• l’année dernière
Vaste territoire multi facettes de 81 communes, aux franges de l’Ile de France et de la Normandie, à la fois rural et périurbain, le Pays de Dreux a subi une forte pression foncière sur ses espaces agricoles et naturels.

Consciente de l’importance de la préservation du sol compte tenu des enjeux climatiques et de la démarche de mutation qu’il convient d’élaborer, l’Agglo a travaillé avec l’appui de cabinet Julhiet Sterwen sur de « nouveaux modes de faire » afin d’accompagner l’indispensable évolution de ses friches et le développement futur de son territoire.

Ce travail a été réalisé dans le cadre du programme expérimental « Territoires Pilotes de Sobriété Foncière » lancé par l’Etat et piloté par le Plan Urbanisme Construction et Architecture (PUCA), l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT) et la Direction Générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature (DGALN) : il vise à anticiper, repérer et expérimenter des alternatives à l’étalement urbain.
Transcription
00:00 [Musique]
00:18 Ici, historiquement, la ville d'Odreux et son environnement a été sinistrée sous le plan industriel.
00:24 De grands groupes comme toute la filière automobile ou la filière de l'électronique
00:30 sont partis évidemment faire leurs activités dans d'autres pays et nous sommes restés un peu orphelins.
00:35 Il a fallu donc redonner vie à ces sites abandonnés.
00:40 Et on ne peut pas faire table rase comme ça du passé, on ne peut pas l'oublier.
00:44 Il faut le réutiliser pour mieux l'ancrer vers l'avenir.
00:47 Et c'est ainsi qu'on s'est intéressés à tous les programmes et tous les appels à projets
00:52 qui parlent de reconversion de friches et de sobriété foncière qui sont corollaires.
00:56 [Musique]
00:58 Du coup, on va à la station.
00:59 Oui, on va aller voir la station de service.
01:01 [Musique]
01:03 La communauté d'agglomération du pays d'Odreux s'est proposée en qualité de territoire pilote de sobriété foncière
01:09 en répondant à l'AMI lancée par l'État pour essayer d'anticiper un changement de pratique
01:16 et de démontrer qu'il était possible de faire projet différemment dans ce contexte de sobriété foncière
01:22 et pour prendre en compte les adaptations au changement climatique
01:27 et le besoin aussi du coup de contenir notre croissance urbaine.
01:30 Ça ne veut pas dire renoncer au développement, c'est simplement effectivement faire différemment.
01:34 [Musique]
01:38 Je pense que quand on a engagé cette démarche, j'étais un peu réservée et j'avais peur
01:42 parce que moi-même je suis maire d'une commune rurale, agricultrice, j'ai un gîte rural à la ferme
01:48 et je me suis dit mais moi j'ai aussi besoin d'accueillir et comment sobrement on peut accueillir.
01:54 Je n'avais pas imaginé qu'on pouvait, il y a de l'habit invisible.
01:59 J'ai fait l'apprentissage au travers de sobriété foncière
02:03 qu'on pouvait faire des marches sobrement sans l'opposer au développement.
02:08 C'est particulièrement vrai sur le site de l'atelier à spectacle
02:12 où une fois l'identification foncière effectuée,
02:17 on a laissé carte blanche pour envisager tous les possibles.
02:21 [Musique]
02:25 Vernouillers c'est une ville qui fait un petit croissant au sud-ouest de Dreux.
02:29 En fait on est l'entrée de ville de la ville de Dreux.
02:31 Donc requalifier les entrées de ville c'est remettre de la cohérence
02:34 soit en typologie d'habitat et on dit bah tiens là on va faire un vrai secteur d'habitat
02:38 soit en réhabilitant des friches industrielles pour leur donner une vocation autre.
02:43 Ce site c'est une ancienne usine en 1983, mon prédécesseur l'a racheté.
02:48 Il fabriquait des charpentes ici en Mélamie-Nicolet et on en a fait une salle de spectacle.
02:53 [Musique]
02:57 Vous avez vu un peu le choc thermique de la qualité intérieure
03:01 et je dirais de la moins bonne qualité des extérieurs.
03:04 L'enjeu c'est de faire un tout intérieur-extérieur qui soit cohérent et culturel.
03:08 [Musique]
03:12 On a un peu cogité tout ça, on a fait plein de réunions collectives,
03:15 on a invité des partenaires, on a invité des artistes, on a invité des élus,
03:20 on a invité tout un tas de monde à cogiter.
03:24 Et puis on a sorti un projet qui s'appelle le quartier spectaculaire
03:28 qui a pour vocation je dirais d'avoir une nouvelle façon de penser la ville.
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03:34 Les containers sous diverses fonctions ou espaces,
03:37 peut-être des bureaux ou alors des restos éphémères.
03:40 Donc ça nous a permis aussi de réfléchir à tous les usages de ce quartier,
03:46 de cet équipement et à le penser de manière transversale.
03:51 Par exemple si on accueille une compagnie de cirque,
03:53 il faut savoir qu'il y a tout un cortège de caravanes qui s'aventurent aussi au niveau de l'atelier.
03:58 C'est tout un volet logistique que peu de gens connaissent finalement.
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04:05 On comprend bien que si on n'intègre pas très en amont les besoins des uns et des autres,
04:09 et notamment de ceux qui ont les éléments les plus contraignants,
04:11 on ne travaille pour rien en fait.
04:13 Donc ça nous a permis de gagner du temps et d'être je pense plus fin et pertinent
04:17 dans l'approche de la programmation proposée.
04:19 [Musique]
04:32 Alors ici on est juste à la sortie arrière de la gare de Dreux,
04:37 qui débouche sur ce grand terrain.
04:40 C'est partie de ce qu'on appelle le foncier stratégique,
04:43 le foncier très visible, qui est a priori facilement aménageable
04:47 parce qu'on y trouve son affectation, la bonne programmation,
04:52 des bons usages pour ce terrain de la gare.
04:55 Et puis c'est dans ce secteur-là, sur ce quartier-là,
04:58 cette cité jardin des années 20, qu'on a dans le cadre de l'étude TPSF
05:03 identifié ce qu'on appelle le foncier invisible.
05:06 [Musique]
05:10 Par exemple vous avez derrière moi cette maison,
05:14 qui est une maison qui appartient à l'OPH et qui aujourd'hui est inoccupée.
05:21 C'est pour ça qu'elle nous intéresse, ça fait partie du bâti inoccupé.
05:25 Et donc notre idée était de dire, mais quand même,
05:28 intéressez-vous à ce patrimoine qu'on ne regarde pas
05:31 et qui présente pourtant un vrai potentiel de réutilisation.
05:35 Et quelque part on peut faire une forme de densification douce,
05:38 quasiment sans construire, beaucoup plus tout simplement en réhabilitant l'existant,
05:43 mais en recherchant finalement la bonne équation économique qui permette de le réaliser.
05:47 [Musique]
05:50 Bonjour, vous allez bien ?
05:51 Très très bien et vous ?
05:52 Bien merci. Je vous invite à visiter le 39 Jean Boulin.
05:55 Maisons qui sont inoccupées depuis un bon nombre d'années, comme vous pouvez le voir.
06:01 [Musique]
06:04 La démarche de sobriété foncière a le mérite, pour le maître d'ouvrage,
06:08 de se questionner sur l'avenir de son patrimoine
06:11 et de savoir faire et de se poser les questions sur comment rénover
06:17 ou éventuellement comment construire avec moins de fonciers.
06:20 [Musique]
06:22 La sobriété foncière, c'est l'opportunité de fixer des objectifs à long terme
06:27 pour les villes de demain et de répondre à des vrais défis,
06:30 le défi climatique, le défi énergétique,
06:33 tout un tas de défis qui sont au-delà de nos villes,
06:36 mais pour lesquels on doit aussi s'engager nationalement
06:39 et faire en sorte que ce soit l'effort collectif qui vienne répondre à ces défis de demain.
06:43 [Musique]
06:44 Chaque jour, on avance un peu plus en essayant de convaincre également
06:48 qu'on est engagé sur une voie qui est celle de la sobriété heureuse
06:52 et qui n'est vraiment ni ennuyeuse, ni une régression, et au contraire,
06:55 c'est un développement qu'on veut large et le plus important possible.
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07:11 [Silence]

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