Apolline de Malherbe reçoit François Ruffin, député LFI de la Somme, dans "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce jeudi 28 septembre 2023.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Vous savez, les gagnants, les profiteurs de la première crise pendant le Covid,
00:04 on peut les nommer, on les a nommés, ça a été les assureurs,
00:06 ça a été la grande distribution, c'était l'industrie numérique.
00:09 Et même si on a dit qu'il y avait des profiteurs de crise,
00:11 à l'époque, on n'a pas agi du tout sur eux.
00:13 Aujourd'hui, on a trois profiteurs de la crise post-guerre d'Ukraine,
00:17 de la crise de l'inflation.
00:18 On a les transporteurs, notamment les transporteurs maritimes,
00:21 CMA, CGM et compagnie.
00:23 On a l'énergie, gaz, électricité et essence.
00:28 Et on a l'industrie agroalimentaire.
00:30 On a trois secteurs qui, aujourd'hui, se gavent.
00:32 Et on a un État qui refuse d'agir, qui prend du coup des mesures nulles,
00:37 des mesures ridicules.
00:39 C'est quoi les mesures nulles ?
00:39 Les mesures d'attente.
00:40 L'histoire de préquittants, l'histoire de demander à ce que les négociations soient avancées ?
00:46 Oui, c'est le panier inflation de Bruno Le Maire,
00:48 vous y verrez en janvier 2024.
00:50 Si on reprend les déclarations, le moment où il dit
00:53 "je vais écrire un courrier aux industriels, puis finalement,
00:55 il n'y a rien qui advient", attention, si ça continue comme ça,
00:58 je vais prendre une sanction, mais finalement, il n'y a rien qui advient.
01:00 Je veux dire que ces mesures sont nulles et ridicules,
01:03 mais ce n'est pas le fruit du hasard.
01:04 Ce n'est pas accidentel, c'est structurel.
01:07 Ce n'est pas individuel, c'est collectif.
01:08 Je ne veux pas dire que Bruno Le Maire est bête,
01:11 ou que Elisabeth Borne serait stupide, ou qu'Emmanuel Macron serait un crétin.
01:14 Ce n'est pas ça du tout l'enjeu.
01:16 Au contraire, on a affaire à des gens qui sont très intelligents.
01:18 Ils ont tous les diplômes dans le bon ordre,
01:20 ils ont fait Sciences Po, ils ont fait l'ENA,
01:22 et c'est presque le problème.
01:23 Parce que nos dirigeants pensent avec les outils d'hier.
01:27 Ils pensent avec les outils du marché.
01:29 Ils pensent concurrence, croissance, mondialisation.
01:32 Pour vous, tous ces concepts-là ne sont plus opérants aujourd'hui ?
01:37 Dans les crises qu'on vit, et notamment la crise climatique,
01:41 qui installent une inflation structurelle,
01:43 eh bien, il faut sortir de cette pensée-là.