« Je demande la déchéance de nationalité de Karim Benzema » : la sénatrice Valérie Boyer s'exprime

  • l’année dernière
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.


Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste




TPMP sur les réseaux sociaux : 
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/

Category

📺
TV
Transcript
00:00 L'information vient de tomber, sachez que le joueur Karim Benzema envisage de porter plainte contre le ministre de l'Intérieur.
00:05 Il a réagi ce soir aux accusations de Gérald Darmanin par l'intermédiaire de son avocat, maître Hugues Vigier.
00:12 Nous réfléchissons à des poursuites à l'encontre de ce ministre en application, par exemple,
00:15 de la loi sur la manipulation de l'information chère à notre gouvernement et de la diffamation,
00:19 voire de l'injure publique parce que le lien inexistant avec les frères musulmans,
00:23 qu'il dit pourtant notoire, est évidemment présenté comme dépréciatif.
00:28 Il n'est pas acceptable que ceux qui gouvernent se croient autorisés à tout par pur opportunisme.
00:32 C'est ce qu'a dit l'avocat de Karim Benzema.
00:35 Karim Benzema va également porter plainte contre l'eurodéputé Nadine Morano et contre le publicitaire Franck Tapiro,
00:40 la première ayant qualifié le joueur d'agent de propagande du Hamas,
00:44 le second ayant estimé qu'il était un collabo complice du terrorisme.
00:49 Et prier le 15 octobre pour des populations civiles sous les bombes qui n'épargnent ni les femmes ni les enfants
00:54 de constituer évidemment ni propagande pour le Hamas, ni complicité de terrorisme,
00:58 ni acte de collaboration, estime son avocat.
01:00 C'est, je veux le croire, la compassion naturelle en face de ce que beaucoup qualifient aujourd'hui de crime de guerre
01:07 qui se commette à Gaza mais qui n'enlève rien à l'horreur des actes terroristes du 7 octobre qui ne se discutent pas.
01:13 En employant ces termes scandaleux à son égard, Nadine Morano et Franck Tapiro ont porté une atteinte profonde et insupportable à son honneur.
01:19 Je lis les propos bien sûr de l'avocat de Karim Benzema.
01:25 Et hier soir, le ministre de l'Intérieur a déclaré que M. Karim Benzema est en lien, on le sait tous, notoire avec les frères musulmans.
01:32 Le cabinet du ministère de l'Intérieur s'est expliqué à la suite des propos de Gérald Darmanin.
01:36 "Depuis plusieurs années, nous constatons une lente dérive des prises d'opposition de Karim Benzema
01:41 vers un islam dur, rigoriste, caractéristique de l'idéologie frériste,
01:44 consistant à diffuser les normes islamiques dans différents espaces de la société, notamment dans le sport."
01:51 Il reproche aux joueurs de chanter la marseillaise, d'avoir refusé de chanter la marseillaise lorsqu'il était en équipe de France.
01:57 Voilà. Et le joueur de foot s'était justifié à ce propos. Il avait déclaré à Vanity Fair
02:02 "Si vous écoutez bien la marseillaise, appelle à faire la guerre."
02:04 Et ça, ça ne me plaît pas, c'est ce qu'avait dit Karim Benzema.
02:07 Merci Valérie Boyer d'être avec nous.
02:10 Vous êtes sénatrice Les Républicains et c'est vrai qu'aujourd'hui, tout le monde n'a parlé que de vous.
02:14 Valérie, je ne sais pas si vous aviez envie qu'on parle autant de vous aujourd'hui, mais ça a été fou.
02:20 Puisque vous êtes sénatrice LR des Bouches du Rhône et vous avez demandé la déchéance de nationalité de Karim Benzema.
02:26 Pourquoi vous êtes allé aussi loin ? Pourquoi ?
02:29 J'ai dit que si les propos de Gérald Darmanin étaient avérés, s'ils avaient la gravité qu'il disait ce matin,
02:39 s'il avait des éléments, à ce moment-là, il fallait aller plus loin parce qu'aujourd'hui, vous l'avez dit,
02:44 j'ai écouté votre émission en arrivant, effectivement, on ne parle que de ce conflit abominable.
02:50 Qui fait suite au plus grand pogrom qu'on ait connu depuis la Deuxième Guerre mondiale
02:55 parce qu'il n'y a jamais eu autant de Juifs tués que depuis le 7 octobre.
03:00 Et qu'aujourd'hui, on a la situation que nous connaissons en Israël et dans la bande de Gaza qui affecte tout le monde.
03:09 Je me permets juste, et je répondrai précisément à votre question, de vous dire qu'hélas,
03:14 ce n'est pas le seul conflit qui endeuille notre planète aujourd'hui puisque nous assistons à une sorte de dictature contre les démocraties.
03:24 Ça se passe en Israël, on en parle beaucoup, on ne parle pas de la guerre du Yémen aujourd'hui
03:31 qui, depuis dix ans, ravage ce pays, fait répèter des maladies qui avaient disparu ou des enfants meurent de faim,
03:38 où le pays est vraiment dans un état abominable.
03:40 C'est probablement avec la République, la RDC, un des pays les plus durs du monde.
03:46 - La démocratie du Congo.
03:47 - La démocratie, oui, vraiment. Et ça, personne n'en parle jamais.
03:51 On ne parle pas non plus de ce qui se passe en Arménie où le pays est menacé dans son intégrité territoriale.
03:57 Là, ce n'est plus le Karabakh qui a subi une épuration ethnique.
04:01 C'est la République d'Arménie qui est menacée dans son existence avec des dictateurs comme Aliyev et Erdogan
04:07 qui menacent tous les Arméniens et qui veulent, je les cite, les chasser comme des chiens.
04:11 On n'en parle pas.
04:12 On ne parle pas non plus des menaces de la Chine sur Taïwan qui sont du même akabi où nous avons,
04:19 et j'oublie probablement des conflits, nous avons donc les dictateurs,
04:24 une espèce d'international des dictateurs contre les démocraties.
04:28 Et c'est ce qui se passe aussi en Israël et c'est ce qui se passe aussi en Europe d'une certaine façon.
04:33 Quand on a Chypre qui est occupée depuis 1974 et des îles grecques qui sont menacées.
04:39 Dans ce contexte, vous allez me dire, dans ce contexte où vendredi 13,
04:45 nous avons eu des djihadistes, des terroristes qui ont demandé des actions et ces actions ont été conduites
04:53 puisque nous pleurons aujourd'hui après Samuel Paty, nous pleurons la mort d'un professeur courageux à Arras
05:00 qui a été assassiné par un enfant qui avait été élevé en France, logé, nourri, blanchi, éduqué en France
05:08 et qui est allé tuer un professeur dans le lycée où il avait été éduqué.
05:14 Et quelques jours après, nous avons eu ces deux pauvres supporters suédois qui ont été assassinés à Bruxelles.
05:20 Donc les paroles comptent.
05:21 Et quand le ministre de l'Intérieur ce matin tient des promos, ce n'est pas n'importe qui.
05:27 Je veux dire, on n'est pas dans une émission ou au café du commerce, etc.
05:31 On a le ministre de l'Intérieur qui répond à Journaliste dans une émission politique
05:35 et qui parle de cette personne qui est mondialement connue, puisque le foot c'est mondialement connu,
05:40 en tenant des propos qui sont graves.
05:42 - Karine Benzema, oui.
05:43 - Karine Benzema.
05:44 Donc c'est la raison pour laquelle j'ai dit, si c'est le cas, je pense qu'il faut aller plus loin
05:48 parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas avoir de complaisance avec le terrorisme.
05:52 Maintenant, j'entends que M. Benzema fait appel de cette décision, de ses propos, pardon.
06:02 Et effectivement, on verra ce que la justice dira aujourd'hui.
06:06 Mais enfin, on est dans un état de tension qui est extrême.
06:10 Et un ministre de l'Intérieur qui dit ça pour une personnalité pareille,
06:13 je pense qu'il faut aller jusqu'au bout.
06:14 Parce que non seulement ce sont des grands champions,
06:17 mais en plus ce sont des influenceurs extrêmement importants.
06:20 - Vous êtes sûre que Karine Benzema a un lien avec les frères musulmans ?
06:22 Est-ce qu'il y a des preuves ? Est-ce qu'il y a des choses ?
06:24 - Écoutez, moi je ne suis pas ministre de l'Intérieur, je ne suis pas enquêteur.
06:27 Et c'est la raison pour laquelle j'ai interrogé le ministre de l'Intérieur
06:30 et je lui ai demandé où en est-on ? Qu'est-ce qui se passe ?
06:34 Si vous avez tenu ses propos, on ne peut pas balancer, excusez-moi de ce terme un peu trivial,
06:39 de tels propos sans aller jusqu'au bout de la démarche.
06:43 Alors, on a des outils juridiques, clairement, aujourd'hui.
06:48 Mais par exemple, on n'en a pas pour ce que Gilles Kepel a appelé le djihadisme d'atmosphère aujourd'hui.
06:55 Néanmoins, ma seule interrogation c'était de dire, si ce que vous dites,
07:02 si ce que vous dites, Monsieur le ministre, il faut aller plus loin et engager une action
07:09 pour justement faire en sorte que cette personne ne puisse plus tenir ce type de propos
07:15 ou avoir des actions qui menacent la sécurité des Français
07:19 puisque nous sommes en guerre contre le terrorisme.
07:21 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est tout le monde qui le dit.
07:24 Et donc, il faut aller plus loin.
07:25 – Si donc ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur, Karim Benzema…
07:29 – Il n'a pas dit grand-chose, pardonnez-moi.
07:31 – Non mais, il dit qu'il y a des liens, il dit "je le suis depuis plusieurs semaines"
07:35 et c'est notoire qu'il y a des liens entre Karim Benzema et les Frères musulmans.
07:39 Ce qui surprend parce que Karim Benzema joue en Arabie Saoudite,
07:42 qui considère que les Frères musulmans sont une organisation terroriste.
07:44 – Exactement.
07:45 – Et c'est vrai qu'on a un lien…
07:46 – Pas la France et j'espère que ce sera le cas.
07:48 – Alors peut-être.
07:48 – Parce que j'imagine que comme moi, vous avez lu le livre de madame Florence Bergeau-Blaker
07:53 et il faut absolument que toutes ces organisations terroristes
07:57 soient interdites en France, bien évidemment.
07:59 Et j'espère que ce sera bientôt le cas.
08:00 – Non mais genre, sur Karim Benzema, restons sur Karim Benzema.
08:03 – Ce qui surprend un peu, c'est que le ministre a été très loin.
08:06 Alors, est-ce qu'il a effectivement ce qu'on appelle en langage journalistique des billes,
08:10 c'est-à-dire des informations qu'il sortira un peu plus tard
08:12 ou alors est-ce qu'il s'est engagé sur un terrain un peu aventureux, on ne sait pas.
08:16 C'est vrai que vous avez réagi très vite, très très vite.
08:18 – Oui parce que j'étais surprise.
08:20 – Oui, vous demandez la déchéance d'un Français né en France.
08:23 – Non, j'ai dit que…
08:24 – Oui mais…
08:25 – Oui mais…
08:26 – J'ai dit qu'on pouvait toujours la demander parce que je pense que symboliquement,
08:33 dans la situation dans laquelle nous nous trouvons,
08:35 si le ministre de l'Intérieur a raison,
08:37 je pense que c'est des réflexions que nous devons avoir.
08:40 Parce que ce n'est pas possible d'avoir aujourd'hui la situation en France,
08:46 la situation mondiale, la situation en Europe,
08:48 on est quand même à presque 300 morts directes du terrorisme chez nous.
08:51 On a, je ne sais pas combien d'actes antisémites par jour, des menaces,
08:56 vous-même vous parliez tout à l'heure des menaces dont vous avez fait l'objet,
08:59 on est nombreux malheureusement à être victime de menaces.
09:04 Je pense qu'à un moment donné, il faut aller plus loin
09:07 et c'est la raison pour laquelle j'ai interrogé le ministre de l'Intérieur pour lui dire…
09:12 – Est-ce que vous avez des billes ?
09:14 – Voilà, si vous dites ça, il faut aller plus loin.
09:17 – Et vous a répondu quoi ?
09:18 – J'attends.
09:18 – D'accord, vous l'avez interrogé, c'est vrai que ça a été un déferlement.
09:23 – Cet après-midi, nous avons eu des explications du ministre de l'Intérieur
09:29 qui dit "oui j'ai dit ça mais pour l'instant je n'ai pas d'outil".
09:32 Moi j'ai toujours une petite difficulté, enfin une grosse difficulté de cette litotte.
09:40 Quand on est un responsable politique et qu'on dit quelque chose
09:46 et qu'on ne peut pas aller vers cette chose,
09:50 ça crée quand même une confusion qui est importante.
09:52 – Mais est-ce que Gérald Darmanin, Jacques Cardoze aurait dit ça
09:56 s'il n'avait aucune bille ?
09:58 – Ça serait de la folie.
09:58 – J'espère que non.
09:59 – J'ose espérer qu'il a des éléments.
10:03 – Pour l'instant il n'y a pas.
10:04 – Il laisse entendre dans son propos qu'il suit les agissements
10:09 de M. Benzema depuis un certain temps.
10:11 Donc lui seul a entre guillemets la main sur les services de renseignement.
10:15 – Est-ce que vous trouvez, ici autour de la table,
10:18 je vous pose la question aussi chez vous, et vous Valérie aussi,
10:22 est-ce que vous trouvez, il y en a beaucoup qui disent aussi
10:24 que c'est disproportionné par rapport à la réaction
10:28 qu'a eue Karim Benzema sur les réseaux.
10:29 Est-ce que vous trouvez ça ou est-ce que vous êtes d'accord
10:31 avec les gens qui disent, au contraire,
10:33 Karim Benzema n'aurait pas dû faire ce genre de publication.
10:37 Et il y en a beaucoup aussi qui disent, voilà, on trouve ça un peu,
10:39 ça fait une affaire d'État.
10:41 Est-ce que c'est disproportionné pour vous ?
10:43 Est-ce qu'il y en a qui trouve ça normal, vous ?
10:45 – Non mais moi ce qui me semble évident,
10:48 c'est que c'est un des ténors de l'équipe de France.
10:50 Alors l'équipe de France, elle représente la France.
10:54 Or la France est divisée.
10:56 Je vois pourquoi l'équipe de France échapperait à cette division
10:59 des esprits, des raisons et des cœurs entre deux camps qui s'affrontent.
11:02 Donc voilà, ce n'est pas une troupe qui marche comme ça en file indienne.
11:07 – Oh !
11:08 – Moi je ne doute pas que Jardim et Desinformations,
11:11 j'espère en tout cas, ce serait grave si un ministre de l'Intérieur
11:14 balançait des infos comme ça, aussi graves, sans info.
11:17 Mais voilà, ce ne serait pas étonnant que l'équipe de France
11:19 soit aussi divisée que la population.
11:20 – Oui, mais est-ce que vous n'avez pas répondu à ma question ?
11:23 – Est-ce qu'il faut dans la déchéance de nationalité…
11:24 – Non, vous n'avez pas répondu à ma question.
11:26 – Oui, c'est disproportionné.
11:27 Oui, il faut mettre les choses dans leur contexte.
11:28 Tout parle d'un tweet dans lequel Karim Benzema
11:30 soutient les civils palestiniens.
11:31 À aucun moment, il dit qu'il ne soutient le Hamas.
11:33 – Non, ce qui lui est reproché, vous n'avez rien compris.
11:35 – Je n'ai pas fait de tweet avant.
11:36 – Excusez-moi, ce qui lui est reproché surtout,
11:37 c'est de ne pas avoir un mot pour le professeur, c'est ce que j'ai dit, à Arras.
11:42 – C'est ce que j'ai dit ?
11:42 – Non, non, mais c'est ça.
11:43 – Mais en n'ayant pas un mot ?
11:44 – Non, mais c'est pour la semaine d'avant.
11:49 – Ce n'est pas parce qu'il n'a pas un mot qu'il ne condamne pas.
11:51 C'est ça que je veux dire.
11:52 Et on fait des raccourcis, ça en dit.
11:53 – Ah, si, si.
11:54 – Comme Gilles hier, il condamne dans sa tête.
11:57 – Non, mais Raymond, Raymond.
11:58 – Moi, deux choses.
12:01 – C'est ça qui lui est reproché à Karim Benzema.
12:02 Après, ça a pris une telle ampleur, c'est incroyable.
12:04 – La déchéance de nationalité.
12:06 – La déchéance de nationalité.
12:07 – Non, mais elle n'a pas dit ça.
12:08 Alors, on va revenir sur ce qu'a dit Valérie Boyer.
12:10 – S'il vous plaît, deux minutes, deux petites secondes.
12:12 Ce qui a arrêté de parler de déchéance de nationalité,
12:14 ce qu'a dit Valérie Boyer, on le répète,
12:16 c'est si ce qu'a dit Gérard Darmanin est confirmé,
12:20 elle demande une déchéance de nationalité.
12:22 – Non, qu'on engage, qu'on engage.
12:24 C'est-à-dire qu'il faut aller plus loin et réfléchir.
12:27 Je veux dire, c'est des propos d'une extrême gravité
12:30 que le ministre de l'Intérieur a tenus sur une personne
12:33 dans le contexte dans lequel nous sommes.
12:35 Donc, à un moment donné, on ne peut pas être au milieu du guet.
12:39 Il faut aller plus loin.
12:40 – Justement, alors Raymond, dis-nous, toi,
12:43 est-ce que tu trouves que c'est disproportionné ou pas ?
12:44 – S'il a fait quelque chose avec les frères musulmans,
12:46 qu'il soit puni par la loi, on le punit par la loi
12:49 et on le sanctionne par la loi.
12:50 C'est un enfant qui est né en France, il est français de naissance,
12:53 on ne va pas enlever la nationalité.
12:54 Il sait la nationalité quoi, après ? Il devient quoi ?
12:56 Pakistanais, bien péruvien ? Ça c'est fait, c'est le premier débat.
12:59 – Oui, mais je reviens sur…
13:00 – Non, moi je n'enlève pas la nationalité de quelqu'un
13:03 qui est né en France, c'est un enfant, c'est pas quelqu'un
13:05 qui a une autre nationalité, qui est dans un autre pays,
13:07 c'est un enfant de la France, il a ses bureaux, sa société
13:09 pendant des années en France, à Lyon, ça y est, ça, on passe.
13:12 Le tweet maintenant, le tweet, je trouve que s'il veut,
13:16 c'est bien de donner le soutien et la force à Gaza et à la Palestine.
13:20 Ce qui me dérange, moi, comme vous avez dit tout à l'heure,
13:21 c'est un influenceur, c'est quelqu'un qui est mondialement connu
13:24 avec des millions d'abonnés.
13:24 Ce qui me dérange, c'est tous les musulmans qui souffrent
13:27 quand il y a des attentats.
13:29 Et on dit toujours, il ne faut pas faire d'amalgame.
13:31 Il aurait pu faire un tweet pour dire,
13:33 "je condamne ce qui s'est passé en Belgique",
13:35 parce que là, ce n'est pas le Hamas, ce n'est pas la Palestine,
13:38 ce n'est pas Israël, c'est le professeur.
13:40 – Non, mais c'était après la Belgique, là tu dis des bêtises.
13:44 – Non, il ne peut pas faire de tweet là ?
13:46 – Non, mais là, c'est surtout le professeur Hamas qui a été.
13:50 – Alors, eu le professeur, et aussi pour dire à tous les musulmans,
13:53 et dire à tout, que nous on dit pas d'amalgame,
13:56 il faut dire aussi que lui, qui a de la puissance,
13:58 il pourrait dire, "je condamne ce qui s'est passé en Belgique,
14:00 tous les musulmans ne sont pas des terroristes,
14:02 arrêtez de faire des amalgames".
14:04 Il ne prend pas position là-dessus.
14:05 – On n'arrête pas de le dire.
14:06 – Autant, c'est en Belgique et c'est des Suédois.
14:07 Ça n'a rien à voir avec le conflit ni en Palestine ni en Israël,
14:10 il aurait pu prendre position là-dessus.
14:11 C'est ça que je le reproche moi là-dessus.
14:13 – Ce qui s'est passé, ça a à voir avec probablement
14:15 les ordres qui ont été donnés de faire du vendredi 13
14:17 une journée du djihad, je veux dire…
14:19 – Ah oui, ça s'est passé vendredi, d'accord, d'accord, d'accord.
14:23 Pour la héras, je pensais, là, je pensais à autre chose.
14:26 Je me suis dit "alors là, vous allez loin", oui, mais c'est d'accord, j'ai compris.
14:29 Juste, Karim Benzema, ça a été un déferlement.
14:33 Est-ce que vous trouvez que c'est…
14:34 Il y en a qui trouvent que c'est normal,
14:35 il y en a qui trouvent que c'est disproportionné, dites-nous, oui.
14:37 – Moi, je trouve que c'est disproportionné
14:38 et quand bien même son tweet n'était pas complet.
14:41 J'ai une question, aujourd'hui, les fichés S en France,
14:43 est-ce que quand ils sont fichés S, on leur retire la nationalité française ?
14:47 – Non, aujourd'hui… – Ah d'accord, c'est tout ce que je voulais savoir.
14:49 C'est là qu'on voit qu'en fait Karim Benzema,
14:51 il est pris en exemple et fait juste n'importe quoi.
14:54 – Vous avez deux types de fichés, les fichés S, les fichés SRPT,
14:58 c'est des personnes qui sont surveillées avec différents degrés de gravité,
15:04 mais je peux vous dire que par exemple quand on est maire,
15:05 par exemple, comme j'ai pu l'être,
15:07 vous ne pouvez pas savoir si vous embauchez quelqu'un,
15:10 si ces personnes sont plus ou moins surveillées, etc.
15:12 – Non, mais d'accord, mais en fait, voilà, ça c'est pas le sujet.
15:14 – Non, mais les fichés…
15:16 – Vous êtes en train de dire que, par exemple,
15:20 Karim Benzema serait plus dangereux pour la France qu'un fiché S,
15:23 puisqu'on lui retirerait la nationalité.
15:25 – Non, mais ça n'a rien à voir avec les fichés S.
15:27 – Non, mais moi je fais cette expression, parce que pour moi,
15:29 c'est les personnes les plus dangereuses.
15:31 Et pour qu'on puisse enlever la nationalité à quelqu'un, c'est très grave,
15:33 ça veut bien dire que vous devez avoir des grandes informations sur lui
15:35 et nous les dire parce que sinon…
15:36 – Non, je n'en ai pas, Madame.
15:38 Je n'en ai pas, Madame.
15:39 – Ce serait mettre sur le bûcher pour rien.
15:40 – Non, mais, excusez-moi, Madame, je n'ai absolument pas dit ça.
15:46 – Laissez parler, parce que sinon, on se voit pas tous au même temps.
15:48 – Si les propos du ministre de l'Intérieur revêtaient la gravité
15:53 qu'il a exprimée ce matin…
15:56 – Ce n'était pas pour rien.
15:57 – Non, je n'en sais rien, Madame, si c'était pour rien ou pas.
16:01 Je ne suis ni enquêteur, je n'ai la même information que vous,
16:04 je n'en sais rien, je pense qu'il faut aller plus loin.
16:09 Effectivement, nous parlons là de deux personnes
16:11 qui sont des personnes particulièrement qualifiées et importantes.
16:14 Nous avons une personne qui est un joueur de foot,
16:16 qui est mondialement connue, et nous avons le ministre de l'Intérieur
16:19 qui est la personne la mieux informée de France.
16:21 Donc voilà, on ne peut pas, excusez-moi, dire…
16:25 – Mais il n'a pas dit assez pour qu'on comprenne.
16:27 – Oui, mais Gérard Darmanin, il ne peut pas non plus dévoiler ce qu'il a.
16:31 Il ne peut pas dévoiler les dossiers qu'il a.
16:34 – Il ne peut pas citer une personne.
16:35 – Oui, mais il ne peut pas dévoiler les dossiers qu'il a.
16:37 – Il faut aussi rappeler pour que tout le monde comprenne bien
16:39 qu'il y a un lien, et vous le dites, dans votre communiqué
16:41 entre les frères musulmans et le Hamas.
16:43 – Ah ben, direct.
16:44 – Non mais je préfère le rappeler.
16:46 Peut-être que les gens se posent la question, mais le Hamas a été créé…
16:49 – Après, c'est vrai que ça a pris une ampleur, le tweet de Karine Benzema.
16:51 Il y a beaucoup de gens qui disent que c'est disproportionné.
16:53 – Vous avez raison.
16:54 – Merci, après Karine Benzema.
16:56 – Le Hamas était une organisation terroriste à caractère religieux,
17:00 effectivement, et c'est très important de le dire.
17:03 Oui, c'est vrai.
17:04 – Et créé par un frériste.
17:05 – Et créé par un frériste, oui.
17:07 – Merci.
17:07 [Musique]

Recommandée