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Il est à l'affiche du film "Mercato" à partir de mercredi 19 février : l'acteur et humoriste Jamel Debbouze est l'invité de Thomas Sotto et Amandine Bégot.
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot et Thomas Sotto du 17 février 2025.

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Transcription
00:00L'invité du 9-10
00:02L'invité du 9-10 c'est Djamel Debbouz, s'il vous plaît.
00:05Bonjour et bienvenue Djamel.
00:06Bonjour.
00:07Vous êtes venu nous présenter Mercato qui sortira mercredi au cinéma.
00:10Et vous n'êtes pas drôle.
00:12Ça commence bien.
00:13Désolé.
00:14Non mais c'est vrai, vous n'êtes pas drôle.
00:15On n'est pas habitué.
00:16Dans Mercato, vous êtes un agent de joueur un peu sur le retour qui se bat pour ne pas
00:19sombrer.
00:20Tiens, si on vous donne 30 secondes pour pitcher le film, comme on dit, vous êtes prêts
00:23ou pas ?
00:24Je vais tenter.
00:2530 secondes.
00:26C'est parti.
00:27OK.
00:28D'abord, bonjour.
00:29Vous allez bien ?
00:30Ça va et vous ?
00:31Ça va pas mal.
00:32C'est l'histoire d'un agent de footballeur qui est vraiment dans une grande précarité,
00:38qui est au bord du gouffre et qui a 7 jours pour sauver sa dignité et sauver sa vie.
00:49Oui, sa vie professionnelle et sa vie familiale.
00:52Mais bravo.
00:53Je n'avais pas fini.
00:54C'est le matin, je n'ai pas tombé d'esprit encore.
00:58On en remet un petit coup.
00:59Mais non, c'était pas mal.
01:01C'était bien déjà.
01:02C'est qui lui ?
01:05C'est notre réalisateur, Raphaël Nivoy.
01:07Attends que je finisse.
01:10Bon, ce film, il vous tenait vraiment à cœur ?
01:13Oui.
01:14C'est un projet sur lequel je travaille depuis 3 ans.
01:20Et quand on s'y met corps et âme, sur quoi que ce soit pendant 3 ans, on finit par faire
01:26corps avec le projet et ça devient votre bébé.
01:29Je n'ai pas eu souvent l'occasion de travailler des rôles aussi complexes et aussi nuancés.
01:36C'est un rôle dramatique.
01:37C'est un régime dans lequel on n'a pas l'habitude de vous voir.
01:39Oui, oui.
01:40J'ai adoré faire ça, bien qu'il y ait des moments assez drôles et assez vivants dans le film.
01:44Oui, mais ce n'est pas le Djamel qu'on connaît.
01:46Non, c'est certain.
01:47C'est pour ça que ça me tient plus à cœur encore.
01:51Du coup, vous flippez un peu à quelques jours maintenant de la sortie sur Mercredi ?
01:54Oui, comme à chaque fois qu'on sort un film.
01:56C'est quelque chose d'important, un film.
01:58Parce que ça engage des dizaines et des dizaines de personnes.
02:02Ça nous a pris beaucoup de temps.
02:05Et oui, on appréhende parce que c'est une grosse aventure.
02:09Ce n'est pas rien de faire un film.
02:11Bon, après votre présentation qui était parfaite en 30 secondes,
02:13pour ceux qui n'auraient pas compris de quoi parle le film,
02:15on va quand même vous proposer un petit extrait de la bande-annonce tout de suite.
02:17Nous, on veut notre com' sur les salaires.
02:19Intégralité de risque.
02:21Et j'ai fait mes petits calculs.
02:23Tu nous dois 300K.
02:25300 000 euros.
02:26Arrête, je n'ai plus d'oseille, je suis à sec depuis Belle-Lurette.
02:29Regarde, réveille-toi.
02:30Depuis que tu m'as largué, plus personne ne me parle.
02:32Je n'arrive plus à rebondir, je n'y arrive plus.
02:34Je n'arrive pas à payer l'URSSAF, je n'arrive pas à payer les impôts,
02:36je n'arrive pas à payer mon putain de loyer.
02:37Je dors dans mon bureau, le divorce de ma femme.
02:39J'ai signé deux joueurs dans des clubs bidons.
02:4115 euros chacun.
02:42Je n'ai pas d'argent.
02:44On n'est pas venu là pour demander ton avis.
02:47Et là, on ne va pas tout raconter, mais il est quand même menacé,
02:50y compris physiquement, par des gens qui veulent récupérer de l'argent.
02:53Alors, Driss, votre personnage, il est baratineur, il est tchatcheur.
02:57Il y a quoi de vous dans ce personnage de Driss ?
03:02Beaucoup de choses.
03:03Il y a beaucoup de choses, parce qu'il y a l'urgence dans laquelle j'ai pu me retrouver.
03:10Il y a le fait d'être tiraillé entre mes responsabilités, mes obligations et ce que j'ai envie de faire.
03:19On a tous ce problème.
03:20C'est assez universel quand on a des enfants.
03:22On aimerait passer davantage de temps avec eux.
03:24Notre travail peut nous étouffer parfois.
03:26Et tout dépend de la passion qu'on y met.
03:30Ça peut être catastrophique.
03:33Driss Berzal, le personnage d'agent que je joue, a sacrifié sa famille pour son travail.
03:38Sa passion est tellement dévorante que c'était ça qui primait avant tout.
03:42Il y a peut-être un petit peu de ça, bien que moi je fais un peu la part des choses, bien plus que lui.
03:47Et le côté un peu dark, vous l'avez ou pas, vous aussi ?
03:50Jamel, est-ce qu'il a ce côté-là ?
03:51Dark, qu'est-ce que ça veut dire ?
03:53En tout cas, on est multiples.
03:54C'est-à-dire sombre.
03:55Oui.
03:58Il me frère vraiment pour un con depuis le début.
04:00Je ne dis rien.
04:02Prends-en une Thomas, je te préviens.
04:04C'est toujours un plaisir.
04:06Je préviens l'autre que ça veut partir en cacahuètes.
04:08Oui, dark, évidemment.
04:10On est tous multiples.
04:13Je ne suis pas que drôle.
04:15Ça, vous ne l'aviez pas il y a 10, 15 ou 20 ans ?
04:18Si ?
04:19Je ne sais pas, c'est une question.
04:21Est-ce qu'en vieillissant, c'est quelque chose qui vient ?
04:23Est-ce qu'effectivement, le fait d'avoir des enfants qui grandissent
04:25et en se disant, oh là là, ils grandissent, ils grandissent
04:27et j'ai peut-être pas tout fait comme j'aurais voulu faire.
04:30Tout ça, c'est des choses qui arrivent maintenant ou c'était en vous
04:32et en fait, nous, on ne le voyait pas ?
04:35Moi, quand vous me voyez, je suis soit sur une scène, soit en représentation.
04:39Donc, j'ai travaillé une partition.
04:41Et pour aller chercher de cette partition, j'ai dû me vénère certainement.
04:44Oui, on a tous une partie plus ou moins sombre, je ne sais pas,
04:52mais profonde, complexe et forcément pas terrible parfois.
04:56Et ça ne fait pas de nous des gens moins sympas ou moins drôles.
04:59Ça fait des gens multiples, complexes.
05:04Je suis content d'avoir pu mettre ça en lumière
05:07parce que je n'ai jamais eu l'occasion véritablement de montrer cette facette,
05:10bien que j'ai fait des films dramatiques,
05:12que ce soit Hors-la-Loi, Indigène ou Parlez-moi de la pluie.
05:14C'était des trucs un peu moins légers.
05:17Sauf que là, effectivement, ce qui apporte cette sombritude,
05:22ça va sombritude ?
05:23C'est bien sombritude.
05:24C'est un peu Ségolène Royale, la sombritude.
05:25La sombritude qui apporte cette sombritude,
05:27c'est le côté violent de ces coulisses qu'on ne connaît pas forcément.
05:31Et ce côté-là, non, je ne suis pas forcément violent,
05:34mais je peux être un peu plus grave.
05:37Mais on découvre justement ce milieu.
05:39J'ai découvert ce milieu des agents de foot
05:42qui est complètement détestable, quasiment mafieux.
05:45C'est comme ça dans la vraie vie ?
05:47Oui.
05:48Oui, vraiment.
05:49Et ça peut être aussi...
05:50On a été, je pense, gentils.
05:53Ça peut être pire ?
05:54Oui, vraiment.
05:55On ne se rend pas compte...
05:56Les sommes sont faramineuses,
05:57on parle de milliards,
05:58donc forcément les situations vont avec.
05:59Moi, j'étais étonné de voir à quel point les joueurs de foot
06:02pouvaient être oppressés physiquement, psychologiquement,
06:05évidemment par ce qu'on leur demande comme performance,
06:08mais aussi par le milieu, par leur famille,
06:11par toutes sortes de choses.
06:12Ils représentent tellement de choses.
06:14Et puis, on ne leur fait pas souvent de cadeaux.
06:16Ils gagnent des millions,
06:17donc tu vois, on ne va pas les plaindre.
06:19Mais pour autant, c'est des êtres humains
06:20qui subissent des choses assez lourdes.
06:22C'est vrai qu'on ne les envie pas, en fait, quand on les voit ?
06:24Non, pas du tout.
06:25On a envie de leur vie.
06:26Non.
06:27On a envie d'être à leur place quand ils marquent un but.
06:30Tu vois, au Stade de France, c'est tout.
06:32Le reste, je leur laisse.
06:33Alors, il y a une histoire dans l'histoire,
06:34c'est la relation avec votre fils,
06:36Driss, son fils.
06:38La relation n'est pas simple avec lui.
06:40Tu sais, quand j'étais petit,
06:41les matchs où il y avait Mehdi à la télé,
06:42quand je regardais,
06:43à chaque fois, je priais pour qu'il se blesse.
06:45Qu'il se blesse ?
06:47Pourquoi ?
06:48Parce que je me disais que
06:51t'étais toujours avec lui et jamais avec moi.
06:53Mais bon, je m'en fous maintenant, vraiment,
06:55je m'en fous complètement, j'ai grandi.
06:57T'inquiète.
06:58On avait dit qu'il était portugais.
06:59On était en train de parler du comédien,
07:01vous étiez à l'antenne.
07:02Donc, c'est le gamin, c'est le comédien
07:04qui était dans l'anatomie d'une chute.
07:05Oui.
07:06Il avait les yeux bleus à l'époque.
07:08Et c'est mon fils que j'ai eu avec une femme
07:12que j'ai rencontrée au Portugal
07:14et avec qui je ne suis plus
07:16à cause de mon métier.
07:17Et mon fils m'en veut atrocement pour ça
07:19et pour plein de choses.
07:20On a beaucoup, beaucoup de mal
07:21à se retrouver et à s'aimer comme on aimerait
07:25parce que je suis trop tiraillé par mon travail
07:27et lui m'en veut trop
07:28et déteste mon univers capitaliste.
07:30Oui.
07:31Votre fils, le vrai fils, la vraie vie, celui de Jamel Léon,
07:34il joue au foot.
07:35Est-ce que vous faites partie des papas qui poussent ?
07:36Non.
07:37C'est vrai ?
07:38Oh non, mon Dieu, non, ma parole, moi, si je pouvais...
07:40Non, non, je ne le pousse pas,
07:42mais je l'accompagne.
07:44Vous allez sur les terrains, vous encouragez ?
07:47Oui, oui, bien sûr.
07:48Je l'encourage à faire ce qu'il a envie de faire
07:51s'il avait envie d'être journaliste sur RTL.
07:57Bon, là, je l'aurais pu, ça fait autre chose.
08:00Là, vraiment, je l'aurais retenu.
08:02Vous avez vu le milieu que vous nous avez dépeint
08:04sur ces agents, etc.
08:06Vous voudriez que votre fils soit...
08:08Honnêtement, ce que je veux, moi, importe peu,
08:11c'est ce que veut mon fils qui compte.
08:14Après, on est tous pareils.
08:16S'il avait voulu être boxeur,
08:18ça m'aurait fait mal au cœur de le voir prendre des patates,
08:20mais pour autant, je l'aurais accompagné.
08:22Oui, ce n'est pas un univers très facile,
08:27mais pour autant, s'il prend du plaisir,
08:29que voulez-vous ?
08:30Franchement, après ce film, ça doit vous inquiéter un peu.
08:32Admettons, vous êtes un immense supporter du Paris Saint-Germain.
08:35Si votre fils devait jouer à l'OM,
08:37vous le déshéritez ou pas ?
08:39C'est quoi ces questions ?
08:41On est venu, tu m'as dit, viens, ça va bien se passer.
08:44Mais ce n'est pas légal.
08:45Non, ce n'est pas gentil de poser ce genre de question.
08:47Il est temps de crier à l'LOM s'il y a votre fils.
08:49Je l'ai dit à l'LOM.
08:51Tu le mets mal.
08:53Il a tout cassé.
08:55Question suivante.
08:57On parlait de la violence pour tous ces joueurs pros.
09:03Je lisais en préparant cette interview
09:05que vous avez passé le confinement avec Kylian Mbappé.
09:07Oui.
09:08C'est vrai ?
09:09Oui.
09:10Mais dans quelles circonstances ?
09:11C'est trop long à vous expliquer.
09:13On se retrouvait dans la même maison avec ma famille.
09:16Et lui, on ne pouvait plus bouger au bout d'un moment.
09:17C'était improbable.
09:18Oui, improbable.
09:19Ça devait durer 15 jours, je vous rappelle.
09:22Et ça a duré plusieurs mois.
09:23Et c'était extraordinaire.
09:25C'est incroyable.
09:26Tu te réveilles le matin,
09:27c'est comme s'il y avait Al Pacino dans ta cuisine en slip
09:30en train de faire une omelette.
09:32Et j'ai vécu un moment assez...
09:34On a vécu un moment suspendu.
09:36C'est là que mon fils a pris perpète d'ailleurs.
09:38C'est vrai ?
09:39Oui.
09:40C'est à cause de Kylian Mbappé ?
09:41À cause de Kylian Mbappé qu'il avait vu à la télévision, vous vous rappelez ?
09:43France-Argentine, quand il s'est transformé en scooter.
09:48Là, il a pris perpète, mon fils.
09:50Mais une fois qu'on finit avec lui, c'était terminé.
09:52Je ne pouvais plus le retenir.
09:53C'était un moment incroyable.
09:55Ils se sont entraînés ensemble ?
09:56Tous les matins.
09:57Trop bien.
09:58Tous les soirs.
09:59C'était fou.
10:00Priorité au direct.
10:01Mesdames et Messieurs, on est venus du stade Vélodrome
10:03pour cette affiche classique entre Marseille et Paris-Saint-Germain.
10:06Côté marseillais, Léon Debouze.
10:09Et côté parisiens, toute l'équipe.
10:11Les anciens, les héritiers d'Mbappé.
10:12Jamel Debouze est avec nous.
10:13Bonjour Jamel.
10:14Bonjour.
10:15Alors, vous êtes pour qui ce soir ?
10:19Aujourd'hui, ce soir, je suis pour mon fils.
10:21Ah, donc pour l'OM.
10:23Disons que j'ai pas le choix.
10:26Mais j'adorerais me retrouver dans cette situation.
10:28C'est vrai ?
10:29Oui, j'adorerais.
10:30Ce serait incroyable.
10:31Ce serait formidable.
10:32Zizou, patron des Bleus, après des chances à vos rations, ça vous fait peur ?
10:35Les deux.
10:36C'est vrai ?
10:37Oui, ça me fait peur pour lui parce qu'il sera exposé et critiquable.
10:41Ça, ça m'énerve.
10:43Enfin, ça va m'énerver si on le critique.
10:47Et puis, très très heureux parce que qui de mieux que Zizou après un monstre comme Didier Deschamps ?
10:55Je pense qu'on va le regretter, peu importe qui sera derrière.
10:59Didier a fait un tel travail.
11:01Il a été tellement intelligent et tellement, je sais pas moi, footballistique.
11:05Il nous a amenés au sommet.
11:08Ça va être très très dur de faire mieux que lui.
11:10Mais pour autant, il n'y a que Zizou qui peut reprendre la partition.
11:14Et entre Zizou, Platini et Mbappé, c'est qui le plus grand ?
11:17Ils sont à la bine même.
11:19Si j'avais su, je vous jure, je serais pas venu.
11:22Non mais parce que c'est des questions pressantes.
11:25C'est des questions qui...
11:28Demandez-moi ce qu'il faut faire demain.
11:31Est-ce que vous pouvez nous chanter votre comptine préférée ?
11:33C'est mieux ça ?
11:34Ça passe ou pas comme ça ?
11:35Un petit escargot.
11:36Lundi matin, le frère, sa mère et son petit frère
11:40sont venus chez moi pour me serrer la pince.
11:44Mais comme j'étais pas chez moi, le petit prince a dit
11:47comme il est pas chez lui, on reviendra mardi.
11:51Mardi matin, sa mère, sa tante et sa grand-mère
11:55sont venus chez moi pour me serrer ma pince.
11:59Mais comme j'étais pas chez moi, le petit prince a dit...
12:03Temps additionnel, dernière minute avant la fin du Mercato.
12:05Monsieur l'agent Driss, j'ai une question pour vous.
12:07Vous deviez transférer Mbappé, vous l'enverriez où ?
12:10Paris.
12:11Retour à Paris ?
12:12Au Paris FC ou au Paris SG ?
12:13Paris SG.
12:14Et pourquoi pas le Paris FC ?
12:16Parce qu'ils sont en face de nous maintenant.
12:18C'est le derbier.
12:19Et justement, maintenant, ils ont tellement d'oseilles
12:21qu'il va falloir qu'on s'équipe.
12:23Vous avez donc une chance contre nous.
12:25Son frère Ettan, Mbappé, vous le transférez où ?
12:27Je le mets avec son frère.
12:29Je le remets au PSG.
12:30Et Emmanuel Macron, au PSG ?
12:32Emmanuel Macron, je le mets au ministère de la Surprise.
12:40Au ministère de la Surprise.
12:42Pour sauver la planète, si vous deviez crier,
12:44soit, sauver la planète, votre père de famille,
12:46soit aller l'OM, soit aller le Paris FC.
12:48Putain, mais ils sont à la bleue merde.
12:50S'il doit sauver la planète ?
12:52Oh mon dieu.
12:53Mercato !
12:54Je crie, je crie, je crie...
12:56Allez Paris !
12:57FC !
12:59Je crois que vous la connaissez, celle-là.
13:01L'entrée des joueurs.
13:08Mercato !
13:09C'est à découvrir au cinéma à partir de...

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