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C'est un documentaire très fort, qui remue, et surtout une parole très rare dans ce milieu pour souligner la dépression chez les sportifs : l'ancien nageur Camille Lacourt est à l'affiche de "Strong", qui sort demain sur la plateforme Prime. Il y raconte son histoire aux côtés d'autres champions du monde, la skieuse Perrine Laffont, le handballeur Valentin Porte, l'escrimeuse Ysaora Thibus ou encore le meilleur français de l'histoire du surf Jeremy Florès.
Regardez L'invité de RTL Soir du 09 octobre 2023 avec Marion Calais et Julien Sellier.

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00:00 Vous êtes sur RTL
00:02 Julien Celié, Marion Calais et Cyprien Sini, RTL bonsoir
00:09 19h12 et RTL bonsoir continue toute la bande à votre service nous allons accueillir maintenant notre
00:14 grande invitée de la deuxième heure l'une des stars de la natation française cinq fois champion du monde bonsoir Camille Lacour
00:21 bonsoir alors vous avez stoppé la compétition il y a quelques années et vous en profitez désormais pour parler
00:27 librement avec d'autres athlètes vous brisez un tabou celui de la dépression chez les sportifs vous êtes à l'affiche de strong c'est un
00:33 documentaire qui sort demain sur la plateforme
00:35 prime vous y racontez votre histoire aux côtés d'autres champions du monde la skieuse Perrine Lafon, le handballeur Valentin Porte, l'escrimeuse Isaura Tibus
00:43 ou encore le meilleur français de l'histoire du surf
00:45 Jérémy Flores c'est un doc qui est très fort qui remue
00:49 et surtout c'est une parole qui est assez rare dans le milieu
00:53 du sport de haut niveau d'ailleurs le sous-titre du documentaire est le suivant aussi fort que fragile comme si vous n'aviez pas le droit
00:58 dans ce monde là à la fragilité
01:01 on n'a pas le droit quand on est en carrière c'est compliqué d'en parler donc évidemment c'est
01:05 c'est quelque chose qui
01:07 qu'on met de côté et puis alors je suis pas sûr que ce soit
01:10 quelque chose de tabou on a utilisé le mot tabou mais en tout cas c'est quelque chose de nouveau qu'on en parle peut-être que
01:15 le sport commence à être professionnel aussi maintenant à l'époque il l'était pas forcément donc les retours étaient
01:21 moins les retours à la vie normale était peut-être moins difficile
01:25 là c'est vrai que ça faisait 15 ans que moi je je comptais les carreaux
01:29 vulgairement
01:31 pour parler vulgairement de la natation mais enfin ma vie était tournée vers la natation
01:35 ma philosophie de vie n'était que nager et essayer de performer et quand on sort de là
01:39 ou quand on vit un échec c'est très difficile de se relever donc voilà il faut essayer de
01:44 aussi alimenter
01:46 la personne et pas que le sportif. Et la santé mentale des sportifs elle a déboulé dans l'actu
01:51 ces derniers jours avec le sauvetage
01:53 inextrémiste d'Alexis Bekaveka joueur de foot de Nice qui menaçait de sauter d'un pont. Tiens Thierry Henry le sélectionneur de l'équipe de France Espoir
02:01 a évoqué le sujet cet après-midi
02:04 Si tu dis à quelqu'un j'ai peur ça passe pas très bien à un moment donné si tu montres aussi
02:08 la vulnérabilité si en face de toi on te montre pas d'empathie tu te renfermes
02:13 tu n'en parles pas tu sais pas où aller t'as honte alors que c'est pas une honte mais le premier réflexe que tu as c'est que
02:20 t'as honte. Quand tu formes quelqu'un pour devenir
02:23 entre guillemets un tueur un joueur de haut niveau tu lui apprends pas à l'échec et quand tu fais face à l'échec et quand
02:30 t'étais pas loin du graal c'est encore plus difficile de l'accepter il faut qu'il y ait des ouvertures des portes des compréhensions pour que les gens
02:37 puissent s'exprimer sans avoir peur
02:38 Les mots de Thierry Henry donc cet après-midi j'imagine que vous aussi Camille Lacour vous avez été marqué par cette actualité la situation
02:46 d'Alexis Bekaveka
02:47 Bien sûr on en parle de plus en plus que ce soit dans le monde du sport ou dans le monde du travail
02:51 quand j'ai commencé à ouvrir ce sujet un peu par hasard en fait sur la santé mentale
02:56 ma santé mentale en tout cas
02:59 j'ai eu énormément de témoignages
03:01 de gens que je connaissais qui m'ont dit ben moi aussi je passais par là c'est vrai que je n'en ai jamais parlé mais pendant quelques
03:07 mois j'étais
03:07 pendant quelques semaines j'étais au lit pendant un mois j'étais arrêté de travail
03:10 et en fait ce qui m'a marqué dans tous ces témoignages c'est que les gens que je connaissais en tout cas
03:16 c'est des personnes pour qui j'avais énormément de respect c'est pas des gens
03:19 que je
03:21 considérais comme faibles et c'est ce que je me suis dit je me suis dit en étant
03:24 sportif de haut niveau on a une image de quelqu'un qui a déjà gagné
03:27 donc on a le droit de aussi de montrer nos failles en fait c'est possible et
03:31 par rapport à tous les témoignages j'essaie d'en lire le plus possible même si j'en ai beaucoup depuis la sortie de ce
03:36 elle n'est pas encore en ligne mais juste sur la promotion j'ai eu énormément de retours c'est des gens en fait qui
03:41 qui refusent de se plaindre
03:45 et en fait qui acceptent trop de travail et en fait au lieu de plier à un moment donné ça casse en fait on
03:51 essaye de rester droit le plus longtemps possible et à un moment donné c'est plus possible
03:54 et donc que ce soit dans le sport ou dans le monde d'entreprise il faut savoir
03:57 baisser un peu la tête pour laisser passer un peu de pression quoi.
04:01 Ça existe dans tous les milieux mais on se rend compte que le sport de haut niveau
04:04 a tous les ingrédients pour conduire à des fragilités souffrance, pression,
04:08 désillusion, comment gérer l'après vous l'avez évoqué toutes ces thématiques sont abordées par les différents
04:13 champions dans ce documentaire à commencer par les sacrifices vous avez dit je comptais les carreaux mais la jeunesse d'un sportif de haut niveau
04:20 vous pouvez peut-être nous raconter un bout de la vôtre c'est quand même pas la vie d'un gamin normal d'un ado normal déjà
04:24 ça commence aussi déjà là.
04:26 Ça commence déjà là mais après c'est aussi une vie exceptionnelle donc c'est vrai que dedans
04:30 Périne Lafon en parle beaucoup et a dit que ça a été très difficile pour elle
04:33 j'ai pas eu cette difficulté là donc moi j'ai commencé à performer beaucoup plus tard elle a été déjà championne olympique à 19 ans
04:41 mais
04:42 c'est et elle le dit aussi elle dit ça a été très difficile j'ai vécu énormément de sacrifices le sport c'est des sacrifices
04:47 c'est de pas sortir tous les week-ends avec ses copains mais il y a aussi une récompense extraordinaire quand on arrive à être sur ses podiums
04:55 voilà je pense que tous ces champions là qui racontent un peu leur moment difficile on regrette si on nous redonne une pièce pour repartir
05:02 au départ on repart tous sur le même chemin parce que ça en vaut la peine aussi alors
05:07 on n'en parle pas pour qu'on nous plaigne on en parle parce que en fait
05:11 c'est un mal qui est en train d'engrainer notre société et je pense qu'il y a des solutions à ça
05:16 après vous la natation c'est un sport quand même un peu particulier c'est un peu bosogneux
05:20 vous dites même dans le doc on joue au handball
05:24 on joue au foot mais on joue pas à la natation on fait de la natation quoi
05:28 même la langue française nous a dit que vous alliez faire un sport difficile
05:31 cette différence de vocabulaire veut dire énormément de choses mais
05:37 même si
05:38 c'est bosogneux je pense que tous les sports pour exceller
05:41 c'est en fait j'aime bien faire le parallèle avec le monde de l'entreprise c'est la même chose si on veut exceller en fait le
05:45 chemin il est pareil il faut
05:46 décider d'y arriver il faut faire des sacrifices il faut faire
05:49 des choix et à un moment donné la pression elle est pareil alors nous on a un peu plus les médias peut-être mais
05:54 mais la pression la plus forte qu'on a sur nos épaules c'est avant tout la nôtre
05:58 et pourquoi vous dites que vous avez ouvert ce dossier par hasard ?
06:02 Lors d'une interview en fait c'était... Vous n'aviez pas conscience de la chose ? Si alors j'ai eu
06:07 j'ai vraiment pris conscience de ce... parce qu'en fait j'ai eu vraiment deux grosses difficultés dans ma carrière c'était en
06:13 2012 après l'échec olympique et en fin de carrière en 2017
06:16 et j'avais déjà analysé celle de 2012 parce que quand je suis retourné sur les bassins déjà je me suis dit bon ben pourquoi ça
06:22 m'est arrivé comment je fais pour pas y retourner parce que c'est quand même très violent
06:25 et donc j'avais analysé celle là et en fait quand j'ai commencé à en parler c'est ma compagne avec qui j'ai un petit bébé
06:31 maintenant de deux ans qui m'a dit
06:33 et quand est-ce que tu réfléchis à celui que tu as vécu en 2017 parce que quand je t'ai récupéré en 2018 t'étais quand même
06:38 vraiment au fond alors tu commençais à t'en sortir quand on s'est rencontré mais
06:42 de ce que tu m'as raconté t'étais vraiment dans le dur et en fait c'est vrai qu'il y a eu
06:46 il y a eu des moments qui n'étaient pas beaux. On va en discuter de ces deux échecs le premier vous l'avez dit c'est donc
06:51 2012 Jeux Olympiques à Londres vous terminez quatrième c'est l'instant vintage
06:55 *Musique*
06:57 C'était une occasion en or une opportunité rare ici à Londres malheureusement Camille Lacour a vu son rêve s'envoler
07:08 Vous dites que vous avez pleuré dans vos lunettes de plongée à l'arrivée
07:12 dans les lunettes de piscine c'est une des rares fois où j'ai pleuré pendant la natation
07:16 l'échec il est super violent je suis champion du monde en titre
07:20 pour moi à ce moment là il n'y a absolument
07:25 aucune vision pour les Jeux dans quatre ans c'est trop loin c'était ce jour là
07:29 et en plus de mon échec personnel il y a l'échec de mon coach qui
07:33 qui croyait aussi en méchance de mes coachs de mes potes avec qui on s'est entraîné parce que on fait un sport individuel
07:39 mais on le vit en équipe
07:41 la mère de ma fille avec qui j'étais en couple et mariée d'ailleurs
07:44 elle aussi a été présente toute cette année là pour aller chercher une médaille et en fait
07:49 il n'y a rien qui se passe mes parents sont à les gradins et donc en fait j'ai l'impression de
07:53 de décevoir tous les gens que j'aime tous les gens qui ont aussi fait des sacrifices pour moi j'ai raté
07:59 donc c'est violent ça tombe sur le coin de la tête. Et dans les heures qui suivent vous arrivez à Paris et le taxi
08:06 vous demande ça fait quoi d'être champion olympique et là vous dites que c'est un uppercut
08:11 alors ouais c'est en la fin des Jeux Olympiques je rentre donc c'est une dizaine de jours après cet échec là
08:18 et c'est vrai que
08:20 il y avait une parade qui était fait sur les Champs-Elysées et donc moi j'avais refusé d'y aller parce que c'était encore trop
08:25 c'était trop violent quoi je sentais que j'étais en train de tomber que j'avais pas envie d'être
08:28 là avec les champions ceux qui avaient réussi c'était pas ma place
08:32 et c'est vrai que le taxi me dit ça et moi ma réponse c'est mes potes ils m'ont dit que c'était bien et en fait
08:37 c'était de gare du nord je crois pour revenir de
08:41 Londres et jusqu'à gare de Lyon
08:44 je me suis dit mais j'aurais dû prendre le métro quoi
08:48 et en fait maintenant je m'y suis fait je pense que il y a alors maintenant
08:52 Mais
08:56 alors maintenant j'en parle beaucoup alors il ya peut-être le pourcentage qui va baisser mais il ya énormément de français qui pensent que je suis
09:01 champion olympique parce que
09:02 parce que des relais ont gagné parce que j'ai gagné avant après et pendant de nombreuses années
09:06 et aujourd'hui ça me fait sourire et je me dis que
09:10 bah voilà la longévité fait que dans le regard des français je suis champion et champion olympique donc ça fait plaisir
09:17 et c'est bien aussi Camille Lacour vous êtes à l'affiche de Strong ce documentaire donc nécessaire vous restez avec nous on poursuit cette discussion
09:23 passionnante on va évoquer l'après carrière donc dans un instant parce que ça aussi c'est un défi vous l'avez dit vous êtes le grand
09:28 invité de la deuxième heure de RTL bonsoir
09:30 RTL RTL bonsoir
09:34 Marion Calais et Cyprien Signe
09:37 19h25 minutes RTL bonsoir la suite toute la bande à votre service jusqu'à 20h nous sommes toujours en compagnie
09:43 du grand invité de la deuxième heure notre quintuple champion du monde de natation Camille Lacour à l'affiche de Strong
09:49 documentaire on l'a dit bien utile nécessaire sur la santé mentale des sportifs c'est demain sur la plateforme Prime Vidéo
09:55 et dans ce documentaire Camille Lacour vous racontez aussi
09:58 l'après carrière quand tout s'arrête qu'il faut se redéfinir là c'est quoi c'est le vertige c'est le grand vide
10:05 alors c'est drôle parce que
10:08 pendant très longtemps je me suis refusé à
10:11 parler de la petite mort du sportif c'était quelque chose que
10:13 ce qu'un natation alors l'avantage et un inconvénient aussi de taille c'est qu'on n'a pas beaucoup d'argent et donc en fait j'avais déjà
10:20 repris mes études pour être conférencier donc quand j'ai raccroché le maillot je savais qu'en septembre j'avais mes premières conférences
10:26 je savais que je les avais travaillé que ça pourrait perdurer dans le temps
10:29 donc je m'étais dit non moi j'avais préparé mon après carrière il n'y a pas de problème niveau professionnel je vais travailler
10:35 mais en fait c'est pas ça c'est qui on est
10:38 c'est bien plus profond et presque philosophique en fait le problème c'est
10:43 ça fait 15 ans qu'on est champion ça fait 15 ans qu'on se lève le matin et qu'on se couche le soir avec une seule idée
10:49 en tête c'est d'être le meilleur dans sa discipline
10:51 et du jour au lendemain en fait on n'a plus ça on n'a plus cette
10:53 cette philosophie de vie donc il faut se réinventer et ça
10:57 j'en avais jamais entendu parler avant quoi et donc j'étais vraiment dans le
11:02 dans un néant et une semaine sur deux ça allait parce que j'avais ma fille donc une semaine sur deux je savais pourquoi
11:07 je me levais le matin c'était pour être papa et la semaine où j'avais pas ma fille par contre
11:12 déjà je me levais moins
11:14 et je me couchais bien plus tard donc ouais c'était bien plus bien plus compliqué en fait c'était un grand vide
11:19 vous dites d'ailleurs je me rassurais sur ma consommation d'alcool parce que je ne buvais pas la semaine où j'avais ma fille
11:24 c'est ça c'est l'autre semaine vous buviez l'autre semaine je buvais je déposais
11:29 avec la maman de ma fille on faisait du vendredi au vendredi donc quand je déposais ma fille le vendredi
11:34 j'essayais absolument d'avoir quelque chose le vendredi soir en repas avec des amis
11:38 et si c'était pas le cas
11:40 je m'achetais un petit pack de bière et je me regardais soit un match de foot mais seul en buvant de la bière et
11:45 alors je suis jamais allé dans l'alcool très fort mais par contre j'avais une consommation d'alcool qui était absolument pas raisonnable et je sentais
11:51 que
11:52 ça allait mieux quand j'étais un peu enivré parce que je me posais un petit peu moins de questions où j'avais un peu moins de
11:56 peur des réponses. Vous avez parlé de votre compagne tout à l'heure parce que c'est aussi elle qui vous sort de l'eau
12:02 entre guillemets si vous me permettez la comparaison
12:05 quand elle vous rencontre elle dit que vous habitiez dans un grand appart vide avec un babyfoot au milieu et des bières
12:11 c'est ça et il y avait un portrait de ma fille aussi
12:14 ça définissait totalement ma vie en fait le vide le babyfoot pour
12:19 la semaine où j'avais pas ma fille et le portrait de ma fille pour la semaine où je l'avais
12:22 et c'est vrai que quand j'ai vu le reportage parce que je l'avais pas vu avant l'avant-première ça m'a
12:28 bouleversé parce que c'était en fait cet appartement me reflétait parfaitement. Je voudrais vous faire écouter les mots du skipper Thomas Coville
12:34 il était à votre place précisément il y a pile une semaine dans ce studio
12:38 lui aussi il a connu l'enfer en 2014 il a heurté à un cargo et c'était un vrai traumatisme
12:43 ensuite il s'est préparé mentalement pour rebondir écoutez le. C'est vrai que j'ai ouvert cette porte de la prépa mentale
12:49 souvent c'est un peu comme dans la vie de tous les jours on va voir un psy quand on est au fond du trou
12:55 on devrait aller le voir avant parce que ça nous évitera peut-être de descendre au fond du verre. Vous êtes d'accord avec lui ?
13:01 J'adore
13:03 l'image
13:05 Bien sûr c'est
13:07 et je pense que c'est en train de changer en tout cas dans le sport et le sport est précurseur sur le reste de
13:12 du monde donc voilà aujourd'hui la préparateur mentale est devenue quelque chose d'indispensable dans le sport nous au départ
13:19 le premier qu'on a eu c'était en 2010 on était les premiers en natation à en avoir un avec Thomas Samuth et
13:25 et les autres équipes se moquaient de nous en disant bah s'ils ont besoin d'un préparateur mental c'est qu'ils sont faibles et on avait
13:30 fragile quoi
13:31 ouais voilà alors on avait préparé on souriait quand on entendait ça et après en compétition on réglait nos problèmes mais
13:35 mais c'est vrai que c'est la vision aujourd'hui a changé et tant mieux. Vous qui commentez aujourd'hui
13:40 à la télévision les épreuves de natation vous en discutez justement de cette prépa mentale si importante avec les jeunes nageurs vous évoquez le sujet
13:47 vous les mettez en garde aussi peut-être ? Alors les mettre en garde
13:49 pas forcément ils sont aujourd'hui sont tous accompagnés par un préparateur mental
13:53 donc c'est indispensable en fait au départ c'était quelque chose qui était vu un peu comme une faiblesse
13:58 mais c'est complètement stupide on a un préparateur physique c'est pas parce qu'on n'a pas de corps musclé
14:03 c'est parce qu'on veut encore progresser donc un préparateur mental c'est pareil ça nous amènera jamais
14:08 plus bas que ce qu'on est ça nous rendra juste meilleur et aujourd'hui ça a vraiment changé et c'est tant mieux
14:13 puisque vous avez un oeil expert maintenant sur le monde des bassins on parlait
14:17 d'explosion très jeune de pression la France attend beaucoup
14:21 d'un certain Léon Marchand en vue des jeux olympiques l'année prochaine
14:26 alors il n'est pas d'hociste comme vous mais à 21 ans il a déjà cinq médailles d'or au mondiaux quel regard vous portez
14:33 sur ce phénomène de la natation ?
14:35 c'est un phénomène le mot il est vraiment c'est une chance d'avoir un nageur comme ça en France c'est quelqu'un qui est très bien
14:43 fait mentalement aussi ses parents étaient des anciens nageurs c'est des gens très intelligents Léon est quelqu'un de très intelligent
14:49 et il est suivi mentalement aussi par Thomas Samuth le même qu'on avait nous à Marseille et donc
14:56 bien sûr qu'il a une pression énorme mais il le sait depuis très longtemps on le sait à nous en tant que nageur depuis
15:01 cinq six ans que ce nageur là va exploser va faire des choses énormes alors
15:06 en vérité on savait même pas jusqu'où il pouvait aller
15:08 mais tant mieux c'est surprenant et c'est assez magnifique d'avoir
15:12 d'avoir un nageur comme ça et je pense qu'il va faire de belles choses à Paris
15:16 et là en plus il a accompagné avec un entraîneur qui a déjà marqué l'histoire avec un nageur avec Michael Phelps
15:21 donc
15:23 il est presque préparé aussi avec son entraîneur à ce qui va se passer après et ce que j'aime dans toutes ces
15:30 ces compétitions qu'il a fait, il a été champion du monde il y a deux ans, champion du monde l'année dernière, deux fois et trois fois
15:36 l'année dernière
15:37 et en fait quand on le voit c'est juste des étapes
15:39 c'est à dire que lui il veut être champion olympique, il veut marquer l'histoire de la natation
15:42 donc pour l'instant il est juste dans sa route en fait, il a programmé, il est bien là où il doit être
15:50 et il est bien dans sa tête donc
15:52 voilà maintenant nous on parle de l'après, il a vraiment le temps avant de se poser ses questions
15:56 mais je trouve que c'est quelqu'un de très intelligent et ça se voit dans les bassins
16:00 en plus avec le talent qu'il a c'est exceptionnel.
16:02 Enfin vous Camille Lacourt, l'après c'est quand même toujours la natation puisque vous nagez notamment en duo c'est ça ?
16:07 Participer à des swimruns longue distance de nage puis de course à pied
16:10 alors ouais alors c'est plus de la course, c'est plus de la compétition en tout cas c'est de la participation
16:16 mais c'est vrai que c'est un peu comme des trials en fait où c'est né dans les pays nordiques, ça s'appelle le swimrun
16:21 et dont le meilleur swimrunner du monde est un français et
16:26 et donc voilà il faudrait l'inviter aussi parce que c'est quelqu'un de très inspirant
16:29 plus intéressant c'est Hugo Tarmento je crois, il va m'en vouloir de l'avoir
16:34 à mocher mais
16:36 c'est en fait j'ai je voulais plus faire de la compétition
16:39 vraiment avec le besoin de résultats mais j'avais envie de faire du sport, ma femme court et
16:45 et donc j'ai fait quelques courses avec elle
16:47 et ensuite on m'a proposé de faire un swimrun donc en fait l'idée c'est on part en
16:51 basket avec un bonnet et des lunettes et en fait on nage en cours, on nage en cours et en fait tout le monde fait
16:56 voilà c'est en fait on passe de montagne à la mer et on remonte et
16:59 Ah vous alternez en fait ?
17:00 On alterne ouais
17:00 C'est pas une longue distance d'un coup et une longue distance d'un autre ?
17:02 Non c'est pas comme un triathlon en deux fois, non non c'est vraiment ça nage, ça court et en fait
17:07 j'ai adoré ça parce que il n'y a pas de compétition c'est un peu comme comme dans des trails où chaque fois qu'on double quelqu'un
17:12 on lui tape sur l'épaule en lui disant "allez tu nous tiens encore un petit peu"
17:15 et moi en course j'avance pas donc on me tape souvent sur l'épaule
17:19 attention j'arrive à rattraper un petit peu
17:21 mais c'est une belle aventure et je le fais tout le temps avec des gens que j'apprécie beaucoup parce que les deux que j'ai fait
17:25 j'ai mis pas loin de 10 heures à chaque fois donc
17:27 on a le temps de se poser des bonnes questions et la préparation elle est obligée d'être assez longue et ça forge une belle
17:32 amitié. Mais à la fin de "je cours jeûne un" je l'avoue prenez une petite bière quand même.
17:35 Mais oui bien sûr, d'ailleurs à peu près au milieu je pense.
17:40 C'est mon exprimé.
17:42 D'ailleurs vous parliez de consommation déraisonnable tout à l'heure c'était...
17:47 Elle l'est toujours mais maintenant c'est contrôlé.
17:50 Vous avez parlé de votre votre femme avec qui vous vous courez, c'est vrai que vous avancez main dans la main avec votre femme
17:57 Alice qui vous a beaucoup aidé et que vous avez vous même beaucoup soutenu
18:01 aussi elle a connu un cancer du sein, elle a écrit sur les réseaux sociaux il y a quelques mois pour vous
18:06 remercier à toi qui n'a toujours pas lâché ma main.
18:09 C'est un joli message vous avancez vraiment ensemble dans l'adversité.
18:12 Bien sûr c'est vrai qu'on a connu des moments
18:14 difficiles quand on s'est rencontré c'était pas gagné ensuite elle a connu le cancer du sein et aujourd'hui
18:19 dans nos vies ça va ça va bien on arrive à trouver un équilibre
18:23 et en fait on a réussi à ne pas être le sauveur de l'un on a réussi à
18:28 avancer comme ça et aujourd'hui elle moi je suis enfin je trouve que c'est fantastique la relation qu'on a parce que je suis fan d'elle
18:34 et en fait c'est avant ça c'est l'amour quoi je bégaye pardon mais
18:38 aujourd'hui elle est ma reine de ruban rose elle est vraiment investie dans toutes ces associations pour que les femmes aillent
18:43 voilà on est au mois d'octobre donc j'en profite pour faire passer le message allez voir les docteurs palpez vous et
18:48 et surtout ne faites pas l'autruche parce que ça c'est une maladie où le seul facteur qu'on peut maîtriser c'est le temps
18:53 et elle est vraiment à fond dans ce message et je trouve que c'est fascinant de mettre sa notoriété
18:59 à ce service camille à court vous restez avec nous
19:03 artiel bonsoir vous êtes le grand invité de la deuxième heure vous le quintuple champion du monde de natation à l'affiche du documentaire
19:08 strong donc sur la plateforme
19:10 prime vidéo dans un instant on va se régaler et écouter de la musique la cuisine d'abord c'est la guinguette de pierre herbulot
19:16 salut pierre qu'est ce qu'on mange ce soir on va cuisiner le tapioca en deux façons salé et sucré très bien le tapioca ça enchante
19:23 cyprien
19:25 La musique c'est la playlist de steven belry salue le menu le retour de vita après l'immense carton de versus avec sliman elle revient
19:33 qu'un projet solo on parlait de surmédiatisation
19:35 tout à l'heure elle a connu à tout de suite sur rtm
19:38 julie assaillé marion calais cyprien cygnie rt
19:42 *Bruit de la musique qui s'arrête*

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