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Le PIB français a augmenté de 0,4% au troisième trimestre, a annoncé mercredi l'Insee dans une première estimation conforme à ses prévisions, "stimulé par les Jeux olympiques et paralympiques", selon l'institut.

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00:00Et Nicolas, une bonne nouvelle ce matin, on n'en a pas tant que ça, alors on profite, la croissance française au 3e trimestre est à 0,4%, ça veut dire que finalement l'économie résiste ?
00:08Pour l'instant oui, et puis 0,4 ça a l'air de rien, 0,4, non c'est pas mal, c'est pas mal, c'était un peu dans les prévisions, il y a eu un effet G.O., clairement il y a eu un effet G.O.
00:16Parce que qu'est-ce qui a tiré la consommation, c'est le 3e trimestre, c'est juillet-septembre, eh bien c'est la consommation qui tire la croissance avec les recettes des billetteries et notamment les droits télé des Jeux Olympiques.
00:29Voilà ce qui a vraiment tiré à l'activité, c'est un peu contre-intuitif, on pourrait se dire c'est l'hôtellerie, non c'est pas l'hôtellerie, l'hôtellerie à Paris elle a fait ça, mais tout ce qui était à Paris n'était pas ailleurs, et donc ailleurs ça a fait chut, donc voilà, c'est pas l'hôtellerie qui a tiré l'activité, ce sont les ventes de billets et les droits télé, mais sur les 4 composantes de la croissance, la mauvaise nouvelle vient de l'investissement des entreprises, il fait moins 1,4 sur le 3e trimestre l'investissement des entreprises, il avait fait moins 0,2 sur le 2e trimestre.
00:58C'est une entreprise qui n'investit pas, ou investit moins, c'est une entreprise qui progresse moins, c'est une entreprise qui embauche moins, voire qui n'embauche plus, et si on prend l'investissement global, donc entreprise, ménage, et également la commande publique, c'est également un chiffre négatif, on est sur moins 0,8, le trimestre d'avant c'était moins 0,1, là 0,4 c'est pas rien, mais moins 0,8 c'est un fort ralentissement, moins 1,4 c'est un fort ralentissement, donc ça c'est la vraie mauvaise nouvelle.
01:27Et ensuite sur les 4 composantes de la croissance, donc j'ai parlé de consommation, j'ai parlé d'investissement, on a la bonne tenue des exportations qui a un peu un effet trompe-l'œil, on a été un peu étonné au 2e trimestre, oh on exporte comme des dingues, c'est vachement bien, eh oui mais alors avec le temps on se rend compte qu'en fait on exporte, c'est vrai, c'est bien de vendre des avions, mais en fait les importations reculent plus que prévu, et donc l'effet trompe-l'œil c'est pas parce qu'on exporte comme des fous, c'est surtout qu'on importe moins, et donc voilà, c'est pour ça que je dis effet J.O. très bien,
01:56mais attention quand même à la suite.
01:58Mais ça veut dire que la France va tenir son objectif 2024 à 1,1 ?
02:02Sans problème, là fin septembre on l'a, le 1,1, ça veut dire que si on fait zéro stagnation 4e trimestre, on a le 1,1%, ce qui va nous aider pour les mois qui viennent, il y a deux choses, l'inflation qui recule plus que prévu et du coup les taux qui vont baisser, ce qui va nous pénaliser pour les mois qui viennent c'est donc le recul de l'investissement,
02:21c'est bien la conso, mais la conso elle fabrique pas de la croissance, la consommation elle vous porte la croissance, comme ça, tranquille, de manière un petit peu, et ce qui va tirer la croissance vers le haut, c'est l'investissement, s'il n'y a pas d'investissement, il n'y a pas de création de richesse, s'il n'y a pas de création de richesse, il n'y a pas de hausse de salaire, il n'y a pas de pouvoir d'achat, l'investissement fabrique la croissance, fabrique les gains de productivité, c'est essentiel, c'est la base de l'économie,
02:50et ce qui va nous freiner un peu plus, c'est le budget 2025 qui est actuellement en préparation.
02:55En quoi ça peut être négatif pour la croissance ?
02:57Je vais vite, négatif parce qu'automatiquement quand vous faites un serrage de vis violent, surtout par de la fiscalité, vous avez un truc qui s'appelle le multiplicateur budgétaire, je rentre pas dans la technique, mais automatiquement l'effet est récessif,
03:09ça veut dire que la croissance que vous aviez prévue, il faut calculer le côté récessif du budget serrage de vis, ça n'a pas été fait, les recettes que vous aviez prévues, il faut calculer les recettes inférieures aux attentes à cause du côté récessif, ça n'a pas été fait, et là il y a un défaut dans la préparation du budget, c'est qu'on empile des trucs sans calculer les effets.

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