Macron parle-t-il trop ? / Loi sur la fin de vie / Complémentaires santé / Voile au JO

  • l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Michaël Darmon, Frédéric Fougerat, Samuel Lafont et Geneviève Goëtzinger

---

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_

##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-09-26##

Category

🗞
News
Transcript
00:00 (Générique)
00:02 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 - Désolée, on a un petit peu débordé, mais c'était passionnant avec Caroline Fourest.
00:10 Mais vous serez tout aussi passionnant pour commenter cette actualité.
00:14 Aujourd'hui, Mickaël Darmon, journaliste politique chez I24 News.
00:19 - Bravo, bonjour. - Bonjour.
00:20 Vous avez publié "Les secrets d'un règne" dans les coulisses d'un quinquennat de crise
00:24 séparé aux éditions de l'Archipel.
00:26 Frédéric Fougera, président de Tencan Paris.
00:29 C'est une agence de communication.
00:30 Vous avez également cofondé l'agence Cogiteur.
00:33 Et vous avez publié "La com' est un métier" aux éditions Bréal Studi Rama.
00:37 Bonjour Frédéric. - Bonjour Valérie.
00:38 Samuel Lafon, porte-parole de Reconquête.
00:40 Bonjour à vous et Geneviève Götzinger, présidente de l'agence Images avec 2G.
00:45 Vous êtes également spécialiste en communication politique.
00:49 - Bonjour. - Voilà, Macron, les colos, vraie priorité budgétaire.
00:54 On a mis un point d'interrogation.
00:56 L'ERN qui évoque les maires au foyer et qui provoque la polémique.
01:00 On pourra en dire un mot.
01:01 Conditionner l'ERSA, on l'avait déjà évoqué, mais on pourra en reparler
01:04 puisque c'est plus que jamais d'actualité.
01:06 Le couvre-feu numérique.
01:09 Et puis pas de voile pour les athlètes françaises au JO.
01:12 Tous ces sujets avec vous.
01:13 On commence avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
01:17 On va peut-être commencer avec vous, Michaël.
01:21 Justement, c'est dans la continuité de l'interview du président de la République.
01:25 - Oui, effectivement. J'ai mis l'accent sur le fait qu'il faudrait,
01:29 puisqu'on est dans les moments de sobriété, de transition,
01:32 arrêter les interviews TGV présidentielles où, au fond, en 35 minutes,
01:38 on a assisté à un discours de politique générale
01:41 qui, au fond, a été obligé de faire généralement de la politique.
01:44 C'est-à-dire que les grandes lignes, les grands chapitres étaient évoqués.
01:49 Les journalistes n'avaient à peine le temps de relancer,
01:52 voire d'envisager peut-être de faire des relances.
01:56 Ça a été, je dirais, aussi l'autoroute.
01:59 Bon, apparemment, il faut aussi arrêter les autoroutes.
02:01 Donc, il faut arrêter l'autoroute des éléments de langage
02:04 qui ont pu être fourgués.
02:07 Et de ce point de vue-là, avec, je dirais, une mise en contre-temps totale.
02:13 Je ne sais pas pourquoi cette interview a été validée ce soir-là.
02:16 Peut-être, mais ça ne sert pas à rien de lui faire beaucoup d'honneur à ce moment-là
02:20 pour masquer la défaite au sénatorial de la majorité présidentielle.
02:25 Ça, je n'y crois pas.
02:26 Mais, en revanche, je pense que c'est simplement un rapport à la politique aussi
02:29 qui est assez aléatoire.
02:31 Et, en fait, on assistait ce soir-là,
02:34 alors que c'était un peu, soi-disant,
02:36 la volonté de remettre en scène de l'autorité présidentielle.
02:39 On a annoncé des retraites sur le terrain sur deux sujets.
02:45 - Le Niger. - Sur le Niger, évidemment.
02:47 Le premier, le plus symbolique et le plus puissant.
02:50 Mais également sur la méthode d'autorité pour défendre le pouvoir d'achat.
02:55 La mesure baroque de la citation "la vente à perte" a été enterrée.
03:01 Une autre, non moins baroque, est arrivée.
03:02 C'est-à-dire qu'on va réunir les industriels pour leur dire
03:06 "attention à vos marges, j'ai fait, tu pris coûtant".
03:09 On peut déjà envisager la réponse.
03:11 - Oui, bien sûr.
03:12 - Et le soir, justement, où la majorité présidentielle, une fois de plus,
03:16 montrait sur une réélection baromètre, très important,
03:20 des rapports de force, sa faiblesse, et au fond,
03:22 enterrinait la fin du macronisme.
03:25 - Oui, c'est torché, comme on dit.
03:28 C'est clair, net et précis.
03:30 Mais c'est vrai qu'on s'est demandé pourquoi cette interview
03:35 pas sentie un peu gênée, même Emmanuel Macron, par moment, Geneviève Göttinger.
03:39 - Je pense que cette interview, c'était uniquement,
03:41 et vous l'avez suggéré,
03:43 c'était uniquement pour annoncer le rapatriement de l'ambassadeur de France à Niamey,
03:47 Sylvain Hité à Paris,
03:49 et le retour des 1500 militaires français du Niger, c'est tout.
03:54 Donc, entre deux choses, entre la poire et le fromage,
03:57 Emmanuel Macron annonce ça.
04:00 Effectivement, c'est, vous l'avez dit, une vraie...
04:03 - Il y a besoin de se faire un 20h pour ça ?
04:06 - C'est quand même assez grave,
04:09 c'est quand même une vraie reculade,
04:12 parce qu'Emmanuel Macron a apparu extrêmement allant sur ce sujet,
04:16 extrêmement déterminé,
04:19 et il annonça en fait deux jours avant le triste anniversaire
04:24 qu'on célèbre malheureusement aujourd'hui,
04:26 du 26 juillet, 26 septembre,
04:28 ça fait deux mois que Mohamed Basoum est kidnappé dans sa résidence,
04:32 donc ça fait deux mois que la tentative de putsch est toujours en cours.
04:36 Donc Emmanuel Macron continue à être
04:40 un fidèle soutien du président nigérien,
04:43 il n'y a aucun doute là-dessus,
04:45 effectivement ils se sont parlé,
04:46 effectivement ça a été décidé de concert,
04:49 mais en même temps, il est obligé aujourd'hui
04:52 de tenir compte d'une forme de réalité
04:54 et de rappeler les militaires français.
04:57 Et pour lui, ça apparaît en termes de communication
05:00 comme quelque chose d'assez catastrophique.
05:02 Donc il le noie dans une logorée
05:06 au milieu de plein de sujets,
05:08 et il essaie de le justifier,
05:11 notamment il apparaît de la lâcheté,
05:14 c'est vrai qu'Emmanuel Macron tenait bon aussi,
05:17 restait ferme sur ses positions,
05:18 parce qu'il s'attendait à ce que la CDAO déclenche quelque chose,
05:21 et que ça fait deux mois que la CDAO
05:24 montre ses biceps, mais finalement ne déclenche rien.
05:28 Il y a eu des présidents qui ont eu des discours
05:30 et des propos sur le plan verbal très très durs,
05:33 très très déterminés,
05:34 "on va y aller, on ne tolérera pas ce coup d'état de trop,
05:37 on va les déloger",
05:38 les déloger comme s'il était question de rats,
05:41 en attendant les rats sont malheureusement toujours là,
05:44 même si à mon avis l'histoire n'est pas terminée
05:46 pour le président nigérien.
05:47 On pourra en reparler,
05:48 moi je trouve que vous lui prêtez une intention
05:51 peut-être un peu démesurée
05:53 sur la raison de cette interview.
05:58 Si c'est pour noyer cette annonce,
06:00 on va en reparler dans un instant,
06:02 c'est l'heure du journal.
06:03 Je pense.
06:05 Sud Radio, le 10h midi,
06:07 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
06:10 Et on est ensemble jusqu'à midi pour commenter l'actualité
06:13 avec Mickaël Darmon, journaliste chez I24 News.
06:16 Vous avez également publié "Les secrets d'un règne"
06:18 dans les coulisses d'un quinquennat de crise
06:20 aux éditions de l'Archipel.
06:22 Frédéric Fougera, président de Tencan Paris,
06:25 et vous êtes cofondateur de l'agence Cogiteur.
06:27 Et vous avez publié "La com' est un métier"
06:29 aux éditions Bréal Studi Rama.
06:31 Samuel Lafon, porte-parole de Reconquête.
06:33 Et Geneviève Götzinger, présidente de l'agence IMAGE.
06:37 Vous êtes spécialisée en communication politique.
06:41 On va parler des annonces faites par Emmanuel Macron
06:44 en matière d'écologie.
06:46 On va parler du RSA, toujours cette question.
06:50 Faut-il conditionner le RSA à une activité,
06:53 ou en tout cas à des heures de volontariat ?
06:58 Enfin volontariat, non ce ne sera pas du volontariat,
07:00 mais en tout cas une heure d'activité.
07:02 Et puis on va parler de ce couvre-feu numérique
07:05 pour lutter contre le harcèlement.
07:07 Beaucoup de sujets aujourd'hui.
07:09 Continuons notre tour d'État.
07:11 Mais j'aimerais qu'on continue sur ce que disait
07:15 Mickaël Darmon et sur l'interview présidentielle.
07:18 Stop aux interviews fleuve dont on ne voit pas bien l'enjeu.
07:22 Frédéric Fougera voulait réagir.
07:24 - D'abord je suis parfaitement d'accord avec Mickaël
07:26 sur le pourquoi de cette interview.
07:28 On se pose la question, qu'est-ce qu'il venait faire là ?
07:30 Geneviève a apporté un élément de réponse,
07:32 mais je reste dans ma naïveté de me poser la question du pourquoi.
07:35 Je suis aussi d'accord avec Mickaël sur le stop aux interviews autoroutes,
07:39 mais ce qui est intéressant c'est que mon point de vue de communicant
07:41 est tout à fait opposé à celui du point de vue de journaliste de Mickaël.
07:44 Moi j'ai plutôt envie de dire stop aux journalistes
07:47 qui ne laissent pas les politiques finir une seule phrase.
07:50 J'ai l'impression qu'ils sont coupés, qu'il y a une relance.
07:52 C'est le président de la République, c'est toute autre politique.
07:55 Alors ce n'est pas tous les journalistes, bien évidemment,
07:57 il n'y a pas une attaque globale.
07:59 Mais le spectateur a vraiment ce sentiment de ne pas avoir la capacité,
08:03 la possibilité d'écouter la réponse.
08:06 Alors c'est vrai qu'après le politique parle extrêmement vite,
08:08 il y en a qui sont ultra formés à justement ne pas laisser un seul temps de pause
08:12 pour permettre aux journalistes d'enchaîner.
08:14 Mais il y a quand même un équilibre à trouver, et ça c'est assez insupportable.
08:17 Je ne suis pas d'accord avec Mickaël sur les éléments de langage.
08:19 - Ah j'ai eu peur !
08:21 - Pas d'accord sur les éléments de langage.
08:22 Les éléments de langage c'est quoi ?
08:23 Moi je ne pense pas qu'il y avait des éléments de langage dans cette interview.
08:26 Pourquoi ? Parce que les éléments de langage,
08:28 en fait c'est un discours coordonné,
08:30 quand plusieurs personnes d'un même mouvement politique
08:32 elles s'expriment simultanément sur des antennes ou sur des plateaux télé.
08:36 Là ce n'était pas le cas.
08:37 Et on ne peut pas d'un côté critiquer les éléments de langage
08:40 comme si c'était une communication construite.
08:43 Oui, la communication elle est travaillée,
08:44 donc il ne faut pas se mentir, il ne faut pas être hypocrite.
08:47 Et en même temps, critiquer dès que deux membres d'un même parti politique,
08:51 ou pire, deux membres du gouvernement,
08:53 ne tiennent pas exactement le même discours,
08:54 et là on va dire "quoi dans la communication gouvernementale
08:57 ils ne disent pas la même chose ?"
08:58 Il faut savoir ce qu'on veut.
08:59 Maintenant je pense qu'il y a une question qu'on peut se poser,
09:02 mais Geneviève y a en partie répondu.
09:04 Finalement, à qui s'adressait le président de la République ?
09:07 Est-ce qu'il s'adressait à tous les Français ?
09:08 Est-ce qu'il s'adressait aux militaires ?
09:10 C'est ça peut-être la réponse à laquelle j'aimerais...
09:14 Sur le niche, Samuel Lafourque, vous l'avez compris comment ?
09:19 Premièrement, on doit se poser la question du tempo.
09:21 Parce qu'effectivement, beaucoup d'analystes, de commentateurs,
09:25 se sont posé la question "pourquoi est-ce que Emmanuel Macron parle à ce moment ?"
09:28 Franchement, on peut encore se poser la question.
09:30 Sur le fond, je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit,
09:34 malheureusement, on a trop souvent des interviews autoroutes,
09:37 et avec vous deux, je suis d'accord avec vous deux.
09:39 Pourquoi ?
09:40 Parce que d'une part, on n'a pas le temps d'aller au bout des sujets,
09:43 parce que finalement, si on aborde tous les sujets,
09:45 on ne peut pas aller au fond des sujets à chaque fois,
09:48 et en même temps, effectivement, on est habitué sur beaucoup de plateaux
09:51 à avoir des journalistes qui coupent systématiquement le politique.
09:55 Alors, le jeu du politique peut être le suivant,
09:57 il peut dire justement "je veux terminer", "je veux aller plus loin",
10:00 mais si on compare, on fait une petite comparaison,
10:02 on vient de quelques années, quelques décennies avant.
10:04 Moi, je vous invite à regarder les premières interviews présentielles,
10:06 les premières interviews télévisées,
10:08 où en fait, quand le candidat se présentait,
10:10 alors là, ce n'était pas pour une candidature,
10:12 mais il avait l'opportunité de se présenter largement,
10:14 et finalement, on se rend compte qu'on comprenait mieux parfois,
10:17 en une seule interview, un seul passage télévisé,
10:19 on comprenait mieux, on connaissait mieux la personne,
10:21 qu'aujourd'hui, des personnes qu'on voit très régulièrement
10:23 parce qu'elles n'ont pas le temps de s'exprimer convenablement,
10:25 jusqu'au fond des choses.
10:27 - La question que je me pose, c'est ce que
10:29 avoir des interviewers, finalement, de deux chaînes différentes
10:33 ne les conduit pas à essayer de se tirer la bourre vulgairement ?
10:36 Moi, j'avais quand même le sentiment qu'il y avait une compétition entre eux
10:40 pour poser la meilleure question, interrompre le chef de l'État, etc.
10:43 - La pauvre Anne-Claire Coudray, elle a eu du mal à poser ses questions.
10:46 - Il y a de ça quand même, non, Michael ?
10:48 - C'est une ingénierie très compliquée, ce type d'interview.
10:50 Je pense que le terrain le plus simple, en réalité,
10:53 c'est la collaboration entre les deux journalistes,
10:55 qui savent parfaitement que les deux n'allent pas s'opposer.
10:59 Non, je pense que la difficulté, elle est posée,
11:02 un, par la personnalité ayant, je dirais,
11:05 la caractéristique de l'élocution d'Emmanuel Macron,
11:09 qui le dit, et tout le monde le sait maintenant,
11:11 a besoin de temps, veut du temps, veut déplier, c'est son terme,
11:14 ses arguments, donc il pourrait, sur une réponse,
11:17 comme il le faisait dans le Grand Débat,
11:19 sur une question, faire une réponse d'une heure sans aucun problème,
11:22 ça c'est son sujet.
11:24 - Ça s'appelle la pensée complexe !
11:26 - Ça c'est sûr, donc c'est pas possible.
11:28 Donc du coup, les journalistes, sachant que de toute façon,
11:31 lui va jouer sa partie, eux doivent jouer la partie de l'oreillette,
11:34 du temps, des 30 minutes,
11:36 le format de 30 minutes a été validé avec l'Élysée,
11:39 parce que c'est aussi une question d'audience,
11:41 pour les deux chaînes, et pour l'Élysée,
11:44 du coup, on arrive à cette espèce d'équation impossible,
11:47 avec un président qui veut parler longtemps,
11:49 et précisément, sur des sujets extrêmement complexes,
11:52 où les français doivent avoir toutes les informations,
11:55 des journalistes à qui on dit dans l'oreillette en permanence,
11:57 on change de sujet, on change de sujet,
11:59 à un moment donné, j'imaginais parfaitement ce qui se passait,
12:01 lorsqu'on termine, je ne sais pas,
12:04 quelle question très intérieure,
12:06 et tout de suite, une des personnes dit...
12:09 - On parlait pour pas chaleur...
12:11 - Une question sur le Niger !
12:12 - Donc on sentait bien l'oreillette qui avait hurlé sur le thème,
12:14 "on avance, on avance, on avance", et ça, c'est ça !
12:17 L'année dernière, il y avait eu deux émissions sur le service public,
12:20 séparées, une consacrée aux questions intérieures,
12:22 très longue, c'était avec Caroline Roux,
12:24 et l'autre consacrée aux questions internationales.
12:26 Pourquoi ce système n'a-t-il pas été validé,
12:29 parce que c'était comme le meilleur ?
12:31 - D'avoir cette espèce de fourre-tout,
12:33 où on parle un petit peu de tout...
12:36 - Et ça renseigne sur le problème de cohérence,
12:38 de la réflexion, de la communication élyséenne,
12:40 où, au lieu de réfléchir à ce qui avait fonctionné,
12:44 on repart sur des moments un peu pulsionnels.
12:47 - Un truc un peu brouillon, quoi !
12:49 - Et un peu à la politique de grébouille.
12:51 - Sans réelle réponse non plus.
12:54 Moi, ce qui m'a frappée aussi, c'est que c'est jamais de sa faute.
12:58 C'est de la faute des patrons qui payent pas assez,
13:00 c'est de la faute des collectivités...
13:02 - On retiendra, j'adore "La bagnole", et la phrase de Rocart,
13:05 parce qu'à la question "à qui parlait-il",
13:07 il parlait aussi, finalement, à la gauche,
13:09 en disant "souvenez-vous, Jean de Gauche,
13:12 que vous avez eu un Premier ministre qui a été dur sur l'immigration".
13:15 - Sauf qu'ils ont pas compris, hein !
13:17 - C'était pour confirmer la dureté de son immigration.
13:19 - Le député Léphine qui a dit que c'était une phrase d'extrême droite...
13:22 - Et c'était pas cette frange de la gauche qui s'adressait, je pense.
13:25 - Il manquait la deuxième partie de la phrase de Rocart,
13:27 mais on doit en prendre notre part.
13:29 La France ne peut accueillir que tout le monde, mais...
13:31 - Il a fait l'inverse, il a fait le début.
13:33 Il a dit "on a compris notre part", mais...
13:35 Il a verrouillé le jeu, comme ça.
13:37 - C'était peut-être de l'élément de langage.
13:39 - Alors, petite pause, et on continue notre tour de table.
13:43 On va parler aussi des complémentaires santé,
13:45 ces seniors en particulier, qui bientôt ne pourront plus payer,
13:50 peut-être ne pourront plus se faire soigner.
13:53 On va en reparler dans un instant avec vous.
13:55 À tout de suite.
13:56 - Et on continue de commenter l'actualité,
14:04 on tente de se mettre d'accord.
14:06 Samuel Lafon, c'est un coup de gueule.
14:08 - Oui, un coup de gueule contre la requalification
14:11 et la correctionnalisation des peines.
14:13 Qu'est-ce que c'est ?
14:15 La qualification des peines, c'est ce pourquoi
14:17 un délinquant ou un criminel va être jugé.
14:19 La correctionnalisation des peines, c'est le fait
14:21 de transformer un crime en un simple délit.
14:24 C'est un sujet extrêmement important pour les Français,
14:27 je vais vous donner deux exemples.
14:29 Le premier exemple, c'est celui des meurtres.
14:31 On a parlé de l'affaire Montguillot la semaine dernière.
14:34 - Avec ce chauffeur de bus qui a été tabassé à mort.
14:39 - Massacré à Bayonne.
14:41 - Qui a pris 13 ans de prison.
14:43 Les assassins ont pris 13 ans de prison.
14:45 - Il faut savoir que les agresseurs ont été jugés
14:48 pour violence et entraîner la mort
14:50 sans volonté de la donner et non pour meurtre.
14:52 Ce qui diminue évidemment le maximum de peines.
14:55 Alors, c'est resté un crime.
14:57 C'est pas passé au tribunal correctionnel.
14:59 C'était en cour d'assise, mais la peine encourue
15:01 était vraiment moindre que celle qui aurait été encourue
15:03 s'ils avaient été jugés pour meurtre.
15:05 Je donne un autre exemple, c'est celui des viols.
15:07 Trop souvent, les viols sont qualifiés en agression sexuelle
15:11 pour que les viols ne passent pas en cour d'assise
15:13 mais passent en tribunal correctionnel
15:15 avec une peine maximale de 10 ans.
15:17 C'est une insulte qui est faite envers les victimes.
15:19 Alors, il y a plein d'arguments qui poussent à la correctionnalisation.
15:22 Souvent, on nous a dit que la justice n'a pas assez de moyens.
15:25 Donc, c'est trop compliqué, les délais sont trop longs
15:27 pour les cours d'assise, et donc on correctionnalise
15:30 pour les victimes.
15:31 La réalité, c'est que le principal dans ces affaires
15:36 c'est que les victimes doivent voir leurs agresseurs jugés
15:41 pour ce qu'ils ont fait.
15:43 Et le problème, quand on a des victimes de viols
15:45 qui se voient confronter à des agresseurs
15:47 qui sont accusés simplement d'agression sexuelle ou d'attouchement,
15:51 c'est extrêmement grave.
15:52 Quand on voit des agresseurs qui ont massacré quelqu'un
15:55 comme Philemon Guillaume, à coups de pied dans la tête,
15:57 et qu'on nous explique qu'ils n'ont pas voulu le tuer,
16:00 malheureusement, ça se multiplie, ce genre d'affaires.
16:03 On voit des tabassages en règle, et on nous explique
16:06 qu'il n'y a aucune volonté de tuer, donc il n'y a pas de tentative de meurtre.
16:09 C'est un scandale pour les victimes.
16:10 Malheureusement, si ce genre d'affaires se multiplie,
16:13 ça permet aussi au niveau des statistiques
16:14 de cacher certaines choses, de cacher le nombre de viols,
16:16 de cacher le nombre de meurtres ou tentatives de meurtre.
16:18 Il faut que ça cesse.
16:19 Effectivement, il faut davantage de moyens pour la justice,
16:21 pour qu'elle puisse aller plus vite pour les Français.
16:24 Mais aussi, il faut faire en sorte qu'on arrête
16:27 avec ces correctionnalisations et requalifications
16:29 qui sont souvent malvenues.
16:31 - Mais c'est en augmentation, pourquoi ce coup de gueule aujourd'hui ?
16:34 C'est parce que ni vous ni moi, nous sommes magistrats,
16:38 donc les qualifications qui sont faites,
16:40 on peut discuter effectivement sur l'intention
16:43 ou non de donner la mort quand il y a une bagarre.
16:45 - Alors, le fait est que jusqu'en 2004,
16:48 les requalifications étaient vraiment illégales.
16:50 Puisqu'il y a, sans entrer dans le détail juridique,
16:52 une tripartition des peines entre les contraventions,
16:54 les délits et les crimes.
16:56 Et donc, il est normal et juste
16:58 qu'un criminel soit jugé pour un crime,
17:00 qu'un délinquant soit jugé pour un délit.
17:02 Ce qu'on remarque, c'est que,
17:05 vu que les agressions ont augmenté ces dernières années,
17:09 et notamment les viols, je parlais des viols à l'instant,
17:11 eh bien, on a de plus en plus de cas, de victimes qui parlent,
17:14 et qui en ont assez, et je mets à leur place,
17:17 de voir leurs agresseurs simplement condamnés pour agression sexuelle.
17:20 Et donc, il faut dire stop tout de suite,
17:22 parce qu'il y a effectivement, je le disais à l'instant,
17:24 un sujet budgétaire, et donc il faut demander plus de moyens pour la justice.
17:27 Il y en a davantage qu'auparavant, mais c'est toujours pas assez
17:29 quand on se compare aux autres pays européens.
17:31 Mais il y a également la parole des victimes à entendre,
17:34 puisque trop souvent, on a l'impression que l'affaire pénale
17:37 est une affaire qui est jugée simplement entre les juges,
17:39 c'est le cas de le dire, et les délinquants ou criminels,
17:42 mais que la victime n'est pas prise au sérieux,
17:46 véritablement, que son intérêt premier n'est pas trop écouté,
17:49 à part quelques dommages d'intérêt par-ci, par-là.
17:51 Et donc, véritablement, je pense que c'est un sujet sur lequel
17:53 on va pencher pour les années à venir,
17:54 puisqu'il y a des requalifications et des correctionnalisations
17:57 qui sont très mal venues.
17:58 - Oui, je suis complètement d'accord avec vous.
18:00 Le point sur lequel je vous arrête, c'est plus de moyens pour la justice.
18:04 Plus de moyens pour la justice, plus de moyens pour l'école,
18:07 plus de moyens pour la santé.
18:09 On est déjà un pays très déficitaire,
18:11 on est un pays hyper pressurisé sur le plan fiscal.
18:14 Est-ce que c'est plus de moyens ?
18:16 Est-ce que c'est une réattribution des moyens ?
18:18 Je ne suis pas sûre que ce soit plus.
18:20 - Je vais vous répondre sur ce point-là.
18:21 On sait qu'en termes de budget, par rapport à nos partenaires européens,
18:23 on est en dessous pour la justice.
18:25 Pour l'école, on sait très bien que, malheureusement,
18:27 vu les moyens qu'on donne à l'école,
18:29 on n'a pas les résultats à se compter.
18:30 Pour la justice, en tout cas, on sait qu'on n'a pas les budgets suffisants,
18:33 et qu'en plus, malheureusement, puisque l'insécurité augmente dans le pays,
18:36 surtout ce qui est le côté pénal et même les dommages d'intérêt aux civils,
18:39 eh bien, on a besoin de plus de magistrats.
18:41 - Et vous qui êtes un responsable politique,
18:43 donc on prend où pour réattribuer sur la justice ?
18:46 - Alors, je veux dire, très simplement,
18:47 Éric Zemmour en a parlé pendant la campagne présidentielle,
18:49 l'ensemble de son budget, l'essentiel de son budget,
18:52 si vous regardez tout le programme, on a le budget qui est très explicite à la fin,
18:56 consiste à supprimer beaucoup d'allocations,
18:59 notamment pour les étrangers, les allocations non-contributives.
19:03 C'est-à-dire tout ce qui est RSA,
19:05 et d'ailleurs, je fais le lien avec le sujet,
19:08 on a vu récemment quelqu'un qui expliquait
19:10 comment on pouvait frauder des allocations,
19:11 cette vidéo a fait le buzz, a choqué beaucoup de Français,
19:13 quelqu'un qui explique qu'il fraude des allocations handicapées,
19:16 des allocations handicapées pour 1 800 euros net par mois,
19:19 et il explique, il se fait payer,
19:22 il invite les gens à se faire payer,
19:23 à le payer par 300 euros, notamment pour la lutte contre la fraude.
19:26 Il y a plein d'allocations non-contributives qu'on peut supprimer pour les étrangers,
19:29 mais en plus c'est la lutte contre la fraude.
19:31 - Frédéric Fougeron ?
19:33 - C'est un sujet important,
19:35 si le principe c'est d'adapter la justice à ses moyens,
19:39 au lieu d'adapter les moyens de la justice à la loi,
19:42 ça peut paraître inquiétant,
19:43 après la question des moyens, c'est aux Français de voter pour une majorité
19:48 et qui prendra des décisions politiques,
19:50 mais c'est quand même inquiétant de se dire qu'on adapte la justice à ses moyens,
19:54 et c'est surtout difficilement entendable,
19:56 par exemple pour une personne violée,
19:57 elle son traumatisme il est à perpétuité,
19:59 donc c'est difficile d'entendre ce genre de discours.
20:01 - Mais hier on a reçu dans l'émission Média,
20:05 François-Xavier Ménage qui a publié un livre très intéressant
20:07 qui s'appelle "Ça craque",
20:08 ce sont ces gens qui bossent au quotidien,
20:11 qu'on n'entend pas forcément sur les réseaux sociaux,
20:14 et un peu partout,
20:15 et c'est cette France de la débrouille aujourd'hui,
20:17 c'est-à-dire ces maires qui sont obligés de faire pompiste,
20:20 c'est le cas de ce maire,
20:21 c'est les petits arrangements au quotidien,
20:24 parce que ça craque de partout,
20:25 et qu'il y a des dysfonctionnements,
20:27 moi je suis interpellé par la SNCF,
20:29 6 heures dans un train pour des gens,
20:31 pour une panne de caténaire,
20:32 sans information, sans eau,
20:34 mais qu'est devenue la France ?
20:36 Ça rejoint un petit peu ce que vous dites.
20:38 - Oui c'est le vrai décalage,
20:39 et c'est surtout le décalage qui est perçu
20:41 entre justement la scénographie,
20:43 la chronique nationale,
20:44 et on peut comprendre,
20:46 c'est comme ça qu'on peut comprendre
20:48 l'agacement auquel en a assisté
20:50 pas mal de Français,
20:52 ou en tout cas de gens qui réagissaient
20:54 vis-à-vis des séquences
20:57 au château de Versailles avec le roi,
21:00 et à chaque fois qu'il y a ce genre de manifestations,
21:03 parce que eux ça les renvoie à un quotidien
21:06 où là pour le coup il y a beaucoup moins d'énergie
21:08 de la puissance publique
21:10 pour pouvoir organiser quoi que ce soit,
21:11 et que leur vie est mise de côté.
21:14 Ce qui explique aussi, je dirais,
21:17 c'est une des raisons pour lesquelles
21:19 au cours de son intervention,
21:20 et peut-être était-ce aussi
21:22 une des raisons principales de cette intervention,
21:24 le président de la République a décidé de revenir
21:26 aux aides ciblées aux chèques carburants,
21:27 parce que c'est un grand traumatisé des Gilets jaunes.
21:29 - Enfin, chèques carburants, 100 euros par an...
21:32 - J'entends bien, mais c'est la démarche
21:35 qui consiste à dire
21:36 on va continuer à faire attention
21:38 ou à montrer que l'on fait attention
21:40 à cette catégorie de la population
21:42 parce qu'on sait le niveau de colère.
21:44 La grande qualité de Emmanuel Macron,
21:48 ça ne peut pas lui enlever,
21:50 c'est sa capacité de faire un diagnostic.
21:52 De ce point de vue là,
21:54 il a toujours été très bon dans le diagnostic,
21:56 d'ailleurs pour cette raison qu'il est président de la République,
21:58 il a bien diagnostiqué la situation en 2017.
22:01 Le problème c'est que la France n'est pas un coloc.
22:03 Et qu'ensuite il faut être capable
22:05 de pouvoir mettre en place des politiques publiques
22:08 qui répondent aux besoins des gens.
22:10 Et c'est vrai qu'on parle des grands groupes,
22:14 on parle des sur-profits, on parle de tout ça,
22:16 mais la réalité par exemple des petits entrepreneurs,
22:18 c'est le délai de paiement,
22:22 le rapport aux banques,
22:23 qu'est-ce qu'on fait avec les normes publiques
22:26 qui empêchent d'avoir une bonne idée,
22:28 et cela, ça augmente cette colère,
22:31 et ça fait qu'on a eu cette tension permanente
22:33 dans la société, où ça craque de partout.
22:36 - Mais c'est pour ça que c'était pas un petit peu maladroit
22:38 de commencer son intervention par "qu'est-ce qu'on est bon,
22:41 on a reçu le roi, on a reçu le pape".
22:43 - Mais il y a son écosystème.
22:45 - Je disais hier, le type qui repose,
22:47 ou la femme qui repose son paquet de pâtes à la caisse,
22:50 oui c'est peut-être populiste de dire ça,
22:52 mais il ne se sent pas concerné.
22:53 Moi j'ai vu des gens hier qui m'ont dit
22:55 "mais qu'est-ce qu'on en a à faire,
22:57 oui d'accord c'est bien, mais ça ne nous concerne pas".
23:00 - Pour ma part il y a eu un verbe maladroit,
23:02 et là, juste pour revenir sur les éléments de langage,
23:04 je n'ose pas imaginer qu'un seul communicant
23:06 ait pu lui suggérer ce verbe,
23:07 il a commencé par dire "je félicite les Français".
23:09 Non, il peut féliciter les forces de l'ordre,
23:11 il peut féliciter les organisateurs,
23:12 les Français ils n'ont rien à voir avec l'organisation
23:14 de tout ce qui se passe.
23:16 J'ai trouvé ce verbe très maladroit.
23:18 - Coup de gueule Frédéric Fougera.
23:20 - Ah je viens avec un coup de gueule aujourd'hui
23:22 pour me faire des amis, moi je préfère les coups de cœur,
23:24 c'est pas pour fuir d'ailleurs les inimitiés,
23:26 mais aujourd'hui vous allez voir,
23:28 je vais me faire des amis.
23:29 - Mon coup de gueule il porte sur l'annonce faite hier,
23:32 je crois que c'est sur votre antenne d'ailleurs,
23:34 du report de l'examen du texte de loi sur la fin de vie.
23:36 Alors je n'ai aucun avis sur le sujet en réalité,
23:39 je n'ai pas d'avis parce que je n'ai pas la prétention
23:41 d'avoir un avis sur tout,
23:42 et je n'ai pas d'avis parce que c'est extrêmement intime
23:44 et personnel, et aussi parce que je ne suis pas guidé
23:47 par une philosophie religieuse
23:49 qui peut avoir un impact fort sur ce sujet,
23:51 et elle en a.
23:52 D'ailleurs c'est intéressant de voir
23:54 à quel point la République est beaucoup moins laïque
23:56 sur ce type de sujet,
23:57 donc finalement on est laïque un peu aussi
23:59 quand ça nous arrange.
24:00 Au passage, j'ai aussi le sentiment que les religions
24:02 s'entendent très bien sur certains sujets,
24:04 comme quoi c'est possible.
24:05 Non, mon coup de gueule il est plutôt sur le couac
24:08 de communication gouvernementale ou politique,
24:10 alors je comprends que le sujet il est très lourd,
24:13 il est chargé d'émotions,
24:14 mais alors à ce moment-là il ne fallait pas l'ouvrir.
24:16 C'est un sujet de plus,
24:18 où notre société est incapable de décider,
24:20 alors que gouverner c'est décider,
24:22 donc résultat, on dit qu'on reporte à 2024,
24:25 probablement qu'on reporte s'y nédier,
24:26 un sujet qui va rester ouvert comme une plaie,
24:29 où les pour et les contre vont pouvoir se quereller
24:31 à l'envie,
24:32 donc voilà, je trouve ça assez irresponsable,
24:35 et puis au passage, ceux qui ont les moyens,
24:37 franchir la frontière suisse,
24:39 pour aller mettre fin à leur vie s'ils le souhaitent,
24:41 donc voilà, on ouvre un débat, on le referme,
24:43 on laisse des gens qui sont en attente,
24:45 en espérance,
24:46 on crée des querelles, on crée des oppositions,
24:48 je trouve ça assez irresponsable,
24:49 c'était mon coup de gueule du jour.
24:51 - Le projet de loi sur la fin de vie
24:53 devrait être débattu au Parlement l'année prochaine,
24:55 c'est ce qu'a dit effectivement hier
24:57 Franck Riester,
24:58 qui était l'invité de Jean-Jacques Bourdin
25:01 sur Sud Radio,
25:02 il devrait recevoir un projet d'ici la fin de l'été,
25:05 etc. etc.
25:07 - Et derrière ces condis favelles,
25:08 on comprend bien que c'est...
25:09 - Ouais.
25:10 - Je passe le plat pour les suivants.
25:11 - Ouais, délai supplémentaire évoquant
25:13 une avancée importante d'ici la fin du mois de septembre,
25:15 donc attendons,
25:16 mais c'est vrai que c'est un débat
25:18 qui avait été annoncé par le président de la République,
25:20 Michael Darmon,
25:21 et visiblement, il sent que ça tiraille un petit peu.
25:24 - Oui, c'est trop compliqué de faire passer,
25:26 de poser ces sujets sur la table,
25:28 sachant qu'il y a des textes évidemment déjà
25:30 qui tentent beaucoup la société,
25:32 en particulier le texte immigration,
25:34 qui va arriver, qui devrait arriver,
25:37 apparemment en novembre,
25:39 si le calendrier est respecté,
25:40 mais c'est vrai qu'on a l'habitude de ces reports
25:42 et ces engorgements.
25:43 Ça n'est pas aussi uniquement, au fond,
25:46 lié à une mauvaise volonté,
25:47 c'est aussi la conséquence
25:49 de l'hyper-centralisation
25:51 de la pratique politique du régime
25:55 et de la façon dont ça se passe
25:57 avec l'exécutif Emmanuel Macron,
25:59 où tout est décidé quand même à l'Élysée,
26:02 malgré les éléments de langage habituels
26:04 sur les concertations,
26:06 les consultations,
26:08 les prises en compte,
26:09 tout est décidé à l'Élysée,
26:11 et donc ça doit arriver forcément
26:13 sur un seul bureau,
26:14 et ça prend du temps à chaque fois,
26:16 et on sait qu'il y a de grandes difficultés
26:18 dans tous les registres,
26:20 dans tous les départements du jeu,
26:22 comme on dit,
26:23 on sait que les prises de décision
26:25 sont très longues.
26:26 Les nominations prennent beaucoup de temps,
26:28 les décisions sont sans arrêt reportées,
26:30 mais ça c'est constitutif
26:32 du mode de fonctionnement
26:34 de cet exécutif depuis 2017.
26:36 Petite pause sur Sud Radio,
26:37 on se retrouve dans un instant,
26:39 on va parler des complémentaires santé,
26:41 ça nous concerne, ça vous conseille,
26:43 ça vous concerne justement,
26:44 et de plus en plus de retraités
26:46 vont voir leurs primes augmenter,
26:49 leurs contrats de complémentaires augmenter,
26:51 ça va devenir très compliqué
26:53 de se faire soigner, à tout de suite.
26:55 Et nous sommes ensemble jusqu'à midi avec vous
27:10 pour commenter l'actualité des coups de gueule
27:12 qui sont dans l'actualité aujourd'hui,
27:14 la fin de vie avec vous, Frédéric Fougera,
27:16 et Geneviève, vous vouliez revenir
27:18 sur la hausse des complémentaires santé,
27:21 c'est une étude de meilleurs taux assurance,
27:24 la cotisation annuelle pour un couple de 60 ans
27:27 en garantie renforcée est supérieure à 3000 euros
27:30 et ça pourrait augmenter encore en 2024.
27:33 Absolument, pour un couple de 60 ans,
27:35 c'est 250 euros par mois,
27:38 pour un couple de 70 ans,
27:40 c'est 300 euros par mois,
27:42 pour un couple de 70 ans,
27:44 c'est 300 euros par mois.
27:46 Si vous rapportez ça au niveau moyen
27:48 de la retraite en France,
27:50 qui est de 1366 euros en 2023,
27:52 la retraite d'une personne
27:56 qui gagne 1500 euros par mois
27:58 va être de 1031 euros.
28:01 Vous vous dites, mais en fait,
28:03 comment pour se soigner dans ce pays ?
28:05 Sachant qu'il y a une très grande différence
28:08 entre les régions,
28:10 c'est vrai que quand vous êtes en milieu rural,
28:12 c'est plus facile
28:14 qu'à Paris ou en PACA
28:16 où l'augmentation, la hausse,
28:18 est de plus de 8,5% cette année.
28:21 Tout ça, c'est lié, bien sûr,
28:24 au vieillissement de la population,
28:26 mais ça signifie que
28:28 plus la population va vieillir,
28:30 plus la population française va avoir du mal
28:32 à se soigner.
28:33 On est quand même la 7e puissance mondiale,
28:35 on reste la 7e puissance mondiale.
28:39 Il y a des explications à ça,
28:41 l'impact sur les complémentaires santé,
28:45 de la prise en charge 100%,
28:48 des prothèses dentaires, auditives, etc.,
28:51 des lunettes,
28:53 mais quand même, en fait, on fait comment ?
28:56 J'ai envie de demander, on fait comment ?
28:58 On ne fait pas, donc ça signifie que
29:00 des personnes vont être de moins en moins bien soignées.
29:03 Il n'y a pas d'autre solution.
29:06 Vous allez devoir effectivement renoncer
29:09 à vos garanties, prendre des garanties minimales.
29:12 Qu'est-ce qu'on fait ?
29:15 - Qu'est-ce qu'on fait si on avait la solution ?
29:17 Je pense que peut-être que j'aurais d'autres occupations,
29:19 mais Geneviève l'a rappelé,
29:21 c'est la conséquence directe du plan 100% santé.
29:24 Je pense que c'est une fabuleuse mesure, quand même,
29:27 d'avoir prévu ce reste à charge zéro
29:30 pour les dépenses optiques, dentaires et auditives,
29:33 parce qu'on peut laisser des gens
29:35 ne pas pouvoir se soigner les dents.
29:37 Je ne vais pas faire référence aux 100 dents de François Hollande.
29:40 C'est effectivement une très bonne mesure,
29:42 mais face à une mesure, il y a qui paye ?
29:44 Ce n'est pas l'État qui a pris la grosse partie
29:47 de cette nouvelle charge, et de toute façon,
29:49 s'il l'avait prise, qui aurait payé ?
29:52 Il aurait bien fallu aussi trouver les financements.
29:54 Non, ça porte sur les complémentaires.
29:56 Comment les complémentaires se retrouvent ?
29:58 Il faut qu'elles augmentent leurs tarifs.
30:01 C'est un peu un serpent qui se mord la queue.
30:03 Est-ce qu'on se donne les moyens d'avoir une santé
30:05 dans notre pays ou pas ?
30:07 La solution, Valérie, vous me posez la question,
30:09 mais je n'ai pas la réponse.
30:11 Il y a ces atos, mais il y a aussi la pénurie de médecins,
30:13 la pénurie aujourd'hui, et de médicaments.
30:15 C'est aussi un autre sujet en plus.
30:19 Mais aujourd'hui, pour trouver un dermatologue,
30:21 pour trouver un ophtalmo,
30:23 c'est un simple médecin.
30:25 Même pas à Paris, c'est un de nos débatteurs,
30:30 j'ai oublié son nom,
30:32 qui a déménagé de Perpignan à Toulouse,
30:34 et qui cherche un médecin traitant.
30:36 Il n'y a pas. Ils ne le trouvent pas,
30:38 ils sont à la retraite, ils ne prêtent pas de nouveaux patients.
30:40 Donc au-delà de la complémentaire,
30:42 se pose quand même la question de l'organisation
30:44 du système des soins.
30:46 Ce sujet des complémentaires vient s'ajouter
30:48 au problème des déserts médicaux,
30:50 puisque la plupart des décideurs politiques nationaux
30:54 vivent à Paris.
30:56 A Paris, on peut être encore bien logé
30:58 pour ce qui est des spécialistes,
31:00 et avoir un médecin généraliste.
31:02 C'est pas toujours évident,
31:04 mais on peut avoir des rendez-vous plus rapidement
31:06 que dans d'autres zones du pays.
31:08 On le sait, dans d'autres métropoles,
31:10 et en dehors des métropoles, surtout dans les villes moyennes,
31:12 et je pense aussi aux villages,
31:14 il devient très compliqué de se faire soigner.
31:16 Et donc il y a effectivement le sujet des mutuelles,
31:18 mais simplement d'aller voir un médecin,
31:20 d'avoir rendez-vous avec un ophtalmo,
31:22 d'avoir rendez-vous avec un dentiste,
31:24 de pouvoir voir une sage-femme.
31:26 Tout ça, ça devient extrêmement compliqué
31:28 pour de nombreux Français,
31:30 et c'est ce qu'on a dit tout à l'heure du budget,
31:32 effectivement l'État doit faire un choix.
31:34 Moi ce que je regrette quand on entend Emmanuel Macron
31:36 comme on a pu l'entendre lors de son allocation,
31:38 c'est qu'en fait, on ne le voit pas comme un stratège.
31:40 Alors qu'il a la possibilité de dire
31:42 "on met la priorité sur ça,
31:44 et il y a d'autres choses qu'on coupe".
31:46 Alors, on en a parlé pendant la campagne présidentielle
31:48 avec Reconquête, c'était très clair,
31:50 il y a plein d'aides qu'on peut couper
31:52 pour tout ce qui est étranger,
31:54 on peut faire en sorte que l'immigration coûte,
31:56 il n'y a pas que l'immigration, mais l'immigration coûte extrêmement cher,
31:58 c'est une bureaucratie, ça fait des années et des années
32:00 que la France devient une bureaucratie,
32:02 on le sait,
32:04 sans forcément très bien fonctionner par ailleurs,
32:06 on parlait du cas de la SNCF tout à l'heure,
32:08 le fait est qu'il y a des économies à faire,
32:10 et on a l'impression que l'État
32:12 tarde à faire ses économies.
32:14 Effectivement, tout de suite,
32:16 il est très difficile pour le gouvernement d'agir sous le pouvoir d'achat,
32:18 immédiatement, c'est très difficile.
32:20 En revanche, le rôle du gouvernement et le rôle d'Emmanuel Macron,
32:22 c'est de faire en sorte que pour les années à venir,
32:24 et bien typiquement, on arrête de payer l'électricité aussi cher.
32:26 Là, Emmanuel Macron, il a la possibilité
32:28 de sortir du marché de l'électricité,
32:30 il a la possibilité de prendre des décisions stratégiques,
32:32 et on manque de ce genre de décisions,
32:34 on attend pourtant du président qu'il prenne ses décisions.
32:36 - Mais là, sur les complémentaires santé,
32:38 très précisément, on se retrouve
32:40 face à une situation
32:42 qui est inexplicable.
32:44 - Oui, parce que, on l'a bien vu,
32:46 l'État n'a pas d'argent.
32:48 Donc, il y a eu un effet,
32:50 il y a eu une annonce, il y a eu effectivement une volonté politique
32:52 de le faire, un volontarisme,
32:54 ça a été posé,
32:56 de ce point de vue-là, c'est important
32:58 et c'est bien, après la question derrière, c'est
33:00 qui paye, et la logistique suivra.
33:02 Et donc, en fait, on a balancé ça
33:04 sur d'autres institutions
33:06 et d'autres instances pour pouvoir
33:08 payer.
33:10 C'est au fond, c'est effectivement toute la question
33:12 du mode de fonctionnement
33:14 de ce système de santé
33:16 qui devrait faire partie
33:18 des grands chantiers
33:20 à remettre à plat.
33:22 Bien évidemment,
33:24 à l'occasion d'une élection présidentielle
33:26 parce que, là, au fond,
33:28 tout est verrouillé, tout restera comme ça pendant
33:30 quatre ans, rien ne changera, il ne faut pas se leurrer.
33:32 On voit bien que c'est la gestion
33:34 maintenant,
33:36 au petit trimestre, on va dire.
33:38 - Et surtout quand on n'a pas de majorité.
33:40 - Et surtout quand on n'a pas de majorité. Donc, de ce point de vue-là,
33:42 on va rester dans cet
33:44 entre-deux, dans cette
33:46 insatisfaction
33:48 des bonnes volontés reportées,
33:50 parce que tout cela se remettra
33:52 à plat pour 2027.
33:54 Mais, bien évidemment, le système de santé,
33:56 la façon dont les Français
33:58 aient en bénéfici et en pâtissent en même temps,
34:00 devra faire partie de ce débat.
34:02 - Oui, mais je ne vois pas bien,
34:04 effectivement, un auditeur me dit
34:06 la prise en charge à 100%,
34:08 c'est un leurre sur les lunettes
34:10 et les
34:12 prothèses auditives, c'est-à-dire que ce sont des
34:14 produits assez bas de gamme
34:16 qui sont proposés.
34:18 Et puis, il y a des questions autour de la CMU,
34:20 aussi, pourquoi est-ce que ce sont
34:22 les étrangers qui en profitent
34:24 aussi largement ?
34:26 - Et la ME, concrètement,
34:28 la ME à l'hôpital, qui coûte une fortune
34:30 aux Français. Parfois, j'entends
34:32 dire que c'est anecdotique, mais ce n'est pas anecdotique,
34:34 c'est plus d'un milliard. Le calcul
34:36 dit que c'est entre 1 et 2 milliards par an,
34:38 mais c'est énorme, c'est énorme cet argent.
34:40 Et pendant ce temps, effectivement, il y a des Français qui, eux, doivent
34:42 payer et des Français qui n'ont pas de complémentaire, encore plus cher.
34:44 - Mais attendez, si vous travaillez en France
34:46 et si vous êtes intégré en France, c'est normal que vous bénéficiez
34:48 des soins médicaux, même titre que les Français.
34:50 - La ME, c'est pour les candestins ?
34:52 - On va pas faire de discrimination. - La ME, c'est pour les candestins ? N'importe qui peut venir ?
34:54 - La CMU. - Ah oui, d'accord.
34:56 - Je parlais de la CMU. - Par exemple, pour la ME, ça peut être une dialyse,
34:58 on a vu, c'est 60 000 euros par an,
35:00 c'est peut-être très cher. - Même si ce n'est pas anecdotique,
35:02 ça n'est pas non plus, au regard de
35:04 la puissance financière de la France, ça n'est pas un
35:06 poids considérable.
35:08 Et, une fois de plus, ça n'est pas non plus,
35:10 je dirais, en faisant
35:12 du problème avec les étrangers,
35:14 l'alpha et l'oméga des solutions
35:16 françaises, que, un,
35:18 les solutions arriveront, et que, deux,
35:20 il y aura une possibilité de rassembler les Français.
35:22 - Ça compte quand même, notamment en termes de justice sociale ?
35:24 - On voit bien, de toute façon, même si, effectivement,
35:26 toute la, je dirais, la réflexion a été
35:28 organisée autour de la dernière,
35:30 la campagne présidentielle avec votre
35:32 parti autour de ce sujet, on voit bien le résultat
35:34 que ça a donné, donc, bien évidemment, ça n'est pas suffisant.
35:36 - Allez, petite pause. - En quelques mois, pas mal.
35:38 - Petite pause, et on se retrouve dans
35:40 un instant, on va parler du RSA,
35:42 faut-il le conditionner
35:44 à des heures de
35:46 travail, à tout de suite.
35:48 - Sud Radio, le 10h midi,
35:50 mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
35:52 - Sud Radio, le 10h midi,
35:56 mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
35:58 - Beaucoup de sujets
36:00 encore, on n'aura pas le temps de tout traiter.
36:02 Frédéric, vous vouliez
36:04 qu'on parle de la ministre des Sports,
36:06 qui a annoncé hier l'interdiction du voile
36:08 pour la délégation
36:10 française, la France est attachée à
36:12 un régime de laïcité stricte,
36:14 et donc, vous trouvez
36:16 que c'est une bonne chose ? Ou pas ?
36:18 - Non, je n'ai pas encore donné mon avis.
36:20 - Ou pas, ou pas, ou pas.
36:22 - Non, mais moi, j'ai envie d'en refaire encore un coup de gueule
36:24 sur notre hypocrisie à aborder
36:26 les sujets et à les aborder sous des angles qui nous arrangent
36:28 le jour où ça nous arrange.
36:30 Que dit le CEO
36:32 dans sa charte ? Il dit "aucune
36:34 sorte de démonstration de propagande politique,
36:36 religieuse ou raciale n'est autorisée
36:38 sur un site olympique".
36:40 Mais bon, comme ça, ça ne l'arrange pas, et comme
36:42 ces règles sont aussi faites
36:44 de la somme des règles des
36:46 différentes fédérations internationales,
36:48 on décide que, finalement, le voile
36:50 ce n'est pas une manifestation
36:52 culturelle, mais une manifestation
36:54 culturelle. Donc, nous, en France,
36:56 on a une position différente, et on pense
36:58 que c'est cultuel, et non pas que c'est culturel.
37:00 Mais quand notre ministre des Sports
37:02 prend ce type de décision,
37:04 déjà, ça veut dire que sur les sites olympiques, il y aura
37:06 des femmes pratiquantes musulmanes
37:08 qui seront voilées, d'autres qui ne le seront pas.
37:10 Qu'est-ce que ça veut dire ? Je pense qu'on est ridicule.
37:12 Mais avant de faire ce genre de déclaration,
37:14 est-ce que notre ministre des Sports,
37:16 elle va voir si la loi est appliquée sur les Champs-Elysées
37:18 quand on voit des femmes intégralement voilées ?
37:20 Ça est illégal,
37:22 alors que le fait de porter un simple voile, c'est légal.
37:24 Est-ce que ça, ça nous dérange ? Non.
37:26 Donc, il y a les policiers, qui les accompagnent, qui les protègent.
37:28 Donc, on est dans quelle société
37:30 d'hypocrisie totale ? Vous voulez parler de touristes, là ?
37:32 C'est autorisé.
37:34 C'est l'espace public.
37:36 Avant, les femmes
37:38 sur les Champs-Elysées, où je vais de temps en temps,
37:40 où je n'ai pas vu beaucoup de femmes
37:42 entièrement voilées,
37:44 par contre, dans certains quartiers de Paris,
37:46 vous avez des femmes avec des gants noirs
37:48 et un voile sur les yeux, et elles circulent librement
37:50 dans l'espace, et ça, c'est strictement interdit.
37:52 La Valérie, vous en avez dans tous les quartiers.
37:54 Je prenais à dessein l'exemple des Champs-Elysées,
37:56 parce que là, effectivement, ce sont des personnes
37:58 que nous n'avons pas envie de contrarier,
38:00 parce qu'elles viennent dépenser leur argent.
38:02 Comme le dit Geneviève,
38:04 ce sont des riches touristes. Mais non, la loi,
38:06 elle s'applique à qui ? Elle s'applique à tout le monde.
38:08 - Le voile n'est pas interdit dans l'espace public ?
38:10 - Le visage entièrement voilé.
38:12 Le voile n'est pas effectivement interdit, mais pourquoi le serait-il
38:14 dans des manifestations sportives ? Et en tout cas,
38:16 pourquoi le serait-il si on autorise,
38:18 si on laisse passer des choses qui sont illégales ?
38:20 - À ce moment-là, il faut interdire, vous voulez interdire
38:22 le voile partout ? - Non, je veux qu'on respecte la loi
38:24 et qu'on s'y tienne, qu'on soit cohérent par rapport
38:26 à une loi qu'on n'applique que quand elle nous arrange.
38:28 - Je ne sais pas. - C'est un sujet central.
38:30 Effectivement, si le voile intégral
38:32 est interdit et il est interdit,
38:34 il faut que la loi soit appliquée.
38:36 Comment voulez-vous que les Français aient confiance en la justice
38:38 et en la loi, si on a une multiplication des lois
38:40 et qu'elles ne sont jamais appliquées ?
38:42 Et on peut aussi comprendre les Français
38:44 quand ils se disent "Bon, il y aura encore une loi
38:46 sur l'immigration, et qu'est-ce qu'elle va donner ?
38:48 Elle donnera rien, même si elle est dure."
38:50 On peut échanger énormément de choses sur l'immigration
38:52 et sur le plan de notre sujet, mais il faut que derrière,
38:54 les lois soient appliquées et ne sont pas appliquées.
38:56 - Mais là, on ne parle pas du voile intégral dans le sport.
38:58 - Je suis bien d'accord, mais c'est juste pour relever l'hypocrisie.
39:00 Le simple voile est autorisé en France,
39:02 il est autorisé dans la rue.
39:04 Je ne comprends pas pourquoi il ne serait pas autorisé dans le sport.
39:06 En plus, en l'occurrence,
39:08 le CIO l'autorise.
39:10 Mais à côté de ça, on laisse
39:12 passer le port de tenues
39:14 qui sont absolument illégales dans notre pays.
39:16 Quelle est la cohérence ?
39:18 Comment une ministre peut venir soutenir
39:20 un sujet alors que la loi n'est même pas respectée
39:22 dans le pays ?
39:24 - C'est un sujet différent. Il y a effectivement un problème
39:26 de cohérence, puisqu'au sein même des fédérations
39:28 sportives en France, vous avez des règles
39:30 différentes qui s'appliquent.
39:32 Pour le football, il y a eu cette décision
39:34 du Conseil d'État, après le recours
39:36 des hijabeuses,
39:38 qui l'a interdit.
39:40 C'est interdit dans le foot,
39:42 dans le basket, en revanche,
39:44 c'est autorisé dans le rugby,
39:46 pour le hand. - C'est autorisé dans l'espace public.
39:48 - Là, on parle de sport.
39:50 - Allez, Mickaël.
39:52 - C'est en fait une question de cohérence, parce que c'est un message
39:54 à envoyer aux fédérations, effectivement,
39:56 pour pouvoir dire,
39:58 sachant que les JO
40:00 seront aussi un moment de rencontre
40:02 avec d'autres cultures et d'autres
40:04 modes de fonctionnement, et de ce point de vue-là,
40:06 il y aura peut-être des confrontations
40:08 avec le modèle français.
40:10 Donc il y a un besoin de
40:12 réaffirmer cela,
40:14 du point de vue de la ministre.
40:16 Et ça, évidemment, ne réglera
40:18 pas le problème. - Je veux qu'on parle
40:20 du RSA. Vous savez que les députés
40:22 examinent le conditionnement
40:24 du RSA à des heures d'activité.
40:26 L'objectif, c'est de réduire
40:28 le chômage.
40:30 Il y a eu des tests qui sont
40:32 faits dans différentes
40:34 régions. Visiblement,
40:36 la loi n'est déjà même pas appliquée. On parlait
40:38 de loi non appliquée, c'est-à-dire que ce n'est
40:40 pas respecté, déjà, dans ces zones
40:42 tests. Et hier,
40:44 il y a eu une polémique.
40:46 On peut reparler
40:48 de ce député
40:50 qui a évoqué
40:52 le fait qu'une femme au foyer
40:54 ne devrait pas être soumise
40:56 à ses heures
40:58 de travail. Et il y a eu
41:00 évidemment une levée de boucliers.
41:02 Suite à cela, je vous propose de
41:04 l'écouter. - Nous, nous partons du principe
41:06 qu'une mère au foyer,
41:08 elle est peut-être mieux à la maison à s'occuper
41:10 de ses enfants, plutôt...
41:12 Eh oui,
41:14 mais bien sûr,
41:16 n'en déplaise à mes collègues,
41:18 plutôt que, si elle
41:20 le souhaite, il vaut mieux qu'elle reste
41:22 à la maison à s'occuper de ses enfants,
41:24 si elle le souhaite,
41:26 plutôt qu'elle aille chercher,
41:28 plutôt que vous l'envoyez dans un
41:30 dispositif où elle va devoir réaliser
41:32 15 heures d'activité.
41:34 - Voilà. Donc, ça pose
41:36 plusieurs
41:38 questions, Pat Miquel. - Ça pose, en fait,
41:40 évidemment, par la mauvaise entrée,
41:42 par le mauvais émetteur, par le mauvais
41:44 sujet, mais ça pose la vraie question...
41:46 - Disons non à Jocelyne Dessigny, qui est députée
41:48 à l'Assemblée nationale. - Mais en réalité,
41:50 il pose une vraie
41:52 question sur, effectivement, le niveau d'activité.
41:54 Alors là, évidemment, ça réagit
41:56 parce qu'on réagit, et il y a eu la fameuse
41:58 polémique, voilà,
42:00 qui m'a duré quelques heures,
42:02 parce qu'il s'agit d'un
42:04 membre du RN. Mais
42:06 dans son dernier livre,
42:08 oui, je crois que c'est son dernier livre,
42:10 Yuval Harari
42:12 explique que la génération des inutiles,
42:14 comme il l'appelle,
42:16 impactée par l'intelligence artificielle
42:18 qui va mettre sur le carreau des centaines
42:20 et des centaines et des milliers de personnes,
42:22 devra reconsidérer de nouveaux métiers,
42:24 que peut-être faudra-t-il penser à rémunérer
42:26 les parents lorsqu'ils gardent des enfants,
42:28 que peut-être faudra-t-il penser à
42:30 généraliser le système
42:32 universel de l'allocation
42:34 et/ou peut-être un salaire minimum,
42:36 parce qu'on aura des gens qui faudra
42:38 continuer à maintenir en vie,
42:40 alors qu'on n'aura aucun travail à leur donner.
42:42 Et de ce point de vue-là,
42:44 c'est la vraie question,
42:46 que l'on commence déjà à avoir pointée,
42:48 vous voyez bien les bouleversements
42:50 et les traumatismes liés maintenant
42:52 à l'installation en puissance
42:54 de l'IA. - Mais au-delà de ça,
42:56 il pose la question du salaire
42:58 familial, du salaire... - Non mais ça c'est normal,
43:00 c'est son métier,
43:02 il est payé pour ça, c'est sa famille.
43:04 - Pourquoi une femme
43:06 qui garde ses enfants toucherait le RSA ?
43:08 - Parce que peut-être,
43:10 indépendamment de l'idéologie,
43:12 sous-tendue par la politique nataliste
43:14 de l'extrême droite,
43:16 on va dire "mais en fait on s'en fout",
43:18 la réalité c'est que le vrai sujet
43:20 il est que bientôt il faudra peut-être
43:22 donner des salaires à des gens dont on n'imagine même pas
43:24 qu'il faut donner des salaires.
43:26 - Ils ne se rappellent pas des salaires dans ce cas-là.
43:28 - C'est des indemnités.
43:30 - Ce sont des salaires universels.
43:32 - L'essentiel déjà c'est qu'on puisse se poser des questions.
43:34 - Très bien, si on ne se pose pas la question,
43:36 on n'aura pas de réponse. Le fait est qu'à mon avis,
43:38 il y a deux thèmes, il y a le travail et le pouvoir d'achat.
43:40 Puisque aujourd'hui,
43:42 si la plupart des gens
43:44 sont obligés de travailler,
43:46 ils n'ont pas la liberté de travail, ils sont obligés de travailler,
43:48 c'est parce qu'ils ont besoin pour vivre.
43:50 On se rappelle quand même qu'il y a quelques décennies,
43:52 un salaire dans un foyer,
43:54 un salaire suffisait
43:56 pour faire vivre toute la famille.
43:58 Qu'est-ce que c'est que le pouvoir d'achat ?
44:00 C'est le revenu face aux dépenses obligatoires.
44:02 Et on sait que le pouvoir d'achat en France
44:04 a baissé ces dernières années.
44:06 Ce qui est dit dans l'allocution qu'on a entendue,
44:08 c'est qu'on devrait avoir la liberté
44:10 de travailler ou de rester à la maison
44:12 pour ceux qui veulent rester à la maison, que ce soit l'homme ou la femme par ailleurs.
44:14 Et je pense que
44:16 malheureusement, on parle trop peu
44:18 du sujet qui est central, c'est celui
44:20 du pouvoir d'achat.
44:22 Puisque maintenant, les deux sont souvent
44:24 obligés de travailler, la femme et l'homme
44:26 dans la plupart des couples, pour subvenir
44:28 aux besoins de la famille et que ça va aller
44:30 en s'empirant, puisque même en travaillant tous les deux,
44:32 ils n'ont pas assez pour subvenir à leurs besoins,
44:34 pour se projeter dans l'avenir, pour faire
44:36 des achats, en parlant aussi du sujet du logement,
44:38 où en fait ça devient de plus en plus compliqué pour de nombreuses familles
44:40 soit de payer leur loyer, soit
44:42 en plus d'acheter.
44:44 Et sur la partie du travail,
44:46 peut-être qu'il y aura des gens qui n'auront pas de travail
44:48 plus tard, on ne sait pas. La réalité c'est qu'on ne sait pas
44:50 si à cause de l'intelligence artificielle ou à cause d'autres
44:52 innovations, il n'y aura pas de travail. Pour l'instant, on ne sait pas.
44:54 On peut faire de la perspective.
44:56 Ce qui est en revanche certain, c'est que
44:58 là on a une partie des personnes en France
45:00 qui, sur le territoire national,
45:02 qui ne travaillent pas,
45:04 qui touchent le RSA ou d'autres aides
45:06 et dont on se demande si elles veulent
45:08 contribuer à l'IFOR national.
45:10 Est-ce qu'elles vont retourner en emploi ?
45:12 On peut passer par la loi, en disant
45:14 on va obliger telle ou telle personne. Honnêtement, pour l'instant,
45:16 ce qu'a présenté le gouvernement, ça fait très gadget et il n'y a personne
45:18 qui le soutient. Le problème c'est que
45:20 s'il n'y a pas cette envie, qu'est-ce qu'on fait
45:22 derrière ? Si ces personnes ne touchent pas le RSA,
45:24 qu'elles ont touché le RSA, elles vont toucher d'autres aides.
45:26 C'est au-delà même du
45:28 problème légal de la question de la loi,
45:30 c'est est-ce que ces gens vont avoir
45:32 envie d'aller au boulot et qu'est-ce qu'on peut faire
45:34 pour que ces personnes aient envie de travailler ?
45:36 - Oui mais c'est pas envie, c'est ce qu'on parle d'envie,
45:38 on est obligé de travailler pour...
45:40 - Sauf que le système
45:42 d'aide actuel fait qu'une partie
45:44 de ces personnes n'y retournent
45:46 pas parce qu'elles disent qu'elles vont être aidées permanentement.
45:48 - Mais le but c'est ça, donc vous êtes d'accord avec le conditionnement
45:50 d'heures de travail en échange du RSA ?
45:52 - Je pense que ça fait gadget et que ça ne sera pas appliqué.
45:54 - Oui mais c'est une bonne mesure
45:56 pour lutter contre le chômage
45:58 et pour réinsérer...
46:00 Je pose la question, j'ai pas de...
46:02 - Sur le principe c'est certainement une bonne mesure,
46:04 il y a quelques instants on parlait des lourdeurs administratives
46:06 et des strates d'organisation
46:08 et combien de centaines ou de milliers
46:10 de personnes il va falloir
46:12 employer pour
46:14 organiser, pour contrôler,
46:16 pour suivre, pour sanctionner,
46:18 c'est assez illusoire en réalité.
46:20 Donc oui peut-être que philosophiquement
46:22 c'est intéressant, s'il s'agit bien de permettre aux gens
46:24 de se remettre au boulot, de retrouver une dynamique,
46:26 de les remotiver, c'est pas forcément une très bonne idée.
46:28 S'il s'agit aussi d'avoir des emplois sous-payés
46:30 pour les collectivités
46:32 ou pour les associations, ce qui va encore créer
46:34 des disparités de revenus entre les personnes.
46:36 Je pense juste qu'au-delà de la
46:38 supposée bonne idée, c'est une
46:40 lourdeur extrême qui ne peut pas fonctionner.
46:42 - Les activités aujourd'hui demandées
46:44 dans le contrat du RSA sont des activités
46:46 de formation, de stage en entreprise,
46:48 de coaching à suivre,
46:50 de la lutte contre une addiction,
46:52 l'obtention du permis de conduire,
46:54 jusqu'à des contrats aidés.
46:56 Donc c'est très très large effectivement.
46:58 - C'est plutôt une bonne idée,
47:00 que face à une indemnité, il y ait quelque chose
47:02 de donné à la société d'une manière ou d'une autre.
47:04 Après, concernant
47:06 la femme au foyer, peut-être mieux à la maison,
47:08 vous disiez, ça pose le problème
47:10 de la question du travail et du pouvoir d'achat,
47:12 ça pose aussi la question
47:14 de la place de la femme dans notre société
47:16 et de l'éventuelle remise en question
47:18 des droits des femmes.
47:20 - Ça peut être le parent au foyer.
47:22 - Non mais certes, ça peut être le parent au foyer,
47:24 mais on sait très bien, ne nous voilons pas la face
47:26 les uns et les autres, que c'est quand même
47:28 plutôt la femme qui reste au foyer,
47:30 élever ses enfants. Donc on peut
47:32 dire effectivement, Marine Le Pen en 2010,
47:34 parler de revenu parental,
47:36 à 80%
47:38 dès le deuxième enfant,
47:40 80% du SMIC
47:42 dès le deuxième enfant, on sait très bien
47:44 que derrière ces mots,
47:46 c'est une vision rétrograde
47:48 du couple et rétrograde de la place de la femme
47:50 dans la société. En tout cas, moi, je le vois
47:52 comme ça, donc je ne suis pas d'accord.
47:54 - Oui, vous venez de dire avec ce
47:56 propos, mais moi, c'est plus sur un RSA
47:58 pour une femme qui décide de rester
48:00 au foyer. Ça pose cette question
48:02 du salaire.
48:04 - C'est là où on parlait de natalité
48:06 tout à l'heure.
48:08 On va voir d'autres pays prendre des décisions,
48:10 notamment en Europe, il y a des pays qui sont plus mal
48:12 situés que nous en termes de natalité, notamment l'Italie.
48:14 Il y aura certainement des décisions au choc qui vont être
48:16 prises dans les années à venir. Ce sera peut-être des salaires,
48:18 ce sera peut-être de la défiscalisation,
48:20 je pense notamment Longueuil qui a annoncé ça,
48:22 on verra si ce sera fait au bout
48:24 de deux ou trois enfants, je ne sais plus exactement,
48:26 qui promet de ne plus avoir d'impôt sur le revenu
48:28 au bout d'un certain moment. Quand les pays vont
48:30 avoir besoin de natalité,
48:32 les moyens seront mis en face, soit
48:34 en donnant de l'argent, soit en défiscalisant.
48:36 - Nauditrice me dit
48:38 qu'il y a du travail partout, arrêter
48:40 ou diminuer les aides, et ils trouveront
48:42 et surtout accepteront avec un veiller à l'étable
48:44 plein d'emplois, les entreprises pourront les payer plus.
48:46 Et on a un autre auditeur qui nous dit
48:48 les bourgeois qui parlent des plus démunis
48:50 à un vrai bonheur, vous ne connaissez pas
48:52 nos vies, vous ne connaissez pas nos entourages, vous ne connaissez
48:54 pas nos
48:56 amis, enfin voilà, on peut être
48:58 aussi dans sa vie confronté
49:00 à des gens qui
49:02 sont au RSA, qui galèrent
49:04 et voilà.
49:06 - Et qui voient tout augmenter, qui n'arrivent plus à jouer les deux bouts.
49:08 - Absolument, absolument.
49:10 - Vous voulez qu'on évoque
49:12 éventuellement
49:14 Macron l'écolo ?
49:16 On s'en fout.
49:18 Qu'est-ce que les français
49:20 entendent à ce
49:22 discours justement
49:24 d'Emmanuel Macron, Michael Darmon,
49:26 sur la nécessité
49:28 de prendre à bras le corps
49:30 la rénovation
49:32 d'un format écologique ?
49:34 - Il faut se hâter lentement.
49:36 - Il n'en fait pas assez, selon vous ?
49:38 - Oui, non mais
49:40 il n'en fait pas assez, déjà par rapport
49:42 d'où il vient, il en fait beaucoup.
49:44 Il ne faut quand même pas oublier qu'il n'avait
49:46 aucune espèce
49:48 d'intérêt, d'affinité
49:50 et d'attention
49:52 pour ce sujet, lorsqu'il arrive
49:54 à l'Elysée.
49:56 C'est quelqu'un qui vient du monde de l'industrie, c'est quelqu'un
49:58 qui aime
50:00 les années 70,
50:02 qui aime la bagnole, dès qu'il peut il fait cette référence
50:04 à la bagnole, à la DS,
50:06 à ces années 70
50:08 qui sont un peu son
50:10 imaginaire et son
50:12 schéma de fonctionnement.
50:14 Et il est
50:16 venu par nécessité,
50:18 donc déjà le chemin qui est fait
50:20 est considérable et au fond
50:22 ce n'est pas vers lui qu'il faut
50:24 regarder pour pouvoir voir, mesurer
50:26 les chemins.
50:28 Tout l'écosystème public
50:30 de l'entreprise,
50:32 de la finance est converti
50:34 déjà. Vous avez un énorme département
50:36 par exemple à la Caisse des dépôts, dont le travail
50:38 est de verdir la
50:40 finance. Il n'y a plus un seul investissement
50:42 qui est fait ou autorisé, s'il n'est
50:44 pas dans les contreparties
50:46 aujourd'hui qui correspondent aux enjeux.
50:48 Donc ça n'est pas la parole du
50:50 président de la République, Monarque, qui va nous donner
50:52 au fond la véritable,
50:54 je dirais le véritable baromètre
50:56 de la transition, qui est déjà
50:58 engagée à bien des niveaux
51:00 et qui n'a pas attendu
51:02 les impulsions
51:04 présidentielles pour le faire.
51:06 - Non, moi je trouve que c'est un cap
51:08 qui est positif, c'est des moyens qui
51:10 sont mis en face du cap, c'est la
51:12 volonté d'une forme d'exemplarité.
51:14 Oui, si, si, quand même, si, si, quand même.
51:16 Cette manière,
51:18 voilà, parce qu'effectivement
51:20 même si ce n'est pas Macron qui fait, c'est Macron
51:22 qui peut impulser quelque chose et je pense que
51:24 le président de la République l'a impulsé
51:26 et je trouve plutôt intéressant.
51:28 Il y a beaucoup de questions.
51:30 - Je pense que c'est beaucoup de com'
51:32 on se rappelle aussi de l'Emmanuel Macron
51:34 je vais dire anti-nucléaire,
51:36 en tout cas pas très porté sur le nucléaire,
51:38 cartonné sa veste,
51:40 le choix tant mieux sur ce sujet-là,
51:42 d'autant que les Français soutiennent
51:44 largement le nucléaire,
51:46 heureusement qu'il a changé d'avis sur le sujet,
51:48 le fait est qu'aujourd'hui en France,
51:50 si on veut faire de l'écologie, Emmanuel Macron, il faut qu'il pousse le nucléaire
51:52 à fond, sinon on fait comme les Allemands,
51:54 ce que je ne souhaite pas, c'est-à-dire des usines
51:56 à gaz, des usines à charbon, et qu'il y ait le polluant normalement.
51:58 - Merci à tous les quatre,
52:00 dans un instant André Bercoff sera avec vous,
52:02 très bonne journée.

Recommandée