Présidentielle en RD Congo : Félix Tshisekedi officiellement candidat

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Transcription
00:00 La République démocratique du Congo, les candidats à la présidentielle sont dans les starting blocks pour la présidentielle, pour le scrutin.
00:07 De nombreux candidats ont déposé leurs dossiers, dont le président sortant Félix Tshisekedi.
00:13 Nous sommes en direct avec le ministre de la Communication Patrick Mouyaïa.
00:16 Bonsoir. Merci beaucoup d'être avec nous sur France 24.
00:19 Alors tout d'abord, l'Union sacrée, la coalition présidentielle n'a pas d'existence juridique.
00:26 Le président Tshisekedi se présente en indépendant, pourquoi ?
00:31 Écoutez, le président de la République, nous savons tous qu'il est originaire de l'Union pour la démocratie et les prouvances sociales.
00:37 Il y a une constellation politique qui travaille autour de lui qui s'appelle l'Union sacrée.
00:42 Le texte, c'est la formule qui était la plus à même de créer justement ou de construire l'idée,
00:47 ces rassemblements autour de lui pour qu'il continue l'œuvre de la reconstruction, de la refondation de la République démocratique du Congo,
00:53 qui l'a commencé depuis maintenant cinq ans.
00:56 Alors la tournée de Félix Tshisekedi dans le Katanga, c'est le fief de Moïse Katumbi, c'est une région stratégique.
01:02 On vous accuse de vouloir grignoter dans cet électorat acquis au candidat Moïse Katumbi. Qu'est-ce que vous répondez à cela ?
01:08 Écoutez, le Katanga, comme toutes les autres provinces, c'est d'abord le fief du président de la République qui, dans sa mission régalienne,
01:15 travaille pour s'assurer que nous avons donné ce que les peuples attendent de nous.
01:20 Vous savez que nous avons un ambitieux programme de 145 territoires. En même temps, on construit plus de 1500 écoles,
01:28 760 centres de santé, 145 bâtiments administratifs. Le temps de la récolte a commencé.
01:32 Et Lubumbashi, comme Kolozhi, c'est des étapes de la tournée d'itinérance que fait le président de la République
01:39 dans le cadre de sa mission régalienne et du gouvernement parce que ça va dans l'ordre normal de choses.
01:45 Il est donc hors de question de penser que quelqu'un peut considérer une province entière comme étant son fief. C'est un faux calcul.
01:53 Alors va-t-il se rendre justement à Goma ? Sa dernière visite date de 2021. Il s'y était rendu au chevet des victimes du volcan Niragongo.
02:02 Va-t-il se rendre au chevet des victimes de l'insécurité cette fois ? Va-t-il se rendre dans le Norkivu, tout simplement ?
02:08 Comme il avait promis, le président de la République avait séjourné pendant quatre semaines à Goma. J'étais dans la délégation.
02:16 Et dans les jours qui viennent, ce sera le Sud-Kivu, le Norkivu et tout le pays parce qu'il est question de s'assurer notamment des efforts
02:22 qui sont faits dans la gestion de la situation humanitaire qui est pour nous la situation la plus urgente.
02:28 Et le président de la République, de manière régulière et quotidiennement encore aujourd'hui, était en train de suivre de près cette situation.
02:34 C'est pour les populations des Goma d'ailleurs que nous sommes le plus mobilisés depuis l'arrivée du président de la République aux responsabilités
02:41 parce qu'il est hors de question que ses compatriotes continuent de payer le prix de la barbarie rwandaise qui se manifeste à travers le 2023.
02:48 Alors est-ce qu'il y aura des élections dans le Norkivu malgré l'insécurité ? Parce qu'on a beaucoup entendu que c'était compliqué, que l'enrôlement a été compliqué.
02:57 Est-ce que le scrutin se tiendra partout dans tous les territoires de la République démocratique du Congo ?
03:03 Écoutez, les conditions ne sont pas réunies pour que les élections se tiennent dans toute la République démocratique du Congo.
03:09 Au moment où je vous parle maintenant, parce qu'il y a une partie de la province du Nord qui est occupée par les terroristes du M23 à Erbien,
03:20 je dois rappeler ici que dans leur folle aventure, ils avaient pillé les sites électoraux.
03:25 C'est d'ailleurs le sens du plaidoyer que le président de la République continue de faire dans les cas de l'action diplomatique
03:30 parce que nous voulons avoir les élections les plus inclusives de l'histoire de la République démocratique du Congo
03:35 et qu'il est difficile d'envisager que ces élections se tiennent sans 1,5 million de compatriotes qui sont bloqués dans cette partie du pays.
03:43 Ça représente quel siège au Parlement ? C'est pour ça que nous comptons sur le processus diplomatique, notamment avec plus de sanctions sur le Rwanda,
03:51 qui ne veut pas faire sa part dans le cadre de ce qui est prévu dans la feuille de route du Rwanda
03:56 pour que les compatriotes de cette partie du pays puissent être enrôlés dans les listes électorales et puissent être votés.
04:01 Nous continuons de croire que c'est là et possible, mais c'est la Commission électorale qui pourra nous dire techniquement
04:06 si ce sera possible d'enrôler dans les temps qui nous restent pour que ces compatriotes, comme tous les Congolais dans le pays,
04:12 et ceux qui ont été enrôlés pour la première fois à l'étranger pourront participer au processus électeur.
04:16 Alors on va recontextualiser un petit peu cette période de campagne électorale.
04:23 Les accusations de l'opposition, notamment sur la répression, y compris de journalistes.
04:28 Notre confrère Stanis Boujakera est en prison, accusé d'avoir partagé de faux bruits, je cite, sur la base d'un article qu'il n'a même pas signé.
04:35 Il y a aussi le cas de Cherubin Okende qui a été assassiné. Où en est l'enquête ? Qu'est-ce que vous pouvez dire sur ces accusations ?
04:43 Les deux questions que vous abordez sont des questions liées.
04:46 Aujourd'hui, nous, nous avons gagné 30 places dans les classements de reportage sans frontières.
04:50 Il y a une nouvelle loi sur la presse. Jamais nous n'avons fait autant de progrès pour ce qui concerne le domaine de la liberté d'expression.
04:56 Mais vous parlez de la mort d'un membre du gouvernement, en tout cas il y a quelques mois, d'un député national.
05:03 C'est une situation qui nous a mis en émoi et qui a mis les pays dans une situation de terreur.
05:08 Aujourd'hui, une enquête est en cours avec des experts venus du monde entier, de l'Afrique du Sud, d'autres pays, notamment la Belgique.
05:15 Et le rapport qui est sorti, qui était évidemment un rapport faux, parce qu'aujourd'hui, que ce soit Genafri, que ce soit RFI,
05:22 j'ai été notifié préalablement, et d'ailleurs bien avant l'arrestation de M. Bujakera, que ces rapports étaient un rapport faux
05:28 qui avait été créé dans le strict objectif de contraindre les Congolais de ne pas croire au rapport international qui est en cours de laboration au niveau du parquet.
05:38 Et donc nous nous sommes plutôt sereins. Il n'y a pas de climat de répression. Lorsque vous regardez les élections en 2011-2018,
05:46 vous allez constater que le scrutin de 2023 est le scrutin que nous préparons avec le plus de sérénité possible.
05:52 Je pense que les opposants en main de positionnement cherchent des réfuges à gauche et à droite pour lier des questions qui ne les sont pas,
06:00 parce que sur la question de l'enquête de la mort de l'honorable Chiribin Okrende, nous nous sommes les premiers qui attendons ces résultats.
06:07 Ce sont ceux qui ne veulent pas attendre les résultats de l'enquête, qui cherchent justement des subterfuges en fabriquant de faux rapports,
06:14 en faisant la publicité de faux rapports pour penser que cela pourrait être lié à nous, et les faits vont leur dire les contraintes.
06:21 Alors très rapidement, dans son discours samedi, le président Tshisekedi a critiqué un candidat de l'étranger, je cite.
06:26 On sait à qui il fait allusion, au docteur Denis Mukwege. N'est-ce pas un peu dangereux de stigmatiser ainsi un candidat dans ce contexte,
06:35 un candidat qui est menacé de mort et qui a été ciblé à plusieurs reprises ?
06:38 Écoutez, il faut regarder les choses dans le contexte. Nous connaissons la situation de la République démocratique du Congo.
06:46 Vous savez que nous sommes agressés aujourd'hui, et ça fait de longs mois que nous sommes en train de travailler pour sortir de cette agression.
06:53 Il y a des candidats, évidemment, qui sont à l'assaut. Il y a des organisations qui en prétiennent l'insécurité.
06:59 Nous connaissons les liens étroits de certaines organisations qui sont liées notamment au Rwanda.
07:04 Mais pour l'essentiel ici, nous voulons que les opposants quittent la périphérie.
07:08 Aujourd'hui, le docteur Mukwege a fait le choix d'être candidat, sûrement parce qu'il a compris que toute la question de la prise en charge de femmes
07:15 des violences victimes de violences sexuelles a été prise en charge, notamment au niveau de la première dame,
07:20 avec la création par le président de la République du Front national des réparations de femmes victimes de violences sexuelles.
07:25 Les docteurs Mukwege, comme tous les autres candidats, doivent plutôt préparer les projets alternatifs pour venir nous dire s'ils sont en mesure de faire la gratuité de l'enseignement comme nous,
07:35 s'ils sont en mesure de faire le projet de couverture de santé universelle comme nous.
07:39 Pour la plupart, ils sont plutôt dans des discours incantatoires, ils sont plutôt dans des discours périphériques,
07:44 parce que c'est les premiers à dire que nous sommes candidats, mais il y aura la faute, il y aura ceci, il y aura cela.
07:49 Il faut que l'on illustre leur état d'esprit, nous sommes certains derrière notre candidat et nous sommes sûrs que le moment venu,
07:55 le peuple congolais nous donnera l'opportunité de continuer l'implémentation.
07:58 Et nous suivrons bien évidemment cette campagne. Merci beaucoup Patrick Mouyaya, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement.
08:06 Merci d'avoir répondu à notre invitation.

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