L'IA, un danger pour les comédiens de doublage ?
Partout dans le monde, des entreprises utilisent les voix de comédiens sans leur autorisation pour entraîner des IA génératives – qui pourraient à terme les mettre au chômage. Comment encadrer ce secteur ? Les recommandations de Patrick Kuban, cofondateur du collectif Les Voix.
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00:00 On a vu fleurir des vols de voix un petit peu partout, c'est-à-dire des sociétés
00:07 qui ont été crawler nos livres audio, nos démos pour fabriquer des modèles de voix
00:12 synthétiques. C'est un vol de propriété artistique, c'est un vol de notre outil de
00:16 travail et c'est aussi un vol de nos données personnelles. Nous avons monté ce collectif
00:20 pour donner de la voix aux voix finalement. Nous ce qu'on recommande dans un premier
00:23 temps c'est de considérer que la voix c'est une donnée personnelle à risque. Les voix
00:28 aujourd'hui peuvent être utilisées dans la désinformation et les deepfakes et aussi
00:32 escroqueries. On doit savoir ce qu'il y a dans ces bases de données d'entraînement
00:36 des IA génératives. Si on a utilisé un livre, si on a utilisé un film, si on a utilisé
00:40 un livre audio, on doit pouvoir savoir que cet asset culturel a été utilisé. Il y
00:46 a effectivement la partie traçabilité. Si une IA générative est dans les workflows
00:51 de production, on doit savoir qu'il y a eu une IA générative qui a travaillé dessus.
00:55 Il y a aussi le volet rémunération. C'est-à-dire qu'aujourd'hui il n'y a pas de rémunération
01:00 concernant l'utilisation du travail d'un artiste pour l'intelligence artificielle.
01:03 Il faut que les artistes donnent leur consentement pour être dans ces bases de données. Quand
01:07 on est artiste, on amène quelque chose de très personnel, on amène de l'émotion,
01:13 on amène le sens du texte, la compréhension du texte et ça une machine ne l'a pas puisqu'elle
01:16 n'est pas incarnée.
01:17 ♪ ♪ ♪