Pour nos consultants, les Springboks ne seront guère impressionnés d'évoluer en terre hostile contre les Bleus. Au contraire, il faut s'attendre à un match dur qui se jouera sur des détails.
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00:00 Je ne suis pas sûr que les Springboks aient vu le match des Français contre les Italiens.
00:02 Ils ont fait de la récup tranquille et ils vont s'y filer dès aujourd'hui sur ce match-là.
00:06 C'est vrai qu'ils ont quand même cinq jours de plus que nos récupérations,
00:09 puisqu'ils ont joué dimanche.
00:10 C'était arrivé dans leur parcours en 2019.
00:12 Exactement.
00:13 Il ne faut pas oublier aussi les Sudafs.
00:15 En 2019, ils perdent un match contre les Black d'entrée et ils sont quand même champions du monde.
00:19 Donc, ces victoires, ces défaites, un ou deux, c'est relatif.
00:22 Après, je dirais, l'équipe de France a des arguments.
00:26 On avait gagné 26-30 à Marseille avec un carton rouge de Dupont.
00:32 Il y avait un rouge aussi côté Sudaf avec du texte.
00:35 On sait que ça va être un match qui va se jouer sur les détails, la précision.
00:40 On aura le public derrière cette équipe de France.
00:43 Maintenant, ils ont l'habitude de jouer dans des terrains hostiles, les Sud-Africains.
00:48 Ils ont aussi une grosse expérience.
00:50 Ils doutent rarement.
00:51 Ce n'est pas de l'arrogance, mais ils sont durs mentalement en titane.
00:55 Ils ne lâchent rien. Ils croient en leur possibilité de rééditer et d'être deux fois champion du monde d'affilée.
01:01 Ce qu'ont fait simplement les Black en 2011 et en 2015.
01:04 Donc, c'est une énorme challenge pour eux.
01:06 Tout est ouvert.
01:08 Bon, après, il ne faudra pas croire qu'ils vont baisser la garde obligatoirement.
01:12 Et nous, il faut gagner le bras de fer un peu de la violence, du combat.
01:17 Ça va être un truc de boxe.
01:19 Devant ces Sud-Africains, on ne peut pas imaginer gagner en dentelle.
01:25 Il faut vraiment être prêt et ils le seront bien obligatoirement
01:28 parce que c'est un investissement total qu'on va demander aux joueurs de l'équipe de France.
01:32 Nous, on veut gagner au point. Ils gagneront avec les points.
01:34 Mais il faut de l'intelligence et aussi de la maîtrise.
01:37 Il l'a dit, Yann, dans ces matchs-là, il faut aussi avoir la tête froide,
01:41 prendre les ocases quand elles se présentent, pas se voir trop beau, pas sortir du plan de jeu.
01:47 Ils sont en abri de ça, non, les mecs ?
01:48 Oui, mais de temps en temps, ça peut échapper sur un peu d'euphorie.
01:52 Moi, je me rappelle, ça n'a rien à voir.
01:54 Le match en Irlande, l'équipe de France a démarré par une contre-attaque fabuleuse d'une relance de fou.
01:59 On a voulu un peu sortir du créneau et puis on s'était assommé par l'Irlande.
02:04 Donc, il faut faire attention et jamais s'emballer, rester les pieds sur terre,
02:07 rester concentré jusqu'à la dernière seconde.
02:10 Est-ce que cette victoire, justement, il y a moins d'un an, novembre dernier, à Marseille,
02:13 face aux Sud-Africains, ça a permis de les désacraliser, ces champions du monde ?
02:18 En titre d'awardee, disait aussi dans La Semaine, puisque Eric, tu disais, ils sont en titane.
02:22 Oui, ce sont des joueurs de très haut niveau, mais ce n'est pas des surhommes.
02:27 C'est toute la différence.
02:27 Ils pleurent de temps en temps aussi.
02:29 Oui, ils ont mal quand ils se couplent.
02:31 Non, mais c'est important, Fabien Galtier, au début de son mandat, avait dit
02:33 « il faut qu'on se présente à la Coupe du Monde en ayant battu toutes les nations majeures du rugby mondial ».
02:37 C'est le cas.
02:37 Effectivement, sur la flèche du temps, mais voilà, c'est des temps de passage.
02:40 Les joueurs, ils sont en équipe de France aujourd'hui,
02:42 tout le monde les voit comme très beaux, très forts, très puissants, très bien préparés.
02:45 Oui, mais les mecs, ils ont des moments de doute.
02:47 Les gars, quand ils sont en club et que ça va mal et que c'est dans le dur,
02:49 ben voilà, tu remets ta confiance un petit peu en question.
02:52 Et donc, de pouvoir se reposer sur le fait, oui, à Marseille, tout ne s'est pas bien passé,
02:56 mais on les a tapés, donc on peut le refaire.
02:58 Voilà, c'est comme une histoire d'amour, quand on sait que le premier pas est franchi,
03:02 ben derrière, on y va, voilà, quand les portes s'ouvrent, on les défonce.
03:05 On ne va pas leur marquer quatre essais, d'accord ?
03:07 Enfin, je le souhaite, mais dans un quart final de ce niveau-là,
03:10 les défenses prennent le pas, les mecs sont organisés, ils circulent bien.
03:15 Enfin, c'est féroce, c'est un combat de titanesque, de dingue, quoi.
03:18 C'est les Boucherie Bernard, quoi.
03:19 Tu remues de l'avion, tu désoces, tu concasses, enfin, tu te relèves, tu joues ta vie sportive.
03:25 C'est le pays te regarde, enfin, tu as le trophée.
03:29 Voilà, c'est autre chose, enfin, c'est exceptionnel, ce qui va leur arriver.
03:33 Donc, il va falloir être fort et marqué.
03:36 Et là, on a Ramos, on a un bon buteur aussi,
03:39 qui sait engranger les points, les Français sont bons là-dessus.
03:42 On ne panique pas, trois points, bim, Ramos, il vient.
03:45 Bon, on a quand même beaucoup d'atouts et les Sud-Africains savent qu'il va falloir
03:50 qu'ils fassent leur maximum, jouent au meilleur de leur niveau pour espérer nous battre.
03:54 - Il m'a mis la pression.
03:56 Il vient de me mettre la pression, parce que là, dans tout ce que tu dis, là, effectivement,
03:59 je suis d'accord, effectivement, là, tu te dis, ça va se jouer au détail,
04:02 ça va se jouer sur un ballon tombé, ça va se jouer sur une faute sifflée à 40 mètres.
04:06 L'arbitre va avoir un rôle super important, parce qu'en troisième ligne, là, on parle de 9-10,
04:09 mais en troisième ligne, là, c'est la piste aux étoiles.
04:13 - Du tout, là, Weiss et Colizzi, c'est quand même des mecs charpentés.
04:16 C'est une PME, ravalement, déblayage, tu vois.
04:19 Ils font le même boulot que les mecs d'en face, tu vois.
04:22 Quand ils se croisent, on dirait qu'ils font partie de la même confrérie.
04:25 - Là, franchement, pour tous ceux qui jouent troisième ligne au monde
04:28 ou qui ont rêvé de le jouer, pour moi, troisième ligne,
04:30 c'est le plus beau poste du rugby.
04:32 Là, je kiffe vraiment, mais pas avance, de voir ces six mecs-là
04:37 se rentrer dans la tronche pendant 80 minutes
04:39 et de voir derrière comment ça va jouer, parce qu'il y a des ambitions de jeu.
04:42 - Il y a attention quand même, parce que dans ces matchs très féroces,
04:44 carton jaune, carton rouge, le bunker,
04:46 il y aura une telle intensité qu'à un moment donné, tu peux faire des fautes.
04:50 Et là, il va falloir être très vigilant, parce que ça peut se jouer à ça.
04:54 - Et les boxe font des fautes, plus que d'habitude.
04:57 - Ils sont pressés, ils sont comme les communs, comme les blacks.
04:58 C'est-à-dire qu'à un moment donné, quand tu croises leur regard
05:00 et que dans le combat, déjà, tu fais match nul,
05:03 voire tu es capable de les mettre un peu au tapis,
05:06 les renverser, les percuter,
05:08 et tu vois, ils se disent, sur nos points forts,
05:11 on est en train d'être en danger.
05:13 Et donc, après, ils ont d'autres atouts aussi derrière, par la vitesse,
05:16 comme nous, on en a aussi.
05:18 Donc, bon, c'est du 55 ans.
05:21 - Ça va être chaud, ça va être chaud.