Lutte contre le harcèlement scolaire : "c’est vraiment un fléau national"

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Transcript
00:00 notre invitée du jour, c'est vous Nora Fraisse, bonjour.
00:02 - Bonjour.
00:02 - Merci infiniment d'avoir accepté notre invitation,
00:04 vous êtes déléguée générale de l'association Marion la Main Tendue,
00:09 association de lutte contre les violences et les cyber violences en milieu scolaire.
00:12 Vous êtes également l'auteur d'un livre, Marion, 13 ans pour toujours.
00:17 Pour vous présenter à ceux qui ne vous connaissaient pas déjà,
00:19 vous vous êtes engagée dans ce combat parce que vous avez vous aussi perdu un enfant,
00:23 voilà 10 ans, on a vu son visage à la une de ce livre.
00:26 Marion, elle avait 13 ans, elle a décidé de se suicider parce qu'elle était harcelée à l'école.
00:32 En 10 ans, alors qu'on est à quelques heures de la présentation de ce plan,
00:36 vous estimez qu'on a fait du chemin en tout cas dans la prise de conscience ?
00:41 - Pardon, je suis un peu émue parce que c'est toujours très difficile de voir le visage de ma fille 10 ans plus tard.
00:47 Je vais reprendre mes esprits parce que les journées sont difficiles et longues.
00:51 On a fait du chemin, les Français ont fait du chemin,
00:55 les Français ont compris que ce n'était pas un fait divers comme on avait voulu nous faire croire à l'époque pour Marion,
00:59 que c'était la faute à pas de chance, une enfant qui se suicide.
01:03 C'est vraiment un fléau national qui touche un million d'enfants.
01:06 C'est très difficile de voir son visage.
01:09 Est-ce qu'on a fait du chemin ?
01:11 Oui, on a fait du chemin, mais on a pris beaucoup de chemin de traverse.
01:14 Il y a eu des raccourcis, il y a eu des sens interdits, beaucoup de sens interdits.
01:18 Je voudrais rendre hommage, vous ne m'avez pas posé la question,
01:20 à tous ces enfants qui sont décédés, à toutes ces familles qui souffrent aujourd'hui.
01:24 Je me réjouis que Gabriel Attal ait évoqué plusieurs choses,
01:30 notamment la prévention au niveau académique.
01:33 Il reste beaucoup, beaucoup, beaucoup à faire.
01:37 Malheureusement, je crois qu'on n'est pas assez entendu
01:39 et que parfois, malgré la bonne volonté et l'énergie qu'on y met,
01:42 en tout cas pour ma part et mes équipes depuis dix ans,
01:45 je ne suis pas sûre que ce soit vraiment la cause nationale pour certaines et certains.
01:51 C'est ça qui me chagrine, c'est que c'est un million d'enfants.
01:56 Il y a eu beaucoup de faits dans l'actualité ces dernières semaines.
01:59 Dès la rentrée, c'est un symbole assez cynique avec le jeune Nicolas.
02:03 15 ans, cette lettre du rectorat de Versailles, je crois que vous avez dit "une honte d'Etat".
02:08 Moi, j'appelle ça un scandale d'Etat.
02:10 Après, le ministre a dit que c'était honteux.
02:12 Pourquoi je dis que c'est un scandale d'Etat ?
02:14 Parce que ce n'est pas la première fois pour Marion.
02:18 Il faut expliquer que le rectorat mettait en cause la parole des parents
02:21 qui essayaient de signaler à la fois au directeur d'école et au rectorat
02:25 un fait avéré depuis des mois.
02:27 Oui, ce que disaient les parents, c'était de dire
02:29 "quand on en vient à écrire au rectorat, vous voyez,
02:31 ce n'est pas le premier courrier qu'on adresse.
02:35 C'est qu'on a tenté beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses".
02:37 À Marion, on l'a main tendue.
02:38 On a un pôle famille et prise en charge de ces cas-là.
02:42 Quand on en vient à écrire au rectorat, c'est qu'on est au bout du chemin,
02:45 qu'on a déjà tout tenté pour faire reconnaître le harcèlement de son enfant.
02:48 Et la réponse de l'institution a été inhumaine et menaçante vis-à-vis de la famille.
02:53 Et les parents, c'est vrai, disaient "si il arrive quoi que ce soit à mon enfant,
02:55 je vous en tiendrai responsable".
02:57 Est-ce que ça traduit une réalité aujourd'hui ?
02:59 Est-ce que vous, vous en avez été victime ?
03:01 L'absence d'écoute, on ne croit pas l'enfant,
03:04 on ne croit pas les parents qu'il faut remonter les hommes qui leur ont envie ?
03:07 Les gens qui ne me connaissent pas, je les invite à lire Marion 13 ans pour toujours,
03:11 même si c'est extrêmement triste, donc je ne les invite pas trop
03:13 puisque voilà, ce n'est pas une histoire gaie.
03:15 Mais par exemple, pour Marion, je ne savais pas ce qu'était le harcèlement,
03:19 elle n'était pas bien dans sa classe, et dès les premiers jours de la rentrée,
03:21 j'avais demandé est-ce qu'elle change de classe.
03:23 Et on m'avait dit que pour des questions administratives, ce n'était pas possible.
03:25 Donc ça, c'est aussi quelque chose qu'on ne peut pas entendre quand l'enfant est décédé.
03:29 Quand Marion est décédée, nous avons demandé à ce qu'on nous remette son bulletin scolaire,
03:33 c'était pour nous très symbolique.
03:35 Et on nous a dit "non, vous ne l'aurez pas, vous irez au rectorat".
03:38 Ça, c'est d'une froideur, voilà, c'est ces choses-là.
03:40 C'est une enquête administrative où on nous met en cause,
03:43 un peu comme les parents de Nicolas et tous les autres parents.
03:45 C'est ce qu'on vit tout le temps.
03:46 Après, c'est peut-être spécifique, au bout de 10 ans, je ne vais pas vous mentir,
03:50 on n'a pas vraiment de problème avec les académies, enfin les rectorats.
03:54 Moi, je travaille très bien avec le rectorat de Nice dans l'expérimentation.
03:57 Alors ça pêche à quel niveau ?
03:58 Dans ce qui vous remonte du terrain et de ces familles que vous encadrez aujourd'hui ?
04:02 C'est le fait qu'on n'entende pas la souffrance des enfants et des familles
04:07 et qu'on se retranche toujours derrière des textes.
04:10 C'est toujours la mise en cause, éventuellement, d'une sincérité,
04:13 des propos qui seraient tenus par les enfants ou les familles.
04:16 Mais je veux juste dire à ces personnes administratives qu'on n'est jamais heureux
04:20 d'écrire au rectorat pour dire "mon enfant souffre et il faut qu'il soit pris en charge".
04:24 Donc c'est peut-être...
04:25 C'est que l'administratif a pris le pas sur l'humain, tout simplement,
04:28 mais ça vaut pour tout l'administratif, peut-être que...
04:31 Est-ce qu'il n'y a pas une certaine forme de corporatisme ?
04:33 Les directeurs d'école veulent protéger leurs équipes ?
04:35 Non, je ne crois pas.
04:36 Je ne crois pas parce que pour aller dans les écoles depuis 10 ans,
04:39 je peux vous dire que les professeurs ont vraiment envie que ça change.
04:41 Il n'y a aucun chef d'établissement qui a envie qu'il y ait de la bagarre
04:44 ou de la violence dans son établissement.
04:45 Il n'a pas envie d'avoir les parents qui viennent se plaindre.
04:47 Il n'a pas envie d'avoir des enfants qui décrochent.
04:49 C'est plutôt tout ce côté systémique.
04:52 Voilà. Là, on était sur l'académie universitaire, on est sur du systémique.
04:55 Le ministre a décidé de remonter sur une année.
04:58 Bon, déjà, il découvre beaucoup de choses.
05:00 Il s'est remonté sur 10 ans.
05:02 C'est un travail colossal, mais il y a une dynamique.
05:05 Et puis, c'est quelque part, c'est pour le bien de ces équipes-là,
05:10 c'est pour le bien des enfants et des familles.
05:11 Donc, il ne faut pas voir anodite.
05:13 C'est toujours une bonne nouvelle parce qu'on a tous des dysfonctionnements.
05:17 On a tous besoin de se remettre en cause.
05:19 Ça permet de mieux repartir, effectivement.
05:20 Faire un peu, oui.
05:22 Peut-être réécrire aussi l'histoire vis-à-vis des familles et des enfants,
05:25 leur disant d'abord, on vous croit.
05:27 C'est le plus important.
05:28 Pour en revenir à ce plan, entre prévention et sanction, on va l'appeler comme ça.
05:33 Qu'est-ce que vous pensez des mesures qui sont prévues,
05:35 qui ont commencé à être dévoilées ?
05:37 Par exemple, la suppression du téléphone portable,
05:39 vous qui encadrez les cyber-violences.
05:43 Notamment, je crois que les chiffres ne sont pas très criants.
05:45 On dit qu'un enfant sur 10, aujourd'hui, à l'école,
05:48 est victime de harcèlement scolaire.
05:49 Ça paraît énorme.
05:51 Est-ce que c'est l'effet loupe médiatique ?
05:53 Ou alors, est-ce que le phénomène a eu tendance à s'accélérer ?
05:58 Non, parce que ce sont des chiffres internationaux.
05:59 C'est-à-dire que l'UNICEF parle d'un enfant sur trois,
06:01 parce que ça dépend quelle place on a.
06:03 Un enfant sur 10, c'est un minimum, un million d'enfants.
06:06 Alors, vous allez avoir des classes de 30 où vous aurez trois enfants harcelés,
06:08 d'autres, vous n'en aurez qu'un, d'autres classes, vous n'en aurez pas,
06:10 d'autres, vous en aurez six.
06:11 Donc voilà, c'est un chiffre global.
06:13 C'est un chiffre qui ne baisse pas.
06:15 Donc, pour les téléphones portables, nous, nous avions réussi,
06:19 en attaquant l'État pour la mort de Marion,
06:23 auprès du tribunal administratif de Versailles,
06:25 d'obtenir un protocole, une condamnation partielle,
06:28 et l'interdiction des téléphones portables au collège.
06:30 Donc ça, ça a permis quand même de réduire le harcèlement
06:32 dans l'enceinte de l'établissement.
06:33 Après, la confiscation, je ne sais pas dans quelles conditions,
06:36 auprès de qui, et pour fréquenter les enfants tous les jours,
06:39 toute l'année, ils ont un temps d'avance.
06:41 Moi, je pense qu'il faut peut-être leur retirer
06:44 et leur expliquer derrière.
06:45 C'est toujours le quoi, c'est important,
06:47 mais c'est surtout comment on fait.
06:48 Vous dites quelque chose d'assez merveilleux, je trouve,
06:50 pour une maman qui a perdu un enfant, dans ces conditions-là.
06:54 Vous dites, il faut autant encadrer et s'occuper des harcelés
06:58 que des harceleurs.
06:59 Elle est là, la solution, peut-être ?
07:00 Oui, c'est peut-être le tabou.
07:02 En fait, il n'y a pas de harcèlement sans harceleur.
07:05 Et quand on connaît la dynamique de groupe,
07:06 et moi, pour ma part, pour avoir travaillé depuis 10 ans
07:08 et fait beaucoup de recherches sur ces sujets-là,
07:10 un enfant harceleur, c'est aussi un enfant qui suit la meute,
07:12 qui a peur et qui est en souffrance.
07:14 On sait aujourd'hui qu'un enfant sur deux,
07:16 qui rentre dans cette spirale de violence,
07:18 vit aussi des violences intrafamiliales ou à l'extérieur.
07:21 Donc c'est tout le phénomène de violence qu'il faut endiguer
07:23 et accompagner cet enfant.
07:25 Il y a aussi beaucoup d'anciens enfants harcelés
07:26 qui deviennent des harceleurs.
07:29 Je suis assez d'accord avec ce que disait le ministre,
07:31 100% prévention, 100% détection, 100% sanction.
07:34 Il manque le 100% accompagnement et prise en charge.
07:37 Parce qu'on sait que ces enfants-là,
07:38 si on ne les accompagne pas, ne comprennent pas ce qu'ils font,
07:40 ils peuvent être dans la récidive et on peut les retrouver ensuite
07:43 à être des personnes qui vont manquer d'humanité,
07:45 envoyer peut-être ce type de courrier
07:47 ou tenter d'intimider des responsables ou des gens
07:51 pour les empêcher de continuer à lutter contre ce phénomène.
07:54 Aujourd'hui, il y a quand même déjà un programme.
07:55 On a fait du chemin, le programme PhARC qui a été mis en place en 2021.
07:58 On est donc deux ans après, on a un peu de recul.
08:00 Est-ce que ça a produit des effets ?
08:02 Est-ce que ça a permis d'éviter des situations traumatiques ?
08:06 Oui, je pense.
08:07 Après, on a imaginé ce programme en 2019.
08:10 On l'a élaboré en 2020, expérimenté en 2021.
08:13 Entre-temps, il s'est passé beaucoup de choses en France.
08:15 Nos enfants ont grandi, ont changé.
08:17 Ce qui manque aujourd'hui pour pouvoir vous apporter
08:18 une réponse qualitative, c'est de vous dire
08:20 il nous faut une évaluation.
08:21 Je ne sais pas si ça fonctionne bien en REP+
08:24 en zone prioritaire, plutôt chez les CP, les CE1.
08:28 Donc ça, on attend.
08:29 J'ai rencontré le ministre et je lui ai demandé
08:31 peut-être que ce serait bien qu'on ait cette évaluation.
08:33 Mais faire un état de lieu et dire ça, ça fonctionne,
08:36 ça ne fonctionne plus.
08:37 Donc voilà ce qu'on doit faire.
08:38 Mais quand ce programme, il est mis en place,
08:40 quand les établissements ont les moyens
08:41 et surtout quand les familles sont reçues
08:43 dès le premier jour et jamais mises en cause,
08:45 alors ça peut fonctionner.
08:46 Mais c'est loin d'être le cas à chaque fois.
08:48 Oui, c'est vraiment loin.
08:49 Ce n'est pas une mauvaise volonté des établissements,
08:51 mais des parents.
08:52 C'est qu'il faut plus de moyens humains.
08:55 Voilà, et ça c'est ce qui manque.
08:56 J'ai entendu que le budget allait augmenter,
08:58 peut-être une meilleure allocation des ressources aussi.
09:01 Il y a des gens qui ont vraiment une appétence
09:02 pour lutter contre le harcèlement
09:03 et mesurer ce qu'on appelle le climat scolaire,
09:05 l'ambiance de l'établissement.
09:06 Et ça s'apprend en même temps on imagine.
09:07 D'où les moyens nécessaires.
09:09 Ça s'apprend et puis ça s'incarne.
09:11 Ça c'est important parce que par exemple,
09:13 les valeurs de la République,
09:14 on essaye de les incarner en allant dans les écoles.
09:16 Et quand vous parlez d'un enfant sur 10
09:17 qui est victime de harcèlement,
09:18 on y va pour leur parler de ça.
09:20 Mais ils vont nous parler d'insectes,
09:21 ils vont parler de violences intrafamiliales,
09:22 de violences sexistes et sexuelles.
09:24 Donc à chaque fois qu'on rencontre un enfant,
09:25 on rencontre son histoire
09:26 et on peut changer en tout cas le cours de son histoire
09:28 pour que ce soit positif.
09:29 Et pourquoi pas s'inspirer de nos voisins,
09:31 là où ça fonctionne ?
09:32 Les cours d'empathie, on parle de ça aujourd'hui.
09:34 Qu'est-ce que ça, ça vous inspire les cours d'empathie ?
09:36 Ça ne devrait pas être...
09:37 C'est pas inné l'empathie ?
09:38 Si c'est inné, non, c'est inné l'empathie.
09:41 Il y a une...
09:42 Elle a tendance à disparaître avec les années peut-être.
09:44 Il y a des études qui disent qu'à partir de 12 ans,
09:46 cette empathie naturelle, elle régresse.
09:49 Et le fait d'appartenir à un groupe
09:50 est plus important que de porter secours.
09:52 C'est-à-dire que l'autre n'est plus son alter-ego.
09:54 C'est pour ça qu'on a demandé dans le programme Phare,
09:55 peu de gens en parlent,
09:56 il y a 10 heures de développement des compétences psychosociales,
09:59 dont l'empathie, la bienveillance,
10:01 de la maternelle à la terminale.
10:03 10 heures, c'est pas beaucoup.
10:04 Là, par exemple, si on avait une évaluation du programme Phare,
10:07 peut-être de dire qu'on n'y arrive pas.
10:08 Donc dotons les moyens,
10:09 donnons des moyens aux établissements.
10:11 Et puis vous savez, dans ces pays qu'on...
10:13 Là, c'est le Danemark derrière vous,
10:14 les cours d'empathie à l'école, chez les plus petits.
10:16 On s'en est beaucoup inspirés.
10:18 Par le toucher, notamment.
10:19 Ah, mais oui, ça c'est très important.
10:21 Mais la Covid est entrée, vous vous souvenez,
10:22 il n'y avait plus d'interaction sociale,
10:23 on ne pouvait plus se toucher.
10:24 Et les enfants ont perdu ça.
10:26 Donc ça a créé de la distance aussi.
10:27 Et après, quand ils se sont retrouvés,
10:29 nous on l'a vu, ils étaient beaucoup dans des interactions très négatives.
10:32 Il fallait retoucher la bagarre.
10:33 Beaucoup de rumeurs.
10:35 Ce sont des pays de 5 millions d'habitants.
10:37 Ce sont des programmes qui sont payants.
10:38 Nous, ce sont des programmes gratuits.
10:40 Et puis, on ne va pas se mentir,
10:41 ce sont des pays qui sont déjà très apaisés.
10:43 Et moi, je reste persuadée
10:44 que si on est bienveillant à l'école,
10:45 avec nos enfants et nos familles,
10:46 on ira vers une France apaisée,
10:48 que nous, adultes, on doit être exemplaires.
10:49 Et arrêter, par exemple,
10:50 dont on ne parle jamais dans le harcèlement,
10:52 ce sont les violences psychologiques,
10:54 les rumeurs et les faits de faire face à une meute.
10:57 Et c'est très difficile d'arrêter une rumeur
10:59 et de faire face à la meute.
11:01 Et c'est très féminin.
11:01 On est un enfant et on n'a pas les armes et la capacité...
11:04 Et même quand on est un adulte,
11:05 vous savez, quand vous faites face à une meute,
11:06 à ces gens qui ont décidé de vous détruire,
11:08 tout est possible.
11:09 Et pour s'en défendre, c'est extrêmement compliqué
11:11 parce qu'une fois que la rumeur est partie,
11:12 vous avez beau dire que ce n'est pas vrai,
11:14 il reste toujours un doute.
11:15 En tout cas, il ne faut pas avoir de doute
11:16 quand un enfant vous dit qu'il souffre,
11:18 soit du harcèlement ou pas.
11:19 Il faut entendre sa douleur,
11:21 le prendre en charge, l'accompagner
11:22 et faire en sorte que ça s'arrête.
11:24 Parce que malheureusement,
11:25 Marion et tous ses enfants ne sont plus là,
11:27 mais on est leur voix.
11:28 Voilà.
11:29 Merci beaucoup.
11:30 Merci pour votre courage,
11:32 votre témoignage et votre émotion aussi,
11:33 Annora Fresse, déléguée générale de l'association Marion la Main Tendue.
11:38 Merci d'être passée par notre plateau.
11:41 Vous étiez donc notre invité du jour.
11:43 Merci à vous.

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