#Grève #13octobre interview Serge Ragazzacci Secrétaire Général CGT Hérault

HERAULT TRIBUNE

Interview avec Serge Ragazzacci Secrétaire Général CGT Hérault. L’intersyndicale pour les salaires les pensions les services publics, l'hôpital et contre l'austérité. #Grève #13octobre

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00:00 Serge Aghazatchi, 50 000 nouveaux adhérents à la CGT, c'est un chiffre donné par Sophie Binet.

00:05 Est-ce que ça montre qu'il y a une prise de conscience des inégalités sociales ?

00:09 On a très clairement, depuis la séquence sur les retraites,

00:13 gagné un regain d'intérêt pour le syndicalisme en général,

00:17 puisque nos collègues de la CFDT indiquent des nouvelles adhésions quasiment équivalentes.

00:21 Et nous on le voit aussi au quotidien dans les entreprises,

00:24 avec des nouvelles listes qui se montrent, des gens qui viennent pour se syndiquer.

00:28 Donc il y a une vraie démarche et un vrai regain d'intérêt.

00:31 Et donc effectivement, c'est bon pour le mouvement social,

00:33 parce que si on veut gagner sur les salaires, sur l'emploi, sur les retraites,

00:37 on a besoin d'être présent dans l'ensemble des entreprises.

00:40 Et donc c'est un signe très positif.

00:43 Parmi ces nouveaux adhérents, il y a beaucoup de femmes, de jeunes.

00:45 Est-ce que ce sont des populations plus fragilisées ?

00:48 Oui, ce sont des salariés, des jeunes, des privés d'emploi parfois,

00:53 qui pensaient que le syndicalisme ou la CGT n'était pas fait pour eux,

00:57 et qui aujourd'hui, avec le mouvement sur les retraites, ont décidé de nous rejoindre,

01:01 parce qu'ils ont vu que la CGT pouvait être utile.

01:05 Et on a aussi pas mal de cadres qui sont en train de nous rejoindre dans la période.

01:12 Et c'est là aussi une excellente nouvelle.

01:14 C'est une grève pour lutter contre l'austérité.

01:16 Face à ça, on a le CAC 40 qui fait des bénéfices records.

01:20 C'est quoi le premier pas pour mieux redistribuer les richesses ?

01:23 Le premier élément effectivement, c'est que nous avons des entreprises

01:27 dans un contexte d'inflation globale, où les prix explosent partout,

01:30 en particulier sur les produits de première nécessité et les prix de l'énergie,

01:35 qui engrangent des bénéfices, redistribuent des dividendes.

01:38 Par contre, au niveau des salaires, malgré les annonces qui sont faites,

01:42 c'est bien en dessous des besoins.

01:43 Et donc, la première question qui est posée, c'est bien entendu l'augmentation générale des salaires.

01:48 C'est avec cette proposition que nous allons à la conférence sociale,

01:51 pas simplement augmenter les bas salaires, mais augmenter l'ensemble des salaires,

01:55 c'est-à-dire engager des négociations dans l'ensemble des entreprises,

01:57 dans l'ensemble des branches, mais aussi au niveau de la fonction publique.

02:00 Car rappelons-nous que dans la fonction publique,

02:02 les salaires ont été bloqués pendant très nombreuses années.

02:04 Et donc, il y a eu déjà des pertes de pouvoir d'achat.

02:07 Et donc, évidemment, il faut aujourd'hui augmenter l'ensemble des salaires.

02:10 Le SMIC à 2 000 euros, c'est possible ? Comment on fait ?

02:14 Il y a le SMIC à 2 000 euros.

02:15 Il y a surtout indexé les salaires sur les prix de l'inflation.

02:18 Et puis, il y a quand même une question qui est un petit peu

02:21 le chewing-gum à la basket du gouvernement.

02:23 C'est qu'on a annoncé une grande cause nationale sur l'égalité entre les femmes et les hommes.

02:27 Or, depuis, il y a toujours 25 % d'écart de salaire entre les femmes et les hommes.

02:31 Et donc, nous, nous demandons des mesures d'urgence

02:33 pour que l'égalité salariale, elle soit effective dans les entreprises

02:37 et que pour les employeurs qui touchent des aides sans contrepartie,

02:40 eh bien, il y a des sanctions s'ils n'appliquent pas des mesures

02:43 pour aller vers l'égalité salariale entre les femmes et les hommes.

02:45 C'est une mesure de justice.

02:47 *musique*

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