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Un enseignant a été tué ce vendredi 13 octobre et trois autres personnes ont été blessées dans une attaque au couteau dans un lycée public d'Arras. L'auteur présumé, fiché S, a été interpellé. Le Parquet national antiterroriste a été saisi. Pour Bruno Bobkiewicz, proviseur de la cité scolaire Buffon de Paris et secrétaire général du SNPDEN-UNSA: "les parents, les élèves, la communauté ont besoin d'être rassurés"

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Transcription
00:00 L'état d'esprit actuel, c'est que les élèves sont rassurés par la présence de policiers supplémentaires,
00:08 donc des patrouilles supplémentaires qui vont être déployées,
00:12 et cela surtout au moment des heures d'entrée et des sorties des classes.
00:17 Mais des parents aimeraient que cette présence soit permanente.
00:20 Alors je suis avec Bruno Bopkiewicz, qui est proviseur et secrétaire général du SNPDEN UNSA.
00:27 Vous pensez que cela peut réellement changer quelque chose, ce dispositif de sécurité ?
00:31 Je crois que dans l'émotion et l'inquiétude et le choc qui a été vécu hier,
00:38 les parents, les élèves, la communauté ont besoin d'être rassurés.
00:42 Donc toute action qui contribuera à donner une visibilité à des services de sécurité,
00:47 qui permettra de donner en tout cas cet élément important, cet élan de "on participe à la sécurisation",
00:56 sera en tout cas vécu comme quelque chose de positif.
01:00 Maintenant, il ne faut pas tomber non plus dans la psychose.
01:03 Je pense que la sécurisation existe déjà dans les établissements scolaires.
01:07 Quand on ferait le ratio entre le nombre d'élèves accueillis
01:09 et le faible nombre d'incidents dans les établissements,
01:11 on voit bien que c'est un lieu sécurisé.
01:13 Maintenant, il faut être attentif, il faut prendre ce sujet au sérieux.
01:17 Il y a des endroits où il y a un effort à faire sur la question de la sécurisation.
01:21 Je pense à des écoles où le portail ne ferme pas, par exemple.
01:25 Mais il faut admettre que sur cette question, on a déjà beaucoup évolué.
01:28 Et il faut regarder ça établissement par établissement
01:30 pour voir quel progrès peut encore être réalisé.
01:32 – Et ce que vous me dites aussi, c'est qu'il n'y a pas de recette miracle.
01:35 C'est-à-dire, vous, vous avez mis par exemple en place une caméra de surveillance
01:40 qui filme l'entrée, la sortie des classes.
01:43 Est-ce que vous avez mis en place des alarmes qui rejoignent directement la police ?
01:49 On ne peut pas non plus aussi fouiller les sacs des élèves, ça aussi c'est un problème.
01:54 Donc on ne peut pas tout surveiller.
01:55 – Alors, en fait, chaque établissement est doté d'un plan particulier de mise en sûreté
01:59 qui fait qu'effectivement, en cas d'intrusion, en cas de mouvements particuliers,
02:05 il y a une procédure particulière qui est mise en place.
02:07 Et des entraînements, plusieurs par an, sont réalisés,
02:10 notamment systématiquement un PPMS autour de l'alerte attentat.
02:14 Donc il y a des réflexes qui sont pris par les personnels, par les parents,
02:18 par les élèves, qui nous entraînent à ce type de situation potentiellement.
02:22 C'est ce qui a été fait, je pense, à Arras hier, dès que l'incident a débuté.
02:28 Maintenant, il ne faut pas tomber non plus dans le complètement sécuritaire.
02:32 – Oui, à savoir qu'hier, Gérald Darmanin a indiqué qu'il n'y a pas de menaces caractérisées,
02:37 mais que l'objectif, le but, c'est que tous les établissements scolaires
02:41 fassent attention avec ces forces de l'ordre qui sont davantage déployées.

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