Établissements scolaires : nos enfants sont-ils en danger ?

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Transcript
00:00 Déjà c'est très bien que Gabriel Attal prenne ça à bras le corps et propose des mesures.
00:03 Mais très franchement, Cyril, je pense qu'il faut être honnête, c'est impossible de sanctuariser tous les établissements scolaires.
00:08 Vous pouvez mettre des vigiles. Qui va payer ? Comment on va faire ? Des policiers, c'est pas vraiment leur boulot.
00:14 Des sas et des portiques. Mais vous imaginez 1200 élèves à 8h du matin devant des sas, des portiques de sécurité ? C'est impossible.
00:21 Donc peut-être que les caméras, mais les caméras c'est en général pour l'après. Donc c'est vraiment très compliqué.
00:27 Honnêtement, moi je vous le dis, j'ai une fille dans un établissement scolaire très bien. J'ai peur.
00:34 Parce qu'on se rend compte que n'importe qui peut entrer dans une école, hélas.
00:37 Sécuriser au maximum, c'est pas la solution. On l'a dit, c'est pas infaillible à 100%.
00:41 La vraie question, c'est pourquoi ces mecs-là sont encore en France alors qu'on savait que potentiellement c'était des terroristes et qu'ils étaient fichiers S ?
00:46 C'est ça qu'il faut régler. Parce que c'est pas en mettant de la sécurité à chaque école qu'on va éviter ce type d'événement tragique, malheureusement.
00:51 D'autant qu'on le voit dans toutes les affaires, c'est que les signalements ont eu lieu.
00:56 C'est pas comme si on découvrait quelqu'un à chaque...
00:59 Jacques, j'ai pas compris. On m'a parlé d'une histoire ce week-end, comme quoi cette personne devait être expulsée
01:05 et que finalement il ne l'a pas été il y a quelques années.
01:08 Sa famille habitait à Rennes.
01:09 Et des associations ont fait en sorte qu'il reste.
01:12 Effectivement, ça remonte je crois à 2014 de mémoire, mais il y a eu plusieurs associations.
01:17 Dans le parti communiste.
01:19 Dans le parti communiste, qui ont manifesté. En fait, c'est au moment où la famille était sous le coup d'une expulsion
01:25 et un certain nombre d'associations ont protesté contre ça.
01:29 Et du coup, seul le père a été expulsé, mais pas le restant de la famille.
01:32 Et parce qu'il faut dire que c'était en pleine affaire Léonarda à l'époque.
01:35 Donc il y avait un traumatisme Léonarda et comme il était scolarisé, qu'il était arrivé sur le territoire avant ses 13 ans,
01:42 l'exécutif a dit un peu pas de vague, voilà, on va pas aller...
01:46 L'exécutif c'était François Hollande à l'époque.
01:47 Absolument.
01:47 François Hollande et Manuel Valls.
01:48 Manuel Valls à l'intérieur.
01:49 Exactement, oui.
01:50 Gilles.
01:51 Alors il faut dire aussi que cette loi, elle est extrêmement compliquée par rapport aux mineurs.
01:55 Parce que là, on en parle.
01:57 Quand on arrive en France avant l'âge de 13 ans, Cyril, on bénéficie de quelque chose qui s'appelle la protection quasi absolue.
02:03 C'est-à-dire qu'on considère que si vous êtes en France avant 13 ans, vous êtes quasiment inexpulsable,
02:08 sauf si vous portez atteint gravement aux intérêts de la nation, etc.
02:11 Quand il a été contrôlé, l'agresseur, là, d'Arras, le jeudi, il n'avait pas d'arme.
02:16 Donc ils l'ont contrôlé la veille du drame.
02:18 Ils l'ont contrôlé, mais il n'y a pas eu de procédure parce qu'il n'y avait pas d'intraction.
02:21 C'est incroyable.
02:22 Ils avaient contrôlé la téléphonie aussi.
02:23 Et comme il n'y avait rien sur la téléphonie...
02:25 Voilà.
02:25 Il s'est passé aussi autre chose.
02:27 Il y a une autre personne qui a été interpellée ailleurs, qui a éveillé un couteau, mais il n'a pas commis.
02:34 Il n'a pas eu le temps de commettre d'infraction.
02:35 Et apparemment, Gilles, est-ce que c'est vrai que cette personne serait juste jugée pour détention d'arme ?
02:40 Oui, dans les Yvelines, parce que...
02:41 Alors racontez-nous cette histoire, parce que pour les téléspectateurs, ça va être...
02:43 C'était, je crois, dans les Yvelines, à Limèves, peut-être bien.
02:45 Voilà, donc quelqu'un qui était aux abords d'un établissement avec une arme.
02:49 Mais en France, quand il n'y a pas de délit commis, la simple potentialité que vous commettiez un délit,
02:55 s'il n'y a pas des bases strictes de la téléphonie, des études, si vous n'êtes pas avérés dangereux,
03:00 eh bien là, on a considéré qu'il serait jugé pour détention d'arme.
03:03 Alors qu'il était sans doute...
03:05 S'il vous ferme, si je ne dis pas de bêtises.
03:06 Oui, alors qu'il était sans doute en train de songer à commettre un attentat.
03:12 C'est incroyable, ça.
03:13 Cérile, le cœur du débat, il est vraiment là.
03:15 C'est-à-dire que nos services de renseignement, on s'en aperçoit, affaire après affaire,
03:19 ils ont les éléments.
03:20 Ils ont...
03:21 Les personnes, elles sont fichées, elles sont connues, elles sont contrôlées.
03:25 Donc ce n'est pas le problème.
03:26 Les services de renseignement fonctionnent bien, mais on n'arrive pas à éviter le passage à l'acte.
03:30 C'est ce que dit le ministre de l'Intérieur, notamment parce que le soupçon ne suffit pas aujourd'hui.
03:36 Il faut avoir un élément dans le casier judiciaire pour pouvoir expulser quelqu'un
03:39 ou en tous les cas, pour pouvoir demander au préfet de le faire.
03:42 Justement là, il va être jugé pour quoi ?
03:43 On m'a dit qu'il avait quand même...
03:45 Il n'avait pas des vidéos aussi ?
03:46 - Alors, bizarre.
03:47 - Oui, il y avait des photos de décapitation.
03:49 - Oui, oui, exactement.
03:50 - Oui, mais ça, je ne comprends pas, moi.
03:52 Excusez-moi, je pose la question, il est 19h48, mon direct, merci d'être avec nous.
03:56 Un gars est arrêté aux abords d'un établissement scolaire avec un couteau.
04:01 Il a dans son téléphone des photos de décapitation.
04:05 - Et ça passe.
04:06 - Et on l'a juste là.
04:08 Il ne va prendre que 6 mois, apparemment, parce qu'il va juste être jugé pour détention d'armes.
04:13 Vous trouvez ça normal ?
04:16 - Non.
04:17 - S'il n'y a pas apologie du terrorisme, s'il n'y a pas...
04:20 - Il avait consulté des sites antisémites il n'y a pas longtemps.
04:23 Il avait quand même un dossier...
04:24 - Un passif liré.
04:25 - Un passif liré, oui.
04:26 - Comme dans le...
04:27 - Oui, mais bon.
04:28 - Je suis d'accord avec vous que ça pose un vrai problème, parce que cette personne-là,
04:32 j'espère que non et que je dis n'importe quoi, mais j'espère que ça ne fera pas comme
04:36 celui qui est passé à l'action à Arras et dont on savait qu'il était radicalisé et dangereux.
04:41 - Parce que lui, il va sortir dans 6 mois.
04:42 - C'est ça.
04:43 - C'est ça.
04:44 - Donc lui, il va sortir dans 6 mois.
04:45 6 mois, c'est rien.
04:46 - Le temps s'est serré.
04:47 Vous avez raison.
04:48 - Et dans le cas d'Arras, ils sont suivis depuis longtemps, puisque l'affaire dure depuis 2014.
04:53 Le frère est impliqué dans une tentative d'attentat contre l'Élysée et il aurait
04:59 communiqué avec l'auteur des faits.
05:01 Donc, je veux dire, tous ces faits-là sont connus, ils sont suivis.
05:04 Il y a des éléments qui sont assez probants.
05:05 - Mais vous croyez quoi ? La police, vous croyez quoi ? Ils ont chopé ce gars.
05:10 - Ça a l'air dingue.
05:11 - En vrai, c'est extraordinaire.
05:12 - C'est terrible.
05:13 - Bravo à eux.
05:14 - Félicitations.
05:15 - Bravo à eux.
05:16 Mais qu'est-ce qu'ils se disent ? Ils se disent on va le mettre au trou, dans 6 mois, il est dehors.
05:19 - Pour ça.
05:20 - Non, mais vous vous rendez compte ou pas ? Donc, on va devoir aller rechercher le même gars.
05:22 Et donc, il faudrait qu'on attrape le gars quand il a commis un délit grave.
05:26 - C'est toute la difficulté.
05:27 - Parce que sinon, il va ressortir.
05:28 - S'il a juste un couteau et qu'il a des photos de décapitation dans son téléphone, on se dit bon, non, c'est pas sûr.
05:34 - C'est toute la difficulté de la non-commission des faits.
05:37 - Oui, c'est ça.
05:38 - Non, mais nous, on est un merveilleux pays, la France.
05:40 On est humaniste, on est accueillant.
05:42 Et je pense qu'à un moment donné, il va falloir que la loi change.
05:44 Et je pense qu'on doit être beaucoup plus ferme face à cette menace, malgré tout,
05:48 et ces attentats islamistes qui sont juste insupportables.
05:51 D'abord, il faut les nommer parce que la France Insoumise ne les nomme jamais.
05:53 C'est comme des gros mots pour eux à chaque fois.
05:55 Je regardais encore ce week-end par rapport à ce pauvre professeur.
05:58 Il n'y en a pas un, pas un, je vous dis bien, à part Raquel Garrido qui a prononcé le mot d'islamiste.
06:03 - Et Raquel Garrido, elle est en train de se sortir.
06:06 - Pas un.
06:07 - Elle a bien raison, Raquel.
06:09 Elle mérite mieux, il faut qu'elle arrête avec ces noms-là.
06:12 - Et je trouve que malgré tout, il y a aussi un laxisme par exemple par rapport aux OQTF,
06:16 quand on sait que par exemple, il y a le droit d'avoir 12 recours.
06:18 C'est-à-dire qu'ils ont le droit 12 fois de redemander la possibilité de rester en France.
06:23 Donc on vous dit non, tu dois partir, recours.
06:25 Non, tu dois partir, recours.
06:27 Non, tu dois partir 12 fois d'affilée.
06:29 Donc en fait, c'est impossible.
06:30 C'est-à-dire qu'on marche sur la tête.
06:31 On est une démocratie, mais face à des mouvements comme ça,
06:34 on doit être beaucoup plus ferme et beaucoup plus autoritaire.
06:38 - Il y a Camille, un pote, qui me dit, il doit y avoir une condamnation ultra lourde pour terrorisme.
06:42 Il a raison.
06:43 - Bah oui, oui.
06:44 - Il a raison.
06:45 - Non mais les chiffres sont assez hallucinants parce qu'il y a 100% des attentats meurtriers
06:48 qui ont été perprêtés par des terroristes, qui sont connus des services de police ou des renseignements.
06:52 Et il y a 60% qui étaient fichés S.
06:55 Et il n'y a que 7% des OQTF qui sont réalisés en France.
06:58 Donc c'est rien du tout.
06:59 - Oui, mais pas…
07:00 - 7%, c'est zéro.
07:01 Enfin, c'est que dalle.
07:02 [Musique]

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