qui me disent
03:15 qu'ils n'allaient pas boire de la piquette.
03:18 - Pardon, Raymond Stador, mais là, vous êtes totalement à côté de la plaque.
03:21 C'est une opération de communication et de vente du pays à travers le monde.
03:26 Si cette opération est réussie...
03:28 Attends, laisse-moi terminer.
03:29 Tu as été long.
03:30 C'est grâce à ça qu'on aura des touristes chinois, des touristes américains,
03:33 des touristes ceci, ceux-là.
03:35 Ils viendront, ils verront Versailles.
03:36 Ils s'intéresseront à la bouteille qui a été vendue, etc.
03:40 Ça nous coûte quoi au regard de ce que ça peut nous rapporter ?
03:42 - On a même les yeux ouverts sur l'état de la France, Jacques.
03:44 - Eh bien, c'est une opération de communication.
03:47 Il s'agit du prestige de la France.
03:49 C'est des images qui font rêver à travers le monde.
03:51 - Mais tout le monde s'en fout.
03:52 - Mais pas du tout.
03:53 - Je veux le voir, vraiment.
03:54 Au Thaïlande, ils sont en train de regarder le Royaume-Uni en plein.
03:57 - Ils s'en foutent, les gens.
03:58 - C'est dans toute la "press people".
04:00 Et en Angleterre, tu crois...
04:01 - On n'a pas besoin de ça.
04:02 La France, Paris, ça fait déjà rire.
04:03 - Les Anglais viendront à Versailles parce que Versailles, ça fait rêver.
04:06 Et puis voilà, c'est comme ça.
04:07 Et c'est grâce à ça qu'on aura de l'argent, parce que vous avez oublié de dire que le
04:10 tourisme, ça rapporte beaucoup.
04:11 Et c'est même la seule chose qui rapporte énormément en France.
04:13 - Regarde les chiffres des touristes.
04:14 - Non mais c'est hallucinant d'entendre ça.
04:15 Franchement, Jacques Cardoze, là, vous êtes le...
04:16 - Mais vous voyez pas ? Vous voyez pas plus loin ?
04:18 - Non mais là, là, là, vous faites le...
04:19 - Là, tu vas continuer, là.
04:20 Tu vois pas plus loin ?
04:21 - Déjà, le docteur Cardoze, là, le nob qui aurait voulu être le...
04:22 - Mais c'est pas un nob.
04:23 - C'est non, ce que vous dites.
04:24 - Il s'agit de payer...
04:25 - Vous avez payé 750 euros à double magnum de Mouton-Rothschild 2004.
04:28 Vous êtes malade ?
04:29 - Mais c'est 0,01 %.
04:30 - Mais vous êtes fou.
04:31 - Au regard de tout ce que ça va rapporter pour le pays, le tourisme rapporte.
04:35 C'est ce qui pérasse.
04:36 C'est ce qui pérasse.
04:37 - A 150 000...
04:38 - Laisse-le parler.
04:39 - Il y a 150 privilégiés qui se sont gavés.
04:41 Ça coûte une Afrique fou.
04:43 Tout le faste déployé pour le roi d'Angleterre.
04:46 - Et alors ? C'est le roi d'Angleterre ?
04:47 - Et on est en démocratie.
04:48 On s'en fout, Cyril.
04:49 C'est une honte totale.
04:50 - Il faut faire rêver les gens.
04:51 Les gens ont besoin de rêve.
04:52 - Le prix que ça coûte, cet argent-là, il fallait le mettre dans les services publics,
04:56 dans l'éducation.
04:57 - C'est incroyable.
04:58 - Avec les inepsies que tu dis, arrête de faire des conneries.
05:01 - Ils ont zéro argument.
05:02 - 2 800 balles pour un double magnum, Cyril.
05:04 - Mais c'est honteux.
05:05 - Jean-Michel Merle.
05:06 - C'est la tête de l'humain que tu voulais l'inviter ?
05:07 - Non mais franchement...
05:08 - Désolé, mais ta voix comme Doberman, mais t'as des couilles de chihuahua.
05:11 - C'est une telle bêtise.
05:16 Est-ce que tu aurais trouvé une telle bêtise ?
05:19 Parce que franchement, je regrette presque d'avoir traversé la France pour entendre
05:21 ce genre de choses.
05:22 T'aurais voulu qu'ils partent en VI, faire du tronc, qu'ils mangent un hot-dog avec du
05:25 boulaouane ?
05:26 - Qui vient de ça.
05:27 - On adore le boulaouane.
05:28 Mais regarde-là, c'est la France, c'est le prestige de la France, on l'a reçoit dans
05:29 les heures de Versailles.
05:30 - 2 700 euros, c'est peut-être un peu peu.
05:31 - Le 20 2 700 euros, il y a plein de Français qui l'achètent tous les jours.
05:34 Je dis pas qu'ils ont les moyens, ils travaillent, ils ont les moyens.
05:36 - Et Raymond, toi, je t'ai vu à Saint-Tropez cet été, t'as dépensé plus que 2 700 euros,
05:39 t'as pas trouvé ça, t'es allé à Saint-Tropez, t'étais invité.
05:42 - J'ai pas payé 1 euro à Saint-Tropez.
05:44 - T'étais invité.
05:45 - Mais c'est pas la France, Jean-Michel.
05:48 - C'est notre argent qu'on dévide les rois, laisse-leur finir.
05:51 - Ils ont offert le vin.
05:52 - Mais quand on aime le vin, on sait aussi qu'il y a des petits producteurs qui font un
05:55 très bon vin.
05:56 - C'est vrai ?
05:57 - Arrête un peu, là, Évelyne.
05:58 - Le roi, il est allé en Allemagne il y a quelques temps, en Allemagne, c'était pas
06:01 le même protocole, c'était quelque chose de beaucoup plus simple.
06:04 - Ils ont pas de voisins.
06:05 - Non, mais ça va, les Allemands, c'est pas non plus la dernière roue du carrosse de
06:08 l'Europe, ils savent quand même recevoir le roi.
06:10 - Le roi, c'est très important et avec plus de dignité, les Allemands, ils ont bien reçu
06:13 le roi.
06:14 - Il a raison.
06:15 - Vous savez pourquoi c'est le Mutton Rothschild ? Parce que Mutton Rothschild, à travers
06:17 le monde, tout le monde sait ce que ça veut dire.
06:19 Et donc, cette bouteille-là, elle sera achetée, et elle sera vendue.
06:22 Parce que Mutton Rothschild, à travers le monde, tout le monde sait ce que ça veut
06:25 dire.
06:26 Et donc, cette bouteille-là, elle sera achetée.
06:28 Et tu sais que l'alcool, c'est quelque chose qu'on exporte énormément, et grâce à ça,
06:33 ben oui, oui.
06:34 - Donc c'est à la force qu'une producteure de vin et les Français qui crèvent de faim
06:38 vous en mettez, vous ?
06:39 - Mais tu regardes la balance commerciale de la France, c'est grâce au vin qu'on
06:43 réussit à vendre à l'étranger.
06:45 C'est les alcools qui marchent le mieux et le luxe qui marche le mieux.
06:48 - On en est déjà avant, on a pas besoin.
06:49 - Exactement.
06:50 Cette soirée-là, c'est le luxe et le vin.
06:51 Et c'est ce qu'on vend le mieux à travers le monde.
06:53 - Voilà, voilà.
06:54 - Mécanique.
06:55 - Cette soirée-là.
06:56 - Erreur historique de Hugo, mais on ne peut pas comparer les relations entre l'Angleterre
07:01 et l'Allemagne, et l'Angleterre et la France.
07:03 Je te rappelle que quand même, on doit à l'Angleterre, enfin, on a quand même organisé
07:06 notre résistance, et le général de Gaulle a organisé la résistance en Angleterre.
07:10 Donc on a une relation qui est privilégiée avec l'Angleterre, et ça n'est pas la même
07:13 chose avec l'Allemagne.
07:14 - On va faire un petit cours d'histoire, merci beaucoup Géraldine.
07:15 - C'est bien, c'est bien.
07:16 - Mais ça n'empêche que c'est une visite d'État, et je n'ai jamais dit que la relation
07:20 entre l'Angleterre et la France était la même qu'entre l'Allemagne et l'Afrique.
07:22 - Y a qu'une vache puisère.
07:23 - Alors moi, j'ai juste envie de reprendre l'argumentaire de Raymond.
07:25 On s'en souvient tous, puisqu'il a très bien parlé, et j'ai envie de dire, comme
07:28 d'habitude, bravo Raymond.
07:29 - Oh, bravo.
07:30 - C'est le monde.
07:31 - Bravo.
07:32 - Il est vraiment tel un appareil.
07:33 - Parce que oui, il aurait pu y avoir un juste milieu, et aujourd'hui, au regard de ce qui
07:38 se passe en France, et on en parle tous les soirs ici, on ne peut pas voir ça.
07:43 - C'est pas le moment.
07:44 - Moi j'ai l'impression, effectivement c'est un roi, mais j'ai l'impression d'être en
07:46 France, pendant la monarchie, avec la royauté, et nous le petit peuple qui galèront, et
07:52 ça me dérange vraiment.
07:53 - Valérie Meut, la risée du monde, offrir à faire boire du Gros Plan et manger une omelette.
07:56 - Mais non, mais arrêtez de vous faire parler du monde.
07:59 - Pascal.
08:00 - Moi je suis rien à voir avec la monarchie, je pense que Versailles, c'est notre image
08:05 à travers le monde.
08:06 Moi je suis d'accord avec ce qu'a dit Jacques, c'est-à-dire qu'on ne peut pas recevoir
08:10 le roi, c'est une question d'honneur français, et on met en avant notre production.
08:14 Donc tant mieux pour le business et les emplois que ça peut créer derrière, et l'image
08:18 de la France, le luxe, c'est ce qui nous porte.
08:21 LVMH, c'est le fleuron, à l'étranger on est connu pour ça, on ne peut pas recevoir
08:27 des gens à l'Elysée, à 4, c'est pas qui va recevoir.
08:29 - On vous a rarété.
08:30 - Et porter effectivement des vêtements qui font honneur, parce que derrière il y a des
08:34 emplois, combien d'emplois en France, combien de personnes produisent du vin, il y a des
08:38 milliers d'emplois, et même des petites mères qui travaillent.
08:43 - Mais qui paye tout ça, le homard et tout, qui le paye, juste pour savoir, qui le paye ?
08:47 - C'est offert.
08:48 - Mais tu crois ?
08:49 - Non mais ok le vin, mais qui ?
08:50 - Mais il y a un budget qui est déjà voté, chaque année il y a un budget sur les réceptions.
08:53 - Non mais on va faire autre chose avec ce budget, moi je préfère qu'on mette ce budget
08:56 dans les écoles, dans le moment, dans la population.
08:59 - Non mais c'est juste pas le moment.
09:00 - Oh s'il vous plaît, Evine Thomas, Evine Thomas.
09:03 - Oui moi je suis comme Raymond, je pense que c'est juste moralement pas le moment.
09:07 - C'est vrai qu'entre 2700 et une grosse piquette, bien sûr on ne reçoit pas le roi
09:12 comme ça, mais va dire au type qui est à la mère célibataire qui finit pas son mois
09:18 le 5 et qui est à sec, hier eux ils n'étaient pas à sec, ils ont bu un Magnum à 2007,
09:24 c'est inaudible, c'est inaudible.
09:26 - Je ne suis pas d'accord.
09:27 - Qu'est-ce que tu en penses toi ?
09:28 - Ce n'est pas l'argent du contribuable, vous êtes contribuable, c'est pas l'argent
09:31 du budget.
09:32 - En termes d'image, c'est inaudible.
09:35 - Mais il faut l'expliquer aussi.
09:37 - Je ne suis pas d'accord, je vous ai dit 250 journalistes accrédités dont la moitié
09:40 des internationaux qui vont faire des articles, qu'on laisse que ça coûte d'acheter des
09:45 pages de magazines.
09:46 - Je te parle des gens dans la rue, les gens qui vivent, les Français, c'est pas audible.
09:50 - Mais il va y avoir des retombées et je pense que la France, vous êtes demandeur pour
09:53 l'instant de publicité avec les JO qui arrivent.
09:55 - Peut-être, mais ça n'est pas audible.
09:56 - Les retombées internationales du Canada et l'Australie sont accréditées puisque
10:00 ça fait partie des pays du Commonwealth.
10:02 - C'est une année formidable pour la France.
10:04 - L'argent va revenir.
10:05 - Tout le monde de rugby, ce voyage, en ligne de mire les Jeux Olympiques, on va vendre
10:08 la France.
10:09 - C'est sérieux ?
10:10 - Oui, mais oui, ça t'emmerde au volant de ton camion, la réalité c'est que c'est
10:15 des impôts, c'est de l'argent pour la France.
10:17 - C'est une année formidable pour la France.
10:18 - Je vais dire quelque chose, je pense que c'est une année formidable, mais je pense
10:21 que la France n'a pas les épaules d'organiser tout ça.
10:23 - Si on n'est pas capable d'organiser ça, c'est qu'on n'est plus une grande puissance.
10:27 - Jacques, mais là, il faut que tu...
10:33 - On vit une année formidable.
10:34 - Là, je te dis que la France n'est plus une grande puissance, il faut arrêter.
10:36 - On est 7e.
10:37 - On n'est pas 7e, je vous le dis.
10:40 - C'est le chiffre.
10:41 - Moi, je pense qu'on est beaucoup moins.
10:42 - Mais ce qui compte, c'est est-ce que les gens sont heureux ou pas ? Là, j'ai l'impression
10:45 que non, moi, personnellement.
10:46 - Exactement, voilà.
10:47 Raymond, tu veux finir ?
10:48 - Oui, en fait, il n'y aura plus de projet.
10:49 - Mais je n'ai pas dit qu'il faut...
10:50 - Le sondage.
10:51 - Ne me faites pas dire ce que je suis en train de dire.
10:52 - Oui, à 63 %.
10:53 - Je vous dis juste qu'il faut faire attention avec le message envoyé.
10:57 Hier, on a un économiste qui est venu qui nous parlait des fruits et légumes de Leclerc.
11:00 Comment il s'appelle le mec ?
11:01 - Crocodile Dundee.
11:02 - Il est venu, lui.
11:03 Il nous a dit "Faites attention à la colère des Français, faites attention parce que c'est
11:05 ce qu'on redoute le plus".
11:06 - Olivier Daubert.
11:07 - Il nous l'a dit.
11:08 - En fait, il a dit "Allez, c'est bon, il n'y a pas de problème".
11:09 Et j'entends Jacques, que moi j'aime beaucoup aussi Jacques, mais quand il dit "On vit une
11:13 année extraordinaire", alors où tu vis ?
11:15 - Il a une chance.
11:16 - Je vais venir avec toi parce que nous, on a de la chance, on vit une année extraordinaire.
11:18 On est content, on ne se plaint pas, mais va parler avec les gens.
11:21 Viens avec moi, on tourne une matinée.
11:22 - Je crois que je ne suis pas conscient de la galère dans laquelle sont les gens.
11:25 - Pour dire "On vit une année extraordinaire", je pense que tu n'es pas conscient.
11:28 On devait tuer Poutine en trois mois.
11:30 En trois mois, Poutine, il devait sortir de la liste, il devait partir de son pays et
11:33 tout allait bien.
11:34 Vous allez voir, McDonald est parti de la Russie, c'est fini, Poutine va rendre les
11:37 arbres.
11:38 Il n'a jamais été aussi riche, Poutine.
11:39 - Mais présente-toi, Raymond.
11:40 - Mais je ne veux pas me présenter nulle part.
11:41 J'explique juste que ce n'est pas entendable.
11:43 Et ce n'est pas une bonne idée non plus, je suis d'accord avec Hugo.
11:45 Ce n'est pas entendable de vous voir dire "En 2007, c'est normal, on a fermé Paris pendant
11:49 une journée entière, c'est normal, les commerçants n'ont pas pu travailler, c'est normal, on
11:52 a fait chier les Français, c'est normal, parce qu'il y a le prince Charles".
11:54 Je vais te dire, parle avec les gens du roi Charles, parle-leur dans la rue et ils vont
11:59 te dire "J'en ai rien à foutre du roi Charles".
12:01 - C'est vrai, c'est vrai.
12:02 - Avec tout le respect que j'ai pour lui.
12:03 - Je suis d'accord avec Raymond.
12:04 - Ils n'ont rien à carrer.
12:05 - Ils n'ont rien à carrer.
12:06 - Rien à carrer.
12:07 - Rien à carrer.
12:08 - Je vous le dis, vous êtes des fous.
12:09 - Mais bravo.
12:10 - Non, non, non, c'est sûr.
12:11 - Attends, attends, attends.
12:12 - Ce n'est pas de ma gauche, je n'en ai pas à foutre les Français.
12:13 - Ça, je vais vous dire.
12:24 Mais les gars, moi je vois mes potes, arrêtez, je vois mes potes, j'ai des dizaines de potes
12:30 toute la journée, ils n'en ont rien à carrer du roi Charles.
12:31 Ce qu'ils veulent, c'est pouvoir kiffer la vie et pouvoir gagner l'oseille et pouvoir
12:32 manger.
12:33 Tu crois que la vie du roi Charles, qui boit des bouteilles à 2800 balles, ils n'en ont
12:34 rien à carrer.
12:35 Tu sais quoi, ils sont fous de total.
12:36 Je suis d'accord avec Raymond qui doit parler avec les mêmes gens que moi toute la journée.
12:37 Il y en a un qui t'a dit "Ouais, il y a le roi Charles, c'est génial".
12:38 - Mais tout le monde, quand tu vas dans les bistrots, tu parles avec les gens, tu dis
12:41 "Ok, je suis en train de foutre".
12:42 Et si je dis l'argument de Jacques ou même Pascal.
12:44 - Mais le tourisme, c'est la seule chose qui nous rapporte du fric, c'est le tourisme.
12:45 - Tu sais ce qui s'est passé ?
12:46 - Les petits commerçants.
12:47 - Tu sais ce qui s'est passé avec le tourisme cet été ? Tu veux que je te dise ce qui s'est
12:48 passé ?
12:49 - Raconte-nous tes derniers sentiments.
12:50 - Ils étaient contents de ne pas avoir personne cet été.
12:51 - J'ai passé 10 jours dans le sud.
12:52 - Tu veux leur demander ?
12:53 - Je vais te raconter le tourisme parisien.
12:54 - Les mecs, ils n'ont pas compris ce qu'il s'est passé.
13:07 - Il y a eu un drame qui s'est passé à la Défense avec un petit.
13:08 Et il y a eu des émeutes.
13:09 Tu sais tous les gens qui ont eu de l'argent, tous les gens que vous dites, ils vont venir,
13:10 ils vont acheter des sacs.
13:11 Ils ne sont pas venus à Paris.
13:12 Ils ont eu peur, ils ne sont pas venus à Paris.
13:13 Tu les as, les chiffres du tourisme ? Tu les as ? Ils vont sortir bientôt.
13:15 Moi, je les ai déjà parce que les gens dans les restaurants et dans les magasins, dans
13:18 les boutiques, ils m'ont dit "Il n'y a pas de touristes".
13:20 Les touristes qui avaient de l'argent, ils ont eu peur, des émeutes ne sont pas venues.
13:22 - C'est bien beau de vous dire ça.
13:23 - Il a raison.
13:24 Il a raison.
13:25 Arrêtez les mecs.
13:26 Moi, je pense que vous êtes complètement déconnectés.
13:27 Allez, 20h58, on va passer.
13:28 - C'est le pays le plus touristique, Cyril.
13:29 - On n'arrête pas de parler de la précarité.
13:30 - La France est une catastrophe.
13:31 - En termes de tourisme.
13:32 - Non, non.
13:33 - Parce que là, il dit qu'il y a moins de tourisme.
13:34 - La France, tous les jours, il y a...
13:35 - Le tourisme, arrêtez de le dire.
13:36 - Écoutez-moi bien.
13:37 Écoutez-moi bien.
13:38 Je vais vous dire ce qui se passe avec la France.
13:39 Il y a un truc qui est très important.
13:40 Il y a eu la finale de la Coupe du Monde.
14:01 France-Argentine.
14:02 Tu n'avais pas un mec qui était pour la France dans le monde entier.
14:03 Tous les pays étaient pour l'Argentine parce que...
14:04 Voilà, la France, on passe...
14:05 Voilà, je vous le dis.
14:06 Depuis quelques temps...
14:07 - Il y a des pays qui sont heureux depuis la seconde.
14:08 - Arrête de dire "des pas".
14:09 Il n'y a pas de conneries.
14:10 - C'est normal.
14:11 Allemagne, Brésil, tout le monde sera pour le Brésil.
14:12 C'est comme ça.
14:13 - Tous les pays du Maghreb, ils étaient pour l'Argentine.
14:14 Tous mes potes, ils étaient pour l'Argentine.
14:15 - Personne n'est pour la France, personne n'est pour l'Angleterre, personne n'est pour l'Allemagne.
14:16 C'est n'importe quoi.
14:17 - C'est symptomatique.
14:18 Toute l'Afrique était pour l'Argentine.
14:19 Tout le monde voulait que la France perde.
14:20 C'est grave ou pas ?
14:21 Ça, pour moi, c'est symptomatique.
14:22 Ça veut tout dire.
14:23 Voilà.
14:24 On en a marre des donneurs de leçons qui veulent donner des leçons à tout le monde et qui
14:32 donnent des leçons à personne.
14:33 [Musique]