• l’année dernière
Le 27 septembre, Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes et du Haut Conseil des finances publiques, présentait devant les sénateurs le second avis du Haut Conseil sur la loi de programmation des finances publiques. Il les a alertés sur le niveau de la charge de la dette, qui atteint des sommets avec l'augmentation récente des taux d'intérêt.

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Transcription
00:00 Le point le plus saillant qu'il faut retenir,
00:03 je le gardais pour la fin, c'est quand même l'augmentation
00:05 spectaculaire, elle est là, de la charge de la dette dès 2024 et
00:09 sur toute la période de programmation.
00:11 Revenons un tout petit peu en arrière.
00:13 En 2021, ce n'est pas il y a très longtemps,
00:16 la charge de la dette était de 31 milliards d'euros.
00:19 L'an prochain, elle sera de 57 milliards d'euros,
00:22 soit plus que le budget de la Défense.
00:24 En 2027, ce sont les chiffres du gouvernement,
00:29 de 84 milliards d'euros, presque triplés en six ans.
00:33 Et à ce moment-là, ce serait, pour la première fois,
00:36 devant le budget de l'Éducation nationale.
00:38 Ça fait longtemps que j'alerte devant vous,
00:41 au nom du Haut Conseil de la Cour des comptes,
00:42 devant les risques de l'endettement.
00:44 Nous ne sommes plus devant les risques,
00:45 Mesdames et Messieurs les sénateurs.
00:47 Ils sont là, la hausse des taux est là.
00:50 Je ne suis pas venu pour prôner l'austérité,
00:53 ça n'a jamais été ma tasse de thé.
00:55 J'ai une longue expérience publique,
00:58 je crois à l'action publique, je crois à la volonté politique.
01:02 Je suis convaincu que le volant d'économie qui est présenté
01:05 n'est pas impossible à réaliser, beaucoup d'autres pays l'ont fait,
01:08 mais pour ça, il faut changer nos comportements collectifs
01:11 et il faut changer de méthode,
01:13 c'est-à-dire passer à des frais, au revu de dépenses,
01:16 qui soulèvent vraiment le capot des politiques publiques
01:19 et qui font le tri entre ce qui marche,
01:21 qui doit être conforté, et ce qui ne marche pas,
01:23 sur lequel il faut réaliser des économies beaucoup plus fortes
01:26 et structurelles.
01:28 Je ne crois pas au rabot,
01:29 je ne crois pas à une forme de pensée magique
01:32 qui ferait en sorte que la croissance seule
01:34 produise une augmentation indéfinie des recettes.
01:37 Ça ne résoudra pas notre équation de finances publiques,
01:41 il faut une action déterminée et collective.
01:43 J'ajoute enfin que personne ne souhaite que notre pays
01:46 se trouve dans une situation où des tensions sur la dette
01:48 conduiraient à des coupes brutales dans la dépense, d'une part,
01:51 ou à des augmentations fortes d'impôts,
01:54 avec dans les deux cas des conséquences très dommageables
01:57 pour les ménages et les entreprises,
01:58 parce que pour le coup, ça s'appelle l'austérité.
02:00 Je ne veux pas dire que ce risque nous guette aujourd'hui,
02:04 je ne pense pas que la France soit en faillite,
02:06 ni en risque.
02:08 Et je pense que sa dette est soutenable,
02:10 c'est-à-dire finançable,
02:11 mais la sagesse,
02:13 et je suis ici dans la chambre de la sagesse,
02:15 recommande de ne pas attendre que le risque apparaisse pour agir,
02:19 il sera alors trop tard.
02:21 [Musique]

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