Canal + - 21 Mai 1991 - Fin "Nulle Part Ailleurs" (Philippe Gildas), pubs
Canal Plus, 21/05/1991 :
- Fin "Nulle Part Ailleurs" (Philippe Gildas) incluant publicités
- Jingle pub
A noter :
- La rubrique interview de Karl Zéro qui reçoit Michel Charasse.
- La rubrique consommation de Jérôme Bonaldi
- Le sketch déguisé d'Antoine De Caunes
- Fin "Nulle Part Ailleurs" (Philippe Gildas) incluant publicités
- Jingle pub
A noter :
- La rubrique interview de Karl Zéro qui reçoit Michel Charasse.
- La rubrique consommation de Jérôme Bonaldi
- Le sketch déguisé d'Antoine De Caunes
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TVTranscription
00:00 [Musique]
00:03 Michel Charas, si vous étiez l'un des proches de Michel Charas, comment le définiriez-vous en quelques mots ?
00:09 Je crois que, outre ses qualités d'homme d'état, ses qualités personnelles, il a une grande fidélité à ses amitiés et une grande rigueur sur les convictions.
00:19 Bien, et si maintenant je vous demandais un jugement sur l'inspecteur Godineau ?
00:23 On ne peut pas répondre à une question pareille.
00:25 Et pourtant, c'est ce qu'on brûle tous de savoir, votre opinion sur ces affaires. Le juge Jean-Pierre Godineau.
00:30 Je les trouve tous très sympathiques, hein. Je voulais que je dise. Et j'en profite pour dire que je suis ravi de vous accueillir en Auvergne.
00:37 Merci, mais parlons franc si vous le voulez. Récemment encore, dans Le Monde, vous déclariez, je vous cite, "Putain de bordel, ce Godineau est un enculé de merde."
00:44 D'abord, je ne dis pas comme ça des gros mots par plaisir de les dire. Non, je parle d'un langage qui est le langage courant.
00:51 C'est-à-dire celui que vous entendez quand vous n'êtes pas à la radio et à la télévision.
00:54 Certes, d'ailleurs, "enculé", on peut comprendre, mais pourquoi "de merde" ?
00:57 Il y en a qui disent "merde", il y en a qui le disent jamais, il y en a qui le disent un peu, il y en a qui le disent beaucoup.
01:01 Moi, j'ai un langage plutôt imagé.
01:03 D'accord, mais de là à l'écrire. Et dans Le Monde, en plus.
01:05 Ça m'a conforté dans l'idée que l'on doit toujours dire ce qu'on pense et dire la vérité aux gens.
01:10 Oui, mais enfin, ce pauvre inspecteur, déjà qu'il n'a plus de boulot, ça a dû achever de le briser.
01:14 Parfois, j'aimerais faire plaisir, plus souvent.
01:16 Mais on dit que vous n'y arrivez vraiment qu'avec les femmes.
01:18 Ah, moi, je ne crois pas.
01:20 Non, ça doit y aller depuis que vous êtes ministre.
01:22 Non, mais c'est une fausse idée de dire que le ministre du budget a beaucoup de pouvoir.
01:25 Ne soyez pas modeste, vous devez quand même avoir de bons moments.
01:27 J'ai eu d'autres bons moments.
01:29 J'en ai aujourd'hui, j'en ai des moins bons, mais j'en ai eu d'autres avant, sans être au gouvernement.
01:33 Heureusement, d'ailleurs.
01:34 Mais parmi toutes les femmes ministres, quelle est celle que vous trouvez vraiment bonne ?
01:37 À quel point de vue ?
01:38 Vous le savez bien, par exemple, Édith Cresson. On peut dire qu'elle a ce qu'il faut là où il faut.
01:42 Je ne vous dirais pas ça. D'abord, on ne peut pas savoir si c'est la plus belle quand on ne les a pas toutes passées.
01:47 À la casserole. Enfin, il n'y en a pas tant que ça, des femmes au gouvernement.
01:49 Alors, vous n'allez pas me dire qu'en trois ans, vous n'avez pas eu le temps de toutes les...
01:52 Non, je suis... regardant. Je n'aime pas gaspiller.
01:56 Vous préférez vous économiser, c'est ça ?
01:58 Économe ? Oui, radin, non.
02:00 Ah, vous me rassurez un peu plus et vous passiez pour, passez-moi l'expression, un mou de la bite.
02:04 Vous savez, quand on exerce les responsabilités qui sont les miennes, il faut être un peu dur.
02:10 [Applaudissements]
02:19 Ça vous a rappelé une émission sur Canal+ ?
02:22 Exactement, en Auvergne.
02:23 Chez vous, avec Michel Deniseau.
02:25 Montzenit à moi.
02:27 Tout était détourné, bien entendu, comme d'habitude, avec Karl Zero.
02:30 Vous pourrez démentir plus tard, mais je ne vous conseille pas.
02:33 Tout n'est pas à démentir, d'ailleurs.
02:35 Oui, tout n'est pas. Non, je suis d'accord.
02:37 Est-ce que vous avez le temps, monsieur le ministre, d'aller encore faire les courses ?
02:39 Pardon ?
02:40 Est-ce que vous avez le temps encore d'aller faire les courses, de temps en temps ?
02:42 Du point de vue sportif ou du point de vue magasin ?
02:44 Non, non, non, les courses dans les magasins.
02:46 Ah, les courses ?
02:47 Rarement, mais ça m'arrive, oui.
02:48 Voilà ce qui va vous arriver la prochaine fois, lorsque vous serez dans votre grand magasin préféré.
02:52 Je n'aime pas beaucoup les grandes surfaces, je vous le dis tout de suite.
02:54 Alors, c'est que pour les grandes surfaces.
02:56 Voilà ce que vous n'aurez pas.
02:58 Vous passez dans le linéaire avec votre caddie.
03:00 Tiens, une petite PLV, ça veut dire publicité sur les lieux de vente.
03:02 Vous passez devant.
03:04 Et dès qu'on passe devant, il y a un "coucou machin", une petite pub.
03:08 C'est, il y a ici, je vais vous montrer, c'est de la pub sur le lieu de vente.
03:11 Et ça marche bien.
03:12 Les gens en général, ils se disent "Oh, c'est pas bête du tout".
03:15 En fait, c'est une petite boîte, c'est VocalPub qui a fabriqué ça.
03:18 Une petite boîte comme ça, ici, il y a un petit senseur infrarouge.
03:21 Dès qu'il y a un client qui passe devant, ça se met en marche.
03:24 Et il y a une petite pub qui sort.
03:25 Et dans vous là, vous partez sans payer ?
03:27 Oui.
03:28 Et la tondeuse ?
03:29 Je ne paye pas.
03:30 Et la boquette ?
03:31 Je ne paye pas.
03:32 Et non plus, je ne paye rien.
03:33 Maintenant, j'ai une carte de ce bricolage.
03:34 Et en plus, vous êtes moi ?
03:36 C'est VocalPub qui fait ça.
03:37 Et l'intéressant, c'est que la pub elle-même, elle est totalement digitalisée.
03:41 Vous vous rappelez les petites cartes électroniques qui parlent toutes seules ?
03:43 On en trouve maintenant dans les journaux.
03:46 Ça, c'est entièrement sur chiffre.
03:48 C'est une éprome, comme on dit, une mémoire vive, une mémoire morte.
03:50 En plus, on peut changer sur l'appareil.
03:51 On peut changer, ça c'est totalement autonome.
03:53 Et ça marche bien.
03:54 Vous êtes Rion Clebens, pour ne pas le citer, parce qu'il l'a déjà fait une fois avec VocalPub.
03:57 Oui, et si je suis ministre du budget ?
03:59 Alors, moi, je vous le conseille.
04:00 Parce que ça, c'est quand on présente des trucs, en général, c'est vraiment pour que ça serve.
04:03 Imaginez, parce que vous, vous êtes commerçant, mine de rien.
04:06 D'accord ? Vous avez, vous aussi, des magasins.
04:08 Imaginez, vous mettez un truc comme ça, ça ne coûte rien du tout.
04:11 Chaque fois qu'il y aurait un client qui s'en rentrerait ou sortirait, on entendrait une pub comme celle-là.
04:15 C'est Monsieur Robert, Daniel Robert, le publicitaire, qui vous a proposé ça.
04:18 Robert & Partners ?
04:19 Oui, Robert & Partners.
04:20 Écoutez.
04:21 Et donc, vous là, vous ne payez pas vos impôts ?
04:23 Euh, oui.
04:24 Et la taxe d'habitation ?
04:25 Je ne paye pas.
04:26 Et l'impôt sur la fortune ?
04:27 Je ne paye pas.
04:28 Et la contribution sociale généralisée ?
04:29 Non plus, je ne paye rien maintenant, j'ai une carte, Monsieur Bricolage.
04:31 Et en plus, vous vous foutez de moi ?
04:33 Tiens ! Voilà ce qui arrive quand on ne paye pas ses impôts !
04:35 Pardon, madame.
04:36 Aujourd'hui, avec Monsieur Charas, comme avec Monsieur Bricolage, on peut tout payer en trois fois.
04:41 Bravo, Monsieur Bricolage, votre carte a fait de nous des clients privilégiés.
04:46 Et je vous jure que ça marche.
04:47 Moi, je choisis ce que je veux.
04:48 Eh, on coupe, on coupe.
04:50 Il est des merdes, Robert.
04:52 Il a passé sa pub, il ne veut rien.
04:54 J'étais jeune fonctionnaire au ministère des Finances avant de faire de la politique.
04:58 Je m'étais acheté un Ménate.
05:00 Et je l'avais mis dans mon bureau et je lui avais appris à dire uniquement une seule phrase, "tous se décontent".
05:06 Et alors, je l'avais installé, c'était dans un immeuble qui était rue des Pyramides, je me rappelle à l'époque,
05:12 qui était un ancien hôtel réquisitionné après la guerre.
05:15 D'ailleurs, j'avais un bidet dans mon bureau qui était caché, un truc.
05:18 Bon, enfin, j'étais dans la salle de bain, mon bureau était installé dans la salle de bain,
05:20 on était toujours mal installés dans l'administration.
05:22 J'avais mis le Ménate.
05:24 Alors, c'était assez drôle parce que les types qui venaient me voir, l'autre disait, "Oh, c'est con !"
05:28 Je disais, "Pardon, monsieur, je..."
05:30 Non, je disais...
05:32 Alors, je disais, "Oh, c'est con !"
05:34 Et les gens sortaient très perturbés.
05:36 Alors, votre affaire-là, ça me fait penser à ça.
05:38 - Mais c'est un peu le même système, vous savez que...
05:40 - Je ne l'ai pas gardé longtemps, d'ailleurs.
05:42 - ... qui était "tous se décontent, tous se décontent, enculés".
05:44 Là, c'est un truc qu'il a vendu spécialement pour les militaires de la guerre.
05:47 Ça fait uniquement ça.
05:49 Voilà, je vous l'offre.
05:50 Ça coûte 30 francs, c'est fabriqué en France.
05:52 Et pour une fois, pas à Taïwan.
05:54 - Ça s'arrête, quand même ? - Oui, ça s'arrête tout seul.
05:56 - Carlos m'a offert le même, mais ça s'appelait "Injurator" et ça donnait plein de grosses cartes.
05:59 - Ah oui, ça lisait. - "Enfoiré", etc.
06:01 - Le couponing, vous connaissez ? - Non, pas du tout.
06:03 - C'est du marketing direct, c'est plus de la pub, cette fois-ci.
06:05 Le couponing, c'est, ça vous intéresse, vous découpez le petit coupon, vous renvoyez, on vous donne ça.
06:09 Eh bien, maintenant, a été créé le couponing électronique.
06:11 Vous êtes devant votre télévision et vous regardez la télévision.
06:14 Pouf, une page de pub. Ça marche uniquement pour ceux qui sont câblés dans le Nord ou bientôt dans la région Nice.
06:19 Vous regardez une pub, pouf pouf pouf, et puis à la fin de la pub, c'est carrément du couponing.
06:23 C'est-à-dire, si ça vous dit, ça c'est une pub pour la carte bleue de la Banque Populaire du Nord.
06:27 C'est une carte multi-service qui vous propose 30 000 francs de crédit, etc.
06:31 Et à la fin, si ça vous intéresse, vous prenez simplement, alors que vous êtes chez vous, votre télécommande, le zapper,
06:37 et vous tapez 07*+ et pouf, vous avez directement de la documentation qui arrive chez vous.
06:44 C'est la première fois, quasiment, en France, qu'on a ainsi du couponing électronique.
06:48 Et ça marche plus que le numéro vert, ça marche plus que la fameuse carte T, vous savez, renvoyer, ne mettez pas de timbre, etc.
06:52 C'est sur le câble, pour l'instant.
06:53 C'est sur le câble uniquement, c'est Région Câble qui fait ça, c'est la Générale de Chauffe.
06:56 Dans toute la région Nord, ils ont 45 000 abonnés et ça marche très très bien.
06:59 La télévision interactive...
07:01 C'est déjà un peu de la télévision interactive.
07:03 Et il y a encore mieux. Depuis longtemps, on...
07:05 Vous n'avez pas mis la télé, vous n'avez pas comme projet, vous avez informatisé les rues chez vous à Puri.
07:10 Oui, non, moi je ne suis pas très télévisé en télévision.
07:13 Ah ben j'ai peut-être de quoi vous aider.
07:14 Je vais vous expliquer pourquoi. Parce que, aujourd'hui, n'est-ce pas, j'étais l'autre jour au conseil d'administration de mon collège
07:19 et on m'a dit qu'il y avait 15% des gamins qui rentraient au collège qui ne savaient pas lire.
07:23 Vous savez pourquoi ? Parce que le soir en rentrant à la maison, ils regardent la télé, ils ne lisent plus.
07:26 Ben, Benaldi, il faut faire un cours de lecture tous les soirs.
07:28 Oui.
07:29 Mais ils apprennent bien d'autres choses, quand même, honnêtement.
07:31 Ah ben, d'accord, mais enfin, ils ne savent pas lire, c'est quand même emmerdant.
07:33 Quand vous avez un panneau à lire, on dit "vous n'avez pas vu le panneau, pan, contravention, c'est pas lire".
07:37 [Rires]
07:38 À mon avis, ils ne savaient déjà pas lire avant non plus.
07:40 Ben, ils pourront peut-être devenir réalisateurs.
07:41 Imaginez...
07:42 Imaginez l'émission de télévision.
07:44 L'émission de télévision, vous avez par exemple un concert, et vous pouvez vous-même choisir,
07:48 je voudrais le plan d'ensemble du concert, ou bien le gros plan sur le chanteur, ou bien le gros plan sur le batteur.
07:53 Et bien, grâce à Vidéotron, qui est une télévision qui marche bien à Montréal et à Québec, et bientôt en Angleterre,
07:58 on pourra... Canal+
08:00 Vous regardez nulle part ailleurs, puisqu'ici vous n'avez qu'une seule image.
08:03 Vous avez celle-là, pouf.
08:04 Et bien maintenant, vous pourrez peut-être choisir, tac, je voudrais uniquement cette image-là.
08:08 Ou bien, alors qu'on continue à faire une émission normale, je voudrais que Charras, si c'est possible.
08:12 Voilà, pof !
08:13 Et tout le temps, je choisirais comme ça mon...
08:15 Là, c'est le réalisateur qui choisit pour toi.
08:18 Pour moi, pour tout le monde.
08:19 Là, c'est moi qui choisirais.
08:21 Voilà, je voudrais Gildas, là, Gildas, paf !
08:23 C'est moi qui choisirais.
08:24 Par exemple, des oeufs au plat, ou...
08:25 Ah non, ah non !
08:26 Le jambon au chou, je peux pas l'avoir où je suis.
08:28 C'est donc possible qu'à l'intérieur d'une émission, sur un câble particulier...
08:31 Sur un câble particulier, sur une émission, plutôt que d'avoir là l'image...
08:35 Donc si on a faim, il vaut mieux aller au restaurant.
08:37 Ah oui, ça vaut mieux faire autre chose.
08:38 Ou voir la cuisine, ou quoi que ce soit.
08:39 Tout à fait.
08:40 Merci, Benaldi.
08:41 Mais vous avez tort de sourire, parce qu'à mon avis, ça viendra en France.
08:43 Vidéotron, c'est une société qui s'est, par exemple, intéressée à Canal+ dès sa naissance.
08:47 Ça vient, ça vient, non mais que ça vienne, ça vienne.
08:49 Moi, je suis pour l'activité, vous voyez.
08:50 Vous l'aurez peut-être appuyé Guillaume, chez vous.
08:52 De toute façon, on verra. Il y a des choses plus urgentes à faire, vous voyez.
08:55 Vous présenterez les cours de lecture.
08:56 Je veux la lettre A.
08:57 C'est ça, oui.
08:58 Hein ? Allez, merci, Benaldi.
09:00 [Applaudissements]
09:03 [Musique]
09:05 Grâce à ses brossettes, Carès de Calor redresse le poil pour l'extraire en douceur.
09:10 Carès de Calor, l'épilera-brossette.
09:13 [Rires]
09:16 [Musique]
09:20 Giacomo.
09:21 [Musique]
09:24 Giacomo.
09:25 [Musique]
09:28 Giacomo.
09:29 [Musique]
09:30 Giacomo.
09:31 [Musique]
09:32 Le parfumeur.
09:33 [Musique]
09:35 On n'a pas fini de regarder la nouvelle BMW Série 3.
09:39 Sa ligne, son espace intérieur élargi, son moteur 4 ou 6 cylindres, 24 soupapes.
09:44 [Musique]
09:46 Sa réserve de puissance, son ABS.
09:48 [Musique]
09:49 Son ABS en série.
09:51 Et pour intéresser Paul et Sophie que tout ça n'intéresse pas, ajoutons ceci.
09:55 80% de ses éléments seront recyclés pour préserver la nature.
09:59 [Musique]
10:05 Avant, pour avoir l'œil sur tout, il fallait ceci.
10:09 [Bip]
10:10 Aujourd'hui, téléphone Gun présente Perfect Line.
10:13 Avec le système d'incrustation de la gamme Perfect Line, vous pouvez suivre jusqu'à 5 programmes dans le même écran.
10:19 Gamme Perfect Line de téléphone Gun pour avoir l'œil sur tout.
10:23 [Musique]
10:26 Pour 10 francs au tac au tac, vous pouvez gagner 30 000 francs au grattage et 400 000 au tirage.
10:29 Récapitulons.
10:30 Au grattage, vous avez le beurre. Le beurre.
10:33 [Bruit de grincement]
10:34 Et au tirage, vous gagnez l'argent du beurre.
10:37 [Bruit de tirage]
10:39 Tac au tac, deux jeux en un, c'est plus malin.
10:41 [Chanson] Dans la vallée, la vallée du géant vert.
10:45 C'est parce qu'il est cueilli jeune, juste au bon moment, que le maïs doux géant vert est toujours si tendre et si croquant.
10:51 [Musique]
10:53 [Bruit de sifflet]
10:54 [Chanson] Oh oh oh, géant vert.
10:56 [Bruit de démarrage]
10:58 [Musique]
11:02 Papa, je veux descendre.
11:04 Léo, je t'ai déjà dit que tu n'étais pas mûr.
11:06 Je veux aller chez Pulko avec les grands.
11:08 Léo, si tu continues, tu finiras en rondelle sur le coin d'un verre.
11:11 Oh non, pas en rondelle.
11:13 [Musique]
11:16 Pulko, la vraie nature du citron.
11:18 [Bruits de marchand]
11:33 C'est la fraîcheur du marché qui fait la fraîcheur maison.
11:36 Ce débot, la fraîcheur maison.
11:39 [Musique]
11:42 Vous restez avec nous surtout et avec...
11:44 [Applaudissements]
11:54 Mon cher Mongo, vous n'allez pas trop traîner parce qu'il y a liaison fatale à ne pas rater à 22h10.
11:58 Alors pour les magnétoscopes, mettez deux ou trois minutes en retard et puis ça sera à l'heure.
12:02 Salut les kids !
12:03 [Applaudissements]
12:07 Merci, votre idole est de retour.
12:10 Salut Mickey, moi c'est Mongo Fury, batteur de "Prête-moi ta meuf", le célèbre groupe de fuck metal.
12:17 Mickey, j'ai un deal à te proposer.
12:20 Ouais, je te sens bien.
12:22 Ok, tout le monde te donne du mot sur le sinistre, long comme le bras.
12:25 Et quand tu vas pisser, c'est dans une bagnole qui fait ping-pong.
12:28 Mais c'est clair, le succès ne t'a pas changé.
12:30 Et ça, ça assure.
12:32 J'adore.
12:34 Genre, jamais j'irais trouver un sinistre normal.
12:38 Tu me vois avec Baladur ?
12:40 La honte après avec les potes ?
12:43 Oui justement, je vois bien.
12:44 Non, non, non, à part si je lui colle mes baguettes dans sa bouche en cul de poule.
12:49 Mais c'est le genre à porter plein de baladur.
12:52 Que toi, je nous sens proche.
12:54 Non, bien sûr, pour devenir sinistre, il a fallu que tu prennes des leçons de maintien.
12:57 Mais comme t'es allé chez le même prof que Bernard Tapie, ça va, ça assure.
13:01 J'adore.
13:03 T'as encore du chemin à faire pour virer au Fabius.
13:05 Moi je dis, enfin un sinistre qui mâche pas ses veaux.
13:08 Genre, tu dis, en France, on aime bien bouffer, bien boire et bien baiser.
13:12 Eh, tu parles couillu, hein ?
13:15 Tu vois ce que je veux dire ?
13:16 C'est pas vrai ça ?
13:17 Tu t'en tiques pas du cul pour chier droit ?
13:20 Ça assure.
13:21 J'adore.
13:22 Je le sens bien.
13:23 En fait, Mickey, tu me rappelles un super bon pote à moi.
13:26 Né de boeuf, on l'appelait.
13:27 Un rôdi.
13:28 Tu sais, les costauds qui portent les amplis et qui boivent de la bière.
13:31 Dans un groupe de brutes métal que j'étais avant et qui s'appelait "Refais ça et je te tue".
13:37 Et Théo Varpatt aussi.
13:38 Né de boeuf, pareil que toi.
13:39 Pas trop de cheveux, petites lunettes à la lélonne, les bretelles pour soutenir l'excédent de bagage.
13:45 Ça se trouve, vous êtes cousin à la mode du puits de Dôme, hein, avec Né de boeuf.
13:48 Parce que vraiment, tout est raccord.
13:49 Lui aussi, il sortait des trucs profonds par moments.
13:52 Un peu comme toi.
13:53 Genre, Né de boeuf, il disait, nous en France, si on s'est fait péter la sous-ventrière,
13:57 qu'on en a un coup dans le pif et qu'on s'est bien régalé la teub, on n'a plus qu'à aller dormir.
14:02 C'est pas éloigné, hein ? Ça assure ? T'adores ?
14:06 T'aurais pu le dire.
14:07 Donc, je te sens bien et je veux te proposer un deal pour la musique officielle.
14:10 Voilà.
14:11 Soit t'as des sonneries au mort hyper glauques, hein,
14:14 soit t'as des gens de Jacquelin en gris branche à yos avec la cousine à Noa qui chante la marseillaise.
14:19 Moi, je vois un truc entre les deux.
14:21 Or, toi, t'as complètement relooké l'idée qu'on se fait du sinistre du budget, hein.
14:24 Je me suis dit, quand il va filer la médaille à un percepteur qui a ruiné 3 PME dans la semaine,
14:28 peut-être que ça lui plairait d'entendre des trucs moins ringues,
14:31 sans pour autant donner dans la péderie Bain-Schwarz.
14:34 Je te le fais, écoute.
14:36 Êtes-vous prêts ?
14:37 Ouais !
14:38 *Musique*
14:57 *Public*
14:59 Avec les oreilles, tu fais rien, non ?
15:01 *Rires*
15:02 Tu m'en esprit ?
15:03 *Rires*
15:04 Je sais que j'ai bien fait de t'en parler.
15:05 Tu vois, les potes, ils disaient, gaffe quand même, sous les bretelles, ça reste un sinistre, hein.
15:09 Au ciné, un mec le laisse pas doubler dans la queue, bah il prend son nom, il lui fout le fisco au cul.
15:14 *Rires*
15:15 Hé, moi, tu peux y aller, hein.
15:16 Vu qu'avec ce qu'on gagne avec mon groupe "Prête-moi ta meuf",
15:19 un polyvalence pointe, c'est nous qu'on lui tape 100 balles pour s'acheter de l'accro.
15:23 *Rires*
15:24 Allez, salut Mickey !
15:25 *Applaudissements*
15:36 J'ai l'impression, monsieur Charras, que vous aurez réconcilié certains de nos spectateurs habitués avec une partie de la politique, ce soir.
15:43 Puisqu'on nous accuse toujours de nous en moquer et de nous en désintéresser,
15:46 grâce à vous, vous aurez peut-être fait quelques disciples.
15:49 Écoutez, la politique, c'est pas quelque chose de méprisable.
15:52 Ça doit se faire normalement, convenablement, avec ses convictions, c'est ce que j'essaye de faire.
15:57 Et on peut vivre normalement, aussi, hein.
15:59 C'est très bien de le faire sans déconner.
16:01 Ça veut dire "Je vous remercie de pas m'avoir laissé seul avec lui".
16:03 *Rires*
16:04 Il pique que des avant-bras, vous savez.
16:06 Demain, c'est le cycliste Marc Madiot qui sera notre invité.
16:08 Merci à vous tous, merci monsieur Charras.
16:10 *Applaudissements*
16:12 2 millions de dollars.
16:13 *Générique*