• il y a 9 mois
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : bit.ly/radioE1
Dans la deuxième heure de son émission consacrée à la culture, Thomas Isle reçoit chaque jour un invité.
Retrouvez "Le portrait sonore de l’invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-culture
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video

Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV

Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Sur Europe, tous les jours jusqu'à 11h avec Thomas Hill et avec votre invité Thomas ce matin, le chanteur Raphaël pour son nouvel album qui est sorti ce matin.
00:07 Il est tout chaud, "Notre vie".
00:09 Raphaël qui a dévoilé le premier titre de son nouvel album, ça s'appelle "L'Espoir".
00:13 L'Espoir, c'est le titre de cette première chanson de l'album.
00:19 Vous avez ressenti à nouveau ce besoin de chanter "L'Espoir".
00:23 Alors "L'Espoir" pourquoi ? Pour la planète, pour votre famille, pour la paix, pour un peu tout ça ?
00:29 Ce n'est pas aussi concret que ça, je dirais que c'est peut-être même l'inverse.
00:35 Je trouve que comme les informations sont très anxiogènes et que la guerre frappe à nos portes,
00:41 que la démocratie vacille et l'écologie, n'en parlons pas, c'est l'idée de se recentrer sur des choses.
00:47 Avoir un arbre quelque part, avoir au fond de soi encore un enfant.
00:51 Ce ne sont pas des choses très simples sur lesquelles on a encore un peu de prise.
00:55 C'est tout, moi je suis quand même très optimiste, mais j'ai l'impression que c'est une espèce de chanson qui donne de l'espoir aux gens.
01:03 Peut-être de choses très simples, de se débrancher aussi à un moment.
01:07 Parce que c'est vrai que ce flux d'informations, je suis désolé de dire ça à la radio,
01:11 ça amène les gens aux portes de la folie.
01:15 Et que ça fait du bien d'en sortir de temps en temps.
01:17 Tant d'écrans, 12h, 8h, enfin je ne sais pas quoi, regardez tous vos trucs, c'est lunaire.
01:21 Et ça occulte les petits plaisirs du quotidien qui existent toujours en fait.
01:23 Ouais, enfin des immenses plaisirs du quotidien.
01:25 Je veux dire, la lumière de ce matin sur la scène là que vous pouvez voir en sortant du studio, c'est une beauté renversante.
01:31 Vous dites "je considère la joie comme la chose la plus essentielle dans la vie, presque un devoir"
01:36 et je l'aime bien cette phrase, parce que vous ne parlez pas du devoir d'être heureux, mais du devoir d'être joyeux.
01:40 Ouais, je suis heureux.
01:41 De sourire.
01:42 Oui c'est vrai, oui, je trouve que c'est vraiment important.
01:46 Le bonheur c'est quelque chose de plus compliqué je crois.
01:49 Et puis est-ce que c'est important, mais en tout cas être joyeux, même si on est un désespoir joyeux pour ceux qui...
01:55 Mais en tout cas être joyeux et puis voilà, je sais pas comment dire, il y a un dicton anglais, américain qui dit
02:01 "There's no whining in baseball", j'aime bien ça.
02:03 Voilà c'est ça.
02:04 On ne pleurniche pas au baseball.
02:06 On peut dire c'est de l'optimisme désenchanté aussi.
02:09 Une chanson qui illustre bien ça, c'est "Heur Sup" que vous allez nous interpréter en live tout à l'heure.
02:14 Heur Sup d'amour, d'amour, d'amour, je vais te faire un sup d'amour.
02:18 On a un gros coup de coeur pour Heur Sup dans l'équipe de Future Baby.
02:22 Elle est très attirante cette chanson, vous dites "il paraît que le bonheur c'est du vol"
02:25 et c'est vrai que face au réchauffement climatique, vous le disiez, aux guerres, aux désespoirs finalement,
02:29 il faut fabriquer l'amour et le bonheur, il ne faut pas attendre que ça nous tombe dessus.
02:33 Ouais, c'est un peu ça et puis moi je suis quand même très optimiste vraiment.
02:37 C'est-à-dire qu'effectivement si on se concentre sur toutes ces choses-là, c'est très anxiogène,
02:41 mais la capacité des humains à inventer la démocratie, à trouver des remèdes aux maladies,
02:49 même à faire voler un avion, moi si on me demandait de faire voler un avion,
02:53 je serais avec des cailloux que j'essaierais d'empiler les uns sur les autres.
02:56 La puissance de l'intelligence humaine, auquel je participe très peu, je dois le dire,
03:01 mais en tout cas, elle me fascine et me donne beaucoup de courage et d'optimisme.
03:04 Et puis il y a aussi la chanson qui donne son titre à votre album "Une Autre Vie".
03:08 Une autre vie dans l'écran
03:11 Le terme au chaque fois différent
03:15 Une autre vie dans l'écran
03:19 Je ne sais pas ce que vous en pensez Joey, mais moi je trouve que c'est...
03:21 Celle-là, elle m'évoque un petit peu David Bowie pour être tout à fait franc.
03:24 Dans l'album "Scarry Monsters", il y a un truc un peu "Ashes to Ashes" que je trouve très éthérétre.
03:28 Et très cinématographique aussi, je trouve.
03:30 Et alors là, vous qui êtes plutôt d'habitude...
03:33 C'est Gail Andersey, la bassiste de Bowie, qui joue et chante dessus, qui fait les chœurs.
03:37 C'est elle qui chante avec sa voix merveilleuse ?
03:40 Absolument.
03:41 C'est une voix absolument incroyable.
03:44 Et en plus elle est bassiste.
03:45 Qui a chanté avec M aussi récemment.
03:47 Qui a chanté avec M et puis quand Bowie faisait "Under Pressure" sur scène, c'était elle qui faisait Freddie Mercury.
03:51 Voilà, peut-être cette filiation-là.
03:54 C'est très beau.
03:59 Merci.
04:01 Et alors dans ce texte, vous qui êtes plutôt pudique sur votre couple, vous parlez du métier d'actrice.
04:06 Celui de votre femme, Mélanie Thierry, qui apparaît d'ailleurs sur la pochette de l'album, que je montre sur Europe 1.fr.
04:12 On la voit sur un grand écran derrière vous.
04:14 En fait, vous avez voulu dévoiler ce que c'est que d'être marié à une actrice, c'est ça ?
04:19 Un petit peu.
04:20 Alors je ne crois pas que c'est le sentiment comme le film d'Ivan Attal.
04:27 "Ma femme est une actrice".
04:29 Non mais le côté un peu dur parfois aussi.
04:36 C'est à l'envie qu'il se passe.
04:38 Parce qu'en fait j'ai travaillé sur un film produit par Alain Attal, qui est un producteur de films,
04:44 où je faisais la musique et dans lequel elle jouait avec Gilles Lelouch.
04:47 Donc confusion totale.
04:48 Sous d'un seul.
04:49 Voilà, sous d'un seul et c'était au mois de décembre.
04:51 C'est le vertige de la voir dans des films magnifiques, de lire un scénario parfois, parfois je ne le lis pas,
04:58 de l'avoir travaillé pendant des mois, des années, avoir des échos de tournages, des journées,
05:02 et puis à un moment donné je rentre dans la salle et il y a ce vertige.
05:06 J'ai le cœur battant comme si je voyais un de mes gosses faire un spectacle.
05:09 J'ai envie d'être émerveillé, en même temps je peux être gêné par des choses,
05:15 d'avoir une nouvelle vie, des nouveaux enfants, de l'intimité.
05:18 Elle peut mourir dans le film, il y a toutes ces choses qui sont quand même des possibilités de vie.
05:22 Et parfois évidemment s'il y a un truc de baiser, je me parle à moi-même, je dis "non, n'embrasse pas ce garçon".
05:27 Il n'en sortira rien de bon.
05:30 Donc malgré les années, c'est toujours difficile d'être marié avec une actrice.
05:35 Ce n'est pas de la jalousie, ce n'est pas du tout mon karma, je ne suis pas jaloux si je n'ai pas de raison de l'être.
05:40 Aucunement, franchement c'est un sentiment que j'ignore un peu.
05:43 Mais ça fait un petit "get close".
05:45 C'est un vertige.
05:46 Et puis c'est quand même cette chose du cinéma, ce n'est pas de la littérature, ce n'est pas de la chanson.
05:51 Ce qu'on voit à l'écran, ça s'est vraiment passé.
05:53 Et on ne peut pas dire que ça n'est pas arrivé.
05:55 Même si on revoit le film, ça se passe à nouveau.
05:57 C'est encore sérieux.
05:58 C'est encore ça, ça s'est passé une fois.
06:00 C'est très cruel.
06:01 Ça va peut-être changer au deuxième visionnaire.
06:03 Non, pas du tout.
06:04 Quand j'étais petit, j'étais très fan de tennis.
06:06 Je suis toujours très fan de tennis et j'aimais beaucoup Ivan Landel.
06:09 J'étais un des seuls enfants qui aimait Ivan Landel.
06:12 C'est très particulier.
06:13 Tout particulier, vraiment.
06:14 Il n'avait rien pour être populaire.
06:16 Il avait une tête de méchant de...
06:17 Il était pas sympa.
06:18 On aurait dit Ivan Drago dans "Rocky".
06:20 Il était absolument méchant.
06:22 Il était inusable.
06:23 Je l'avais en poster dans ma chambre.
06:24 Toi aussi ?
06:25 Moi aussi, j'aimais bien.
06:26 J'aimais trop sa tête.
06:27 Moi aussi.
06:28 Il avait un côté Bowie quand même.
06:29 Complètement, ouais.
06:30 En plus dur, quoi.
06:31 Mais un côté Bowie.
06:32 Son rêve, c'était de gagner Wimbledon.
06:35 Un jour, il a été en finale de Wimbledon face à Pat Cash en 1987.
06:39 Pat Cash, qui était un bel Australien.
06:40 C'était un surfeur.
06:41 Qui avait un bandeau dans les cheveux.
06:43 Un surfeur.
06:44 Il était totalement détendu.
06:45 Pat Cash, quoi.
06:46 Et à un moment donné, le tie-break du premier set, ça se joue sur la bande du filet, comme
06:50 dans le film de Woody Allen, "Match Point".
06:51 Et moi, j'avais la cassette VHS.
06:53 Et finalement, j'ai regardé ce truc 50 fois et à chaque fois, je me disais, je vais le
06:57 regarder, il va se passer quelque chose.
06:59 Sauf que non.
07:00 Sauf que non.
07:01 Eh ben, c'est une belle image.
07:04 Une autre vie, ce nouvel album de Raphaël qui est sorti aujourd'hui.
07:08 Vous allez nous chanter un titre en live dans un instant.