La visite de Biden au Proche-Orient, symbole d'amitié entre les Etats-Unis et Israël

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Transcription
00:00 -Avec nous sur ce plateau, Armel Chahie.
00:02 Les Etats-Unis auront donc envoyé leur secrétaire d'Etat
00:06 et leur président.
00:07 Qu'est-ce que ça change concrètement
00:09 quand un président américain se déplace
00:12 sur un théâtre d'opération ?
00:14 Est-ce que ça peut vraiment accélérer des négociations ?
00:17 -En tout cas, ça montre que l'amitié
00:21 est extrêmement présente.
00:23 Joe Biden a quand même son âge
00:25 et il est aussi sur un territoire
00:27 qui est un territoire dangereux, Israël,
00:30 un endroit avec un risque important.
00:32 S'il fait le choix d'y aller,
00:34 il considère que son image et son réconfort,
00:38 on l'avait largement entendu dans son discours,
00:41 va porter quelque chose aux Israéliens.
00:43 En termes de sécurité, il risque peu de choses.
00:46 Les Américains ont dépêché les deux porte-avions
00:49 qui sont en Méditerranée,
00:51 deux porte-avions qui ne sont pas là innocemment,
00:54 quoi qu'il arrive.
00:56 Si Israël doit lancer demain une opération
00:58 sur la bande de Gaza,
00:59 ça veut dire que vous avez,
01:01 si on cumule les deux porte-avions,
01:03 grosso modo 100 avions, 100 aéronefs,
01:06 qui peuvent décoller, surveiller,
01:08 vous pouvez avoir du renseignement,
01:10 un ensemble de choses mises en place.
01:12 Pour la sécurité d'un président américain,
01:15 c'est important. -A priori,
01:16 il n'y aura pas d'opération lancée en présence de Joe Biden ?
01:20 -A priori, non. S'il vient négocier,
01:22 c'est ce qu'il vient négocier.
01:24 Concrètement, il a plusieurs sujets.
01:26 Un sujet qui lui tient à coeur, c'est les binationaux.
01:29 La problématique d'avoir des Américains
01:31 qui sont palestiniens,
01:33 coincés dans la bande de Gaza,
01:35 qui sont au tunnel de Rafah et qui n'ont pas le droit de sortir,
01:38 est un vrai problème.
01:40 Il a des otages,
01:41 qui sont binationaux aussi, américains,
01:43 et israéliens.
01:44 C'est une problématique pour un président américain.
01:47 Il faut qu'il les fasse sortir.
01:49 Derrière, la question qu'il a, c'est aussi
01:52 qu'on arrive à faire de l'aide humanitaire.
01:54 C'est problématique pour les Israéliens,
01:57 c'est demandé par tous les pays arabes,
01:59 et cela dit, pour l'image de Gaza,
02:01 pour l'image des Palestiniens,
02:03 pour l'image des Israéliens,
02:05 ça reste prédominant.
02:06 Derrière, évidemment, est-ce qu'il a encore la main
02:09 pour dire aux Israéliens qu'il ne faut pas
02:12 qu'ils rentrent dans la bande de Gaza ?
02:14 Les Israéliens sont en partie déjà rentrés,
02:17 les forces spéciales sont allées juste en toute petite cellule
02:20 pour faire du recueil de preuves,
02:22 pour savoir où sont les otages,
02:24 et déterminer un peu mieux où sont les bombardements.
02:27 Mais ça, c'est une vraie question.
02:29 Est-ce que, derrière, il empêchera ou non
02:32 les Israéliens de rentrer à Gaza,
02:35 sachant que c'est la volonté absolue des Israéliens ?
02:39 -Il y a un acteur important de la région armelle
02:42 qui souffle le chaud et le froid depuis,
02:45 passez-moi l'expression,
02:46 depuis l'attaque du Hamas et l'Iran.
02:49 Après avoir maintenu, n'être pour rien,
02:52 d'aucune mort responsable, co-responsable
02:55 de l'organisation des attaques du Hamas,
02:57 l'Iran a affirmé ces dernières heures,
03:00 menacé ces dernières heures,
03:01 d'une possible action préventive contre Israël.
03:04 Comment comprendre ces déclarations ?
03:06 -Que l'inquiétude de l'Iran,
03:08 c'est qu'il y ait un embrasement régional de la région.
03:11 Alors, l'Iran a tout de suite joué la carte de dire,
03:15 ils n'ont pas démenti le fait d'avoir pu financer
03:19 et pu donner des conseils stratégiques,
03:22 pu influencer en partie le Hamas.
03:25 En revanche, ce qu'ils ont dit, c'est qu'on n'est pas intervenus.
03:29 On n'a pas envoyé d'officier, de conseiller, d'armement.
03:32 C'est pas nous qui avons tenu la main.
03:34 Gaza est capable de...
03:36 Le Hamas est capable de gérer une opération.
03:38 Et derrière, évidemment, c'est l'axe prioritaire
03:41 que l'on regarde, sachant qu'à côté de l'Iran,
03:44 il y a quand même le Qatar, qui est très présent,
03:47 frère musulman aussi, un peu comme l'Iran,
03:49 grand financeur du Hamas,
03:51 pour information, 30 millions de dollars
03:54 donnés tous les ans
03:55 pour financer les salaires des cadres du Hamas.
03:58 Je le redonne,
03:59 parce que ça explique la complexité de la situation
04:02 et que les Israéliens ont fermé les yeux
04:05 pendant des années sur ce qui se passait dans la bande de Gaza.
04:08 Mais derrière, ce dont a peur Téhéran,
04:10 c'est que du coup, si les Israéliens
04:13 rentrent à un moment donné dans la bande de Gaza,
04:16 que les images vont être explosives,
04:18 parce que vous allez avoir forcément des massacres de civils,
04:21 du coup, il y a une contamination.
04:23 La contamination, elle soit à la fois sud-arabie et Jordanie,
04:27 qu'elle soit à la fois du côté du Hezbollah, du côté du Liban,
04:30 et que du coup, on rentre dans une démesure régionale.
04:33 Est-ce que l'Iran a vraiment à gagner à cela ?
04:36 On serait dans une guerre qui dépasserait tout le monde.
04:39 C'est pour ça que les uns et les autres sont en train de négocier
04:43 le fait d'avoir un niveau de désescalade.
04:45 Le Qatar joue beaucoup au niveau de Doha,
04:48 beaucoup de gens rentrent là-dedans.
04:50 La Jordanie joue cette partition-là.
04:52 L'Égypte rappelle en permanence qu'elle accueille sur son territoire
04:56 tous les Palestiniens qui voudraient quitter
04:58 par le tunnel de Rafah, mais qui parle, elle,
05:01 de mettre en place une conférence samedi,
05:03 sur la paix et la question palestinienne.
05:06 Ce qui est important, c'est que chacun a son agenda,
05:09 mais qu'on voit que les uns et les autres
05:11 sont tous en train de se parler.

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