• l’année dernière
Angèle Bastiani, présidente de l'Agence du Tourisme de la Corse

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Transcription
00:00 Bonjour Angèle Bastiagne. Bonjour. Pour reprendre l'expression de la ministre en charge du tourisme,
00:05 la saison 2023 n'aura pas été un grand cru pour la Corse en tout cas. Pourquoi ?
00:11 Tout d'abord, je ne ferai pas de réponse directe à la ministre, mais au-delà de la saison, nous maintenant,
00:20 l'Agence du tourisme de la Corse, nous prenons une politique d'annualisation du tourisme.
00:26 Je parlerai de fréquentation de notre territoire, de la Corse.
00:31 En termes de fréquentation, les chiffres de la Chambre de commerce de la Corse sont parlants.
00:38 Nous sommes sur le même nombre de passagers que l'année 2022.
00:42 Une petite baisse dans l'aérien, -5%.
00:44 Une petite baisse dans l'aérien, ce qui correspond au -5% pour la période estivale.
00:52 Mais ceci dit, le même taux, 0% et -1% par rapport à l'année 2019 et 2020,
00:59 ce qui réduit la fréquentation de passagers à -20 000 passagers sur 7 millions de passagers pour la Corse.
01:06 La saison se poursuit, l'été indien, on le voit, il fait beau, il fait chaud,
01:10 mais pourtant selon les professionnels, ça ne suffira pas.
01:13 Cette haute saison, que vous ne voulez pas commenter uniquement,
01:16 eux la voient frustrante, irrégulière, pour reprendre leur terme, voire catastrophique.
01:21 Il y a plusieurs paramètres, notamment la promotion.
01:24 Vous l'avez abordé, votre credo c'est la déconcentration à tous les niveaux.
01:29 Ça a quand même brouillé le message entre vous, est-ce que vous ne regrettez pas un peu ?
01:33 Je n'ai pas à regretter une politique que nous menons à l'Agence du tourisme de la Corse,
01:37 en concertation avec les socioprofessionnels,
01:40 puisque bon nombre d'organismes, associations et syndicats font partie du conseil d'administration de l'Agence du tourisme de la Corse.
01:49 Ils sont présidents de commissions de développement, d'observatoires et de la commission de la promotion.
01:56 Donc une politique touristique, une politique publique claire du tourisme pour l'Agence du tourisme de la Corse et pour le socioprofessionnel.
02:05 On a entendu certes, et on comprend l'anxiété de beaucoup de socioprofessionnels à l'approche de la période de l'affluence touristique.
02:17 Sur votre politique, le fait de ne plus promouvoir les sites les plus emblématiques pour promouvoir les moins connus, est-ce que l'un empêche l'autre finalement ?
02:29 Non, l'un n'empêche pas l'autre. En fait, la politique de promotion est très claire.
02:33 Il y a 5 millions d'euros dédiés à la promotion de la Corse, dans le budget de la promotion de la Corse.
02:42 La Corse ne souffre pas de notoriété sur le continent français, ne souffre pas de notoriété non plus sur la période estivale.
02:53 Nous avons la nouvelle communication des réseaux sociaux, des influenceurs qui offrent cette promotion naturelle, je dirais.
03:03 Qui continue à valoriser la carte postale.
03:06 Il est important de distribuer l'argent public pour pouvoir amener cette politique de déconcentration sur d'autres périodes et aussi dans d'autres pays, et notamment d'autres pays européens.
03:22 Alors est-ce qu'on est trop cher ? La ministre le pense justement. Est-ce que les hôtels, les restaurants doivent changer, faire un peu leur révolution ?
03:30 C'est-à-dire pas forcément une révolution, mais une adaptation à une nouvelle demande du tourisme et surtout une adaptation à s'inscrire dans un tourisme durable.
03:41 Ils dénoncent leur principal concurrent, le paracommercialisme, les meubles et tourisme pour en parler.
03:49 Vous-même évoquez leur développement massif depuis quelques années à l'ATC. La régulation, elle est nécessaire selon vous ?
03:56 Les meubles et tourisme, c'est un vaste sujet, un sujet aussi assez compliqué.
04:03 Les meubles et tourisme, ça existe depuis les années 40.
04:08 Actuellement, la tendance à la régulation est internationale.
04:12 Évidemment, il y a une flambée de cette offre, qui peut être aussi complémentaire avec une offre hôtelière existante.
04:21 Mais nous prenons très au sérieux à l'Agence du tourisme de la Corse, même s'il ne faut pas aborder les meubles et le tourisme,
04:26 seulement sous le prisme d'une concurrence à l'hôtellerie, mais aussi sur une politique de l'habitat.
04:32 Nous la prenons très sérieusement en compte et nous allons présenter un rapport très prochainement, avant la fin de l'année, à l'Assemblée de Corse.
04:42 Angèle Bastien, en quelques mots, puisque c'est l'actualité, ce commerce aussi a une influence directe sur le prix du foncier.
04:48 Le foncier, la dépossession, la bétonisation, ici, ça cristallise les tensions.
04:53 Les clandestins, justement, se sont invités dans le débat hier.
04:57 Quelle est votre réponse politique ?
05:00 Je n'ai pas de réponse politique à faire sur ce qui s'est passé hier.
05:06 En revanche, par rapport à la méthode, mais en revanche, moi je crois qu'en une voie, en la voie de la démocratie,
05:17 je pense que la Corse doit s'inscrire, comme l'a précisé le président du conseil exécutif, Gilles Séméone, dans un dialogue et dans la paix.
05:30 Merci beaucoup, ce sera le mot de la fin, Angèle Bastien. Merci d'avoir été notre invitée sur RCFM.

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