Attentat à Arras après Samuel Paty, les enseignants à nouveau visés par une attaque terroriste

  • l’année dernière
Avec Bruno Bobkiewicz, secrétaire général de la SNPDEN et enseignant à la cité scolaire Buffon à Paris.

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Transcription
00:00 et la France est en deuil, l'école surtout est en deuil.
00:02 C'était un prof qu'on rêvait d'avoir, c'est ce qu'on peut lire dans les témoignages du Parisien aujourd'hui en France de ses élèves.
00:08 Il s'appelait Dominique Bernard, il avait 57 ans.
00:11 Il a été poignardé à mort hier devant la cité scolaire Gambetta par un ancien élève de cette cité scolaire dans la ville d'Arras.
00:18 Évidemment l'émotion est à son comble dans tous les établissements scolaires. Bonjour Bruno Bobkevitch.
00:23 - Bonjour. - Soyez bienvenu sur Sud Radio. Vous êtes secrétaire général du SNP DEN
00:28 et proviseur à la cité scolaire Buffon à Paris.
00:31 Évidemment l'émotion est à son comble dans tous les établissements y compris le vôtre.
00:35 - Ah oui, je crois que l'ensemble des personnels est sous choc.
00:38 Donc on était en train de préparer la commémoration
00:42 liée à Samuel Paty trois ans plus tard. - Oui, c'était lundi.
00:46 - Et on a appris cette nouvelle hier en fin de matinée
00:50 qui a vraiment créé une émotion terrible, comme vous pouvez l'imaginer,
00:54 dans le monde éducatif.
00:56 - Oui, d'autant plus qu'évidemment on s'identifie à ses collègues, on se dit "ça aurait pu être moi qu'on soit proviseur ou qu'on soit prof"
01:01 et concrètement ce genre d'attaque, c'est quasiment impossible de l'empêcher.
01:06 - Ah ben, il faut être aussi clair sur le fait que, et dans l'affaire de Samuel Paty et dans ce début
01:14 d'opération, on était aux abords, donc à proximité, donc c'est effectivement très compliqué.
01:22 - Moi, je n'ai pas capacité à gérer en tant que chef d'établissement les abords de l'établissement, c'est même parfois
01:27 compliqué dans certaines situations de gérer l'accès quand on a des grilles basses
01:32 où les établissements ne sont pas conçus comme des prisons,
01:35 mais en plus quand c'est à l'extérieur on a très peu de prise et quasiment incapacité à intervenir.
01:40 - Alors évidemment les questions politiques se poseront avec les politiques.
01:43 Parlons maintenant de ce qu'on peut faire, parlons de l'école aussi. Le ministre de l'éducation nationale Gabriel Attal
01:48 annonce, je cite, "des moments d'union partout en France". Ça va ressembler à quoi, des moments d'union ?
01:55 - Alors, il y a deux temps à notre avis essentiels. Le premier, c'est celui du recueillement entre personnels.
02:03 Je crois qu'aujourd'hui il faut être clair sur le fait que les personnels d'éducation nationale sous choc ont besoin d'un temps dédié
02:11 en dehors de la présence des élèves
02:13 pour pouvoir se recueillir et surtout préparer
02:18 l'arrivée. Ça pourrait se faire par exemple lundi matin en décalant l'horaire d'arrivée des élèves.
02:22 Et ensuite effectivement il faut qu'on puisse avec les classes, avec chacune des classes,
02:27 revenir sur ce qui s'est passé et surtout
02:29 avoir un moment de recueillement. Ça pourrait ressembler à une minute de silence pour les plus grands
02:33 et une autre modalité pour les plus petits qui ne sont pas forcément en âge de comprendre ce qu'est une minute de silence.
02:39 - Imposer une minute de silence à des petits-enfants c'est évidemment illusoire.
02:44 Dernière question, comment renforcez-vous, parce que vous êtes obligé de le faire,
02:49 la sécurité de vos établissements ? On est en urgence attentat en ce moment.
02:53 - Alors il y a ce qui relève de
02:55 des abords qui ne relève pas de l'état de commandement.
02:58 - Bien sûr, ça c'est la police ou la gendarmerie, c'est normal.
03:00 - En ce qui concerne l'établissement en lui-même on a
03:03 un renforcement même si des habitudes ont été prises depuis longtemps maintenant, mais du contrôle d'accès
03:08 et puis surtout une vigilance sur les sorties, les entrées
03:12 et avec la question particulière potentielle des déplacements des élèves.
03:16 Donc on va effectivement
03:19 revisiter les consignes liées au plus haut niveau alerte attentat
03:24 pour se mettre en ordre de marche lié effectivement à la mise en oeuvre de cette sécurisation renforcée.
03:29 - Et faire en sorte que personne n'entre dans ces établissements avec de mauvaises intentions.
03:33 Merci pour le temps que vous nous avez accordé de si bon matin Bruno Bobkevitch, secrétaire général du SNP-DEN, le syndicat des
03:42 directeurs d'établissements tout simplement. Vous êtes proviseur à la cité scolaire Buffon à Paris. Il est 8h21 sur Sud Radio.

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