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St-Etienne Métropole se préoccupe de nos assiettes !
Davis Fara, vice président de St-Etienne Métropole chargé de l'agriculture, de la transition agricole et alimentaire vient présenter le PAT, le projet alimentaire territorial de la métropole stéphanoise.
Un plan pour coordonner l'ensemble des acteurs locaux en faveur d'une alimentation, saine, locale, et accessible à tous.

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00:00 [Musique]
00:15 Bonjour à tous, bienvenue, 7 minutes chrono sur TLC,
00:17 chaque jour la parole aux personnalités du département de la Loire.
00:20 J'accueille David Farah, aujourd'hui maire du Champ-Montfeugerolle
00:23 et vice-président de Saint-Etienne-Métropole,
00:25 chargé de l'agriculture et de la transition agricole et alimentaire.
00:29 David Farah, bonjour.
00:30 Bonjour.
00:31 Si je vous reçois aujourd'hui, c'est avec la casquette de vice-président de la Métropole,
00:34 en charge donc de l'agriculture, de la transition agricole et alimentaire,
00:38 pour parler du plan alimentaire territorial,
00:41 parce que la force politique, la collectivité s'intéresse à la manière dont nous devons manger,
00:45 dont il faut orchestrer la manière dont nous nous alimentons,
00:48 dont on produit la nourriture également.
00:50 Qu'est-ce que c'est qu'un plan alimentaire territorial, David Farah ?
00:53 Eh bien, c'est plus qu'un plan alimentaire territorial,
00:55 puisqu'effectivement, on ne parle pas que d'alimentation,
00:58 ça relève en gros sur tout ce qui est dans le titre de ma délégation,
01:01 c'est-à-dire à la fois l'agriculture, c'est-à-dire la production,
01:04 la consommation avec l'alimentation, on y reviendra,
01:06 mais ça va plus loin jusqu'à la gestion des déchets, les questions de santé,
01:11 enfin voilà, c'est vraiment quelque chose de très transverse à l'échelle de la Métropole.
01:15 Ça a été voulu par l'État à partir de 2014,
01:18 et avec une très forte accélération, j'allais dire,
01:21 au moment de la crise du Covid et du plan de relance,
01:24 puisqu'on a bien vu à ces moments-là la problématique créée par,
01:29 à un moment, la souveraineté alimentaire,
01:30 la question de la fourniture d'alimentation, de sa production,
01:33 de notre souveraineté, de son coût,
01:35 renforcée encore par la problématique de l'inflation avec le conflit en Ukraine.
01:40 – Il y a des véritables enjeux autour de l'alimentation et de la production.
01:42 – Il y a des véritables enjeux autour de la production,
01:43 et de la production d'alimentation, et du devenir aussi des déchets alimentaires,
01:47 on voit qu'il y a une vraie problématique là-dedans,
01:49 et donc on s'est inscrit dès le début du mandat dans cette thématique d'État,
01:53 et on a été retenu parmi les premiers du plan de relance.
01:54 – 2021 la labellisation ? – Oui, 2021.
01:57 – Quels sont les leviers que vous pouvez actionner
02:01 pour une meilleure alimentation,
02:04 mobiliser, fédérer tous les acteurs de l'alimentation de manière hyper générale ?
02:08 – Alors ce qu'on fait justement, c'est travailler avec tous les acteurs de l'alimentation,
02:11 il faut savoir que sur le territoire de Saint-Etienne-Métropole,
02:13 et parfois un peu au-delà,
02:15 et on y reviendra en travail avec les collègues et voisins,
02:17 il y a énormément d'acteurs de ces filières de production,
02:20 de transformation et puis de distribution de fournitures alimentaires,
02:23 et le rôle de la Métropole là-dedans c'est à la fois d'être incitatif,
02:27 alors parfois de façon financière ou autre, avec de l'apport de moyens,
02:32 mais aussi de lancer des travaux collaboratifs,
02:35 c'est-à-dire de prendre aux acteurs à se connaître,
02:37 à bien travailler ensemble,
02:37 de montrer à la population aussi ce qui se passe sur le territoire,
02:40 enfin vraiment c'est un rôle de grand assemblier je dirais,
02:43 le rôle de la Métropole dans ce plan alimentaire territorial.
02:44 – C'est pas de l'agriculture, c'est-à-dire qu'il faut encourager les bonnes pratiques,
02:47 à la base, chez les producteurs ?
02:49 – Oui, alors on a des producteurs qui ont mine de rien sur la Loire
02:53 et sur Loire-Sud, typiquement pour Saint-Etienne-Métropole,
02:55 de bonnes pratiques.
02:56 – Qui n'attendent pas forcément l'action de l'État.
02:57 – Non, ils n'ont pas attendu l'action de l'État ou de la collectivité,
02:59 mais parfois ils ont aussi besoin de l'État et de la collectivité,
03:03 pour les aider, parce qu'on voit qu'on a eu beaucoup d'acteurs de la filière,
03:06 notamment de la filière lait, qui ont eu une transition vers le bio,
03:09 voilà aujourd'hui on voit la situation du bio, il faut aussi les aider,
03:12 et puis il faut aussi montrer,
03:13 alors la volonté de ces producteurs sur le territoire,
03:15 c'est de montrer qu'ils existent,
03:16 parce que parfois on n'a pas idée que de nombreux de nos yaourts,
03:19 le lait est produit sur notre territoire et de façon qualitative,
03:21 pour prendre un exemple,
03:22 et donc il y a un vrai rôle, je pense, des collectivités là-dedans pour le montrer.
03:27 – Aujourd'hui on parle d'alimentation saine, locale et durable, accessible à tous,
03:31 c'est le leitmotiv sur Saint-Etienne-Métropole,
03:33 est-ce que tout le monde peut manger sain, local et durable,
03:38 aujourd'hui quand on connaît les problématiques du pouvoir d'achat ?
03:40 – Donc on essaye, j'allais pas vous dire aujourd'hui
03:43 que tout va bien pour tout le monde sur la métropole, ce serait pas vrai.
03:45 – Alors qu'est-ce qu'on fait pour Tendrevers ?
03:47 – Qu'est-ce qu'on fait pour Tendrevers ?
03:48 Il faut savoir qu'aujourd'hui, sur les dernières statistiques,
03:50 on avait 20% de la population de la métropole qui vivait en dessous du seuil de pauvreté,
03:54 c'est quand même un chiffre qui est important,
03:55 ça explique, si je pourrais y revenir,
03:57 pourquoi on a mis cette question de l'alimentation accessible à tous,
03:59 ça c'était vraiment…
04:00 – Est-ce qu'on prend un habitant sur cinq ?
04:02 – Voilà, un habitant sur cinq est sous le seuil de pauvreté à l'échelle de la métropole,
04:04 donc le chiffre parle tout seul,
04:05 donc pourquoi on a mis accessible à tous ?
04:07 Parce que la volonté, c'est effectivement de pouvoir aller vers le plus grand nombre.
04:10 Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui pour ça ?
04:12 On travaille à la fois sur vraiment différentes thématiques,
04:15 on travaille sur l'aide alimentaire,
04:16 c'est-à-dire l'aide alimentaire, c'est vrai, quand on n'a rien pour se nourrir typiquement,
04:19 tout ce qui est conduit par des associations,
04:21 la banque alimentaire, les Restos du cœur, le secours populaire, le secours catholique,
04:25 alors je ne les cite pas tous, je ne vais pas en oublier,
04:26 mais voilà, sur cette aide-là, on travaille par exemple sur la métropole,
04:29 la mise en place de marchés solidaires, il y en a eu sur Saint-Etienne,
04:32 il y en a eu dernièrement un sur Londènes,
04:33 pour apporter des produits de qualité à ces gens-là, échanger avec eux,
04:36 leur dire qu'eux aussi peuvent y avoir accès,
04:38 et volonté de ces associations de travailler avec nous là-dessus.
04:40 Il y a aussi la solidarité alimentaire,
04:43 parfois expliquer aux gens que ça ne coûte pas forcément plus cher
04:46 d'aller vers ces produits locaux,
04:48 parfois on peut être attiré par des grands slogans qui disent
04:50 "Venez chez nous, vous mangerez moins cher",
04:52 et finalement on a un gros travail avec des acteurs sociaux du territoire,
04:56 des amicales laïques, des centres d'hébergement,
04:59 le CRUS, les Restos du cœur,
05:01 qui sont plutôt dans la solidarité en disant aux gens
05:03 "Vous êtes peut-être en difficulté, mais regardez sur l'alimentation,
05:06 il y a peut-être moyen, en étant un peu créatif, imaginatif,
05:09 quand on est étudiant, en vous apportant peut-être le matériel pour cuisiner,
05:13 de vous permettre d'accéder à cette alimentation saine,
05:15 elle ne sera pas forcément plus chère", ça c'est un vrai message.
05:17 - Lisser contre les idées reçues.
05:19 - Lisser contre les idées reçues, et surtout déculpabiliser.
05:21 Parce que parfois on peut avoir cette tendance d'être un peu professoral,
05:24 de dire "Vous voyez, la métropole va vous expliquer, tout ira mieux",
05:27 c'est plutôt dire "Regardez, il y a plein de choses que vous faites déjà,
05:29 en grande voie là-dedans, peut-être qu'avec des petites choses,
05:32 vous luttez contre les idées reçues, vous pouvez y arriver encore mieux".
05:34 Et la collectivité sera là pour vous aider.
05:36 - La restauration collective aussi, hyper important,
05:38 alors qu'il dépend des communes, pour tout ce qu'il y a des enfants,
05:41 là aussi c'est permettre une bonne éducation alimentaire aux enfants
05:45 par le biais de la restauration collective.
05:46 - Oui, et beaucoup travailler, alors on dit les enfants,
05:49 mais je vais dire souvent dans les collectivités publiques,
05:51 on va du berceau au cercueil, malheureusement je le dis,
05:53 on va de la crèche, on a l'école primaire,
05:57 on travaille avec le département qui a les collèges,
06:00 on essaie de travailler avec la région pour les lycées,
06:02 et on sait ensuite quand on vieillit, souvent,
06:04 on va en maison de retraite ou en EHPAD,
06:06 et là la collectivité reprend le relais.
06:07 Et on a voulu vraiment attaquer la restauration collective
06:09 sur toutes ses dimensions, le portage à domicile aussi.
06:11 Et donc il y a effectivement les enfants, on pense souvent à ça,
06:14 c'est pour ça, mais les enfants c'est une vraie thématique,
06:16 et donc travailler avec eux, effectivement,
06:18 on a lancé des appels à projets pour aider les communes à s'équiper,
06:21 notamment parce que parfois il y a des problèmes d'équipement
06:23 pour traiter des produits un peu plus locaux ou bruts.
06:26 Il y a aussi un gros travail avec les équipes de ces cantines,
06:29 puisque la volonté, je l'ai dit tout à l'heure,
06:31 mais moi c'est vraiment un leitmotiv, on y tient la métropole,
06:33 c'est de ne pas culpabiliser les gens qui travaillent dans les cantines,
06:35 ils sont là pour bien faire à manger.
06:36 Mais parfois ils ont eu des consignes dans les décennies précédentes,
06:40 on a un peu plus visé le coup parfois que la qualité,
06:42 il faut le dire, il ne faut pas se cacher.
06:44 Aujourd'hui, on sait que vous êtes là aussi pour bien faire à manger,
06:46 on les accompagne, on accompagne aussi les personnels de services
06:48 ou les personnels de livraison,
06:50 qui sont les premiers contacts avec nos administrés
06:52 pour expliquer ce qu'il y a à manger, comment c'est fait.
06:54 Et on voit qu'il y a un vrai retour, en termes notamment de gaspillage
06:57 ou de plaisir de venir à la cantine ou de venir manger en collectif.
07:01 On en est où de ce plan, de ce PAT aujourd'hui,
07:04 et des consultations menées jusqu'en septembre ?
07:06 Aujourd'hui, ça y est, on arrive dans la phase opérationnelle ?
07:08 On y est depuis le début dans la phase opérationnelle.
07:10 Je suis terrible sur les réponses, mais on y est depuis le début,
07:12 puisque effectivement, dès qu'on a été retenu,
07:15 moi la volonté que j'ai eue avec mes collègues élus,
07:17 c'est de dire qu'il faut être efficace tout de suite,
07:19 parce que des plans, des projets, il y en a trop.
07:21 Et souvent, la population, les acteurs se disent
07:23 "Encore un nouveau plan, encore un nouveau projet, il n'en sortira rien."
07:25 Donc, on s'est battus très rapidement.
07:27 On a eu six projets retenus au plan de relance de l'État.
07:30 C'était plus de 600 000 euros qui ont été investis sur le territoire
07:33 pour des acteurs de proximité.
07:34 Et tout de suite, les acteurs de proximité, les communes,
07:36 se sont dit "En fait, il y a un vrai truc dans le plan alimentaire territorial.
07:39 Si on y va, c'est pour quelque chose."
07:40 Donc, on a eu des consultations, alors compliquées par la phase Covid,
07:43 puisqu'on a attaqué 2021, 2022.
07:45 Et début 2023, on a arrêté la phase de consultation.
07:48 Et je vais dire, ma fierté, c'est qu'on était plus d'une centaine
07:51 quand on l'a lancée, et on était plus d'une centaine
07:53 quand on a arrêté la consultation.
07:54 Ça veut dire qu'on n'a pas perdu pour de bon d'en haut
07:56 de voir comment on a rassemblé.
07:57 Et ma petite expérience me fait dire que parfois,
08:00 on attaque nombreux et on finit peu nombreux.
08:02 Donc, voilà, il y a eu tout ça.
08:05 Et il y a des actions qui se sont menées.
08:07 On a lancé des appels à projets, par exemple celui d'Arrêté Alimentaire.
08:09 Dès le début 2023, sans attendre forcément le projet,
08:14 on a réfléchi avec les acteurs sur comment aider les communes.
08:16 On a lancé les premiers appels à projets pour aider les communes.
08:19 Typiquement, on a retenu le projet de Saint-Jean-Bonnefonds-Sorbet-Lattes-Alaudière.
08:23 Et la métropole l'a aidé à hauteur de 250 000 euros,
08:25 la cantine commune et la cuisine centrale qui a été lancée.
08:29 Et sur les actions en direction de la solidarité,
08:32 deux appels à projets, déjà 18 projets retenus sur toute la métropole
08:35 et des centaines de milliers d'euros investis
08:37 et qui vont aller vraiment dans ces choses-là.
08:39 Même chose pour les agriculteurs.
08:41 On a signé une convention avec la Chambre de l'Agriculture Renouvelée dès 2021.
08:45 On a signé une convention avec les amis d'Utreuil dès 2022,
08:48 qui est un tiers lieu rural sur la métropole.
08:51 Ça, on l'a fait dès le début et on voit que, honnêtement,
08:54 ça permet le fait d'être concret.
08:56 Moi, je suis beaucoup là-dedans.
08:57 Le fait d'être concret, ça permet de dire qu'il y a une vraie dynamique.
08:59 On ne vient pas au Réunion pour rien, on ne fait pas de la Réunion-Nith.
09:01 Merci beaucoup, David Farah.
09:02 C'est 7 minutes de chrono et un peu plus,
09:04 nous sommes à présent terminés, ça va très vite.
09:06 Toutes les infos sur le plan alimentation territoriale
09:08 sur le site de Saint-Etienne-Métropole, évidemment.
09:10 Puis dans le cadre des semaines du développement durable,
09:12 un peu partout près de chez vous, sur les 53 communes de l'Aglo.
09:14 Merci d'être venu nous voir aujourd'hui.
09:15 – Merci beaucoup Sébastien.
09:16 – Merci à vous de nous avoir suivis.
09:17 On se retrouve demain sur TLC.
09:18 À demain.
09:19 [Musique]

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