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AmusantTranscription
00:00 *Musique*
00:10 Arabelle 19h03, soyez les bienvenus, place à l'info
00:13 *Musique*
00:17 19h20, place publique sur Arabelle
00:20 *Musique*
00:23 Bonsoir à toutes et à tous, Nicolas De Walens avec vous, heureux de vous retrouver
00:27 D'abord je voudrais vous dire, je voudrais vous souhaiter la bienvenue sur Arabelle dans place publique
00:33 Chaque jeudi entre 19h et 20h, nous nous intéressons aux grandes questions politiques et sociétales
00:38 et face aux personnalités politiques de notre région Bruxelles et de notre pays
00:42 Je me fais le porte-voix de vos préoccupations
00:45 Bruxelles a le taux d'emploi le plus faible du pays, pourtant 108 métiers sont considérés en pénurie
00:50 Quels sont ces métiers ? Quels sont les secteurs qui engagent ?
00:53 Et vous, quelles sont vos difficultés pour accéder au marché du travail ?
00:57 Vous êtes entrepreneur et vous rencontrez des difficultés pour recruter
01:01 On en parle ce soir, comment augmenter le taux d'emploi à Bruxelles
01:05 Avec Mickaël Vossard, député bruxellois des filles, bonsoir
01:08 Bonsoir
01:09 Clémentine Barzin, députée bruxelloise et maire, nous rejoint dans un instant et est également avec nous
01:14 Hassan Koyounkou, député bruxellois PS et membre de la commission des affaires économiques et de l'emploi
01:19 Bonsoir
01:20 Bonsoir
01:21 Je vous souhaite à tous les trois les bienvenus, je vous donne aussi la parole, j'attends vos questions et vos réactions par téléphone
01:26 Au 078 077 088 et je lis vos SMS au 0488 106 800, Place Publique commence maintenant, soyez les bienvenus
01:45 En septembre 2023, la région bruxelloise compte plus de 91 000 chercheurs d'emploi, soit une augmentation de 3,4% par rapport au mois de septembre 2022
01:57 Mickaël Vossard, comment expliquez-vous ces chiffres ?
02:00 Bruxelles est une plateforme internationale avec énormément de flux, que ce soit au niveau des naveteurs qui viennent de Wallonie de Bruxelles, de la Flandre pardon
02:14 Mais aussi au niveau comme je le disais international et ce qui fait que la masse de demandes est importante et c'est assez atypique par rapport aux deux autres régions et donc les réponses sont aussi très spécifiques par rapport à cela
02:32 Assaï Kouyounkou, vous avez d'autres explications à ces chiffres interpellants ?
02:39 Vous parlez des 91 000 demandeurs d'emploi c'est ça ?
02:42 Oui, oui
02:44 Mais il faut d'abord faire le bon diagnostic, il faut dire qu'à Bruxelles il y a plus de 700 000 emplois et que la moitié des travailleurs sont des non-bruxellois
02:58 Le taux de chômage est de 15%, certes il y a plus de 90 chômeurs à Bruxelles et plus ou moins on a plus de 10 000 jeunes qui sont chômeurs, ça représente plus ou moins 10%
03:14 Il faut aussi dire en même temps que le chômage diminue à Bruxelles depuis 2014, le taux d'emploi est de plus ou moins 66%, certes il y a des difficultés mais il y a un travail qui est effectué au sein de la région bruxelloise, au sein du gouvernement bruxellois
03:37 qui montre d'ailleurs ces chiffres que le taux de chômage diminue sans cesse à Bruxelles depuis des années
03:43 Ce n'est pas au cours des 12 derniers mois en tout cas
03:45 Ecoutez, nous avons eu la crise du Covid, nous avons eu la guerre en Ukraine, mais le gouvernement a pu quand même maîtriser le taux de chômage à Bruxelles et je pense qu'il faut se féliciter par rapport à ça
03:56 On ne peut pas se féliciter des résultats qui sont ceux des 12 derniers mois tout de même
04:01 On a quand même pu maîtriser le taux de chômage à Bruxelles, on a eu la crise du Covid, on a eu la guerre en Ukraine et malgré tout on a pu contenir le taux de chômage à Bruxelles, je pense que c'est une bonne chose
04:17 Donc vous vous êtes content ?
04:18 Je pense que c'est une bonne chose
04:20 Clémentine Barzin nous a rejoint, bonsoir, merci d'être avec nous
04:25 Je suis une vieille jeune maman et on a dû s'organiser
04:30 Une jeune maman, soyez la bienvenue et on pense à toutes celles qui nous écoutent, au jeune papa aussi
04:36 Je le disais, le chômage en région bruxelloise augmente de 3,4% au cours des 12 derniers mois
04:43 Avec mes deux premiers invités, nous tentions de comprendre ces chiffres
04:48 Vous avez peut-être une autre explication et peut-être que votre regard est plus sévère que celui d'Assaïn Kouyounchou
04:57 C'est vrai que, pour être claire, parce que parfois les gens ne savent pas forcément
05:01 Donc nous, mouvement réformateur, nous sommes dans l'opposition à la région bruxelloise
05:06 Ce qui n'est pas le cas du PS ou des filles de mes deux collègues ici présents
05:10 Néanmoins, je pense qu'on peut comprendre que Bruxelles est une grande ville, une capitale avec tout ce que cela comporte d'irrigation avec des personnes qui arrivent
05:21 Mais je ne vais pas non plus noircir le tableau, néanmoins, effectivement, le chômage reste important
05:28 C'est 91 000 personnes qui sont demandeuses d'emploi à Bruxelles en septembre 2023
05:35 Dont énormément de jeunes, 10 000 jeunes, c'est un taux de chômage des jeunes qui reste extrêmement élevé avec 28%
05:43 Et ça, on ne peut pas s'en contenter, M. Kouyounchou, on ne peut pas offrir ça comme réponse simplement à notre jeunesse bruxelloise
05:52 Et donc, nous, on sait qu'il y a cette question de qualification, mais justement, il faut activer, actionner des leviers pour faciliter l'accès de toute une jeunesse, notamment à l'emploi
06:06 Et il y a différentes propositions que nous faisons à ce sujet-là, pour répondre aussi aux enjeux du marché de l'emploi aujourd'hui
06:13 On y reviendra peut-être, mais en tout cas, les chiffres aujourd'hui ne sont pas réjouissants
06:17 Et je pense que ça doit juste nous inviter à beaucoup d'humilité et à vouloir travailler mieux, notamment pour la jeunesse bruxelloise
06:22 Les propositions, on y viendra dans un instant
06:25 Vous êtes jeune ou moins jeune, vous êtes à la recherche d'un emploi, vous êtes entrepreneur et vous tentez de recruter avec des difficultés
06:33 Dites-le-moi par téléphone au 078 077 088, je lis aussi vos SMS au 0488 106 800, comment augmenter le taux d'emploi à Bruxelles
06:45 C'est le thème de Place Publique ce soir sur Arabelle, jusqu'à 20h
06:59 Oh I Needed You, c'était Peggy, je vous donne la parole, j'attends vos questions et vos réactions par téléphone au 078 077 088
07:07 Et je lis vos SMS au 0488 106 800, comment augmenter le taux d'emploi à Bruxelles
07:15 On en parle ce soir avec Mickaël Vossard, député bruxellois des FIC, Clémentine Barzin, députée bruxelloise MR
07:21 Et Hassan Kouyounjou, député bruxellois PS et membre de la commission des affaires économiques et de l'emploi
07:28 Juste avant la pause, j'évoquais avec vous ce chiffre, le chômage en région bruxelloise augmente de 3,4%
07:38 Mickaël Vossard, comment réduire ces chiffres ?
07:40 Tout d'abord, je voudrais revenir sur un point, c'est qu'on s'attache à vérifier le taux de chômage qui est un des indicateurs
07:50 Personne ne va se gargariser de voir un taux de chômage important dans n'importe quelle région
07:58 Et comme je le disais bien, il faut aborder la question spécifique de Bruxelles au regard du contexte international notamment
08:05 Ce n'est pas simplement la seule raison, il faut aussi regarder à côté de ce taux de chômage, le taux d'emploi
08:11 C'est M. Kouyounjou qui en a parlé, c'est quand même important, parce que ce taux d'emploi a été en augmentation plus importante
08:19 même par rapport aux deux autres régions, et alors sur la question de la manière dont on peut dynamiser par exemple l'économie bruxelloise
08:28 faire en sorte que les demandeurs d'emploi, que ce soit les jeunes ou toutes les générations confondues, peuvent trouver chaussure à leurs pieds, trouver leur voie
08:38 Eh bien, M. Kouyounjou l'a soulevé, parce que faire des politiques qui ont des conséquences sur du long terme, c'est justement les politiques de l'emploi
08:49 Je peux aussi parler de l'enseignement, on sait que quand on investit dans une mesure en emploi, ça prend un peu de temps au niveau des résultats
08:57 et depuis 2014, on a lancé une dynamique d'activation auprès des demandeurs d'emploi via Actiris, essayer de coordonner mieux les actions sur le terrain
09:07 avec les missions locales et les maisons de l'emploi, mais c'est pas encore assez, c'est pas suffisant
09:12 L'autre élément, c'est de faire en sorte qu'on puisse donner des outils pour les uns et les autres, par exemple, pour se lancer comme indépendant, pour développer l'esprit d'entreprendre
09:21 ça aussi, ça a été lancé depuis 2014 via une plateforme qui s'appelle la plateforme YETT
09:26 et donc, il y a toute une série déjà de mesures qui ont été prises, faire en sorte que finalement, on puisse être
09:33 et ça c'est une mesure qui a été prise par le gouvernement, notamment à l'initiative de Benachrifaï, c'est d'identifier mieux les compétences des chercheurs d'emploi
09:44 et faire en sorte qu'au travers d'un vrai bilan de compétences qui est lancé ici en septembre, on puisse voir au niveau linguistique, au niveau compétences numériques par exemple
09:53 on puisse identifier ce qu'il faut améliorer, ce qu'il y a comme élément positif déjà, et comment alors on peut encore mieux accompagner les demandeurs d'emploi
10:03 Mais sur, de manière générale, je dirais, l'après-matique de l'emploi à Bruxelles, c'est la question de la qualification, je vais m'arrêter là-dessus
10:11 c'est l'inadéquation entre les offres d'emploi et la qualification des demandeurs d'emploi
10:17 Là, et c'est pas que la région, puisque effectivement Bruxelles Formation est là, mais c'est aussi au niveau de l'enseignement en Fédération Unie Bruxelles ou le Bâbles
10:26 et c'est là où il faut investir sur du long terme, comme je vous le disais tout à l'heure
10:29 Vous parliez de stratégie sur le long terme, néanmoins, que répondez-vous à celles et ceux qui nous écoutent, qui cherchent du travail avec beaucoup de difficultés depuis 12 mois ?
10:37 Eh bien, ils ont justement le droit d'aller vers des structures comme par exemple la Cité des métiers, vers leur conseiller emploi au niveau d'Actiris
10:49 Mais je rappelle aussi, et ça c'est aussi au niveau de Bernard Clafay, il l'a dit, il veut faire encore mieux fonctionner Actiris
10:57 C'est pas la même manière de gérer Actiris que Bruxelles Propreté parce qu'il n'a pas la tutelle en tant que telle sur Actiris
11:05 Il y a vraiment un contrat de gestion qui a été créé entre le gouvernement et Actiris
11:10 Et donc, on doit pouvoir encore améliorer, je dirais, la logique d'aller vers les citoyens
11:14 Et donc, par exemple, de créer plus de moments où on informe sur le terrain
11:20 Je parlais des missions locales, des maisons de l'emploi, des communes, et de travailler là-dessus
11:23 Donc ça, ça prend du temps pour se mettre en place, mais je pense qu'ici, les citoyens qui nous entendent doivent d'abord et avant tout pouvoir s'adresser justement à des organes comme Actiris
11:34 La cité des métiers et cette mission locale, maisons de l'emploi, qui sont proches d'eux, dans leur quartier et qui sont présents pour les accompagner
11:42 Hassan Kouyounjou, vous étiez plutôt satisfait juste avant la pause de ce chiffre, 3,4% la diminution du chômage
11:52 Pardon, le chômage augmente en région bruxelloise de 3,4%, vous sembliez satisfait de ce chiffre
12:01 Néanmoins, vous avez aussi des pistes et des propositions pour le réduire
12:05 Moi, je pense que la clé pour résoudre le chômage à Bruxelles passe par la formation
12:14 Je vais expliquer une anecdote à nos auditeurs qui nous écoutent
12:19 Je me promenais du côté de la place Madoux, il y a deux semaines, j'ai croisé quatre jeunes en rue
12:25 On a commencé à échanger, les jeunes m'ont dit "Monsieur Kouyounjou, nous cherchons du travail, qu'est-ce qu'on peut faire ?"
12:32 Je leur ai dit "écoutez, vous avez Bruxelles Formation, ici à 300 mètres, il suffit d'aller chez Bruxelles Formation, 3/4 des personnes qui passent par Bruxelles Formation trouvent un emploi"
12:43 Qu'est-ce que ça veut dire, ça ? Qu'il faut directement aller à Bruxelles Formation et plus faire d'études ?
12:47 Non, ce sont des jeunes qui étaient en décrochage scolaire, ce sont des jeunes qui ne faisaient pas d'études, ils étaient sans emploi
12:55 On a commencé à échanger, je leur ai parlé de Bruxelles Formation, parce que je sais que les personnes qui passent par Bruxelles Formation, 3/4 des personnes qui passent par Bruxelles Formation décrochent un job juste après
13:06 Au mois de septembre, on vient de voter l'ordonnance "Bilan de compétences"
13:12 A travers cette ordonnance, les chercheurs d'emploi seront suivis sur base de leur bilan de compétences professionnelles, linguistiques et numériques
13:22 Et à partir de cela, pour chaque demandeur d'emploi, il y aura un plan d'action établi et une formation spécifique pour chaque profil, en fonction de leurs compétences
13:34 Et à partir de là, on va pouvoir orienter les chercheurs d'emploi vers les métiers qui leur conviennent, voire même vers les métiers en pénurie
13:42 La clé passe par la formation, il faut mettre le paquet, il faut faire des publicités, il faut mettre des affiches sur les trams, les bus, dans les métros
13:52 Il faut orienter, accompagner et informer les jeunes, il faut les orienter vers la formation, la clé pour diminuer le taux de chômage à Bruxelles passe par la formation
14:00 Clémentine Barzin, MR, vous répond dans un instant
14:04 19h20, Place publique sur Arabelle
14:09 Comment augmenter le taux d'emploi à Bruxelles ?
14:17 Juste avant la pause, Michael Vossard, Desfis et Hassan Kouyounjou, PS, proposaient des pistes de réponse
14:25 La solution d'après vous, Hassan Kouyounjou, est Bruxelles Formation, vous me le dites
14:31 Juste après, on trouve facilement un métier, j'ai vu Clémentine Barzin, MR, ne pas être d'accord avec les chiffres que vous avanciez, la parole est à vous
14:40 Mais oui, en effet, dire que trois quarts des personnes qui vont suivre une formation chez Bruxelles Formation ont ensuite un emploi, ce n'est pas vrai
14:48 Il y a toute une série de catégories de suivi, à savoir une sortie positive dans les X temps, etc
14:55 Parfois, si on prend une formation qui ne correspond pas du tout à une envie d'aller vers l'emploi, ou un itinéraire pour aller vers l'emploi, ça fait partie des sorties positives
15:06 Je pense que là, c'est vraiment un chiffre excessif
15:09 Moi, je voudrais, quand on parle de formation, parce que je partage le fait que c'est la formation qui peut permettre à un moment de se réorienter et de gagner en émancipation en trouvant un emploi
15:18 Il faut que la formation soit performante
15:21 Bruxelles Formation, c'est 90 millions d'euros par an
15:24 Actiris, c'est plus de 700 millions
15:26 Bruxelles Formation, c'est 90 millions d'euros par an
15:30 Et seulement en 2022, 14 645 chercheurs d'emploi ont été formés sur les 91 000 qu'on évoquait tout à l'heure
15:40 Là, évidemment, en termes de champs couverts par rapport à la mission énorme, c'est très réduit
15:46 Donc ça, c'est un premier élément
15:50 Et quand on parle de formation, évidemment qu'il faut s'imposer une politique de résultats et non seulement une politique de moyens
15:59 Et les résultats, ils sont liés aussi au fait qu'on va rencontrer les 108 métiers en pénurie
16:04 Il y a énormément de possibilités sur le marché de l'emploi et on a énormément de demandeurs d'emploi
16:10 Comment on n'arrive pas à faire matcher les deux ?
16:12 Donc, une fois de plus, je ne voudrais pas dire que tout est beau, tout est magnifique en région bruxelloise
16:18 Évidemment que la formation est un élément fondamental, mais il faut savoir la rendre performante
16:24 Nous, en fait, on a deux axes majeurs en termes de réponse à l'enjeu majeur de l'emploi
16:31 D'une part, comme ça a été dit tout à l'heure aussi, c'est renforcer la qualification
16:38 À Bruxelles, 80% des offres d'emploi qui ont des exigences linguistiques exigent à la fois la connaissance du français et du néerlandais
16:47 Mais ça, ça prend à l'école
16:49 Ça prend à l'école, mais si ça ne marche pas, donc nous on n'a pas malheureusement à la région bruxelloise des compétences de l'école
16:54 Mais vous avez totalement raison, c'est à l'école aussi qu'il faut rencontrer un maximum aussi de la réalité professionnelle et mieux formée
17:04 C'est tout un enjeu sur la qualité de l'école, de toutes les écoles, notamment en région bruxelloise
17:10 Malheureusement, à la région bruxelloise, on n'a pas ces compétences-là, c'est la communauté française, la fédération Wallonie-Bruxelles
17:15 Non mais les institutions peuvent discuter entre elles tout de même
17:17 Absolument, moi je ne suis pas du tout fermée, je dis juste qu'ici, en termes de moyens directs, malheureusement nous ne pouvons pas agir directement
17:24 Mais vous avez totalement raison, en termes de rehausse de la qualité de l'enseignement, notamment en région bruxelloise
17:30 Mais pour cet enjeu des connaissances linguistiques, ce que nous avons proposé, c'est d'une part un test obligatoire pour tous les demandeurs d'emploi dès qu'ils sont demandeurs d'emploi
17:41 Un test linguistique, et si on ne réussit pas à ce test, et qu'on n'a pas une formation dans les 6 mois, et bien à ce moment-là, on a une obligation également de suivre des cours de langue
17:51 Quand on n'a pas un niveau de langue suffisant, bien entendu
17:54 Et donc ça, en fait, c'est élémentaire quand on se rend compte que le premier filtre pour beaucoup d'offres d'emploi, c'est ça
18:01 Le deuxième gros axe, c'est l'alternance
18:05 L'alternance, vous savez, c'est quand on apprend un métier plus dans l'entreprise
18:09 Alors, il y a une réforme qui est en cours, que nous attendons de la part du ministre en charge à la région bruxelloise
18:13 Néanmoins, nous avons fait une grosse proposition qui se base sur le modèle français
18:17 Qui a fait énormément, qui bondit positivement l'emploi par l'alternance en France
18:23 Qui est de replacer les choses, de déplacer le centre de gravité vers l'entreprise
18:28 Et de donner à l'entreprise ou à des groupes d'entreprise la capacité de mettre sur pied elles-mêmes des formations qui mènent à des métiers dans leur secteur
18:36 Ainsi, les formations sont de pointe et les apprenants, comme on les appelle, ont des stages
18:43 Puisque ça correspond totalement aux besoins de l'entreprise
18:46 Et ont un chemin beaucoup plus facile, beaucoup plus direct vers un emploi à la sortie
18:51 Il faut savoir que l'alternance, aujourd'hui c'est l'EFP, à Hucle qu'on connaît à la rue de Stal
18:57 L'alternance donne à 80% des résultats positifs, en l'occurrence, vers l'emploi
19:03 Et ça, c'est prouvé. Cependant, les plus jeunes, malheureusement, ne font plus confiance à ce mode de l'alternance
19:11 Ils font de moins en moins confiance, puisqu'ils ont diminué de moitié à l'EFP entre 2012 et 2022
19:17 Alors qu'il y a cette capacité de sortie vers l'emploi
19:21 Donc, nous voulons absolument renforcer l'alternance, mais aussi en la rendant plus efficace
19:25 C'est vraiment un leitmotiv, en donnant davantage de responsabilité aux entreprises
19:30 - Et finalement, Michael Vossard, Defi, vous souhaitez réagir à ces deux pistes de solutions ?
19:35 - Pour moi, l'alternance, ce n'est pas une nouveauté comme solution
19:40 D'ailleurs, je suis d'accord avec Monsieur Khenchou sur la question d'abord de la formation
19:44 Effectivement, c'est la clé pour relancer la dynamique pour les demandeurs d'emploi
19:49 Et l'alternance fait partie des solutions
19:52 Mais il faut savoir que la lasagne institutionnelle en Belgique
19:55 Et l'exemple de l'alternance est vraiment significatif dans ce cadre-là
20:01 J'entends Madame Arzin qui propose le modèle français
20:04 Mais ce modèle français doit se mettre en place, notamment au niveau de la fédération Olani Bruxelles
20:09 Là, on n'a pas de levier, Defi, on est dans l'opposition
20:13 Mais on essayera justement d'aider à ce que cette réforme se passe dans les meilleures conditions
20:17 Ce qui se passe à Bruxelles, c'est que le ministre en charge de la formation, qui est Bernard Crefail
20:23 Justement veut booster l'alternance
20:26 Sans, malheureusement, devoir...
20:29 Il attend, il attend qu'au niveau de la fédération, ça bouge
20:32 Et il a décidé de faire vraiment ce pacte avec l'EFP
20:36 Pour notamment faire en sorte que cette filière ne soit pas considérée comme une filière de relégation
20:41 On en a parlé en commission délibérative avec les citoyens où on avait insisté là-dessus
20:46 Un autre élément, c'est la reconnaissance des formations
20:49 C'est la certification entre ceux qui sont en promotion sociale
20:53 Et qui suivent ce parcours, qui doivent être aussi certifiés
20:56 Que ce ne soit pas finalement un diplôme qui ne sert à rien, qui soit valorisé
21:00 Mais en fédération Olani Bruxelles, je vais vous donner des chiffres
21:04 C'est qu'on sait que dans la filière, il y a au moins 80% qui sont dans la filière
21:10 Qui, eux, eh bien, décrochent, ils ne suivent même plus
21:14 Il n'y a pas une orientation positive dans cette filière du qualifiant et de l'alternance
21:18 Et ça, ça manque. Et donc, que ce soit au niveau bruxellois
21:21 Où on doit insister sur la bonne information, l'orientation des jeunes
21:24 Je pense qu'en fédération Olani Bruxelles, c'est indispensable
21:27 Pour rebooster les filières de l'alternance et du qualifiant
21:30 Ça passe par une meilleure image et pour éviter que ce ne soit pas un choix
21:34 Un second choix, mais plutôt un vrai premier choix
21:36 Comment augmenter le taux d'emploi à Bruxelles ?
21:39 On en parle jusqu'à 20h dans place publique
21:41 Vous possédez la recette pour accéder au marché de l'emploi ?
21:44 Dites-le nous par téléphone 078 077 088
21:49 Je lis aussi vos SMS au 0488 106 800
21:53 Comment augmenter le taux d'emploi à Bruxelles ?
22:05 Hassan Kouyoundjou, PS
22:07 Vous êtes d'accord avec ce que proposent Clémentine Barzin
22:11 et maire des cours de néerlandais pour tous ?
22:14 Comme vous l'aviez précisé, les cours de néerlandais c'est d'abord à l'école
22:20 Mais si à un moment donné on a été en décrochage scolaire
22:24 et qu'on se retrouve sans compétence linguistique, on ne sait pas parler le néerlandais
22:28 On pourrait très bien suivre des cours de néerlandais
22:33 Mais il faut voir d'abord ce qu'on veut faire
22:35 Personnellement, le chercheur d'emploi veut faire quoi ?
22:38 A Bruxelles, on a besoin d'un néerlandais pour tous les métiers
22:41 Si le chercheur d'emploi veut être un conducteur de camion par exemple
22:44 il n'a pas besoin d'un néerlandais, ça dépend de ce qu'il veut faire
22:47 S'il veut travailler pour une société où le call center est en néerlandais
22:51 et où le patron est néerlandophone
22:54 Oui, ça dépend du cas du chercheur d'emploi et ça dépend de ce qu'il veut faire
22:58 On ne peut pas dire à certains demandeurs d'emploi
23:01 "Vous avez moins de chance, vous avez plus de chance, vous pouvez vous permettre d'avoir moins de chance que d'autres"
23:06 L'ordonnance, le bilan de compétence qu'on a voté au mois de septembre
23:09 est un virage très important pour prendre cas par cas les chercheurs d'emploi
23:13 Comme je l'ai déjà dit, ça va nous permettre d'établir un bilan de compétence professionnel, linguistique et numérique
23:20 On va prendre cas par cas les chercheurs d'emploi
23:23 Si à un moment donné, le chercheur d'emploi, en fonction de son profil, doit suivre des cours de langue, il suivra des cours de langue
23:31 Donc on laisse des demandeurs d'emploi avec moins de chance que d'autres
23:35 et quand ils sont deux au mur, c'est seulement à ce moment là qu'on va leur donner plus de chance, qu'on va les soutenir
23:41 Non, ça dépendra du cas et des attentes et de ce que veut faire le chercheur d'emploi
23:47 Oui, il doit être guidé aussi
23:49 Oui, mais l'ordonnance, le bilan de compétence, ça va servir à ça
23:54 On va suivre les chercheurs d'emploi au cas par cas
23:57 et si à un moment donné, on considère que le chercheur d'emploi doit suivre des cours de néerlandais par exemple
24:04 il suivra des cours de néerlandais, il sera préparé et puis par après, il sera orienté vers le marché de l'emploi et voir vers les métiers en pénurie
24:14 Michael Vossard ?
24:15 Oui, moi je pense que la philosophie derrière, c'est faire en sorte que chacun, chacune trouve sa place
24:23 et comment de manière positive, avec une objectivation, donc il y a vraiment un diagnostic, un bilan de compétence
24:31 et puis il y a un vrai coaching, un partenariat qui se crée
24:35 et j'ai envie de dire aussi, si c'est pour dire à quelqu'un, tu dois absolument faire ce métier
24:40 et qu'après 6 mois, il est désemparé, il n'est pas motivé et ça ne se passe pas bien, ça ne marchera pas
24:47 par contre, faire en sorte qu'il acquière un cycle de formation aussi en lien avec ses qualités
24:54 il a peut-être une vocation cachée qu'il ne savait pas
24:58 ça peut ressortir de ce bilan de compétence et après il y a un parcours positif de formation
25:04 je pense que ça c'est important
25:06 par contre, ce qu'il ne faut pas faire, et ça c'est la question de l'information, il ne faut pas restreindre l'information
25:13 il faut justement développer tous les canaux d'information possibles
25:16 c'est-à-dire, quand on veut parler des secteurs d'avenir, il ne faut pas se limiter à l'un ou l'autre
25:23 on peut faire en fonction aussi des aspirations d'une mandat d'emploi
25:27 mais il faut montrer qu'on élargit le champ des possibles, on montre toute la palette de métiers qui existent
25:32 dans les secteurs qui recrutent, les secteurs d'avenir, c'est important
25:35 mais ce que nous on veut derrière le bilan des compétences, c'est un parcours de formation positif
25:40 avec une orientation positive et ensuite s'installer durablement dans un métier
25:45 s'émanciper, s'épanouir dans un cycle logique de travail qui nous tient à cœur
25:51 mais il faut faire ça par étapes
25:53 Clémentine Barzin, je reviens vers vous, d'après Hassan Kouyounjou, le néerlandais à Bruxelles, ce n'est pas pour tout le monde
25:59 Je n'ai pas dit ça
26:01 En fait, on diverge...
26:03 Si on a bien écouté ce que vous disiez, c'était ça
26:07 En fait, nous avons proposé une réforme demandant un test linguistique obligatoire, comme je le disais tout à l'heure
26:15 et puis une formation en langue obligatoire si on ne réussit pas le test et qu'on n'est pas en formation six mois plus tard
26:23 En fait, on diverge parce que tout le monde ne sait pas forcément ce qu'est le bilan de compétence
26:28 C'est une nouvelle mesure de la région bruxelloise qui est en vigueur depuis cette rentrée
26:33 et qui vise justement à établir un bilan des compétences à la fois en langue, pour tout ce qui est numérique, je simplifie
26:42 des chercheurs d'emploi pour pouvoir après mieux les orienter et aussi d'autres compétences de sorte à pouvoir les orienter au mieux
26:50 Mais nous, nous divergeons sur un point, c'est que nous pensons, puisqu'il y a à Bruxelles, 50% des chercheurs d'emploi
26:58 je parlais de 90 000 personnes, ce n'est pas que des chiffres, c'est des personnes
27:02 50% sont au chômage depuis plus de deux ans
27:05 C'est quoi en termes de vie, ça ? En termes d'émancipation, de faire ce qu'on veut, de créer une famille, etc.
27:10 Nous pensons qu'il faut davantage donner de rebonds dans l'activation
27:16 et c'est pourquoi nous nous disons, ce test en l'occurrence linguistique, mais on peut partager tout à fait l'idée d'un bilan de compétence plus global
27:23 il doit être obligatoire. Et c'est vrai que dans nos débats, l'aile gauche a tellement assisté pour que ce soit uniquement de l'accompagnement
27:34 et que cette réforme n'ait pas un caractère obligatoire
27:38 et nous nous disons non, quelqu'un qui tombe au chômage, dans les six mois, il a une formation en langue
27:44 parce qu'on sait que c'est un critère qui va lui permettre de retrouver du travail beaucoup plus facilement à Bruxelles
27:49 notamment dans tous les métiers plus administratifs, qui ne sont pas forcément les métiers en pénurie
27:53 et on veut donner cette capacité tout de suite.
27:56 Idem pour les métiers en pénurie ou les métiers d'avenir, comme le disait Michael Vossart
28:02 on sait qu'il y a une manne d'emploi et c'est formidable pour un jeune notamment de se dire
28:07 "mais moi je vais devenir un couvreur spécialiste des toitures pour l'isolation avec de nouveaux matériaux etc
28:13 et je vais à ma manière lutter contre le réchauffement climatique"
28:16 donc il y a des métiers qui peuvent être valorisés et vers lesquels on peut orienter plus directement les demandeurs d'emploi bruxellois
28:22 et bien nous, nous voulons activer un peu plus.
28:24 Et c'est vrai que politiquement, idéologiquement, là avec la gauche, il y a du tiraillement
28:29 on sait qu'en Flandre par exemple, on est un peu plus marqué dans la politique d'activation
28:33 et les résultats sont là puisque le taux de chômage est beaucoup plus bas qu'à Bruxelles.
28:38 On continue d'en parler dans un instant et vous qui nous écoutez,
28:41 quelles sont vos solutions pour accéder au marché de l'emploi à Bruxelles ?
28:45 Vous nous contactez par téléphone au 078 077 088 078 077 088.
28:54 [Musique]
28:59 19h20, Place publique sur Arabelle.
29:03 [Musique]
29:06 Comment augmenter le taux d'emploi à Bruxelles ?
29:09 On en parle avec Michael Vossart, député bruxellois des filles,
29:12 Clémentine Barzin, député bruxellois des mères
29:15 et Hassan Kouyounjou, député bruxellois PS.
29:18 J'attends toujours vos questions et je lis vos SMS au 0488
29:22 806 800 108 métiers sont considérés comme en pénurie.
29:27 Les métiers de la construction sont des métiers qui payent très bien.
29:31 On manque pourtant de couvreurs et de plafonneurs à Bruxelles.
29:34 Michael Vossart, comment l'expliquer ?
29:36 C'est ce que je disais au départ, c'est l'orientation vers des métiers
29:41 qui sont des métiers d'avenir, des métiers de la main.
29:44 Quand on parle de couvreurs, c'est le qualifiant.
29:48 Et là où le bas blesse, il faut le dire, c'est au niveau de l'enseignement
29:52 aujourd'hui où on a encore des chiffres que je vous ai cités.
29:56 C'est le taux de décrochage très important au niveau du qualifiant.
30:00 Ce qui fait que le choix posé par les jeunes qui sont dans ces filières
30:04 n'est pas assez ce premier choix.
30:06 Donc il va falloir que l'ensemble des parties et les acteurs de terrain
30:10 valorisent beaucoup plus le qualifiant.
30:13 Derrière, il y a aussi le travail à mener dans toutes les couches de la société
30:19 mais faire en sorte qu'on puisse mettre en avant les nouveaux métiers
30:23 parce qu'il n'y a pas que dans le qualifiant, il y a les nouveaux métiers
30:26 liés au développement durable, numérique.
30:28 Il faut pouvoir être ouvert à cela.
30:30 Et ça, c'est le rôle de la Cité des métiers, par exemple, à Bruxelles.
30:33 Je pense que c'est un bel outil qu'il faut encore plus valoriser,
30:36 faire connaître.
30:37 Je pense qu'un des points importants pour améliorer l'information,
30:46 c'est d'aller plus vers les jeunes.
30:48 Je vais terminer là-dessus.
30:49 J'avais organisé avec une autre casquette,
30:52 je suis président d'un club de football,
30:54 un vrai salon de l'orientation aux métiers, aux emplois d'avenir,
30:59 des secteurs qui recrutent, et on a été vers les jeunes.
31:02 Je pense que ce sont des initiatives qui peuvent être prises par des communes
31:05 ou par la région, on pourrait le faire effectivement.
31:08 Mais ça commence par un lieu de proximité comme la commune.
31:10 Clémentine Barzin, il faut mieux promouvoir l'enseignement professionnel
31:14 en Fédération Wallonie-Bruxelles, et donc à Bruxelles aussi.
31:18 Bien sûr, ça c'est un élément crucial,
31:21 à la fois dans l'enseignement et dans la formation,
31:24 puisque quand on échappe un peu à l'enseignement,
31:27 à un moment on peut se retrouver face à la formation,
31:30 et là on doit aussi pouvoir offrir les meilleurs outils.
31:33 Mais c'est vrai qu'il faut valoriser,
31:35 et on a réalisé une commission délibérative avec des citoyens il y a quelques mois.
31:39 On a mis en avant toute une série de recommandations.
31:42 Et parmi ces recommandations, il y avait vraiment cette volonté
31:45 de donner de l'excellence à ces filières plus techniques, plus qualifiantes,
31:51 parce qu'il y a de nouveaux enjeux qui demandent aussi des experts
31:54 dans ces matières-là, dans ces métiers de la main.
31:57 Et puis il y a eu des incongruités qui nous ont été indiquées.
32:00 Par exemple, une jeune femme me disait
32:03 « Moi j'ai suivi une formation par exemple à l'EFP,
32:06 je suis allée au bout, j'avais quitté l'école, etc.
32:09 donc j'ai eu un métier, je ne sais plus dans quel secteur exactement.
32:13 Et puis à un moment, elle a voulu refaire des études dans le supérieur,
32:17 et là elle était bloquée, parce qu'il n'y avait pas d'équivalence.
32:20 Et donc le fait d'avoir réussi une formation dans cette filière,
32:23 malheureusement ne lui donnait pas accès à d'autres formations au supérieur par exemple.
32:27 Eh bien, un des enseignements, une des recommandations fortes
32:30 de cette commission délibérative, c'était justement
32:33 de pouvoir permettre des équivalences, et donc d'ouvrir le champ des possibles aux jeunes.
32:37 Si maintenant on sait que ce ne sont pas des filières de rélégation,
32:40 qu'on ne va pas dans un tunnel, mais que, quoi qu'il en soit,
32:44 1) on apprendra un métier formidable, qui en plus se renouvelle,
32:47 parce que ce sont des métiers extrêmement en lien avec le marché.
32:50 Et 2) on pourra en plus, après se retourner et encore,
32:53 avancer et rester aussi du niveau des gens qui ont suivi le général
32:58 et qui vont après dans le supérieur, parce qu'il n'y a pas de différence
33:01 d'appréciation, de jugement entre les différentes filières.
33:04 Eh bien là, à mon avis, on pourra revaloriser ces secteurs.
33:08 Et c'est vrai qu'on donnera davantage envie à des jeunes et à des moins jeunes
33:11 de suivre ces formations et cet enseignement qualifiant.
33:15 Assaï Nukouyounjou, je reviens vers vous.
33:18 On parle de 108 métiers qui sont considérés comme en pénurie.
33:21 Certains métiers, comme informaticien, ingénieur ou médecin, demandent de grandes études.
33:26 Comment aider plus de Bruxellois à pouvoir y accéder à ces études ?
33:30 Avant de répondre à votre question, je voudrais encore parler d'une anecdote.
33:35 Je me suis rappelé maintenant. Pendant la campagne électorale de 2019,
33:39 j'avais croisé un jeune, on avait échangé.
33:43 On avait échangé. Je l'ai croisé il y a deux mois au City2.
33:48 Il est venu vers moi, on a commencé à discuter.
33:51 Il m'a dit "M. Kouyounjou, on avait discuté, rappelez-vous, avec vous, en campagne électorale".
33:57 J'ai dit "Oui, c'est vrai".
33:59 "Vous m'avez conseillé de suivre une formation", il m'a dit, à Bruxelles Formation.
34:03 Et aujourd'hui, je suis devenu agent de sécurité grâce à ça.
34:06 Il m'a dit "Je vous remercie".
34:08 Donc, il y a un travail de proximité à faire.
34:10 Il faut aller chez les jeunes, il faut discuter avec eux.
34:13 Il faut orienter, informer, il faut les accompagner.
34:16 Donc, on compte sur vous pour le faire toute l'année, pendant toute la mandature,
34:22 et pas uniquement à la veille des élections ?
34:24 Ce que je veux dire, c'est que les pouvoirs publics doivent mettre le paquet,
34:28 comme je l'ai dit en commençant.
34:30 Il faut faire de la publicité, il faut faire du marketing.
34:32 Pourquoi on ne le fait pas alors ?
34:33 Il faut orienter les jeunes vers la formation.
34:36 C'est vraiment la clé de l'advocacy.
34:38 Il faut, mais pourquoi on ne le fait pas alors ?
34:40 Je voudrais aussi parler du secteur des titres de services et des aides ménagères.
34:45 Il y a 27 000 travailleuses dans ce secteur,
34:48 principalement des femmes, qui sont au cœur de nos préoccupations.
34:51 Elles sont seules avec des enfants, souvent d'origine étrangère.
34:55 Et nous, on se bat pour le sort de ces femmes.
34:58 Il y a aussi un vivier d'emploi.
35:00 On avait organisé un colloque au Parlement bruxellois
35:03 concernant les aides ménagères.
35:05 On les avait écoutées.
35:07 Là, on peut aussi orienter les personnes vers ce secteur.
35:11 C'est un secteur auquel nous nous sommes vraiment battus,
35:14 comme je vous ai dit, on avait organisé aussi un colloque.
35:17 Je comprends bien Mme Barzin, ici, qui fait son devoir d'opposition.
35:22 Je voudrais aussi dire que la majorité,
35:28 on a une majorité et un gouvernement responsable
35:31 sous la ministre présidence de Rudi Vervoort.
35:34 Nous sommes un parti responsable, on prend nos responsabilités
35:38 et nous sommes là pour créer des solutions,
35:40 pas pour rester au balcon ou faire des critiques.
35:43 – Elles sont suffisantes, alors, les solutions ?
35:46 – Les solutions sont là.
35:48 On prend nos responsabilités, on essaie de trouver des solutions.
35:51 Nous sommes un parti responsable.
35:54 – Mais vous ne vous remettez pas en cause, M. Kouyounsou.
35:56 Ça fait un certain nombre d'années que le niveau de chaud…
35:59 – Il faut arrêter de me blâmer Mme Barzin,
36:00 c'est pour ça que vous êtes depuis 20 ans dans l'opposition.
36:02 – Vous nous mettez dans l'opposition, en fait,
36:03 parce que vous voulez continuer des politiques, malheureusement,
36:05 qui ne sont pas des politiques sérieuses, de remis à l'emploi,
36:09 mais des politiques qui assistent à l'enfer.
36:11 – Mais je n'insulte personne.
36:13 – Arrêtez de culpabiliser une partie de la population de vous et votre président.
36:15 – Mais jamais de la vie.
36:16 On veut justement donner de meilleures clés
36:17 pour que chacun puisse s'émanciper et réussir sa vie.
36:20 Et on voit que les recettes, malheureusement,
36:22 que notamment votre parti a mises en place depuis plus de 20 ans,
36:25 puisque nous sommes maintenant depuis 20 ans dans l'opposition,
36:28 n'ont pas fonctionné.
36:30 Le taux d'emploi reste le plus bas des autres régions.
36:32 On rappelle le nombre de chômeurs en région bruxelloise.
36:35 Donc remettez-vous en cause, offrez un meilleur avenir
36:38 à l'ensemble de la population bruxelloise.
36:40 – La N-VA a déposé un texte pour imposer le travail forcé.
36:43 Vous avez proposé 1,30€ brut de l'heure à des chercheurs d'emploi.
36:47 – Le travail forcé ?
36:48 – Oui, vous avez voté ce texte de la N-VA.
36:50 – Mais enfin, vous mêlez avec les caricatures.
36:52 – Vous avez voté ce texte de la N-VA.
36:53 – On a demandé d'avantage d'activation.
36:55 – Vous voulez imposer 1,30€ brut de l'heure pour des chercheurs d'emploi.
36:58 Et sans guise de rémunération, c'est inacceptable.
37:00 – Mais vous racontez des choses…
37:02 – Oui, oui, vous avez voté le texte de la N-VA.
37:04 – Vous racontez des choses fausses tout à l'heure.
37:06 – Vous êtes le parti du capital.
37:07 – Je vous rappelle que le débat se passe ici, dans le respect de chacun
37:10 et dans le respect de nos auditeurs aussi.
37:12 Place publique reprend dans un instant.
37:14 Comment augmenter le taux d'emploi à Bruxelles ?
37:17 À tout de suite.
37:18 [Générique]
37:26 – Jusqu'à 20h, Place publique sur Arabe.
37:34 Comment augmenter le taux d'emploi à Bruxelles ?
37:36 Le calme est revenu en studio, juste avant la pause.
37:39 Je vous posais la question, Hassan Kouyounjou.
37:42 Certains métiers comme informaticien, ingénieur ou médecin demandent de grandes études.
37:47 Et je vous demandais, comment aider plus de Bruxellois à pouvoir y accéder ?
37:51 Vous avez dit que vous me répondriez, alors je vous écoute.
37:55 – Je vais revenir au bilan de compétences qu'on a voté au mois de septembre.
38:01 Ces personnes-là, ils vont passer par cette procédure et on va les orienter.
38:07 – Je ne vous parle pas de bilan de compétences.
38:09 Je vous demande comment aider plus de Bruxellois à pouvoir accéder à ces métiers,
38:13 notamment le métier de médecin qui est en pénurie à Bruxelles.
38:16 Ce sont des grandes études, ce sont des études qui sont coûteuses.
38:19 Comment aider plus de Bruxellois à pouvoir accéder à ces études ?
38:23 – Le taux de chômage des 15% concerne entre autres les personnes qui sont sous-qualifiées.
38:30 Les personnes qui disposent d'un master ou d'un bachelier
38:33 ne rencontrent pas trop de soucis pour décrocher un emploi à Bruxelles.
38:38 – À Bruxelles, on manque d'informaticiens, d'ingénieurs, de médecins.
38:43 – Ils peuvent très bien faire une formation en informatique, monsieur.
38:46 Ils ne passent pas à Bruxelles formation, ils font une formation en informatique
38:49 et ils décrochent un emploi, c'est si simple que ça.
38:52 – Michael Rossat ?
38:53 – Je vous l'ai déjà répété plusieurs fois.
38:55 – Oui, mais vous n'aviez pas répondu à la question précise.
38:59 – Oui, dis-moi.
39:00 – Michael Rossat.
39:01 – Sur la même question ou sur une réaction générale ?
39:04 – Une réaction générale.
39:06 – Donc, écoutez, j'entends les divergences et je les comprends dans les visions,
39:12 mais nous, ce qu'on assume clairement, c'est que faire des comparaisons
39:17 entre les régions, c'est très compliqué.
39:19 Je reviens sur le taux d'emploi, je ne vais jamais me gargaliser de dire
39:23 "c'est suffisant, on est les meilleurs", mais en tout cas, ce que nous avons fait,
39:27 c'est faire en sorte qu'aujourd'hui, le taux d'emploi, son augmentation à Bruxelles
39:32 est plus importante que dans les deux autres régions.
39:35 Par contre, ce que nous voulons faire, c'est mettre le paquet, oui,
39:38 sur ce bilan de compétences et faire en sorte que l'orientation soit positive.
39:44 Ensuite, c'est de faire en sorte, justement, de créer une envie,
39:49 et là, comme ça je vous réponds par rapport aux médecins, par rapport aux ingénieurs,
39:53 c'est qu'il y a aujourd'hui des difficultés pour le médecin généraliste à s'installer à Bruxelles.
40:01 On peut revenir sur les problématiques des numéros ennemis, sur le contingentement,
40:06 donc ça pose problème.
40:08 L'autre problème, ça veut dire qu'il n'y a pas assez de possibilités
40:12 de s'installer avec ce fameux numéro à la fin des études supérieures,
40:17 quand on commence le cycle.
40:18 Donc ça peut déjà être un élément qui est un frein, qui explique le frein à l'accès à ces études,
40:26 parce que ça dissuade des jeunes de se lancer vers les études de médecine.
40:31 Malheureusement, c'est un secteur en pénurie, mais il y a une forme de filtre à l'entrée.
40:36 On peut le regretter.
40:37 L'autre élément, c'est faire en sorte qu'à Bruxelles, on crée une dynamique positive.
40:43 On sait que la crise Covid a joué sur la dynamique de l'économie
40:48 et de la création d'emplois au travers des partenariats avec les entreprises.
40:52 Et c'est là où, je pense qu'en région Bruxelles,
40:55 ils ont travaillé sur une réduction des charges administratives,
40:59 une simplification via 18-19 notamment, pour devenir indépendant,
41:03 pour se lancer et créer finalement des emplois.
41:07 Je crois que ça, c'est aussi important.
41:08 Et je vais terminer sur un point.
41:10 Vous savez, aujourd'hui, il y a quand même un autre frein qui est important.
41:13 Il y a la discrimination de l'embauche.
41:14 On s'y attelle. Travaillez là-dessus.
41:16 Mais il y a surtout la disparité entre quelqu'un qui est demandeur d'emploi
41:21 et quelqu'un qui travaille au niveau du salaire.
41:23 Il y a une réforme qu'on attend en fédéral pour diminuer la charge sur le travail,
41:29 l'impôt sur le travail, qui fait que le différentiel n'est pas suffisant.
41:33 Et donc ça, c'est aussi un frein.
41:35 Je pense qu'on doit, au niveau du fédéral, avancer dans ce sens.
41:38 Ce sera sûrement un enjeu pour les prochaines élections.
41:40 Rapidement et encore en quelques secondes, je vous demande à chacun d'être vraiment concis.
41:46 Réceptionnistes d'hôtels où, vous le disiez, aide-ménagère demande moins d'études,
41:51 ce sont des métiers qui recrutent.
41:53 Pourquoi sont-ils en pénurie ?
41:54 Comment rendre ces métiers plus attractifs ? En quelques secondes.
41:58 En fait, quand on montre toute l'étendue de ce que peut représenter un métier,
42:04 et surtout, comme le disait Michael Vessarte,
42:08 quand on montre aussi l'attractivité en termes de revenus du travail
42:12 par rapport au fait de ne pas travailler,
42:14 on a déjà des éléments pour convaincre, à mon sens.
42:17 Après, il faut que les formations soient particulièrement intéressantes
42:20 et qu'on apprenne des choses aujourd'hui qui servent au métier d'aujourd'hui.
42:23 Même réceptionniste aujourd'hui, on est amené à faire plein de choses extrêmement différentes.
42:27 Ce métier a beaucoup changé.
42:28 Et donc, il faut, notamment dans la relation avec l'entreprise,
42:31 pouvoir mettre des gens dans des stages
42:34 qui montrent toute la panoplie de ce que représente un métier aujourd'hui.
42:39 Des formations plus intéressantes, Michael Vossarte ?
42:42 Oui, mais il y a déjà un pôle formation relié
42:45 qui a été créé pour relier cela au métier d'avenir,
42:48 que ce soit au niveau du numérique, de la construction,
42:52 des métiers techniques et de l'industrie.
42:53 On a créé des pôles de formation
42:55 et chaque année, on augmente le nombre de formations disponibles.
42:58 On est déjà à plus de 23 000 places en plus cette année.
43:01 Donc, je crois qu'il y a une dynamique positive de création de places de formation
43:06 en lien avec des secteurs d'avenir, avec des secteurs qui recrutent.
43:09 Et je crois que le message, il est bien passé.
43:11 Et on l'a mis en place, en tout cas dans nos compétences
43:14 et au travers de Brussels Formations, comme l'a souligné M. Kouyanchou.
43:17 Hassan Kouyanchou, votre conclusion ?
43:20 M. Vossarte a parlé de réforme fiscale pour augmenter les salaires.
43:24 Il faut dire qu'au niveau fédéral, on a voulu augmenter les bas et moyens salaires.
43:30 Tous les partis de la majorité étaient d'accord, sauf le MR.
43:33 Le MR ne veut pas que les travailleurs gagnent plus au fédéral.
43:38 Le MR ne veut pas que les travailleurs gagnent plus.
43:41 Je veux conclure en disant ça, en disant qu'il faut accorder
43:45 et qu'il faut donner en même temps beaucoup plus d'importance à la formation,
43:49 orienter les jeunes vers la formation.
43:51 Et c'est à travers la formation qu'on réduira le chômage à Bruxelles.
43:55 Je vais juste rectifier, parce que si on me laisse parler,
43:58 on a évidemment envie de valoriser le travail.
44:01 C'est dans l'ADN du MR, le travail est la valeur première du MR.
44:07 On veut augmenter la quotité exemptée d'impôts.
44:12 Ça veut dire qu'on paiera moins vite beaucoup d'impôts quand on travaille.
44:16 Et en ce qui concerne la réforme fiscale, comme c'était une enveloppe fermée,
44:20 nous n'avons pas voulu qu'en fait les gens qui travaillent justement
44:23 payent davantage d'impôts pour une réforme fiscale.
44:27 Ce que nous voulons nous, c'est augmenter le taux global d'emploi,
44:30 notamment par davantage de personnes à l'emploi, davantage d'activation,
44:34 pour justement que les caisses de l'État puissent se remplir davantage.
44:37 Et à ce moment-là, faire une réforme fiscale qui bénéficie à tout le monde,
44:41 Monsieur Kouyounsou, et pas seulement à certains.
44:43 Vous n'avez pas voulu taxer les capitalistes, c'est ça la vérité.
44:45 Vous êtes le parti du capital et des nantais.
44:47 Et bien je vous laisse continuer à débattre hors antenne.
44:51 C'était Place Publique, merci d'avoir été avec nous.
44:53 Merci à tous mes invités, aussi passionnés que vous.
44:56 Rendez-vous jeudi prochain, 19h.
44:58 Je vous souhaite une très belle fin de semaine.