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Entré sur le terrain lors du seul match du XV de France contre l'Italie lors d'une Coupe du monde, en 2015, Vincent Debaty revient sur ce premier match de poule à Twickenham et se projette sur le match de vendredi contre la Nazionale.

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Transcription
00:00 La France affronte l'Italie vendredi.
00:04 Ah oui, si, c'était juste en plus.
00:06 En plus, c'était juste.
00:07 J'ai dit j'en dis trop.
00:09 J'ai dit j'en dis trop là, putain.
00:11 J'ai dit j'en dis trop encore une fois.
00:12 Bon, allez.
00:13 La France affronte l'Italie vendredi
00:16 pour son quatrième match de la Coupe du Monde.
00:18 Je vais vous raconter mon match contre la Nacionale.
00:21 Le seul joueur à ce jour contre l'Italie en Coupe du Monde.
00:24 C'était le 19 septembre 2015.
00:27 L'ambiance était bonne.
00:36 C'est juste un peu stressante dans le sens où on sortait d'un tournoi un peu compliqué,
00:43 3-4 saisons où on n'était pas forcément en confiance, on attendait le bon et le moins
00:46 bon et on se demandait à quelle sauce on allait être mangé un peu dans cette Coupe
00:50 du Monde.
00:51 Pour moi, l'ambiance du groupe ou la vie du groupe a changé à partir de la Coupe
00:57 du Monde.
00:58 A partir du moment où on a fait cette préparation physique, où on a appris à vivre ensemble,
01:01 on a vécu pas mal d'histoires en commun, ce qui manquait certainement pendant les trois
01:06 années précédentes où il y avait beaucoup de rotation, beaucoup de turnover, beaucoup
01:09 de changements selon le résultat et d'autres choses.
01:11 Donc on a attaqué stratégiquement cette Coupe du Monde avec cette envie déjà d'avoir
01:19 une bonne défense, une bonne sortie de camp justement pour pouvoir les "forcer à faire
01:23 des fautes" et prendre les points et après construire le match en marquant plus d'essais
01:29 ou en tout cas en prenant plus de risques.
01:31 L'identité de la France est encore la même aujourd'hui et était la même il y a 10
01:39 ans et il y a 20 ans.
01:41 Elle est basée sur des avant-conquérants avec une grosse mêlée.
01:44 Si on regarde un peu dans le passé, même aujourd'hui, c'est les choses qui restent.
01:48 D'abord, changer les hommes, mais ça c'est des valeurs et l'identité de l'équipe
01:53 de France qui reste.
01:54 On part de slow pour Rejunti Konam et c'est vrai que d'avoir vécu pendant le tournoi
02:05 le match dans ce stade, c'était complètement différent parce que finalement il y avait
02:08 vraiment deux publics, un pour chaque équipe et pas comme des fois dans le tournoi où
02:12 le stade est quasiment plein d'Anglais.
02:14 C'est une ambiance complètement différente qui nous a quand même porté et surtout c'est
02:21 arrivé dans le stade avec plus de drapeaux français.
02:25 C'est là où on s'est vraiment rendu compte finalement qu'on rentrait dans cette compétition.
02:28 L'Italie fait pas mal de fautes d'entrée de match.
02:35 Ils enchaînent les pénalités, nous on commence à marquer un peu de points, on commence
02:39 à se distancer, mais sans marquer d'essais.
02:41 C'est un match difficile, c'est un match où on fait pas mal de petites erreurs.
02:45 On veut tenter des choses, on veut justement être un peu plus ambitieux que ce qu'on
02:50 a été durant ces trois saisons en se disant finalement on n'a rien à perdre parce que
02:54 tout le monde est un peu contre nous.
02:55 Donc finalement tentons et on verra bien ce qui se passe.
02:57 Le banc des remplaçants était constitué de Benjamin Kayser par exemple, Nicolas Mass,
03:06 Gaël Ficou, Morgane Parra.
03:07 Il y avait beaucoup de monde qui était sur le banc.
03:09 Alors c'était pas un choix de niveau, c'était juste un choix d'équilibre d'équipe.
03:13 Le staff savait que ça allait certainement être compliqué et qu'à un moment donné
03:16 il fallait faire une différence et que ça allait jouer plutôt sur peut-être les 20,
03:20 30 dernières minutes.
03:21 L'affrontement en Mali contre l'Italie c'est toujours un peu spécial.
03:29 C'est une équipe qui a un peu les mêmes valeurs que nous, c'est une équipe un peu
03:31 latine qui se concentre beaucoup sur cette phase là.
03:35 C'est vrai qu'ils avaient des piliers comme Cittadini et Castro Giovanni qui étaient
03:40 des très bons piliers à l'époque.
03:42 Donc on savait qu'on avait un match à relever pour nous sur toutes les premières lignes.
03:46 Pour moi, comme je suis remplaçant, comme très souvent dans ma carrière, j'avais
03:51 ce rôle d'impact player, le rôle de joueur qui devait faire la différence quand il rentrait.
03:54 De créer quelque chose en plus en supplémentant Dame, en supplémentant sur le terrain pour
04:00 justement changer quelque chose.
04:01 Je rentre vers la 60ème, comme souvent quand tu es remplaçant, la première chose à faire,
04:10 c'est mon premier contact.
04:12 À partir de quand je vais avoir mon premier contact ? Est-ce que c'est à 61 secondes
04:17 ou est-ce que c'est à la 65ème ? La 65ème c'est plus emmerdant déjà.
04:20 La priorité pour moi c'était de trouver le premier rec, le premier ballon à porter
04:23 ou le premier plaquage à faire, ou la première mêlée, histoire de vraiment rentrer dans
04:26 ce match pour justement imposer mon gabarit.
04:30 Juste avant il y a Rabah Slimani qui marque un essai, juste après c'est Nicolas Mass,
04:35 des joueurs qui ne sont pas forcément portés pour marquer des essais.
04:39 C'est un match où on a réussi justement à créer la différence, on a récupéré
04:42 beaucoup de priorités sur leur mêlée.
04:44 Finalement, c'est des avants qui ont débloqué la situation et c'est ça qui a peut-être
04:48 fait basculer ce match, parce que c'était un de leurs points forts aussi et on a réussi
04:51 à être encore mieux dans ce domaine-là.
04:53 L'équipe de France a aujourd'hui des joueurs très en forme, ça c'est sûr, avec une génération
05:03 qui se connaît bien maintenant, qui a un grand vécu ensemble, qui a très très peu
05:06 tourné, ce qui a peut-être manqué moi à mon époque, mais aujourd'hui on sent que
05:10 c'est une force aussi.
05:11 Donc ce match contre l'Italie, ça va être important de bien le commencer, parce qu'on
05:17 sait que c'est une équipe qui est accrocheuse.
05:18 Si on les laisse dans le match, ils ont des joueurs justement avec ce caractère de ne
05:22 pas abandonner, de rester toujours sur le fil et surtout pas s'exposer à une interception,
05:29 à une erreur de notre part qui pourrait justement les nourrir.
05:33 Moi, quand j'ai joué contre l'Italie, c'était le premier match de poule, donc finalement
05:41 c'était un peu une découverte.
05:42 Là, il y aura plus d'enjeux certainement, avec l'Italie qui va certainement essayer
05:46 de se battre pour se qualifier aussi.
05:48 C'est un match qui va être avec pas mal de tension, je pense, avec pas mal d'électricité.
05:55 À quelle équipe arriver à garder, à canaliser le plus ses émotions, justement pour être
06:00 froid et le plus efficace possible dans cette rencontre.
06:03 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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