Notre consultant Maxime Mermoz estime que les Bleus ont failli sur certains aspects du jeu, lors de l'élimination contre l'Afrique du Sud, en quart de finale de la Coupe du monde (28-29).
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00:00 une désillusion énorme, beaucoup de promesses,
00:03 beaucoup de signes avant-gardistes positifs.
00:07 On a tendance à analyser au mieux les chances de l'équipe de France
00:10 avant cette Coupe du Monde et pendant cette Coupe du Monde.
00:12 Tous les feux étaient au vert.
00:14 On voulait y croire, donc on essayait d'être quand même,
00:16 on va dire, mesuré à chaque fois dans notre enthousiasme
00:20 parce qu'on espère, mais on connaît le sport
00:22 et on s'écrit un effet avant de jouer un match.
00:25 Et puis finalement, c'est le coup de Massu, le coup de Bambou
00:28 qui nous tombe dessus. Le match est 80 minutes.
00:30 On a été très, très bon, comme tu as dit, sur 60 minutes
00:34 et on a perdu le fil au fur et à mesure du match
00:38 sans pouvoir réaccélérer, remettre un petit coup sur le clou.
00:43 Donc, on s'est fait prendre, pour moi, à notre propre jeu
00:47 sur plein de choses. Les Sud-Africains nous ont pris vraiment par surprise
00:52 et j'ai l'impression que c'est tous les points forts des Sudaf hier,
00:55 c'était un peu les points forts de l'équipe de France sur les autres matchs.
00:58 Beaucoup de promesses, beaucoup d'attentes.
01:00 L'équipe de France n'a pas été à la hauteur des attentes qu'on placait en elle ?
01:05 Alors, pas à la hauteur en termes de résultats,
01:07 ça c'est certain parce qu'on espérait bien plus.
01:10 C'est une question, je vous pose la question.
01:11 Mais par rapport aux attentes, si,
01:13 parce que ce match, ils l'ont globalement dominé.
01:16 Quand tu regardes les stats, franchement, il n'y a pas photo.
01:18 Puis même, ils nous ont emballé jusqu'à la dernière minute
01:20 où ils relancent de l'or en but pour marquer une remontée de 80 mètres.
01:23 Et on y croit jusqu'au bout.
01:24 Et on y croit jusqu'au bout. Ils nous font rêver jusqu'au bout.
01:26 Et c'est pour ça que c'est encore plus cruel.
01:28 Parce qu'on sait que c'était une équipe de France qui était capable.
01:29 On aurait préféré en prendre 40 ?
01:30 Non.
01:31 Euh...
01:32 Pourquoi tu ne le fasses ?
01:34 Parce qu'on serait moins déçus.
01:35 C'est toujours pareil.
01:36 C'est comme, on prend toujours l'exemple de 2011,
01:38 on perd une finale d'un point.
01:39 Quand c'est perdu, c'est perdu.
01:40 Donc la carotte, quelle que soit la taille, on va dire,
01:43 ce n'est pas vraiment ça le plus important.
01:46 Non, mais c'est que le staff n'a jamais rien laissé au hasard.
01:50 Les joueurs sont tellement bien préparés physiquement,
01:53 stratégiquement, mentalement, qu'on se dit, mince,
01:57 même si on a essayé de tout prévoir,
01:59 on est quand même passé à côté de deux, trois petits détails.
02:01 Sans parler évidemment du 16e homme qui arbitre, de M. l'Arbite.
02:07 Mais dans ce qu'ont fait les Français,
02:10 il y a plein de choses qui ont été anticipées.
02:12 Mais malgré tout, il y a des situations,
02:14 des réceptions, des petits moments clés du match
02:18 qu'on ne peut pas prévoir.
02:18 Et c'est là où on ne peut pas avoir de regrets.
02:21 Quand tu parlais du staff, ils ont vraiment tout fait.
02:24 Ils ont eu le souci du détail et ils ont vraiment tout fait
02:27 pour essayer de préparer au mieux cette équipe.
02:29 Que ce soit de la préparation physique,
02:31 que ce soit les temps passés en famille,
02:33 l'état mental, la fraîcheur mentale, la fraîcheur physique,
02:37 la stratégie, les remplaçants ou finisseurs, peu importe.
02:40 Ils ont essayé de penser à tout pour essayer de préparer les joueurs
02:43 et les mettre dans les conditions optimales pour être champions.
02:46 On y a tous cru, ils l'ont montré pendant plusieurs années.
02:49 Et même avec ça, on va dire, il y a la magie du sport,
02:53 il y a l'instant T, il y a l'adaptation, il y a la réussite du moment.
02:56 Et on voit que plein de petits détails,
02:58 que ce soit l'arbitrage, des fois on peut dire oui, c'est litigieux,
03:02 mais il y a aussi plein de petites fautes.
03:05 Je repense à Jalibert, son coup de pied, pénalité en arrière,
03:08 quelque chose dont on n'est pas habitué.
03:09 Gaël Ficou qui ne réceptionne pas une chandelle.
03:12 Des détails finalement, on savait que ça se jouerait sur ça.
03:14 Ou c'est le jour J, c'est la réussite du joueur.
03:17 Et on est habitué à ce que les joueurs récitent la même symphonie
03:19 et soient sur la même longueur d'onde le jour J.
03:22 Et là, il y a quelques joueurs qui ont eu des petits manquements inhabituels,
03:26 qui se sont cumulés, qui ont permis au Sud-Afrique d'exister
03:31 et se sont nourris de nos petites erreurs.
03:33 Et d'habitude, c'était nous, le français,
03:34 qui nous nourrissions des petites erreurs adverses.